Sais-tu m’entretenir
Faire que la vie gicle
Sais-tu m’entretenir
À n’en jamais finir
Sens-tu les soubresauts
Marquant l’acmé du cycle
Sens-tu les soubresauts
Au bout de ton pinceau
Débouche-moi l’alcool
Qui souvent te redresse
Débouche-moi l’alcool
En me perçant le col
À mon amour sans fond
Puise un regain d’ivresse
À mon amour sans fond
Nos pensées se défont
Oubliant de verser
Viril en la demeure
Oubliant de verser
Tu deviens exercé
Sais-tu m’entretenir
Un plaisir dont je meure
Sais-tu m’entretenir
Jusqu’au dernier soupir
Hexasyllabes (6) - Page 4
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Viril en la demeure
Catégories : Hexasyllabes (6) -
Mon élément
Catégories : Hexasyllabes (6)T’as la gnaque quand tu niques
Pinant comme un maniaque
Ça tiraille et ça claque
Quand c’te brut attirail
Au gland supersonique
M’emboutit et m’travaille
T’es toujours sur la brèche
Sec dur à la besogne
T’as la gnaque t’as la pêche
Tip top le beat ad hoc
Et les électrochocs
C’est mon con qui s’les cogne
T’as l’feu au cul tu pines
Comme on pique un cent mètres
J’ai du mal à m’en r’mettre
T’as l’amour véhément
Mais tes fureurs lapines
C’est pile mon élément -
Raison nous a quittés
Catégories : Hexasyllabes (6)Recyclons recyclons
Ton regard au zyklon
Pêle-mêle la chambre
Ça gaze et nos corps nus
D’innocents inconnus
Se poilent en plein décembre
Souvenir nous savons
Te passer le savon
Dissolution finale
Famille horreur travail
J’irai au bout du rail
Que mon désir inhale
Recyclons recyclons
Tremblons sous les tromblons
Fusée ta guerre éclaire
Tant d’eaux noires flaquant
Qu’en nos barbelés camps
Rôde la mort et flaire
Tout saute et nous bombons
Prends garde à tes bonbons
Quand tu montes la garde
Dans mes obscurités
Raison nous a quittés
Les enfants nous regardent
Recyclons recyclons
Envoyez les flonflons
Buvons l’air de s’en foutre
À nos deux corps polis
Aux crétins abolis
Au passé passé outre -
Pendant l’averse
Catégories : Hexasyllabes (6)Caresse digitale
Attouchement subtil
Mais de quoi s’agit-il ?
Sous la pluie qui s’installe
Cherches-tu une escale ?
Ton index en trichant
Se joue de mes défenses
Plus nue qu’à la naissance
Je sens libre le champ
Que tu vas défrichant
Le majeur puis le pouce
M’écartant les velours
Mon souffle se fait lourd
Une envie enfle et pousse
Sous ta grosse main douce
Quatre doigts dirait-on…
Mais j’ai perdu le compte
Face à l’éclair qui monte
Contre toi mes tétons
Fermes comme un béton
Tu m’ouvres me pénètres
À présent qu’est entré
Ton désir d’éventrer
Fends ! Jouis de te repaître
De mes battements d’être !
Ton pouce encore actif
Au fronton qu’il malaxe
Les autres doigts dans l’axe
Mènent un branle ô vif
Où je deviens rosbif
Qui bave et se déverse
Au boulevard désert
Brûle profond laser !
Déjà le soleil perce
Chassant les nuées d’averse
Bois mon dernier sanglot !
Remonte ma culotte !
Sur mes jambes en compote
Ça dégringole à flot…
Filons vers un lieu clos ! -
Une pluie est venue
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Moïse errant sur sa montagne
Vit un buisson de feu
Et puisque s’en dressait son pagne
Abreuva de tendres aveux
Cette rousse compagne
C’est toi divine dont je veux
Lécher l’écorce nue
Baiser là sous le dais des cieux
La vulve ô flamme entretenue
Qui m’incendie les yeux
Qu’en toi ma verge s’exténue
Brisant le vieux ciment
De nos déités inconnues
Sur tant d’arides sentiments
Une pluie est venue
Aux autres je te cache et mens
Qu’un seul écoute
Tes dix brûlants commandements
Entre au saint des saints et te foute
D’un seul amour dément
Moïse est celui qui redoute
L’or de tes quatre vœux
La myrrhe âcre que tu dégouttes
L’encens de ton buisson de feu
Arboré sur ma route -
Aux abois
Catégories : Hexasyllabes (6)Ce soir c’est la cougar
Gamins qui part en chasse
Dans les bars un peu schlass
En collant léopard
Qui vise et couche en joue
La faune des plus verts
Et dit merde à l’hiver
Que ses appâts déjouent
Ce soir c’est la cougar
Qui vous piste et vous traque
