Chanson réaliste. Avec tendresse et pathos…
Cousin Bruno, pourquoi qu’tu pleures ? t’as des soucis ?
Oublie-les vite et viens qu’on joue à la docteuse
Comme quand on était p’tits et qu’j’étais amoureuse !
… Mais là j’ai vu qu’le truc qui nous différencie
L’a pas forci
Chose curieuse
Juste un r’troussis
De chair soyeuse
Son bitoniau j’l’ai en amour
J’lui fais des nœuds-nœuds, des frisettes
J’le taille en pointe, en allumette
Pis j’le léchouille en f’sant bien l’tour
Mon cousin pigne : à voir sa tête
On croirait que j’le passe au four
Ah ! j’le tripot’rais nuit et jour
Si mon mari était moins bête
Cousin Bruno, cesse donc d’pleurer, viens quand tu veux
À la maison, mais n’oublie pas ton vermicelle
C’macaroni qui fait ricaner les pucelles
Moi il m’attire et j’vais même te faire un aveu
Ton brin morveux
Il m’ensorcelle
J’en ai les yeux
Pleins d’étincelles
Ton bitoniau j’en suis gaga
J’passe un temps fou dans ta culotte
Je l’décalotte, je l’recalotte
C’est ma gym et c’est mon yoga
Son p’tit museau d’poisson-pilote
Je m’le grignote comme un nougat
J’lui fais cracher son pastaga
Au bon goût d’beurre et d’échalote
Ton bitoniau j’l’ai en amour…
(ad lib.)
Octosyllabes (8) - Page 16
-
Un amour de bitoniau
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4) -
Les serments du passé
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Aux angles des couloirs tu me prenais les joues
Mes lèvres tu les mordillais
Et les mains jouant dans tes boucles acajoues
Je sentais mes genoux plier
Pendant que tu suçais tous mes doigts ronronnante
Pour te branler à cœur avec
Moi mignotant tes seins je contemplais ta fente
Ce puits de joie rarement sec
Nous avions un studio où nous foutre des roustes
Au martinet au ceinturon
Et tu gueulais Moleste ah fouette oh ça me booste
Un de ces jours nous nous tuerons
Ce jour n’est pas venu nous nous sommes quittées
Rouges de peine et sans espoir
Nos fibres en lambeaux, nos peaux déshabitées
Pour ne plus jamais nous revoir
À tous les coins de rues tu me prenais les joues
Mes lèvres tu les embrassais
En buvant mes soupirs, mais l’avenir déjoue
Chacun des serments du passé -
À s’en lécher les doigts
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Couplets lents et dramatiques, un trémolo de cordes ponctuant chaque alexandrin.
Transitions (« Juste une idée ») pleines de silences espiègles et de pizzicati.
Refrains vifs et guillerets…
Monsieur l’agent me surprenant qui passe au rouge
Me menaça d’une voix dure et d’un tonfa
J’eus la nausée, terrorisée, sans rien qui bouge
Quand tout à coup quelque chose en moi triompha
Juste une idée
Une p’tite idée
Pourtant ma foi
Si ça marchait ?...
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Un plat à s’en lécher les doigts
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Et il en a repris deux fois
Un vieux chômeur sur le trottoir criait famine
Éperdue de pitié j’ouvris mon sac à main
Mais là que dalle, un vrai néant, j’avais bonn’ mine
Lorsqu’un éclair de génie me frappa soudain
Juste une idée
Une bête idée
Et malgré tout
Si ça marchait ?...
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
J’en ai toujours un peu sur moi
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Et il en a repris trois fois
Mon proprio hurlait : Je vous laisse un’ semaine !
Tout ça pour douze ou quinze loyers de retard
J’eus beau invoquer les hautes valeurs humaines
Amour, bonté, ce salaud n’voulait rien savoir
Quand une idée
Un peu chtarbée
Naquit en moi
Hum… pourquoi pas ?
