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Octosyllabes (8) - Page 17

  • Supplique pour être enfilée à la plage par six types (ou sept)

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)

    Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,
    Je me branlais la moule, un soir, faute de mieux,
          Lorsqu'au loin je vis apparaître
    Un essaim tapageur de fort jolis garçons
    Vêtus d'à peu près rien d'autre qu'un caleçon...
          Allais-je enfin me faire mettre ?
     
    Aussitôt les voilà, en rond, me reluquant,
    Tels des scouts épatants autour d'un feu de camp,
          Et tant d'yeux glissent sur mes formes
    Qu'en dépit de l'heure impossible qu'il était
    Et de mes éreintants efforts à me frotter,
          Pas de risque que je m'endorme.
     
    On bavarda de tout et de rien, mais je sus
    Ramener le propos à tout instant dessus
          Mes aimables paires de dunes
    Qui semblaient retenir un peu leur attention,
    Voire soulevaient même une grosse émotion
          En faisant la nique à la lune.
     
    Soudain, n'y tenant plus, je me jetai aux pieds
    De mes badauds, criant : « Faut pas que vous loupiez
          Une aussi fabuleuse occase !
    Baisez-moi, par pitié, à cinq, à six, à sept !
    Pour me tourner le dos, je vous le dis tout net,
          Faudrait qu'il vous manque une case.
     
    Trempez, trempez la plume et le biscuit partout !
    Vous verrez que je cache encor pas mal d'atouts ;
          Jouez gros jeu, c'est moi qui donne ;
    Carpe diem, les gars ! Pourquoi cet air nœud-nœud ?
    Je suis ouverte aux plans les plus libidineux...
          Me laissez pas comme une conne ! »
     
    Bon, je vous la fais courte : ils ont carapaté
    Qui vers sa régulière ou sa tendre moitié,
          Ou — qui sait ? — vers des pédérastes ;
    À moins que je ne sois tombée — ah ! pas de bol... —
    Sur une tribu de curés, et que Popaul
          Se fût juré de rester chaste.
     
    Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,
    J'ai donc repris en main mon petit trou mielleux
          Tandis que le troupeau d'enflures
    S'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;
    Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;
          De ma conque, ils n'en avaient cure.
    S'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;
    Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;
          De ma conque, ils n'en avaient cure.
     
     
    D'après "Supplique pour être enterré à la plage de Sète" (Georges Brassens)

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  • Le p'tit cul

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    Le p'tit cul qu'on foutait tout l'temps
    Qu'il avait donc du coura-age !
    Avec son p'tit œillet troublant
    Tous derrière, tous derriè-ère
    Avec son p'tit œillet troublant
    Tous derrière et lui devant
     
    Il s'ouvrait à tout impétrant
    Ce gentil cul phallophage
    Rond et lisse et toujours content
    Tous derrière, tous derrière
    Rond et lisse et toujours content
    Tous derrière et lui devant
     
    Il s'était ainsi mis dedans
    Tous les vits du voisinage
    Ce joufflu brave et compétent
    Tous derrière, tous derrière
    Ce joufflu brave et compétent
    Tous derrière et lui devant
     
    Sa rondelle allait palpitant
    S'assouplissant à l'usage
    C'était loin d'être un débutant
    Tous derrière, tous derrière
    C'était loin d'être un débutant
    Tous derrière et lui devant
     
    Mais un sadique impénitent
    Un dompteur d'un certain âge
    Le fit mettre par son éléphant
    Tous derrière, tous derrière
    Le fit mettre par son éléphant
    Tous derrière et lui devant
     
    Il est mort dans un éclair blanc
    Ce tout p'tit cul sans visage
    Un geyser de foutre puissant
    Tous derrière, tous derrière
    Un geyser de foutre puissant
    Tous derrière et lui devant
     
    Sans doute fut-il trop gourmand
    Trop avide au ramonage
    Il rendit son âme en pétant
    Tous derrière, tous derrière
    Il rendit son âme en pétant
    Tous derrière et lui : des vents
     
     
    D'après "Le petit cheval" (Georges Brassens)

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  • En attendant l'aube

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ô languide languide nuit
    Je me sens si vide et futile
    À tout le moins sondons le puits
    Du désir ce peut être utile
    Quand l'instant s'étire incertain
    Il faut tenir jusqu'au matin
     