Vous traîne à sa baraque
L’éclair dans le regard
Puis sonnant l’hallali
Rude elle vous dépèce
Et d’une ardeur épaisse
Vous étend sur le lit
Oui ce soir la cougar
Courre le jeune et tire
Mais qui goûte au martyre
Reprend vite un rencard -
Par-delà les embâcles du soir
Viens tendrement t’asseoir
Te blottir nu à mes genoux
Quand nos deux peaux se tendront un miroir
Un miroir de silence et de bleu cristal nous
Nous reconnaîtrons par-delà les embâcles du soir
Du puits de nos intimités trop longtemps clos de pierres
Montera le fredon d’une chanson d’amants
Et nos sangs frémiront comme une bière
Je crois si tu viens dans le noir
T’asseoir là tendrement -
Elle pleut des galaxies
Catégories : Hexasyllabes (6)Créature gynoïde
Chromes autolubrifiants
Ma loute est un droïde
Venu d’α de l’Hydre
Pour un amour défiant
La nuit l’hiver le vide
Au fond de l’espace-temps
Nous bâtissons des sphères
À l’iris palpitant
Bulles d’air de printemps
De plastique et de verre
Et nous baisons dedans
Ma cybermeuf étale
Ses envies au rideau
De nos ciels sans étoiles
À nous faims sidérales
À nous le miel et l’eau
Les effusions lustrales
Quand elle prend son panard
Elle pleut des galaxies
Scintille comme un pétard
Puis voyant qu’il est tard
File en chronotaxi
Mais mon cœur est peinard
Il est super sexy
Lisse et doux mon code-barres -
Pas de prise
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai des amours fœtales
Des tas de flirts mort-nés
Pétale après pétale
Je m’arrache et détale
Pour ailleurs m’encorner
Mes relations humaines
Colliers que nous portons
Ne jettent pas de graines
Afin que rien n’enchaîne
Mon a-cœur d’avorton
Que sans trêve on ne baise
De membres inédits
Que mon ventre de braise
Flambez barreaux de chaise
Sur la corde raidis
Mais si d’aucuns s’accrochent
Griffus de sentiments
Aux parois de ma roche
Je leur fous la pétoche
Je deviens caïman
Pas d’accès pas de prise
À mon vide intérieur
Tout lien se pulvérise
Foutue pour foutue prise
Je me fais voir ailleurs
Quand les ombres s’installent
J’épluche mon carnet
Cherchant dans le dédale
De mes amours fœtales
Un nouveau flirt mort-né -
Décepteur en série
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je t’ai laissé shooter
Dans mon cœur blême
Des mots trop veloutés
De trop vibrants poèmes
Je t’ai laissé flouter
La piètre image
Qui m’avait tant coûté
Avoue que c’est dommage
Je t’ai laissé brouter
À mes prairies
Égoutier dégoûté
Décepteur en série
Je t’ai laissé bouter
Mes certitudes
Mon cul tu t’en foutais
Le caleçon fut rude
Je t’ai laissé douter
Jeter le blâme
Et ton œil redouté
Me tordait dans les flammes
Je t’ai laissé tous tes
Cris tes colères
Je t’ai laissé shooter
Mon cœur pensant te plaire -
Leur parlez pas d’autrui (poème cochon)
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Tout le fruit l’usufruit
Ce que les autres veulent
C’est rien que pour la gueule
Des gras enfants des truies
Vieux nourrains pourris par l’oseille
Se gargarisant au Nikkei
Polis roses instruits
Tout bardés de culture
Ils vous crient No future
Dans le monde des truies
Ils bâfrent tous au CAC 40
C’est là qu’est l’auge avec la rente
Ils dévorent sans bruit
Ce qu’au reste ils possèdent
Rongeant de A à Z
Cet univers des truies
Ils vont s’empiffrer à Wall Street
De champ’, de junk bonds et de frites
Leur parlez pas d’autrui
Ce mot les met en rogne
Craignez-les quand ils grognent
Les gras enfants des truies -
Ouvre tout grand mon cœur
Catégories : Hexasyllabes (6)Avec un accent anglais à la Jane Birkin...
Be my girl friend baby
À nous le no-male’s-land
Les mecs fini ! zobi !
Pas besoin d’alibi
Be my girl friend sugar
Les goudous font le trend
Honnis soient les dragueurs
Ouvre tout grand mon cœur
Be my girl friend darling
Tétant nos whiskies blend
On est loin du jumping
Des crétins sans feeling
Be my girl friend my love
C’est D-Day ce weekend
Qu’on boive à nos mangroves
Nos cocktails Molotov
Be my girl friend baby
À nous le no-male’s-land
Les mecs fini ! zobi !
