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Octosyllabes (8) - Page 13

  • Le ver galant

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il faut avoir un ver à soi
    Un tout petit ver à capuche
    Quand on le palpe et qu’on l’épluche
    Son œil bridé vous aperçoit

    Veillons à ce que ce ver dure
    Se montrant vert et vigoureux
    C’est en somme un ver amoureux
    Que nous voulons pour créature

    Un adorable ver missel
    Dont les cantiques sous la gangue
    Connus sur le bout de la langue
    Mêlent ferveur et goût de sel

    Il convient de prendre un ver tige
    Se voulant droit comme un cyprès
    Qu’on frôle et regarde de près
    Et qui toujours plus long s’érige

    On choisira un ver semant
    À pleines poignées ses dragées
    Que la bête soit enragée
    Dans ses moments de sentiment

    Ver de la pomme et d’espérance
    Ver de l’envie qui nous étreint
    Comme au tunnel fonce le train
    En moi le ver entre et s’élance

    Optez donc pour un ver coquin
    Aimant le champagne et la fête
    Qui tout en vous tournant la tête
    Vous remplira le troussequin

    Un gentil ver mi-sot mi-diable
    Dressé à se lever matin
    Pour fourrager dans vos satins
    Ô désordres irrémédiables

    Ça ver j’en rêve je t’ai vu
    Danser pour moi des sarabandes
    Avant qu’enfin tu te répandes
    En pluie de chauds magmas prévus

    Beau ver à citer en exemple
    Ver amitié auquel je bois
    Un ver à joie un ver à soi
    Prêtre nu de nos petits temples

    Je l’ai là mon ver ça y est
    Rose et charmant il se tortille
    Je ne le montre pas aux filles
    Moi seule l'aide à frétiller

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  • Comptine pour les tout petits

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    (N.B. : Penser à mettre au point une gestuelle simple et amusante, comme pour "Dans sa maison un grand cerf"…)

     

    Vagin vagin petit lapin
    Vagin vagin mon vieux copain
          Ôte ta culotte
          Les idées me trottent

    Vagin vagin mon bel engin
    Vagin vagin mon cher frangin
          Lisse ta pelisse
          Et ton trou à pisse

    Vagin vagin mon gros machin
    Vagin vagin soleil éteint
          Lave ta blessure
          De salive pure

    Vagin vagin pruneau d’Agen
    Vagin vagin jus de raisin
          Range ta pelote
          Remets ta culotte

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  • À ta santé

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Respirer l’avide Léthé
    Dans le brûle-parfum des filles
    Le nez dedans pour y téter
          L’éternité

    Dans leur cul rose où le jus brille
    Pousser la flamme au brasero
    Calciner nos vieilles guenilles
          À la vanille

    Le reste du monde est zéro
    Le reste du monde est foutaise
    À l’heure de nos apéros
          Plus de héros

    Rendre les coups baise pour baise
    Langue pour langue et déguster
    L’humeur salée et le lait-fraise
          Qui nous apaisent

    Plonger là le nez tout l’été
    Dans le brûle-parfum des filles
    Ciboire où source le Léthé
          À ta santé

     

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  • Ballade d'Ulla

    Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)

    Tirée d’un vieux recueil de chansons moldaves sur lequel j’ai mis la main tout à fait fortuitement lors d’une mission d’intérim (rapidement interrompue pour cause d’état éthylique caractérisé) aux archives municipales de La Trimouille (Haute-Vienne). Je vous donne ma traduction pour ce qu’elle vaut. J’ai essayé de restituer l’atmosphère bucolique et la mélancolie de cette tendre complainte.

    Pour la mélodie, on calquera sans difficulté la Ballade des dames du temps jadis de Villon, telle que Brassens la mit divinement en musique.

