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Hexasyllabes (6) - Page 4

  • Leur parlez pas d’autrui (poème cochon)

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Tout le fruit l’usufruit
    Ce que les autres veulent
    C’est rien que pour la gueule
    Des gras enfants des truies

    Vieux nourrains pourris par l’oseille
    Se gargarisant au Nikkei

    Polis roses instruits
    Tout bardés de culture
    Ils vous crient No future
    Dans le monde des truies

    Ils bâfrent tous au CAC 40
    C’est là qu’est l’auge avec la rente

    Ils dévorent sans bruit
    Ce qu’au reste ils possèdent
    Rongeant de A à Z
    Cet univers des truies

    Ils vont s’empiffrer à Wall Street
    De champ’, de junk bonds et de frites

    Leur parlez pas d’autrui
    Ce mot les met en rogne
    Craignez-les quand ils grognent
    Les gras enfants des truies

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  • Ouvre tout grand mon cœur

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Avec un accent anglais à la Jane Birkin...

     

    Be my girl friend baby
    À nous le no-male’s-land
    Les mecs fini ! zobi !
    Pas besoin d’alibi

    Be my girl friend sugar
    Les goudous font le trend
    Honnis soient les dragueurs
    Ouvre tout grand mon cœur

    Be my girl friend darling
    Tétant nos whiskies blend
    On est loin du jumping
    Des crétins sans feeling

    Be my girl friend my love
    C’est D-Day ce weekend
    Qu’on boive à nos mangroves
    Nos cocktails Molotov

    Be my girl friend baby
    À nous le no-male’s-land
    Les mecs fini ! zobi !
    Pas besoin d’alibi

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  • Jungle bells

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Or un soir de Noël je déballai ses boules
    Pour y lécher les ombres du jour finissant
    Pour y sucer d’amour ces longs parfums puissants
          Dont mon ventre se saoule

    Son arbre ayant poussé un cimier indécent
    J’en rongeai la racine avant que ne s’écroule
    Ce bon géant pataud palpitant sous la houle
          Chaude et gorgée de sang

    Des lèvres je noyais son œil sous mes salives
    Lorsqu’abrupt il plongea pour s’en aller ancrer
    Dans ma gorge espérant boire enfin les secrets
          De sa bouteille dive

    Ô blancheur de sa panse aux plis gras et sucrés
    Ô désir qui m’étrangle avec son front d’ogive
    Comme il branla longtemps ma bouche à la dérive
          D’un viol rude et sacré

    Oui un soir de Noël je déballai ses boules
    Pour nous redevenir l’un à l’autre présent
    Veillée sombre en vue de repriser en baisant
          Nos rêves qui s’écroulent

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  • Le feu au cul

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    À l’appel de la chair j’accours et je me viande
    Ma belle âme jamais n’arrive à m’alpaguer
    Je saute Pierre et Paule et me laisse draguer
    Sans qu’aucun séraphin ne me coince et gourmande
          Suffit d’être aux aguets

    Empoignant vits et cons je m’en fais des guirlandes
    De toutes les couleurs car pourquoi ségréguer
    Sans la nique ici-bas ce serait guère gai
    Je suis l’amie de tout ce qui mouille ou qui bande
          Inuit ou Portugais

    Oui j’ai le feu au cul nuit et jour j’ai les glandes
    Qui m’envoient culbuter sur des tempos reggae
    Sauter des Rubicons passer des reins à gué
    À l’appel de la chair ô j’accours et me viande
          Sans jamais fatiguer

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  • Un monde d’Èves

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

          Le tarin plongé dans sa moule
                Je la grignote à vif
          Et des grandes eaux qui s’écoulent
                M’en tartine le pif
    Tendre est son ventre et sa nymphe amollie
          J’aime une fille à la folie

          J’aime une fille à peine éclose
                Fraîche comme un torrent
          Pâle comme un bouton de rose
                Au pétale odorant
    Dont je fais miel en butinant fontaine
          Son petit con à perdre haleine

          Son petit con plus nu que paume
                Qu’elle épile avec soin
          Son con de satin qui embaume
                Le musc et le benjoin
    Je le boulotte et m’y plongerais toute
          Tant je la kiffe ma louloute

          Tant je la kiffe et la soulève
                Par ma lécheuse ardeur
          Que nous fondons un monde d’Èves
                Sans le moindre emmerdeur
    Contre sa blanche cuisse elle a ma joue
          Buvant à sa chair acajoue