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
C’est pas malin, tout l’monde aime ça
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Il en a repris quatre fois
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
C’est un mets des plus délicats
(ad lib.) -
L’ombre de Sappho
Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)Ta bouche mouillée
Du con d’une autre je la veux
Contre ma lèvre et mes cheveux
Oh ! fais-moi chaude, barbouillée
Ton pubis emprunt
De suspectes sueurs il me faut
Y lécher l’ombre de Sappho
Au long des berges ourlées de brun
Je te les dispute
Ces embruns furtifs si lesbiens
Garde-les-moi, garde-les bien
Les traces de tes jeux de pute ! -
Rêveur
Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)Voici le bout de l’aventure
Fini pour toi vieux game over
Il est temps qu’on te restructure
Rêveur
La reine néandertalienne
Voyait en toi comme un sauveur
Gare à ces liens qui vous aliènent
Rêveur
Tu sais le nom de chaque plante
Te souviens des moindres saveurs
Ton frère chaman se lamente
Rêveur
D’où vient ce vide sous ton pagne
Parlant pourtant en ta faveur
Pas l’ombre d’un mât de cocagne
Rêveur
Or dans le futur on te baise
Te voilà K.O. game over
À moins que tu files à l’anglaise
Rêveur
Un poème qui fait référence à ma dernière petite nouvelle :L'histoire d'un homme préhistorique pas comme les autres
doublée d'une réflexion sur la destinée et le libre arbitre...
En lecture libre ici : Rêveur
♥ -
Pique un peu, nique beaucoup, passionnément...
Catégories : Octosyllabes (8)Et puis les voilà qui copulent
Sous l’œil surpris des libellules…
Que voulez-vous ? Pique-niquer
Coiffé d’un ciel bleu majuscule,
Près d’un ruisseau qui affabule,
Ça vous donne envie de niquer.
Le blanc tété tout d’une traite
A fort engorgé les burettes,
Si bien que chacun, à son tour,
S’enfile à l’autre bille en tête,
Et tant valsent les amourettes
Qu’on n’en voit plus que les contours.
Ah ! dit Rémi. Ta pine dure
Se la joue pal qui me torture !
Mon exigu grain de café
Sent que tu dures, dures, dures…
Envoie ta sève en moi, ordure !
J’ai hâte aussi de t’empaffer.
Déjà ? fait Tom. Mmm… je me tâte…
Tu es si chou à quatre pattes !
Garde la pose encor, veux-tu ?
Que je te brique la prostate ;
Pas de risque que je l’éclate,
Ton cul : il aime être foutu.
Ainsi jusques au crépuscule :
Cent mille étoiles se bousculent,
Et, sans prêter nulle attention
À l’œil bleu-vert des libellules,
Le Tom et le Rémi s’enculent
À coups de bélier dans le fion. -
La vitesse supérieure
Catégories : Octosyllabes (8)Timide ? Allons ! Prends les devants,
L’arrière, tout ! La pine au vent,
Grimpe à l’assaut de mes bastides !
Sape l’enceinte ! Affouille ! Évide !
Timide à te ronger d’espoir
Et te branler pour moi le soir,
Viens déverser tes énergies
Dans ma douille et t’y réfugies !
Timide, au taf ! T’as rêvassé
Assez longtemps : faut bien passer
À l’acte un jour, et voici l’heure
De la vitesse supérieure.
Timide ou pas, c’est le plumard
Pour toi et moi, mon gros canard…
Mais feins au moins la hardiesse !
Deviens l’auteur de notre pièce !
Timide, ô, fous sans embarras !
Ému, mon cul te le rendra. -
Sans bruit au flanc de la nature
Catégories : Octosyllabes (8)Voleront nos frocs au soleil,
Et, nues, nous roulerons dans l’herbe,
Déjà mêlant nos monts imberbes
Aux lèvres déjà de vermeil.
Caressante, une lente brise
Enveloppera nos deux corps,
Faisant un seul animal tors
Qui pleure des plaintes exquises.
Nos seins, à leurs joutes d’enfants,
Glisseront, doux, l’un contre l’autre,
Tandis que — ma bouche ou la vôtre ? —
Quelqu’une y mordra goulûment.