     

    Au temps des tsars, au temps du knout,
    Vivait une jeune fille entre
    Le digne Danube et le Prout
    Rieur que les poètes chantent ;
    Jamais pucelle plus charmante
    Que notre Ulla ne vécut là ;
    Et, au surplus, fort accueillante,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Tout le village s’affolait
    De l’ample et solide charpente
    De son boule, et plébiscitait
    Son goût des amours violentes ;
    Or, de sa vertu, la prudente
    Eut le souci et spécula ;
    Pourvu qu’on évitât sa fente,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Au pinacle de son succès
    — que la vie est parfois méchante ! —,
    Un cruel boyard qui passait
    Fit bientôt d’elle sa servante ;
    L’ayant prise vingt fois ou trente
    D’affilée, ce Caligula
    L’abandonna toute sanglante…
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Adieu, poétesse de l’antre,
    Fleur du pays de Dracula !
    On l’ensevelit sur le ventre :
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=6xOuUSv4ffI

    https://www.youtube.com/watch?v=y7ZeKSoeVAY

     

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  • Le problème de Pat

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Au faîte de nos galipettes
    Pat se détend si foutrement
    Que (Dieu m’enfile si je mens)
           Il pète

    Aussitôt c’est une infection
    Remugle de vomi de hyène
    Qui prompt nous désarçonne en pleine
           Action

    Ça doit venir de ce qu’il bouffe
    Ou d’un tuyau à l’intérieur
    Quoi qu’il en soit à contrecœur
           Il loufe

    Au plus palpitant du boum-boum
    Il se tord, balise et s’agite
    J’ai beau visser ferme sa bite
           Et poum !

    Que s’annoncent nos joies divines
    L’œil nerveux, l’air couci-couça
    En toussant il y va de sa
           Praline

    J’ai tenté de boucher le trou
    De fermer l’impasse à la caisse
    Au moyen d’un doigt dans les fesses
           J’t’en fous

    Chienne de vie ô triste époque
    Où même en nos moments heureux
    Les vents du vertige amoureux
           Nous poquent

    Mais je n’en veux guère à mon Pat
    Car il repart à l’accouplée
    Avec une ardeur décuplée
           Vivat !

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  • Le cœur calleux

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Petit matin de Babylone
    Poussière aigre dans les cheveux
    Et une autre putain s’étonne
    De ce que le monde est plus vieux

    Coucher de lune à Babylone
    Le soleil déchire la nuit
    Çà et là des appels résonnent
    Comme échappés du fond d’un puits

    Lasse est l’enfant sa peau frissonne
    Ses yeux errent dans le miroir
    Y cherchent-ils cette Madone
    Qu’ils crurent parfois entrevoir

    Lui disant va va et te donne
    Aux pauvres privés de baiser
    Ils t’aimeront tu seras bonne
    Toi seule peux les apaiser

    Reine des nuits de Babylone
    Elle s’endort contre ses mains
    Blottie auprès du téléphone
    Qui la relie au genre humain

    Songeant qu’on ne connaît personne
    Tant qu’on n’a pas le cœur calleux
    Et ses lèvres sourient dans le
    Petit matin de Babylone

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  • Où la bête se couche

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

            Mange qui te culbuta
    La bite emmiellée de ta mouille
    Pleine encore du jus des couilles
    Suce-la bien et vide-la

           Fourre-toi dans le gosier
    Celle qui toujours te contente
    Te fait jouir au con qu’elle plante
    Ô pompe à t’en égosiller

                 Car c’est ici que veut jaillir
                 Le foutre au-delà de tes lèvres
                 C’est ici que la bête crève
                 Lorsqu’elle a fini de saillir

           Avale ton bienfaiteur
    Ce vit si prompt à l’enfilade
    Laisse aller-venir sa balade
    Sur ta langue puits de moiteur

           Bouffe l’amoureux merlin
    Qui auparavant t’a foutue
    Si bellement ah tu le tues
    On croit juter sur du vélin

                 Oui c’est ici que doit mourir
                 Toujours le foutre dans ta bouche
                 Ici que la bête se couche
                 Qui vous a tous deux fait courir

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  • Ballade de la joyeuse tronchée

    Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)

    Qu’il soit pape ou bien militaire,
    Chômeur, ouvrier, président,
    Tout homme fait — pourquoi le taire ? —
    M’aura rien qu’en me regardant.
    Qu’il ajoute trois mots ardents,
    Et aussitôt mes dessous jonchent
    Le sol non pas par accident :
    Vivat à celui qui me tronche !

    Nul n’a besoin pour me séduire
    De faire du rentre-dedans :
    Je me livre au premier sourire
    Affichant ses friandes dents.
    Plutôt qu’un poète emmerdant,
    Un soupirant qui fait la tronche,
    J’aime mieux le taiseux bandant :
    Vivat à celui qui me tronche !