    D'abord écarteler les pans
    De ces draps brûlants et connaître
    Si de mon trouble se répand
    À la surface de mon être
    Et se dessine sur mon teint
    La roseur des petits matins
     
    Je ne vois rien d'autre que moi
    Mais la chair en semble affolée
    Une lune escorte mes doigts
    Le long de plaines et vallées
    Deux orbes se dressent soudain
    Tels deux blancs soleils au matin
     
    Tout autour de leurs mamelons
    Des perles de sel apparaissent
    J'en badigeonne le sillon
    Ô mes mains pourquoi tant de presse ?
    Que n'avez-vous déjà atteint ?
    Il est encor loin le matin
     
    N'importe elles cherchent toujours
    Ailleurs plus bas c'est un supplice
    Tiens ! une forêt de velours
    Tiens ! un étrange précipice
    Il faut ici planter vite un
    Jalon à retrouver matin
     
    Crève l'orage et les éclairs
    S'engouffrent dans les embrasures
    Un ineffable me conquiert
    Hors de toute littérature
    Je vais en perdre mon latin
    Ne te dépêche pas matin !
     
    Tout tourne et roule éperdument
    Le temps devient fleuve de joie
    Perdant pied j'ai le sentiment
    Que j'enfonce oui que je me noie
    Dans le stupre en pure catin
    Se foutant pas mal du matin
     

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  • Merci papa

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La baguette qui m'engendra
    Magiquement voici des lustres
    Je l'ai mise dessous mes draps
    Et dans mon petit con que frustre
    Un plaisir longtemps retardé
    Ô la sentir me posséder
     
    Il fallait la prendre à maman
    Qui la gardait pour elle seule
    Qui récusait mes sentiments
    Trop souvent les adultes veulent
    Emprisonner leurs rejetons
    On ne s'évade qu'à tâtons
     
    Maman désormais n'est plus là
    Papa erre et sa tête est vide
    Quand ce matin il mélangea
    Nos prénoms je fus intrépide
    Il bande encore avec fierté
    Je l'aime pour l'éternité
     
    Ce beau serpent procréateur
    Je le désirais dès l'enfance
    Il m'affolait j'en avais peur
    Mais le voici pour moi qui danse
    En me clouant au fond du lit
    Merci merci papa chéri
     

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  • Elle court, elle court...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Racine humaine que j'adore
    Chauve, tors et rougeaud bébé
    Reviens-t'en et baise m'encore
     
    Tu vois le jour sous les gibets
    Où les assassins se balancent
    Geignant comme des masturbés
     
    D'infime larme de semence
    Tu deviens gros radis fendu
    Gorgé d'horreur et de puissance
     
    On t'arrache (c'est défendu)
    À contre-lune et onzième heure
    Sous les pieds même du pendu
     
    La terre gronde alors et pleure
    Ta naissance affreux avorton
    Dont chaque promesse est un leurre
     
    Sur tes échasses de bâton
    Tu cours le monde et nous les femmes
    Dociles nous nous soumettons
     
    Nous déchirant telle une lame
    Nous emplissant de flux odieux
    Tu veux pourtant que l'on t'acclame
     
    Et je t'acclame moi (grands dieux !)
    Ce viol infâme je l'implore
    Brute, sorcier que j'aime au pieu
     
    Pourquoi faut-il que je t'adore
    Oh viens-t'en et baise m'encore
    Racine humaine ô Mandragore
     

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  • Après la partie de campagne

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Pauvre connin qui fus tiré
          Plus qu'à ton tour
    Ce pelage qui attirait
    L'œil et te valait chasse à cour
    Le voici poisseux et gluant
    Et tu gis là vide sans gland
    Écartelé transi d'amour
    La meute t'a laissé gisant
    Parmi l'humide et frais labour
     
    Pauvre connin qui fus tiré
          Plus qu'à ton tour
    Le réveil est dur on dirait...
     

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  • La véritable histoire de Moby Dick

    Catégories : Octosyllabes (8)

    D'après un premier jet manuscrit de Melville que j'ai découvert par hasard dans les réserves de la bibliothèque municipale de Vierzon (Cher), sous une pile de vieux Spirou.
     
    La grand-vergue enculait la lune ;
    Achab cinglait, le cœur tremblant,
    Sus au stupreux cachalot blanc
    À l'œil retors de femme brune —
    Ô fortune des faux-semblants !
     
