Une roulure (08/08/2024)

Une volée d’orties
Des genoux jusqu’aux seins
C’est la peine impartie

Brûlant comme un essaim
Envenimé d’abeilles
Je prierais tous les saints

Mais chaque coup balaye
Toute lucidité
De ma gorge vermeille

Et ce ventre excité
Malgré moi me l’assure
Je l’ai bien mérité

Ne suis-je à l’emmanchure
Maculée de plaisirs
Affamée de luxure

Impatiente à gésir
Sous le bassin d’un homme
Qui m’aura su choisir ?

Une roulure en somme
Une pomme où l’on mord
Un fruit que l’on consomme

Ah ! souffrir mille morts
Par cette sœur fidèle
Qui punit sans remords

Cingle encore ô cisèle
M’ayant liée au lit
Fustige ta jumelle

Sur ce sein trop joli
Déchaîne l’amertume
Des serments qui nous lient

Mon amour se rallume
Ta main inamortie
M’en verse à plein volume

Une volée d’orties
Cent vingt coups au bas mot
Sans la moindre amnistie

Autant pour la chameau
De larmes envolées
Et de cris animaux

Non ma chair affolée
Qui pourtant se réjouit
Ne l’avait pas volée

06:12 | Lien permanent | Commentaires (0)