    La beauté est chose fugace ;
    La vie, un jeu perdant-perdant.
    Si, comme moi, ça vous agace,
    Foutons-nous, soyons décadents !
    Vivons de stupre, allons vidant
    Vos couillons de leur fameux punch,
    Et merde aux dieux de l’Occident !
    Vivat à celui qui me tronche !

    D’entre les instruments d’Adam,
    Je révère ce vit qui bronche
    Et se cabre et me fout dedans :
    Vivat à celui qui me tronche !

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  • Quand les fous s’affrontent

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Le désir durera longtemps
           Toute l’histoire
    Et nous aurons notre content
    De délices tu peux me croire

    Toujours je te ferai de l’œil
           Et bouche humide
    Te montrerai mon écureuil
    Comme il sanglote et se sent vide

    Toujours mes mains s’égareront
           Dans ta culotte
    À la recherche des marrons
    Qu’en toute saison je tripote

    Toujours je poserai le blanc
           De mes canines
    Sur tes mamelons sur ton gland
    Afin que son luisant culmine

    Toujours j’écouterai tes vœux
           Et tes fantasmes
    Accomplissant ce que tu veux
    Et te donnant de beaux orgasmes

    Toujours je serai le trottin
           Auquel tu rêves
    Dominatrice un peu putain
    Pucelle ou princesse de Clèves

    Toujours je jouerai sur ta peau
           Des symphonies
    Où l’on entendra le pipeau
    S’égosiller à l’agonie

    Toujours je serai sous le drap
           La pire louve
    Et toujours toujours tu voudras
    Malgré tout que je te le prouve

    Toujours tu auras beau tirer
           Toutes mes cibles
    Sans cesse je m’ingénierai
    À te livrer les plus sensibles

    Toujours je lècherai tes sucs
           Même ta pisse
    Tu vois je connais tous les trucs
    Et m’en sers au moment propice

    Oui le désir durera tant
           Qu’au bout du compte
    Nous aurons vécu nous foutant
    Quand les fous et les cons s’affrontent

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  • Pas de quartier

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je suis à moi-même une amante
    Sans vergogne ni sans pitié
    Mes doigts ne font pas de quartier
           Ils me tourmentent

    Je me viole et m’entends crier
    Car seule à seule avec ma fente
    J’aime par-dessus tout méchante
           La rudoyer

    La cingler de coups de ceinture
    Comptant quelquefois jusqu’à cent
    Je jouis de voir couler le sang
           Des écorchures

    M’enfoncer des godes puissants
    Qui me mettent à la torture
    Les retourner dans la blessure
           En gémissant

    Laisser perler d’ardentes gouttes
    Sur mon si délicat clito
    Où la cire forme bientôt
           Comme une croûte

    Mordre de pinces et de crocs
    D’acier mes lèvres en déroute
    Pendant qu’en même temps me foutent
           Deux beaux vibros

    Oui je m’adonne à des souffrances
    Dont beaucoup semblent s’étonner
    Mais nul homme ne m’a donné
           Tant de jouissance

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  • Monde intérieur

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Pauvre trou tourné vers l’ailleurs
    Qui jamais ne trouva pointure
    Aux passe-partout les meilleurs
    Tu résistais carne serrure
    Il fallait sauter la clôture

    Aux passe-partout les meilleurs
    Tu n’offrais que langue de chatte
    L’orbe de ton monde intérieur
    Puits de miroirs aux lueurs mates
    Résonnait de cris écarlates

    L’orbe de ton monde intérieur
    Refusant toujours de paraître
    Tombe délaissée des pilleurs
    Pauvre trou tourné vers l’ailleurs
    Opacité resta sans maître

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  • Une petite fille modèle

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je suce en tout bien tout honneur
    Les bonbons du Père Urmahlang
    Les sentir fondre sur ma langue
    Fait mes régals et mon bonheur

    Je raffole je le confesse
    Du miel de Madame Ozantier
    J’en mangerais des pots entiers
    Sauf que je prends tout sur les fesses

    On m’offre souvent des douceurs
    Tant je suis aimable et gentille
    Quelle bonne petite fille
    S’extasient ma mère et ma sœur