    « Reviens, hurlait-il, ma sirène
    Obèse ! Aimons-nous malgré tout !
    Point ne veux courir le garou ;
    Juste me vautrer sur tes plaines,
    M'abîmer dans tes vastes trous.
     
    Hardi ! ho ! matelots fidèles,
    Hissez les focs ! serrez les nœuds !
    L'amour me taraude et m'émeut...
    Où crawles-tu mon hirondelle ?
    Qu'émerge ton dos lumineux !
     
    — Oublie-moi, fou ! C'est assez d'être
    La risée des nymphes céans »,
    lui dit la bête aux flancs géants,
    Puis, de la queue, l'envoya paître
    Aux pampas des noirs océans.
     
    La chose, pourtant, est connue
    Depuis au moins la nuit des thons :
    Moby et ses cent vingt tétons,
    Fourbe baleine ou garce nue,
    Les balançait tous par le fond.
     

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  • L'arme à gauche

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le sein des seins, c'était le sien
    Celui de Marylou la moche
    Chez elle, y avait que ça de bien
    Et encor, seulement le gauche
     
    Elle montrait à qui voulait
    Cet orbe au-dessus des reproches
    Ce surnichon qui lui valait
    Des éloges, surtout le gauche
     
    Un mamelon vaste et charnu
    Digne d'une fermière boche
    D'un rose corail jamais vu
    C'était Marylou côté gauche
     
    Cette doudoune premier choix
    Elle craignait qu'on la lui fauche
    D'où alarme et pièges à rats
    Planqués autour du téton gauche
     
    À l'ombre de ce beau néné
    On se faisait des médianoches
    Marylou fournissait le lait
    On se bagarrait pour le gauche
     
    Chacun pouvait téter à l'œil
    Il ne restait pas dans sa poche
    Elle tirait un peu d'orgueil
    De nous voir tous pendus à gauche
     
    Les Amazones n'en ont qu'un
    Pour que la flèche se décoche
    Marylou deux, ça c'est certain
    Mais nous on voyait que le gauche
     
    Il nous faisait presque un peu peur
    D'aucuns refusaient qu'elle approche
    Elle en frappait les emmerdeurs
    Vlan ! un grand coup avec le gauche
     
    Moi, je cherchais à m'y blottir
    Comme sous une aimable roche
    Pour tripoter, lécher, sentir
    Ses roberts, notamment le gauche
     
    Pour lui — ah ! que n'aurais-je fait !
    Je l'aimais, Marylou la moche
    Mais le cancer a tout bouffé
    En commençant par le sein gauche
     

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  • Bijoux bijoux

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le jaspe l'or la tourmaline
    N'égalent pas le bel orient
    De ces perles douces et fines
    Dont de tout temps je fus friand
          Avidement j'ai fait rapine
    Du blond écrin luxuriant
    J'en avais surpris le brillant
    Au travers de la mousseline
     
    L'œil sûr et la main pateline
    J'ai dérobé tous tes trésors
    Foré jusqu'à tes puits de mine
    Un pirate en tout homme dort
          Tu coucheras sur ma poitrine
    En sautoir là contre mon corps
    Bourgeon de chair à réconfort
    Enchâssée de cheveux platine
     

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  • Double casquette

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Bella poétesse et cochonne
    Quêtant le verbe pénétrant
    Tâte songeuse ses amants
    Et déjà les décapuchonne
     
    Au jus d'homme elle se torchonne
    Puis crache aussi sec à l'écran
    Quelques vers chiadés pour les grands
    (Pauvres petits la vie est conne)
     
    Sploutch ! encore un sonnet maudit
    Qui voit le jour sous vos mirettes
    Au choix ou bien l'on applaudit
     
    Ou l'on se polit la zézette
    Les deux d'un coup (qui serait chouette)
    Dame Nature l'interdit
     

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  • Champs de cinabre

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Je crois bien que nos bouches n'ont
    Jamais connu racine amère
    Ni sur un gland ne refermèrent
    L'incarnat vif de leurs fanons
     
    Tendre amour doux fauve minon
    Surgie aussi de notre mère
    Nourrie au même flot mammaire
    L'une à l'autre nous nous donnons
     
    Hors les peuples où se délabre
    L'acier bleu des châteaux de sabre
    Gorge tendue aux chiens de sang
     
