Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage
Quoiqu’affichant une moue aguichante d’enfant sage
Ai-je assez bu de saké
Béante ma bouche est pleine où ma langue gesticule
Comme noyée dans un blanc lac de jus de testicules
Les gars ont mis le paquet
À genoux je m’offre pute en rut nue enfermée toute
Entre trente hommes frottant leur pine afin qu’elle ajoute
Sa gougoutte à ma becquée
Les nanas font bande à part Une jalouse sanglote
Mais je vois d’ici qu’elle a aussi mouillé sa culotte
Y a de quoi s’estomaquer
Je m’astique en douce car que voulez-vous ça m’excite
D’être au centre d’une sarabande de raides bites
Jouant à ne pas me niquer
Mais le jeu s’achève et les burettes sont quasi sèches
Après ça tout avaler Oh pourvu qu’ils se dépêchent
Je commence à suffoquer
On me tire le portrait en couleur On m’encourage
Mon œil brille de luxure et de foutre mon visage
C’est la soirée bukkake
Tétradécasyllabes (14)
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Après ça tout avaler
Catégories : Heptasyllabes (7), Tétradécasyllabes (14) -
Par-delà les embâcles du soir
Viens tendrement t’asseoir
Te blottir nu à mes genoux
Quand nos deux peaux se tendront un miroir
Un miroir de silence et de bleu cristal nous
Nous reconnaîtrons par-delà les embâcles du soir
Du puits de nos intimités trop longtemps clos de pierres
Montera le fredon d’une chanson d’amants
Et nos sangs frémiront comme une bière
Je crois si tu viens dans le noir
T’asseoir là tendrement -
Naturel habitat
Catégories : Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)Ma niche écologique est tapie dessous ta ceinture
C’est là que je prospère entre la hanche et le genou
Là que s’éploient mes aventures
Que vient ronronner mon minou
Là que je te retrouve ou que seule je pense à nous
Je suis un mammifère à sang chaud muni de muqueuses
Qui se nourrit d’amour et du jus frais des voluptés
Issu de nos flaques visqueuses
Jamais à sec même en été
Viens-t’en que l’on s’ébatte au sein des biodiversités
Tout pelage dressé ô mes épidermes fleurissent
Quand tu verses sur moi le soleil ocre de tes yeux
Ma lionne ma prédatrice
Aux sentiers fols et giboyeux
Laissons parler le sang et l’acidité du milieu
C’est pas ma faute à moi si j’ai besoin de toi je t’aime
Je me voudrais pouponne en l’ourlet de ton placenta
Toi mon tout mon écosystème
Mon équilibre délicat
L’absolue vérité de mon naturel habitat -
A toutes les autres passantes
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)Tranquillement, avec une guitare
A la Brassens, bien sûr, même si c'est sans doute un brin trop court pour faire une chanson...
Combien de berlingots trottinant pressés par les rues
Que je ne caresserai pas !
Combien de polissonnes — qui sait ? — sous la robe nues
Où je ne mettrai pas le doigt !
J'ai chanté à foison celles que j'aimai, les connues
— Bibliquement, ça va de soi,
Mais l'herbe est bien plus verte et les chatounes plus velues
Hors l'ordinaire de mes draps.
Adieu, mes coups foirés, virtuelles déjà caduques
Qui ne levez pas le regard !
Adieu, ô mes chéries ! De mon balcon je vous reluque
En m'asticotant le bazar. -
U
Catégories : Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)Urine sueur et purée — ô la fluide humanité
Partout sur la terre épandue océan triste et sale
Dans l'univers dynamité
Rien ne pourra ressusciter
En attendant pour éponger le trop-plein moi j'avale