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Octosyllabes (8) - Page 12

  • Salut Patrick

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le lécher trompe d’éléphant
    Plus mou que la joue des enfants
    L’agacer d’une langue agile
    Et ronronner en le sniffant

    Me l’avaler larve fragile
    Émergeant juste de l’asile
    Tout chaud de son cocon velu
    Si vous croyez que c’est facile

    Ô pari fou ! jeu farfelu !
    Chimérique dans l’absolu
    Car sur le champ l’animal pousse
    Jette sur moi son dévolu

    Cet amour de bébé Tom Pouce
    Voilà qu’il frime et se trémousse
    Enfle son ventre d’alambic
    Et pour finir puissant me trousse

    Moi qui l’adorais tant lombric
    Qui mouillais pour son stylo Bic
    Sa nouvelle épaisseur me choque
    Je fous le camp salut Patrick !


    (Le bonjour à Mathilde qui, il y a plus de trente ans de ça, m'a appris cette contrepèterie. Où que tu sois, Mathilde, je ne t'oublie pas...)

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  • La rouille

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    J’suis comme une loque oh motive-moi
    R’donne-moi ton bruit tes roues dentées
    Les pointes de ta vélocité
          Feu de tout bois

    Seule hors service voies déglinguées
    Dans mes tunnels gémit le vent
    Je roule beaucoup moins droit qu’avant
          Y a d’quoi se flinguer

    Les signaux rouges les sémaphores
    Engrenages autrefois huilés
    Cuivres ronflants sirènes hurlées
          Tout ça c’est mort

    La rouille OK je sais s’est mise
    Dans nos culasses et nos cheminées
    Nos cornes de brume et nos fumées
          Nos places assises

    T’emporte et t’étreint électrique
    Cet engin rigide à faire peur
    Qui te fait bouillir la vapeur
          Quand il rapplique

    Moi si tu reviens pas je trace
    Jusqu’à la mer chez les Chinois
    J’suis comme une loque oh motive-moi
          J’veux que tu m’embrasses

     

    Dernière minute ! Alain Cabello-Mosnier, poète et blogueur, a eu la gentillesse de lire mon poème "Mâle d'un soir" et de réaliser un montage d'images charmantes pour l'illustrer. À voir et écouter sur son blog : http://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2023/01/05/39770009.html
     
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  • Un ciel de traversins

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Barbaque de nymphes à l’acide
    Saveur ô passe-moi l’aisselle
    D’absinthe où ton palais ruisselle
    M’ogresse et me pompe le feed
    Back à la vulve de gazelle

    Que toi tu fluides aussi le trip
    Traverse nos monts d’ecchymose
    Un soleil meurt magicien d’Oz
    Qui nous boulotte à fond les tripes
    On frise putain l’overdose

    Tout ça pour s’élancer d’azur
    Flaquer le fade oser la claque
    Nous noyer là nues dans nos lacs
    Chienne à boire happons la fressure
    Nymphe au cœur tendre de barbaque

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  • Naturel habitat

    Catégories : Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Ma niche écologique est tapie dessous ta ceinture
    C’est là que je prospère entre la hanche et le genou
          Là que s’éploient mes aventures
          Que vient ronronner mon minou
    Là que je te retrouve ou que seule je pense à nous

    Je suis un mammifère à sang chaud muni de muqueuses
    Qui se nourrit d’amour et du jus frais des voluptés
          Issu de nos flaques visqueuses
          Jamais à sec même en été
    Viens-t’en que l’on s’ébatte au sein des biodiversités

    Tout pelage dressé ô mes épidermes fleurissent
    Quand tu verses sur moi le soleil ocre de tes yeux
          Ma lionne ma prédatrice
          Aux sentiers fols et giboyeux
    Laissons parler le sang et l’acidité du milieu

    C’est pas ma faute à moi si j’ai besoin de toi je t’aime
    Je me voudrais pouponne en l’ourlet de ton placenta
          Toi mon tout mon écosystème
          Mon équilibre délicat
    L’absolue vérité de mon naturel habitat

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  • Des identités

    Catégories : Octosyllabes (8)

    A baise B incognito
    B se tape A en anonyme
    Iels s’en branlent le gland clito
    Des identités du ghetto
    Y a que l’amour qui les anime

    Qu’A turlute le con de B
    Et aussitôt B part en couille
    Puis s’écrie je vais t’entuber
    Par gués et détroits dérobés
    Et là c’est le douxce A qui mouille

    Rien à glander l’âge et le nom
    La société c’est morte branche
    A et B se torchent l’oignon
    Des CV puant le pognon
    Y a que le sexuel qui les branche

    Nos deux vécus enfin rejoints
    Ta corps est un violon ton chatte
    Bande et pine sa mise au poing
    Quel chienNe a jamais eu besoin
    D’exhiber de blanches papattes