Pas besoin d’alibi -
Jungle bells
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Or un soir de Noël je déballai ses boules
Pour y lécher les ombres du jour finissant
Pour y sucer d’amour ces longs parfums puissants
Dont mon ventre se saoule
Son arbre ayant poussé un cimier indécent
J’en rongeai la racine avant que ne s’écroule
Ce bon géant pataud palpitant sous la houle
Chaude et gorgée de sang
Des lèvres je noyais son œil sous mes salives
Lorsqu’abrupt il plongea pour s’en aller ancrer
Dans ma gorge espérant boire enfin les secrets
De sa bouteille dive
Ô blancheur de sa panse aux plis gras et sucrés
Ô désir qui m’étrangle avec son front d’ogive
Comme il branla longtemps ma bouche à la dérive
D’un viol rude et sacré
Oui un soir de Noël je déballai ses boules
Pour nous redevenir l’un à l’autre présent
Veillée sombre en vue de repriser en baisant
Nos rêves qui s’écroulent -
Le feu au cul
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)À l’appel de la chair j’accours et je me viande
Ma belle âme jamais n’arrive à m’alpaguer
Je saute Pierre et Paule et me laisse draguer
Sans qu’aucun séraphin ne me coince et gourmande
Suffit d’être aux aguets
Empoignant vits et cons je m’en fais des guirlandes
De toutes les couleurs car pourquoi ségréguer
Sans la nique ici-bas ce serait guère gai
Je suis l’amie de tout ce qui mouille ou qui bande
Inuit ou Portugais
Oui j’ai le feu au cul nuit et jour j’ai les glandes
Qui m’envoient culbuter sur des tempos reggae
Sauter des Rubicons passer des reins à gué
À l’appel de la chair ô j’accours et me viande
Sans jamais fatiguer -
Un monde d’Èves
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Le tarin plongé dans sa moule
Je la grignote à vif
Et des grandes eaux qui s’écoulent
M’en tartine le pif
Tendre est son ventre et sa nymphe amollie
J’aime une fille à la folie
J’aime une fille à peine éclose
Fraîche comme un torrent
Pâle comme un bouton de rose
Au pétale odorant
Dont je fais miel en butinant fontaine
Son petit con à perdre haleine
Son petit con plus nu que paume
Qu’elle épile avec soin
Son con de satin qui embaume
Le musc et le benjoin
Je le boulotte et m’y plongerais toute
Tant je la kiffe ma louloute
Tant je la kiffe et la soulève
Par ma lécheuse ardeur
Que nous fondons un monde d’Èves
Sans le moindre emmerdeur
Contre sa blanche cuisse elle a ma joue
Buvant à sa chair acajoue -
À pleines dents
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)Suce, ma sœur, la tête du poisson
Tète afin d’en aspirer la laitance
Là sue le suc et la noble pitance
Dont nous nous nourrissons
Terrier femelle aux joues braisées de pompe
Ne laisse pas s’épandre le bon grain
Creuse et t’évase et façonne un écrin
À la fertile trompe
Saigne, ma sœur, l’écorce à pleines dents
Déploie la sève et la redistribue
Pine exhibée aussitôt se veut bue
Ô sans-frein de l’Adam -
Jusqu’au bout du rut
Catégories : Hexasyllabes (6)Fine fleur des bordels
Tu hantes les plumards
Qu’on crève ta dentelle
Tu n’en as jamais marre
Con plus étroit que fil
Dégoulineur hors pair
Tu ris quand on t’enfile
Sans vit tu désespères
Cent prêtres sur l’autel
De ton vice assouvi
Souquent suent et pantèlent
Parfois laissent la vie
Va jusqu’au bout du rut
Ô sainte et cauchemar
Ô madone des putes
Qui n’en as jamais marre -
La doublure
Catégories : Hexasyllabes (6)À travers les crevés
Trouant ta peau de fille
On devine que brillent
Tous les nectars rêvés
Oh mes yeux se dessillent
Mon cœur est arrivé
J’aperçois la doublure
De ton être tout nu
Il s’ouvre à moi connu
Jusqu’au con de guipure
Que je découds menu
Arrachant tes pelures
Nul n’en doute au revers
Tu es deux fois plus belle
Ta pulpe mirabelle
Lustre les univers
Mon ventre s’en rebelle
Mais j’ai les yeux ouverts -
Ça manque de vent
Catégories : Hexasyllabes (6)Fendue comme un compas,
Je m’élance à grands pas,
Ivre parmi des mâles
Ne me soupçonnant pas
La chaleur animale,
Goule phénoménale,
Qu’il suffirait d’un rien
Pour que l’un d’eux inhale.
Bave donc, ô vaurien,
Dont le poil aérien,
Sous ma jupe en corolle,
Dresse le nez aux chiens.
Fendue, je les affole
À rôder là, frivole,
Espérant ardemment
Que mes habits s’envolent…
Mais ça manque de vent,
Et aucun poursuivant
N’arrive et démaillote
Mon clandestin évent.
À quoi bon, jolie sotte,
Oublier ta culotte
Si, tes tendres appâts
Pourtant nus sous la cotte,
Fendue comme un compas,
Tu t’ouvres à grands pas
La foule indifférente
Qui ne te baise pas ? -
Tout mon être est assis au centre de ma rose
Catégories : Hexasyllabes (6)Oui mon corps s’invagine
Par le désir happé
Dès que l’on redessine
L’angle du canapé
Mes habits se débinent
Pas besoin de dessin
Je redeviens poupée
Je m’écarte les seins
Vends ma chair découpée
À l’encan des coussins
Flexible on me dispose
Et me comble à merci
Je prends toutes les poses
Jouissance sans souci
Dans mes cavités roses
L’avenir étréci
Dort au-delà des choses
Tout mon être est assis
Au centre de ma rose
Ou s’imagine ainsi