Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique
J’ai confié mes désirs aux vagues de la mer
Sans craindre les marées
Pour que les vents salés de face ou bien arrière
M’emportent à leur gré.
Dans l’ouragan naissant tout au fond de mon lit
Son ancre ai agrippé
Pour essuyer l’inévitable tsunami
Allant me submerger.
Car son nom n’est plus qu’un vaisseau fantôme, hélas !
Depuis longtemps nos eaux
Se pleurent l’une l’autre — et se désentrelacent
Nos surfs d’hier sur les réseaux…
Roulez, lames glacées ! Fosse, ouvre tes délires !
Me gorgeant d’amour malséant,
J’irai toute écumeuse y sombrer, m’abolir
Seule en ces antres d’océan !
Hexasyllabes (6)
-
Sombre attitude
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6) -
Cathédrale
Catégories : Hexasyllabes (6)Ô tes arceaux romans
Ta rosace gothique
Gargouille fantastique
D’où pleure un firmament
Ouvre-toi Cathédrale
Aux noirs cultes du râle
Tes lieux saints ont poussé
Sur une grotte ancienne
Dont les messes païennes
Durent sans s’émousser
Tu restes Cathédrale
Divine et amorale
Ces soyeux bas-reliefs
Qu’à genoux je révère
Et le vitrail de verre
De ton œil sont les nefs
Où montent Cathédrale
Mes hymnes viscérales
Tu as beau remiser
Tes ors sous la pénombre
Ou la soie j’ai leur nombre
Au bout de mes baisers
Secrète Cathédrale
De mon épreuve orale
Loin des Christ impuissants
Je t’ai bâti un temple
En cette vallée ample
Où nous irons jouissant
Célébrer Cathédrale
Nos amours sororales -
Holà ! compagnons du foutre
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Jocelyn WitzHymne officiel des Compagnons du Foutre Rance
(C’est ce que chante Lola, la Bohémienne,
dans mon histoire d’hier...)
Holà ! franc Compagnon
Du foutre, sois mignon,
Viens-t’en planter la Mère
D’un burin qu’enflammèrent
Sa lèvre et son chignon !
Ensemble, Compagnon,
Trimons,
Limons,
Pinons et besognons !
Holà ! membres modèles,
Couillons porte-chandelle,
Qu’on décape hardiment
L’ample conque à Maman
Et qu’on ait raison d’elle !
Nous lui serons fidèles
À lui,
À lui,
À lui donner des ailes !
Holà ! vieux Compagnons
Du foutre, ces pignons,
Dressez-les sans attendre !
Rivez la chère et tendre
Jusqu’au fond du trognon !
Ensemble, Compagnons,
Pinons,
Trimons,
Limons et besognons !
Holà ! nœuds de braguette,
Taraudez bille en tête
Ce temple du devoir
Prêt à vous recevoir !
Rabotons ! Faisons fête !
Il serait malhonnête
Que nulle,
Que nulle
Quenelle on ne lui mette !
Nous autres, Compagnons
Du foutre, n’éteignons
Les fièvres de nos verges
Qu’en la très sainte auberge
Du Maternel Oignon !
Rejoins-nous, Compagnon,
Et tous,
Et tous,
Et tous en chœur l’oignons !
Rejoins-nous, Compagnon !
Limons,
Pinons,
Trimons et besognons ! -
Corps à corps
Catégories : Hexasyllabes (6)Je me faufile aux foules
Aux métros aux concerts
Partout où l’on se serre
Mes envies se défoulent
Je n’en fais pas mystère
Du moment qu’on me touche
Les épaules les seins
Cul dos hanches et reins
J’en ai l’eau qui débouche
Faut vous faire un dessin ?
Je recherche ces heures
De pointe où les transports
Entassent corps à corps
Tant de gens qui m’effleurent
Tant d’humains de tous bords
Suis-je conne ou malade
De kiffer qu’on pressure
De ma chair le fruit mûr
Au sein des bousculades ?