    Maman me fait goûter sa fraise
    Et Vanessa son calisson
    Parfois j’ai droit même au chausson
    Succulent de tante Thérèse

    Le seul qui ne me donne rien
    C’est papa mais quoi qu’on en dise
    S’il est avare en friandise
    En revanche il me baise bien

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  • Entre eux deux

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Entre le marteau et l’enclume
    Plus tu la pilonneras fort
    Plus j’aspire la blanche écume
           De vos efforts

    Entre le marteau et l’enclume
    La jalousie m’a mise bas
    Dans cet entre-deux qui résume
           Nos vieux débats

                 Fais-lui gicler les étincelles
                 À cette levrette impucelle
                 Martèle autant que de besoin

                 Sous le cuisant de ta mailloche
                 Qu’elle s’embrase et s’effiloche
                 Je m’occupe des premiers soins

    Entre le marteau et l’enclume
    Tant pis si ça semble indécent
    Cette attitude je l’assume
           À cent pour cent

    Entre le marteau et l’enclume
    J’attise pour alimenter
    Le feu par des baisers de plume
           Aux excités

    Entre le marteau et l’enclume
    À lèche-culs s’entrefoutant
    Je lubrifie sans amertume
           En y goûtant

                 Cogne mon furieux pine et pousse
                 Que votre plaisir m’éclabousse
                 Je suis là quoi que vous fassiez

                 Forge et travaille dans la masse
                 J’aurai sa soupe à la grimace
                 Et la trempe de ton acier

    Entre le marteau et l’enclume
    La chaleur est montée d’un cran
    Manquerait plus que je m’enrhume
           Quand tu la prends

    Entre le marteau et l’enclume
    En entendant jouir ta putain
    Voici : mes sens aussi s’allument
    Je m’incruste là où ça fume
    Entre le marteau et l’enclume
           Jusqu’au matin

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  • Démon à gueule d’ange

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Arque, mon loup, doux Cupidon,
    Putto d’Arès et d’Aphrodite !
    Plante-la-moi dans le bidon
    Et m’envoie tourner sur orbite !

    Il fut un temps, mon Cupidon,
    Où, grimpée plus qu’une Èvereste,
    Je faisais sans nul répit don
    De mon petit cul pis du reste.

    Tout passe et lasse, ah !... mais, dis donc,
    Que ne me reprends-tu pour cible,
    Accolée d’un bel Apollon
    Blond aux yeux bleus, si c’est possible ?

    Vise, ô marmot, mon bastidon,
    Et de ton long trait le burines !
    Par bonheur nous ne lapidons
    Plus les amours adultérines.

    Nos humains griefs nous vidons,
    Petit démon à gueule d’ange,
    Grâce à toi, le galopin, dont
    Les flèches font qu’on se mélange.

    Quand te pointes-tu, Cupidon,
    Pour r’être propice à mes baises ?
    Viens ! Passe à l’acte et liquidons
    Ces stocks de désir qui me pèsent !

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  • La noceuse

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je fais la vie en libertine
    Au bras de tous les beaux cochons
    Adroits à sucer au cruchon
    Et paresser après matines.

    Enterrant les vies de garçons,
    Je m’invite à la moindre bringue
    Et, sitôt qu’on me fait du gringue,
    Plonge en l’orgie des caleçons.

    Viva la fiesta, la goguette
    En compagnie de gais lurons
    D’autant plus gais qu’ils sont plus ronds
    Et que je braque leur braguette !

    Je fais la bombe et la nouba,
    Me brûle à cent bouts de chandelles ;
    Si j’ai du lard à la rondelle,
    Ça n’est pas faute de coups bas.

    Dans cette éternelle bamboche,
    Je tiens l’office de douceur
    Pour les plus paillards des noceurs :
    La poularde mise à la broche.