Perdues aux mers des chevelures
Ou sur des plages couleur chair,
Nos mains promèneront leur flair
Jusqu’à dénicher nos fêlures,
Lesquelles plaies nous baiserons,
Mouillées du miel d’une amour vive
Comme le vin et de salive ;
Et tant de jouirs s’étaleront
Sans bruit au flanc de la nature,
Que nos cons déjà de vermeil
Sombreront, suivant le soleil,
Dans le cuivre ardent des blessures. -
Au parc
Catégories : Octosyllabes (8)Nous sommes les mièvres drôlesses
Déhanchant parmi les flâneurs
Du parc pour nous pencher aux fleurs
Et ce faisant tendre les fesses
Bientôt pullulent les rôdeurs
Car les autres sont à la messe
Nos regards brillent de promesses
Et nos joues prennent des couleurs
Pour le moindre œillet on se baisse
Dévoilant des seins sans pudeur
D’où s’exhale une franche odeur
De sueur et de légère ivresse
Notre babil est sans saveur
Un bruit d’oiseaux qui va sans cesse
Traversé d’éclairs d’allégresse
Présageant de puissants bonheurs
Le soleil peu à peu se dresse
À nous mater et sa chaleur
Nous fait un manteau de vapeurs
Une aura de jeunes déesses
Sensible à nos traits enchanteurs
Il n’est pas rare que s’adresse
À nous un gars plein de tendresse
Nous lui opposons notre honneur
Quoi ! céder l’or et les richesses
De nos corps nus à ce hâbleur ?
Serait-il prince ou grand seigneur
Nous nous moquons d’être princesses
Le quittant nous musons ailleurs
En échangeant force caresses
Nos flancs collés nos mains se pressent
Ainsi que d’affectueuses sœurs
Nous sommes les sveltes faunesses
Pour qui plus d’un cœur d’homme meurt
Pour qui leur front a des pâleurs
Sous lequel brasse la tristesse
Mais suffit ! On se fout des fleurs !
Nous regagnons notre deux-pièces
Où tout en roucoulant de liesse
Nous nous gouinons avec ardeur… -
Un plein d’essences
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Mets ta physique chose-en-soi
Au cœur là de ma différence
Ontologique et nos vies rances
Jouiront du jeu que l’on perçoit
Sous l’existence
Dans mon être-à-poil-sous-ta-main
Mon vouloir-être-défoncée
Il n’entre guère de pensée
Ni de désir qu’être soudain
Ta fiancée
Baisant ton arquer-là-devant
Je sens mouiller nos conjointures
On réussira je t’assure
Ce saut par-delà les étants
Et leurs blessures
Bouche-moi la fissuration
Comble-moi les failles de l’être
Quand nos daseins s’interpénètrent
On aurait presque l’impression
Qu’on va renaître
Mets ta physique chose-en-soi
Au tréfonds de ma différence
Entrons nus dans la transcendance
Je m’ouvre au monde et je reçois
Ton plein d’essences -
Les nanas
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)Si les nanas n’étaient pas là
Vous seriez tous en Sodomie
À parler de je ne sais quoi
À enfiler je ne sais qui
Quand l’Ève chue en parachute
S’étendit nue contre sa peau
A pas fallu plus d’une minute
Pour qu’Adam lui lève le capot
Bien sûr c’était une autre époque
On est devenus des égaux
Sur le papier mais tu t’en moques
Pour préserver ton p’tit ego
Si les nanas n’étaient pas là
Vous seriez tous en Sodomie
À parler de je ne sais quoi
À enfiler je ne sais qui
Le con velu de Pélagie
Lui s’effoutait pas mal sans toi
Coulant pour aucune bougie
Mais t’aurais pu rester courtois
Bien sûr ces années-là sont mortes
Tu t’es un peu calmé depuis
Mais toujours le pied dans la porte
Quand tu veux planter ton biscuit
Si les nanas n’étaient pas là
Vous seriez tous en Sodomie
À parler de je ne sais quoi
À enfiler je ne sais qui
D’après « Les ricains » (Michel Sardou)
https://www.youtube.com/watch?v=Qzd-IEd3d0I -
Solidaires
Catégories : Octosyllabes (8)Ma copine et moi on s’arrime
Au même ténébreux dildo
En vis-à-vis ou dos à dos
Et que j’t’enfile et que j’te lime
C’est grâce à ce commun époux
Ne s’intéressant guère au foot
Qu’on se tamponne avec ma loute
Nuit et jour chacune à son bout
Quand l’une pousse l’autre crie :
Oui vas-y fous-le-moi au fond !
La première en saute au plafond :
Oh pompe aussi je t’en supplie !