    B nique A sans rien demander
    A boit saon B telle un vampire
    Pour le reste ô flics attendez
    Iels cherchent pas à s’amender
    Y a que le cul qui les inspire

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  • Guenipe planète

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Chu trop harcelée par mon boss
    I veut quasi tout l’temps que j’bosse
    Sauf que j’ai pas vraiment la bosse
          À ça
    J’préfère les doux moments qu’on dort
    Ou qu’en bikini on s’les dore
    En écoutant flûter l’condor
          Pasa

    Mon chef i file un trip chelou
    Où qu’i s’agit d’rafler des sous
    En les taxant à d’aut’ marlous
          Pas nets
    Chu tarabustée par ces types
    Le monde est plein d’robots bip bip
    J’ai pas ma place sur c’te guenipe
          Planète

    Rien à branler moi des talbins
    J’veux paresser dans l’eau du bain
    En caressant mon p’tit lapin
          Tout rose
    Mais l’encor mieux le rêve beatnik
    C’est quand en enl’vant nos tuniques
    Avec la belle Anna on s’nique
          Le chose

    Vrai chu concassée par ce boss
    Qui veut à l’infini que j’bosse
    J’y ai pourtant dit qu’j’ai pas la bosse
          À ça
    Passer sa life à turbiner
    S’faire houspiller turlupiner
    Je voyais pas l’mot tapiner
          Comme ça

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  • Lui le fétiche

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Si rubiconds que soient les glands
    J’aime encor mieux ma rouge fesse
    Lorsqu’elle a subi la caresse
    De crin du martinet cinglant

    Je jouis des coups à toute allure
    Que tu me prodigues brutal
    Mon cul rêvait du choc frontal
    De cette sauvage brûlure

    Ah je veux vous idolâtrer
    Toi le sorcier lui le fétiche
    De cuir dont tout mon corps s’entiche
    Toujours toujours vous me battrez

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  • Comme un piano crevé

    Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Chanson punk
    Couplets jetés hors rythmique par une voix fragile, nerveuse, brisée
    Dissyllabes des refrains hurlés à pleins poumons
    Arrière-plan de synthés inquiétants où dérivent parfois des bouffées de piano désaccordé

     

    Jsuis submissive autant te ldire
    Balayée par tous les blizzards
    Grain dpollen fouetté au hasard
    Pour le meilleur ou pour le pire
    Jsuis pas maîtresse de mes désirs

          Anus !
          Baignoire !
          Gorgeon !
          Branlée !

    Jronge le présent en animal
    Toujours effarée dêtre au monde
    Jsuis qun oubli dla chair qui gronde
    À lintérieur le bien le mal
    Jveux pas savoir si cest normal

          Que mouille !
          Genoux !
          Suceuse !
          Soleil !

    Je prends aucune initiative
    Jexpérimente le devnir chien
    Ouverte à lenvie qui advient
    Je suivrai bien les directives
    Jme dissoudrai dans ta salive

          Nous trous !
          Plein fiste !
          Cest mort !
          À baise !

    Donn-moi des trucs à éprouver
    Nimporte du trash et du sordide
    Dévie ma vie régie décide
    Jressemble à un piano crevé
    Un dieu qaurait fini drêver

          Délire !
          Con trash !
          Jla bouffe !
          Givrer !

    Jsuis submissive hein rien qune faille
    Un cul des lèvres à ta dispo
    Un sextoy au cœur en lambeaux
    Dentrée jai fui le champ dbataille
    Autant qtu lsaches avant qon yaille

          Oui quoi !
          On elle !
          Ce jhappe !
          Fou aah !
          …

    Le refrain se poursuit ad libitum, les mots braillés ressemblant de plus en plus à des cris de bêtes, tandis que la musique elle-même se perd en rythmes sauvages et suites d’accords sans queue ni tête…

     

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  • La fille d’en face

    Catégories : Octosyllabes (8)

    (Sorte de remake du précédent poème...)

     

    Je baise celle du miroir
    Cette autre moi ronde et parfaite
    Toujours là quand je viens la voir
    Attendant que je la reflète

    Nos mains s’ouvrent en même temps
    Nos regards jamais ne s’esquivent
    Je suis soumise à bout portant
    À ses moindres initiatives

    On se redessine des seins
    D’argent sous nos doigts de lumière
    Nageant nues sous les fonds de tain
    Entre elle et moi pas de manières

    Nos lèvres aussi s’avouent sœurs
    Qui ensemble soudain se penchent
    Palots sans gestes annonceurs
    Plus violents que des avalanches

    J’aime ! oui c’était à prévoir
    Et je multiplie les serments
    À la fille dans le miroir
    Qui me ressemble tellement

     