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  • À pleines dents

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)

    Suce, ma sœur, la tête du poisson
    Tète afin d’en aspirer la laitance
    Là sue le suc et la noble pitance
          Dont nous nous nourrissons

    Terrier femelle aux joues braisées de pompe
    Ne laisse pas s’épandre le bon grain
    Creuse et t’évase et façonne un écrin
          À la fertile trompe

    Saigne, ma sœur, l’écorce à pleines dents
    Déploie la sève et la redistribue
    Pine exhibée aussitôt se veut bue
          Ô sans-frein de l’Adam

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  • Jusqu’au bout du rut

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Fine fleur des bordels
    Tu hantes les plumards
    Qu’on crève ta dentelle
    Tu n’en as jamais marre

    Con plus étroit que fil
    Dégoulineur hors pair
    Tu ris quand on t’enfile
    Sans vit tu désespères

    Cent prêtres sur l’autel
    De ton vice assouvi
    Souquent suent et pantèlent
    Parfois laissent la vie

    Va jusqu’au bout du rut
    Ô sainte et cauchemar
    Ô madone des putes
    Qui n’en as jamais marre

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  • La doublure

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    À travers les crevés
    Trouant ta peau de fille
    On devine que brillent
    Tous les nectars rêvés
    Oh mes yeux se dessillent
    Mon cœur est arrivé

    J’aperçois la doublure
    De ton être tout nu
    Il s’ouvre à moi connu
    Jusqu’au con de guipure
    Que je découds menu
    Arrachant tes pelures

    Nul n’en doute au revers
    Tu es deux fois plus belle
    Ta pulpe mirabelle
    Lustre les univers
    Mon ventre s’en rebelle
    Mais j’ai les yeux ouverts

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  • Ça manque de vent

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Fendue comme un compas,
    Je m’élance à grands pas,
    Ivre parmi des mâles
    Ne me soupçonnant pas

    La chaleur animale,
    Goule phénoménale,
    Qu’il suffirait d’un rien
    Pour que l’un d’eux inhale.

    Bave donc, ô vaurien,
    Dont le poil aérien,
    Sous ma jupe en corolle,
    Dresse le nez aux chiens.

    Fendue, je les affole
    À rôder là, frivole,
    Espérant ardemment
    Que mes habits s’envolent…

    Mais ça manque de vent,
    Et aucun poursuivant
    N’arrive et démaillote
    Mon clandestin évent.

    À quoi bon, jolie sotte,
    Oublier ta culotte
    Si, tes tendres appâts
    Pourtant nus sous la cotte,

    Fendue comme un compas,
    Tu t’ouvres à grands pas
    La foule indifférente
    Qui ne te baise pas ?

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  • Tout mon être est assis au centre de ma rose

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Oui mon corps s’invagine
    Par le désir happé
    Dès que l’on redessine
    L’angle du canapé
    Mes habits se débinent

    Pas besoin de dessin
    Je redeviens poupée
    Je m’écarte les seins
    Vends ma chair découpée
    À l’encan des coussins

    Flexible on me dispose
    Et me comble à merci
    Je prends toutes les poses
    Jouissance sans souci
    Dans mes cavités roses

    L’avenir étréci
    Dort au-delà des choses
    Tout mon être est assis
    Au centre de ma rose
    Ou s’imagine ainsi

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  • Gâchis de fleurs

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Quenouilles et fuseaux
    Dans la maison des dames…
    D’où ces grinces de lame,
    Ce clapotis des eaux ?

    On ne grogne qu’à peine ;
    Les soudards se relaient,
    Et la peau sur le lait
    Se plisse d’être pleine.

    Quenouilles et fuseaux
    Gisant à cœur de brique,
    Quelques chevaux s’étriquent
    En soufflant des naseaux.

    Le soleil a vu naître
    De beaux gâchis de fleurs,
    Mais nulle part de pleurs :
    On survivra peut-être…

    Que la rumeur taise aux
    Maris tout ce que surent
    Par l’ample des fissures
    Quenouilles et fuseaux !