    Viens poursuivons notre palabre
    Érosive aux sillons versants
    De nos vineux champs de cinabre
     

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  • La mignonne

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Sally aux blancs nichons pointus
    Toujours raides jamais vêtus
          Qu'importe l'heure
    De quelle étoile venais-tu
    Couleur de miels blonds et de beurre
     
    Ton curieux cœur éparpillé
    Pas plus épais que le papier
          À cigarette
    Je dus afin de le plier
    Nous verser les vins qui entêtent
     
    Chanter ivre les airs anciens
    Pisser debout devenir chien
          Ou éléphante
    Pour qu'à la fin tu fasses tien
    Le satin fleuri de ma fente
     
    Ton plaisir colère ouragan
    Je l'affrontais en naviguant
          Souvent à vue
    Nous ne prenions guère de gants
    Si vulve en fut jamais pourvue
     
    Sally tes lèvres au réveil
    Montraient les dents mais sur le seuil
          De toi personne
    De quelle étoile ou quel soleil
    Sally venais-tu ma mignonne
     

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  • L’amour à l’imparfait (du subjonctif)

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Y eut-il femme qui entrevit
    Jamais la fausseté du vit ?
     
    L'amoureux que sitôt vous fûtes
    Arborait une bosse au fute.
    Dès l'abord, vous vous attachâtes
    Tant à ma bouche qu'à ma chatte.
     
    Vous y fourrâtes une bite
    Sans concession et les fourbîtes.
    Ô la vélocité lapine
    Dont faisait montre votre pine !
     
    Je m'inquiétais que vous pussiez
    Rompre et mon cul et mon pucier ;
    À deux doigts même vous mourûtes
    De l'insane élan de ce rut.
     
    Mais, trop aise que je vous plusse,
    Je ne vous en aimais que plus.
    Ah ! plût au ciel que je prévisse
    Les noirs tréfonds de votre vice,
     
    Car, aussitôt que vous le pûtes,
    Vous me qualifiâtes de pute,
    De morue, de grue, de pétasse,
    Bien que souvent je tempêtasse.
     
    Quelque dégoût que j'en conçusse
    Vous me pressiez : « Tais-toi et suce ! »
    D'où voulait-on que je comprisse
    Qu'il me faudrait lamper la pisse ?
     
    Non, jamais femme n'entrevit
    Toute la fausseté du vit.
     

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  • Présages

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Avant de te savoir j'avais rêvé nos vices
          Ton sexe et mon sexe jumeaux
    Nos enroulements fous nos luttes de sumos
          Les cris du lit qui vous meurtrissent
    L'ivre forêt des nerfs jusqu'au dernier rameau
     
    Avant bien avant nous j'avais mordu ta bouche
          À d'autres hures de putains
    Mordu comme on déchire ou comme on dispute un
          Os à une strige hâve et louche
    Qui vous montre les dents et garde son butin
     
    Sans te connaître encor je t'avais aperçue
          Dans le sang noir qui me hantait
    Goutte à goutte il perlait et sitôt décanté
          Déjà tu me buvais sangsue
    Déjà je pouvais jouir à perdre la santé
     

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  • Les plaisirs de l’agaceuse

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Chaque fois que le lisse d'une
    Paume qui branle au vif étreint
    Resserre et puis avec entrain
    Brique ô la cruelle infortune !
     
    Mais loin d'en conserver rancune
    Monsieur console son mandrin
    Affiche un sourire contraint
    Et finit par sortir la tune
     
    Car pour ce pantin de chiffon
    Les rudesses femelles font
    La valeur de l'agacerie
     
    Éprise de bonheurs profonds
    Je prie les dieux que je me rie
    Longtemps du vit de tels bouffons
     

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  • Je sais qu’il y a un animal

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Que sa griffe écorche ton sein
    Et tu rempliras le silence
    De cris en toute vraisemblance
    Mêlés de larmes de ricin
     
    Qu'il entre où j'étais seule à paître
    Qu'il se glisse entre nos murmures
    Aussitôt les heures qui furent
    S'enfuiront nues par la fenêtre
     
    Je sais qu'il y a un animal
    D'entre les morts qui se réveille
    Je sais que nos chemises bâillent
    Sur des lèvres par trop vermeilles
    Je sais qu'il y a un animal
     

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  • La haie d’honneur

    Catégories : Calligramme, Octosyllabes (8)

    (Hommage à la grande Babeth, qui a dû s'en farcir des centaines...)
     