Ma déesse et moi en cadeau
Après avoir viré nos types
Pour s’épauler et faire équipe
On s’est offert ce beau dildo
Unies telles deux mousquetaires
Par la rapière entant nos fûts
On jute et jouit à plein raffut
Comme qui dirait… solidaires -
Itinéraire d’une femme ordinaire
Catégories : Octosyllabes (8)Jugée mettable oh je fus mise
En d’exquises situations
Bombardée fruit de leurs passions
Bonbon, douceur, nègre-en-chemise
Cotée baisable ah on me prit
Tout en dehors de mes prothèses
L’œillet, les roudoudous, la fraise
Des trucs qui n’avaient pas de prix
Cataloguée bonne on s’abonne
À mon pétoulet réputé
Aussi bonnard à culbuter
Que pauvre en émissions carbone
Jugée mettable oui je fus mise
Puis remisée dans le placard
En compagnie d’une ex-cougar
À la foufoune encor plus grise -
Dans les cordes
Catégories : Octosyllabes (8)Va dans le coffre de la Ford
Tu pourras crier dans les bois
Jouer les pucelles aux abois
C’est moi la führer moi la lord
Toi la mouche et moi l’araignée
À toi le fil et la peignée
Tes seins nus volant dans les cordes
Douloureux durs et violacés
On s’tuméfie jamais assez
Tant d’amour pour toi je déborde
Que ta figue de barbarie
M’invite à tous les shibaris
Il faut que je morde et remorde
Que je cingle ta peau de sang
Si lisse… c’en est indécent
Cinglés aussi mes doigts te tordent
Des bouts de chair à profaner
Nos chattes en pleurent à vue de nez
Je réparerai le désordre
Te lècherai la moindre plaie
Avec un zèle ô décuplé -
Du con des connes
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Très en deçà d’être fut’-fute,
Mais, cela dit,
Cora méritait la culbute
En paradis.
Ses cuisses enserrant mes oreilles,
Je devins sourde
Aux bruits du monde — ô la merveille :
Boire à la gourde ! -
En route pour le nirvana
Catégories : Octosyllabes (8)Zen à lécher de longs lingams
Éveil quand le soleil se lève
Ni bouddhiste ni polygame
J’aime écouter monter la sève
Zen le yoni tel un lotus
Éclos je touche à la suprême
Félicité quand tant et plus
Mes chakras se noient dans la crème
Zen j’atteindrai le nirvana
Un jour mais rien ne presse en somme
Car comme a dit sœur Teresa
On peut plus y sucer des hommes -
Faire la moue
Catégories : Octosyllabes (8)De ton con nu j’ai fait litière
M’accroupissant, pissant dessus
Mes dix décilitres de bière
De moi tout ton être est issu
Je t’ai tirée de mon derrière
Mais ton œil pervers persévère…
Quoi ? Te lécher ?... Si j’avais su ! -
Coït d’un commis voyageur
Catégories : Octosyllabes (8)Ton œil de braise et ton pied d’biche
Ont eu raison de moi je biche
Ton œil de braise étourdissant
M’a mis dessus dessous les sangs
Et ton pied d’biche inexorable
Me sautant soudain sur le râble
D’un coup d’un seul m’a fait sortir
De mes gonds pour mieux m’emboutir…
Tu vends quoi, au fait ? Des culottes ?
Je t’en prends une pour ma petiote -
Un sanctuaire tout près du ciel
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Sur mon pénil rasé de près, humide,
Poussent des langues, leurs brûlants secrets
Vibrant longtemps dans l’air torpide
De ce mont saint : Olympe consacré.
Y montent des fumées d’encens, de myrrhe ;
S’y prêchent plus d’un credo indécent,
Et cent vestales nues se mirent
Au gai torrent de mouille qui descend.
Peu d’oxygène ; un chacun sue, halète :
C’est le prix de l’ascension au piolet.
Mais je n’y suis jamais seulette.
Quand la nuit fond, l’horizon luit violet… -
Panier percé
Catégories : Octosyllabes (8)Ton cul ! ce con presque oublié
Je l’ai sur le bout de la langue
Qui me revient tel un boomerang
Tel le trésor des templiers
J’y fourre un nez de sanglier
Ton cul ! pourquoi tirer un trait ?
Avais-je un trou une lacune ?
Étais-je aux fraises ou dans la lune ?
L’esprit malin me pénétrait
Retour aux sources du concret
Ton cul ! quand j’en perdis le fil
Je courus sans réminiscence
Vers d’épouvantables jouissances
Et trimbalai mon bas profil
En des orgies tout œnophiles
Ton cul ! fétiche dispersé
Hantait mes nuits de sa mémoire
Brave lanterne ! Ô écumoire !
À nouveau je veux y verser
L’écot de mon panier percé