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  • Celle à l’annonce

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Vous venez pour la baise ?
    Entrez braves messieurs
    Prenez-en à votre aise
    Et soyez audacieux

    Je suis celle à l’annonce
    Aux travers bien connus
    Celui qui me défonce
    Est toujours bienvenu

    Arrachez-moi ces voiles
    Sur ma pudeur pissez
    Qu’il pleuve un jus d’étoiles
    De vos regards vissés

    Couvrez-moi de mains d’hommes
    N’ayez aucun égard
    Versez en moi la gomme
    De vos brûlants écarts

    M’entrez dans l’existence
    M’insufflez vos longs vits
    Je feins la résistance
    D’un corps fol et ravi

    Clouez-moi tel un phasme
    Un chaste papillon
    Au lit de vos orgasmes
    Plantez vos aiguillons

    Je suis d’entre vos rêves
    Le plus échevelé
    Enfilez-moi sans trêve
    Jusqu’à éjaculer

    Oubliez l’amour molle
    Qui hors d’ici prévaut
    Plus on me carambole
    Plus j’aime espressivo

    Ouvrez-moi tout entière
    À vos vices secrets
    Par devant par derrière
    Boutez le feu sacré

    M’enfoncez dans la gorge
    Vos vieilles frustrations
    Que vos soufflets de forge
    M’emplissent de passion

    Je suis celle à l’annonce
    Vous serez convaincus
    Dites le mot défonce
    Plantez-la-moi au cul

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  • Par tous les lieux pubiens

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Le ver est dans la nique
    Rien ne fout comme avant
    J’ai tété tous les glands
    Effort pharaonique
    Par derrière et devant
    Rien ne fout comme avant

    Où est la créature
    À l’outil sans égal
    Plus dur que le métal
    Ou qu’un pneu de voiture ?
    Où l’homme mi-cheval
    À l’outil sans égal ?

    Il existe peut-être
    Je cours je vais je viens
    Dézippant mon prochain
    Me penchant aux fenêtres
    Par tous les lieux pubiens
    Je cours je vais je viens

    Ô quéquette magique
    Vit nouveau voudras-tu
    De mes sentiers battus ?
    Le ver est dans la nique
    Beau dard sans substitut
    Hors toi tout est foutu

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  • Les matins

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Y a des matins paresse
    Quand vraiment rien ne presse
    Alors on prend le temps
    De sucer Gaétan
    En savourant l’instant
    Y a des matins caresses

    Y a des matins malins
    Où l’on informe Alain
    Qu’aujourd’hui c’est vacances
    Et qu’on s’ouvre d’avance
    À sa ferme exigence
    Y a des matins câlins

    Y a des matins grisaille
    Dans la chambre ça caille
    Là on reste blottis
    Avec Jeff et Patty
    Comptant nos abattis
    Y a des matins pagaille

    Y a des matins soleil
    Au sortir du sommeil
    Où Jacques vous lutine
    Vous sonne les matines
    À joyeux coups de pine
    Ô matins sans pareils

    Y a des matins de fête
    Où nez à la fenêtre
    On mate avec Didier
    Les cons du défilé
    Rats lobotomisés
    Y a des matins levrette

    Mais parfois des matins
    Sans Mokhtar ni Tintin
    Des matins solitude
    Seule alors on prélude
    Rejouant la vieille étude
    Des matins cousus main

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  • C’est pas Bambi

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Zombi l’amour zombi
    Du fond du cimetière
    J’ai laissé mes habits
    Pour t’être tout entière

    Zobi la mort zobi
    Ma chair molle et putride
    A retrouvé l’envie
    D’obéir à son guide

    Soumis ce corps soumis
    À ta raideur sorcière
    Il oublie les fourmis
    Rouges qui le rongèrent

    Zombi l’accord zombi
    De mon âme en chiffon
    C’est sûr c’est pas Bambi
    Mes membres se défont

    Mon sombre sang subit
    Ton ascendant vaudou
    Caillots noirs et rubis
    Autour de tes mots doux

    Nécromant de Zambie
    J’épouse à fond ta foi
    Si j’ai les foies tant pis
    On ne vit que deux fois

    Gronde l’amour grandit
    À coups de bite occulte
    On aura un baby
    Mort-né aux yeux d’adulte

    Zombi ventre zombi
    En moi décomposée
    Débris le cœur vrombit
    À me sentir baisée


    (Joyeux Halloween !...)