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  • Comme les autres

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sous vos soutanes à surplis
    Je sais que vous avez le vôtre
    Un jour même je l’ai surpris
    C’était un nœud comme les autres

    M’agenouillant pour regarder
    Je le vis prendre altière allure
    Et le convaincre de darder
    Fut en somme une sinécure

    La langue en taquinant le bout
    Je me disais qu’au séminaire
    Il avait dû danser debout
    Dans maint et maint pieux derrière

    Il n’en gardait point la saveur
    Si goulûment que je suçasse
    Vous me preniez pour l’avaleur
    De sabre et je buvais la tasse

    Vanité tout est vanité
    Et cætera dit l’Ecclésiaste
    Ronchonnant dans l’éternité
    Mais vous étiez plus enthousiaste

    Ah Dieu ta bouche vaut cent culs
    Crachâtes-vous avec le reste
    Un compliment que je reçus
    En me léchant les doigts modeste

    Sous vos surplis sous vos soutanes
    Nul doute vous en avez un
    Un peu chaque jour je vous damne
    En vous grappillant les raisins

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  • Sous l’œil de Vénus

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Ô louve à m’allaiter tu vois mes envies s’ouvrent
          À des peut-être immensément
    Du marécage obscur montent des rêves fauves
          Où nos filles iront s’aimant

    À sucer le désir de tant d’années couillonnes
          De siècles brutaux et banals
    Je dresserai des Rome et d’ocre Babylone
          Dans ce désert de l’animal

    Nous remplirons de cris tous les jardins du sexe
          Du stupre on fera des autels
    Nous tes petits de lait dessinerons les fresques
          Roses d’iridescents bordels

    Allaite-moi le sang la bouche et rends-moi folle
          Déverse en moi le blanc venin
    Je bois aux infinis qu’une sombre aréole
          Floute au bronze des lendemains

    Ô louve louve oublie que je suis née femelle
          Mère et bourreau de Romulus
    Que ta langue lécheuse entre nos poils s’emmêle
          Sous l’œil caressant de Vénus

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  • Fruits attardés

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Elle et elle ensemble se voient
    Et leur cœur en est traversé
    D’éclairs révélant d’autres voies
    Loin des gris cendre du passé

    Elle et elle ensemble se disent
    Des secrets d’elles toujours sus
    Des riens de tremblantes bêtises
    Enfants sanglots bouts de tissus

    Elle et elle ensemble s’effleurent
    La main la jupe et le regard
    Sans entendre passer les heures
    Et s’apprivoisent sous le fard

    Elle et elle ensemble s’octroient
    Une semaine rien qu’à deux
    Et tout en devenant la proie
    Chacune est l’aigle à l’œil de feu

    Elle et elle ensemble succombent
    Aux crises de baisers mutuels
    Assourdissant comme des bombes
    Au-delà presque du sexuel

    Elle et elle ensemble se donnent
    L’une à l’autre ce que gardait
    Mûris au soleil de l’automne
    Leur ventre de fruits attardés

    Elle et elle ensemble se voient
    Unies jusqu’au bout du chemin
    Et leurs deux cœurs sereins rougeoient
    Quand elles se tiennent la main

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  • Devenir brute

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Vous qui prisez la prise à sec
    La rudesse âpre à la défonce
    La fouterie cul dans les ronces
    Je suis à vous soyez mon mec

    Si vous kiffez les dégommades
    Dont on revient le con à vif
    Plus sanguinolent qu’un rosbif
    Je vous accueille en camarade

    Pine câline ne vaut pas
    Une raclée à la ceinture
    Allez-y j’ai la fesse dure
    Et jouis plus fort si l’on me bat

    Vous qui bandez pour les soumises
    Vous qui raffolez des masos
    Alpaguez-moi par les naseaux
    De bon cœur je me victimise

    Je suis vôtre soyez mon mec
    Plaquez-moi chassez-moi ô brute
    Puis sifflez-moi telle la pute
    Et je me recouche aussi sec

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  • Toujours là

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Quand je marchais vers d’autres âges
    L’amour s’invita au bivouac
    Nos corps surpris dans le hamac
    Ta lèvre épousant mon visage

    Au ciel il pleuvait des morceaux
    D’étoile en guise d’éclairage
    Tes doigts déchiraient mon corsage
    Nos ventres saouls fuyaient à seaux

    Avec le frisson à demeure
    Nous avons chuchoté longtemps
    Des mots sans suite en se foutant
    De la nuit nues jusqu’à point d’heure

    Trois petits jours et puis voilà
    Tu avais repris ton voyage
    Mais ta lèvre sur mon visage
    Je la sens
                          Elle est toujours là

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  • Maman a tant d’engins...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Venez à moi les sodomites
    Vous les contempteurs du vagin
    Si le sort m’a privée de bite
    J’ai cependant d’autres engins