C’est braque un peu c’est sûr
Je déambule saoule
Sous ma robe ô si nue
Parmi ces inconnus
Se faufilant aux foules
Mon ventre s’exténue -
Pendant qu’ça m’pogne
Catégories : Hexasyllabes (6)Ô poignet de la veuve
Gentil coéquipier
Qui m’engrosse les fleuves
Au point que je perds pied
Va ! jamais ne m’évite
Pogne pogne plus vite
Depuis l’âge d’ado
Quand je t’ai découverte
Main de soie doux cadeau
Je suis restée offerte
À tes câlins ardents
Pogne et m’entre dedans
Sillonne ma mimine
Ces vallons engloutis
Sape ce puits de mine
Qui au ciel aboutit
Quand tu m’as bien baisée
Pogne pogne avisée
Combien de doigts as-tu
Dans ton jeu de la mourre
Combien de socs pointus
Desquels tu me laboures
Creuse aux velours profonds
Pogne ainsi fond fond fond
Marionnette chérie
Marotte sans grelots
Ébranleuse en série
Qui me fait sourdre l’eau
Travaille-moi sans cesse
Pogne avec allégresse
Toi que n’égaleront
Aucune autre paluche
Ni le triste bout rond
Des hommes qui m’épluchent
Toi qui sais me soigner
Pogne ô veuve poignet -
Mes mots la nuit
Catégories : Hexasyllabes (6)Là mon sexe facile
Ma bouche sans souci
Mes soupirs qu’ont grossis
Les rois du droit d’asile
Là mes lèvres sans voix
Et mes seins sans mémoire
Les espérances noires
Qui me bercent parfois
Là-bas ceux qui me fendent
Loin celui qui me fuit
Ici mes mots la nuit
En dérisoire offrande
Là mon ventre blessé
Mais rêveux l’imbécile
Hors un sexe docile
On ne m’a rien laissé -
Sorcellerie (b)anale
Catégories : Hexasyllabes (6)Beau démon sodomise
L’abyme qui t’attend
Troussé de sa chemise
Voici la fin des temps
Et des parties remises
Mon chaudron si content
Que je te sois soumise
Te conjure en pétant
À cette table mise
Aux fumets entêtants
Quand tu m’auras démise
Rongée détruite autant
Que la chose est permise
Je te dirai va-t’en
Remporterai la mise
Soit la moindre goutte en
Mes entrailles émise
Par ta corne foutant
D’où je filtre et tamise
Des philtres envoûtants -
Tchac !
Catégories : Hexasyllabes (6)Pour pas la mettre enceinte
Jack a trouvé le joint
C’est ses reins qu’il éreinte
Et soudain dans l’étreinte
Leur désir se rejoint
Car elle aussi le force
Sans pitié sans éjac
Dès qu’il a joui son Jack
L’exercice se corse
Elle le branche et... tchac ! -
L’âge ingrat
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Puisque mes joues sont des ravines
Et mon crâne un champ désherbé,
Fidèles mains demeurées fines,
Venez encor vous embourber :
Masturbez, masturbez !
Puisque mon œil à la vue basse
N’allèche plus que des barbons
D’âge en rapport et qui trépassent,
Il me reste au moins mes bonbons :
Masturbons, masturbons !
Puisque mes dents nacrées sont fausses
Et mes prestiges tous tombés,
Avant de sauter dans la fosse
Avec moi, doigts prompts à zober,
Masturbez, masturbez !
Puisque mes seins pendent à terre
Comme aux grands-mamans du Gabon,
Que faire d’autre, ô solitaire,
Sinon ce geste ? C’est si bon...
Masturbons, masturbons !
Que nul surtout ne me perturbe,
Car rien ne vaut pour l’ex-beauté
Qu’hélas ! je suis, ces privautés,
Lorsque, dans l’appart’ à côté,
Voire au sein même de la turbe,
J’avoue, je, hiver comme été,
Me masturbe et masturbe... -
Un seul frisson
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Et sa verge surgie
Droite et pourpre bougie
Brûlant d’humanité
Nous habitait
L’une qu’on dépucelle
L’autre déjà ficelle
Goûtant à l’unisson
Un seul frisson
Émanant du baptême
De ton bonheur suprême
À l’angle de mon œil
Depuis le seuil
Son épine opiniâtre
Te donna jusqu’à quatre
Fois le vol rugissant
Buvant le sang
Tant que je fus vorace
À retrouver la trace
Sur le pur abandon
De ton flanc dont
S’émiettait l’avalanche
Mouillée d’averses blanches
Que laissait pour Sappho
Enfuie sa faux
La cheville munie
D’une emprise impunie
Malgré nos désaccords
Rivait mon corps -
Oraison de la putain sacrée
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Aux fellations accourez, solides fellahs !
Que la soie de ma bouche en tétant soit le sas
Vous menant aux fumées d’un céleste au-delà
Trop éphémère, hélas !
Jouir ! splendide don de toutes les Astartés,
Terrassant la douleur mieux que le népenthès !
Je suis celle vivant de membres accouplés,
L’antivierge topless.
Aphrodite sait quels assauts fous je subis,
Combien m’ont retournée, raviné le pubis ;
Mes plis d’intimité luisant tel un rubis,
Je réclame des bis.