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  • L’autel de passe

    Catégories : Hendécasyllabes (11), Hexasyllabes (6)

    M’étant endormie dans la maison du Christ
    Je sentis en moi pénétrer le mystère
    De la religion ce culte de l’austère
          Nom du Père et du Fist

    Le Seigneur Jésus vint me battre la coulpe
    Avec tant d’amour que je voulus manger
    Son corps il avait un beau membre étrange et
          Long comme un bras de poulpe

    Se posa alors sur mon ventre le Saint
    Esprit oiseau immaculé qui au terme
    De ma confession becta gaiement le sperme
          Divin d’entre mes seins

    La Vierge Marie sautant de son icône
    Me retourna l’âme et remit les péchés
    Par-derrière absoute au prix de lui lécher
          Son vit de silicone

    Depuis j’ai suivi la messe assidûment
    Sans grand résultat mes envies vocifèrent
    Si tu reviens pas Dieu moi j’irai me faire
          Voir chez les musulmans

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  • Miel et anis

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Le mieux sentant des lys
    Pousse sous ton pubis
    Ses longs pétales mauves
    Renferment une alcôve
    Fleurant miel et anis

    Il suffit que j’enfouisse
    La truffe entre tes cuisses
    Pour qu’avide elle en draine
    En pompe le pollen
    Et sniffant se réjouisse

    Puis ta mouille en remet
    Des litres de fumet
    Mille parfums explosent
    Au delta de ta rose
    On n’a plus qu’à l’humer

    Déçue de la fumette
    Je prise ta minette
    Le mieux sentant des lys
    Où je me fiche en vis
    Qui a perdu la tête

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  • On solde

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Le fond de l’être pue
    Je suis le pet tardif
    Un bout de corned-beef
    À l’âme corrompue

    Comment marcher debout
    Quand rugit l’avalanche ?
    Je branle sur le manche
    De mes derniers tabous

    La meute déménage
    En direction d’hier
    Mais pendant tout l’hiver
    On poursuit le carnage

    Quinze mots débités
    En bulles folichonnes
    Et soudain ça frissonne
    Au cœur des entités

    Le fond de l’être sue
    Son jus définitif
    On plante des canifs
    Dans nos raisons déçues

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  • Femme et emblème

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Appelez-moi Marianne
    Et défendez-moi bien
    Moi l’humble courtisane
    De tous les citoyens
    Charnelle et symbolique
    Je suis la raie publique

    Au temps des royautés
    Ô cruelle injustice
    On ne me boyautait
    L’urne d’entre les cuisses
    Que contre argent sonnant
    Tant pis pour les manants

    Heureusement la fièvre
    De la révolution
    Mit mes accortes lèvres
    À la disposition
    De tout ressortissant
    Inclus les impuissants

    Je vis dans un studio
    En plein cœur de la ville
    Ouvert nuit et jour aux
    Populations civiles
    Venez m’y culbuter
    Je suis la liberté

    Ce corps femme et emblème
    Appartient à l’État
    Or l’État c’est vous-mêmes
    Alors n’attendez pas
    Je suis bonne et baisable
    Au gré des contribuables

    En avant mes lolos
    Vers la vie démocrate
    Guidons le populo
    Qui vite à quatre pattes
    Glisse son bulletin
    Dans mon étui putain

    Je suis la nymphomane
    Mascotte du pays
    Appelez-moi Marianne
    Mon amour est gratuit
    Ni rond-de-cuir ni flique
    Je suis la raie publique

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  • Un rêve utérin

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    De la nuque à tes reins
    Je me trouble et suffoque
    Quand tu gis contre moi
    Endormi sous mes doigts
    Échoué comme un phoque
    Ou un rêve utérin

    Scintillant équivoques
    Les poils de ton cul roi
    Ébranlent le silence
    Et vibrant en cadence
    Sous mon souffle je crois
    Mettent mon cœur en loques

    Je compte jusqu’à trois
    Mentalement puis lance
    La main sans me hâter
    Au fil de ta beauté
    Faisant durer l’errance
    Refusant d’aller droit

    Ma paume ivre de transe
    Ta peau au débotté
    Toute mienne en cette heure
    Occuper le terrain
    De la nuque à tes reins
    Après ça que je meure
    Ou me fasse sauter
    Quelle est la différence

    Heureuse remonter
    Ces plaines que j’effleure
    Jusqu’à ce cou taurin
    Où le plus fin airain
    Verse un torrent de beurre
    À mes doigts aimantés

    Pendant ce temps ça pleure
    En moi ça s’égare un
    Long néant se disloque
    Et mon ventre entrechoque
    Saillant comme un burin
    De larmes intérieures

    De la nuque à tes reins
    Et retour je suffoque
    Quand tu gis endormi
    Sous mes doigts de fourmi
    Échoué comme un phoque
    Ou un rêve utérin

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