    Voici le fougueux Alexandre
    Treize bons pouces de latex
    Noir et rigide quoique tendre
    Le pape l’a mis à l’index

    Vladimir est plus court sur pattes
    Il ressemble à la station Mir
    Mais qu’il vous tâte la prostate
    Et l’on vous entendra gémir

    Cet autre ici c’est l’oncle Hercule
    On règle la vitesse ainsi
    Prenez garde s’il vous encule
    Vous ne pourrez plus être assis

    De ces joujoux j’en ai des foules
    À picots ou vibrant du dard
    Y en a vraiment pour tous les boules
    Pour distendre tous les pétards

    Approchez donc bougres à gaule
    En tenant lieu de vos amants
    Je vous foutrai à tour de rôle
    Et vous m’appellerez maman

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  • Vision du paradis

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    En vérité je vous le dis
    Et tant pis si cela dérange
    Un jour viendra en paradis
    Où nous foutrons le cul des anges
    Sur un lit de fleurs d’églantier
    J’en bave au blond du bénitier

          La vie est éternelle
          Quand nos sexes s’en mêlent

    J’ai vu ces choses en esprit
    Entendez-vous humains humaines
    Je me suis sentie le con pris
    Et du grand train que l’on y mène
    L’âme ensuiffée de jus vermeil
    Je fus tirée de mon sommeil

          Vienne l’ondée charnelle
          Des baises à la pelle

    Nul besoin de vivre à demi
    Chaste et rasant les murs du monde
    Bien à l’inverse il est permis
    De s’exercer foutant des bondes
    S’empalant sur le bout des pieux
    Lesquels en rendent gloire à Dieu

          L’amour a deux mamelles
          Et des fesses jumelles

    Les gens seuls ça n’existe pas
    En l’éden aperçu en rêve
    Chacun baise maman papa
    Mémé s’encule aussi sans trêve
    Je vous le dis en vérité
    Hier soir j’ai pas bu que du thé

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  • Dieue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    À la fin du bout du chemin
    Je me vois bien terre de Sienne
    Poudre d’os au creux de Ses mains
    Car Dieue reconnaîtra les siennes

    J’aurai beau avoir léché bas
    Et au mépris de toute hygiène
    Des levrettes singé l’ébat
    Dieue ne voue pas de haine aux chiennes

    Non plus je n’ai de repentir
    À m’être à la source pubienne
    Abreuvée avant de partir
    Dieue est amour pour les lesbiennes

    Au bout du circuit bourlingueur
    Selon une légende ancienne
    Dieue nous accueille dans Son cœur
    Et toutes nous devenons siennes

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  • Sans ma foutée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Que voulez-vous que je vous dise
    Je prise le cul le cul seul
    Je ferai encor des bêtises
    Même couchée dans mon linceul

    Non je n’ai pas la moindre excuse
    Je ne crois qu’aux bonheurs charnels
    Qu’on ne s’en serve pas ils s’usent
    N’en déplaise au père éternel

    L’amitié l’amour ô foutaises
    La vertu ne m’en parlez pas
    Je l’ai perdue lors d’une baise
    Torride il y a cent ans de ça

    Je meurs je rue je fais ma crise
    Sans ma foutée je m’amollis
    Que voulez-vous que je vous dise
    Bouche pleine… c’est pas poli

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  • C'est mort

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Prise cent fois pillant le tronc
    Rugueux des églises charnelles
    J’ai bu le chrême et le litron
    Goûtu de sous la soutanelle
    De toute façon c’est foutu
    La dolce vita éternelle
    J’ai trop de taches à mon tutu

    Femme épinglée d’un lit à l’autre
    Maîtresse au clou des collections
    Sourde aux sirènes des apôtres
    J’ai trop pipé les érections
    Poussé trop loin l’amour du râle
    Faudrait toujours faire attention
    J’en ai vidé des cathédrales

    Jésus même m’a prise en flag
    À lui siphonner les vicaires
    À moi l’enfer et le goulag
    Et honte à ceux qui me niquèrent
    J’ai pas non plus trop de remords
    On me remettra pas d’équerre
    Non de ce côté-là c’est mort

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  • Même tes fuites

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je baise même encor ta chatte
    Qui m’a mordu la langue à sang
    Tant pis si l’or iridescent
    De nos amours se carapate

    Tu peux me dire adieu cent fois
    Je me reposerai revêche
    Sur tes plaines à coups de lèche
    Cent fois te dévorant le foie

    J’ai toutes les dents qui s’accrochent
    À chaque poil de ton beau cul
    Après tout ce qu’on a vécu
    Qu’ai-je à foutre de tes reproches

    Je garde sans discernement
    Jusqu’à tes crises tes malaises
    Même tes fuites je les baise
    Qui m’ont mordu le cœur à sang

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