    Vous êtes reine, ils sont au garde
    À vous
    Pour vous
     
    Quatre petits trous vous regardent
    Tout noirs
    D'espoir
     
    Laquelle engloutir la première ?
    Plouf, plouf
    Plouf, plouf
     
    Jeux de l'amour et du mystère...
    Profond
    C'est bon !
     

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  • À l’index

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Cela commence comme un jeu
    Juste son doigt qui me titille
    Nous parlons du sexe des filles
    Mon regard se fait nuageux

    Juste son doigt, de la salive
    Un peu de patience et d'amour
    Cela pourrait durer toujours
    Cette vie vaudrait qu'on la vive

    Larme de chair sur mon clito
    Qui tourne et tourne et qui insiste...
    Fermant les yeux, moi je résiste
    Je ne veux pas, non, pas si tôt !

    Mais cet index-là me rend dingue
    Ils vont entendre ma chanson
    De l'autre côté des cloisons
    Oh, ce doigt fou, ce doigt me flingue !

    Je lui ai dit : sois doux, sois lent
    Il m'a pris la touffe à la lettre
    Point n'est besoin qu'on me pénètre
    Pour m'asservir complètement

    Mon dieu, je crois qu'il accélère
    Ou est-ce juste une impression ?
    Il me chavire la raison
    Par ses caresses circulaires

    Juste son doigt là où mon corps
    Point immense se concentre et...
    ... Ai-je crié ? Es-tu entré ?
    Doigt de feu, brûle-moi encor !
     

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  • Quelle méprise !

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Marche scoute enjouée, au rythme soutenu, pleine de tambours et de flûtiaux. Refrains en contrechants.
     
    Papa en avait une grosse
    Avec le bout rouge et luisant
    Souvent au moyen d'une brosse
    Il l'astiquait en sifflotant
     
    Elle était si dure et si belle
    Que maman même en raffolait
    Et la tâtait aussitôt qu'elle
    Sentait mon père un peu distrait
     
    Il l'exhibait à tout le monde
    Plein de fierté et d'émotion
    Hommes et femmes à la ronde
    La lui enviaient sans exception
    Cette longue canne de jonc
    ... Canne de jonc...
     
          Ah ! Ah ! Quelle sottise !
          Vous avez l'esprit mal tourné !
          Ah ! Ah ! Quelle méprise !
          Qu'alliez-vous donc imaginer ?
     
    Ma sœur cachait par-devers elle
    Un écrin doux et velouté
    Renfermant des délices telles
    Que nous voulions tous y goûter
     
    La réservant à ses copines
    Elle oubliait de m'en offrir
    Ni une ni deux je m'obstine
    Et parviens à la découvrir
     
    La chose était triangulaire
    Et comportait un petit trou
    Mais mes doigts lorsqu'ils s'y glissèrent
    Revinrent poisseux comme tout
    De la jolie boîte à cachous
    ... Boîte à cachous...
     
          Ah ! Ah ! Quelle sottise !
          Vous avez l'esprit mal tourné !
          Ah ! Ah ! Quelle méprise !
          Qu'alliez-vous donc imaginer ?
     
    Le curé, lui, sous sa soutane
    Portait un jouet ébouriffant
    Qui ne tombait jamais en panne
    Et qu'il ne montrait qu'aux enfants
     
    Ce truc souple comme une argile
    Et de même couleur, ma foi
    Il n'était pas bien difficile
    De le durcir entre nos doigts
     
    Mais le plus amusant en somme
    C'était quand cet homme très pieux
    Nous laissait en traire la gomme
    Blanche en remerciant le bon dieu
    Pour ce saint et superbe nœud
    ... Superbe nœud...
     
          Ah ! Ah ! Vive l'Église
          Et vive aussi monsieur l'curé !
          Ah ! Ah ! Pas de méprise :
          Nous aimons nous faire enculer.
     
          Ah ! Ah ! Vive l'Église !
          (ad lib.)
     

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  • Dou-ouce truie...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ta mouille coulait par la fente
    Lente et chaude encore à l'amante
    On s'entrebuvait sans un bruit
    Sinon nos grognements de truies
     
    Et les cris de femmes méchantes
    Ailleurs bien loin fouettaient la nuit
     

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