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  • Fils de l'indécent

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ah donne-moi des plaisirs aigres
    Comme des fleuves à demi morts
    Des joies embourbées de remords
    Dont les chemins se désintègrent

    Donne-moi le fouet et le mors
    Ne me laisse pas me complaire
    Dans ces embrasements solaires
    Qui vous consument sans effort

    Verse le sel de ta colère
    Dans mes crevasses au goût de sang
    Je sais que tes bras sont puissants
    Resserre-moi la jugulaire

    L’amour est fils de l’indécent
    Flottant comme un nuage maigre
    Ah donne-moi des plaisirs aigres
    Des bonheurs sombres et glaçants

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  • Pratique ancienne

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Certaines nuits Jeanne y va fort
    Qui s'enduit d’huile de raifort
    Puis fout la main dans ma crevasse
    Remue les doigts, creuse la place
    Produisant d'obscènes efforts
    Qui me font sourdre la lavasse

    Puis me curant à grands ahans
    Elle se donne du bon temps
    Se plaît à m’équarrir la chatte
    On dirait que le jeu l’éclate
    Et qu’elle en jouit à mes dépens
    Son œil sadique est une agate

    Ça brûle et je souffre la mort
    Mêlant le plaisir au remords
    De me tordre ainsi qu’une louve
    Sa main à l'ancre dans la douve
    Et de glapir Encore encore !
    C’est pas banal ce que j’éprouve

    Ma Jeanne avec son baisemain
    Me laisse un con rouge carmin
    Pourtant la pratique est ancienne
    Dit-elle et l’empereur de Vienne
    S’y adonnait chaque matin
    Sur des duchesses autrichiennes

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  • Un malotru

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Oh la tête l’ami me tourne
    Quand tu me troues l’anus ainsi
    Indubitablement précis
    Pour ce vit je jette ma gourme
    Oh la tête l’ami me tourne
    Quand tu me troues l’anus ainsi

    On mouille à mort d’être enculée
    Par un malotru tel que toi
    Quand ta bite entre et me rudoie
    Je me sens désarticulée
    On mouille à mort d’être enculée
    Par un malotru tel que toi

    Pour ajouter à l’impuissance
    Qui me fait mordre les coussins
    Tu m’as menottée à dessein
    Tout en me perçant en cadence
    Pour ajouter à l’impuissance
    Qui me fait mordre les coussins

    Je ne me débats et ne braille
    Que pour la forme tu le sais
    Je jouis de te sentir pousser
    Jusqu’au tréfonds de mes entrailles
    Je ne me débats et ne braille
    Que pour la forme tu le sais

    Je vais même serrer les fesses
    Afin d’accroître ma douleur
    Je suis une louve en chaleur
    Sans vergogne je le confesse
    Je vais même serrer les fesses
    Afin d’accroître ma douleur

    Ne t’arrête pas pine pine
    Brûle-moi les muscles anaux
    Que se disloque mon anneau
    J’aime les amours assassines
    Ne t’arrête pas pine pine
    Brûle-moi les muscles anaux

    Ton coup tiré tu vas me dire
    Je regrette et tu lècheras
    Le sperme chaud perlant par là
    Comment pourrais-je te maudire
    Ton coup tiré tu vas me dire
    Je regrette et tu lécheras

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  • Faire toilette

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ton con large ton con fessu
    Après l’avoir rempli de godes
    Je viendrai me coucher dessus
    Verserai ma salive chaude
    Moi ta toiletteuse de cul

    Je viendrai me coucher dessus
    Ma langue fournira le baume
    Ton con ne sera pas déçu
    Tout comme si c’était mon môme
    J’y lisserai poil et tissu

    Ton con ne sera pas déçu
    Dès que l’orée luira de mouille
    Je forcerai d’un doigt ossu
    Chaque fronce de ta cramouille
    Antre dont le monde est issu

    Je forcerai d’un doigt ossu
    Et te resucerai les flaques
    J’en suis sûre tu l’avais su
    Que je reviendrais à l’attaque
    De ton superbe con pansu

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  • Déchirée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Moi je me suis ouverte en deux
    Pour toi qui cherchais une terre
    Où planter le bout solitaire
    De ta racine au ventre creux

    Moi la fille à la peau tranquille
    Je me suis laissé recouvrir
    Par le fourré de tes désirs
    Obscure jungle loin des villes

    Quand tu t’es approché benoît
    J’ai eu au corps une brûlure
    Et j’ai senti ton âme dure
    Remplir un vide au fond de moi

    Tu m’as prise sous les nuages
    Et tu m’as appris à crier
    À tout haïr tout oublier
    Moi autrefois tellement sage

    Oui je me suis ouverte en deux
    Me voici douce et déchirée
    Et au terme de ta virée
    Toi tu m’as juste dit adieu

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