Ce soir, garce déesse, il me faut cent héros
Au vit tendu de corne de rhinocéros
Et dans l’œil desquels un seul désir est éclos :
Me forer jusqu’à l’os.
Comment dire non lorsque de beaux garçons nus
Me troussent, ronronnant, et me flairent l’anus ?
Aux stupres nonpareils ces charmes sont tenus
Que je tiens de Vénus. -
Plein les yeux
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Quand soudain mon Léandre
Me désapant en coup de vent
Me retourne sur le divan
Il me vient un tas d’idées tendres
Quand il darde son pieu
Sans s’inquiéter de si je mouille
Et me l’introduit jusqu’aux couilles
J’en ai de l’amour plein les yeux
Quand il force ma grotte
De son arc-boutant sans douceur
Aussi long que d’ample épaisseur
Saisie d’émoi moi je sanglote
Quand il me troue le fion
Ou me fourre sa pine en bouche
Pour s’y branler d’élans farouches
Je me sens grisée d’émotion
Quand le foutre s’étale
Sur mon ventre encor haletant
Mon cœur bat fort il est content
Ah ! quelle vie sentimentale -
Des strings bourrés d’oseille
Catégories : Hexasyllabes (6)En Floride à Palm Beach
Des garces de rupines
Collectionnent les pines
Et les soupirants kitschs
Doux toutous ridicules
Gémissants gigolos
Leur pressant les lolos
Dans l’or du crépuscule
Trop minaudant minets
Dénichés sur un chat
Qui leur brossent la chatte
Quand ils ont terminé
Barmen au jus de mangue
Leur masquant l’avenir
En les faisant venir
Sur le bout de la langue
En Floride à Palm Beach
Plus d’une infoutue vieille
Au string bourré d’oseille
Se change en foutue bitch
Au coucher du soleil -
Système D
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)En attendant tu vois je me suis dépouillée
De tout ombre de gêne ou soie selon tes vœux
Je ne me drape plus que d’un flou de cheveux
Et j’ai la vue brouillée
Car je songeais à toi à nous deux je savais
Que ma chair n’a plus qu’un désir être affouillée
Creuse et me sentir ouverte déverrouillée
Ça me faisait baver
Mais tu n’arrivais pas ! seule et toute mouillée
Pouvais-je refuser du pouce caressant
La brûlure et le cri le corps à feu à sang
Je me suis débrouillée -
L’allumeuse
Catégories : Hexasyllabes (6)Sa jupe éventrait l’air
Lorsqu’elle est apparue
Ébouriffant la rue
Faisant tourner les blairs
Plus perchée qu’une grue
Ses talons fouettaient sec
Sous des piliers de soie
Qui versaient de la joie
Dans le ventre des mecs
Et leur tordaient le foie
Son corsage mouillait
La pluie même l’orage
S’en étranglait de rage
Mille yeux la dépouillaient
Sans qu’elle en prenne ombrage
Sa bouche ourlait la nuit
D’un velours impossible
Et plus d’un gars sensible
Tomba raide évanoui
Qu’elle avait pris pour cible
D’un seul regard de miel
Elle écrasait vos vies
Suscitait tant d’envies
Qu’ils maudissaient le ciel
Elle passait ravie -
Violents caprices
Catégories : Hexasyllabes (6)Maculée de ta pisse
Oubliée dans un coin
Où les jours se tapissent
La litière est de foin
Pour fruit de ton caprice
Toi trop barrée trop loin
Pour que se ressaisissent
Tes vices ou qu’au moins
De ma nudité lisse
Tu aies le moindre soin
Tu vois juste l’épice
Le geyser de tes joints
Et ma faim qui propice
Sous ton ventre fuyant
Nous remplit le calice
J’ai pas oublié l’an
D’avant que le temps glisse
Quand on vivait mêlant
Nos fantasmes d’abysses
Nos souffles nos élans
Mais même au précipice
De ton amour violent
Tout ce que ton con pisse
Je le boirai brûlant
Tant ma chair est complice -
Si vous m’aimez
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)De ma robe de chair écartez l’insolence
Pour que sous la moiteur votre œil ému s’élance
Et fasse entrer une aube aux gouffres maculés
Sans jamais reculer
Devant ces parfums mûrs de roses vieillissantes
Car il convient si vous m’aimez que je vous sente
Plonger au pâle orient de mon joyau natal
Creuset pour le métal
D’où jaillira bientôt l’étincelle et la fièvre
Nous mordant la peau nous déchiquetant les lèvres
Mouillant ma chevelure et chassant les hivers
De ma robe de chair -
Sans défense
Catégories : Hexasyllabes (6)Maître, vous tenez droit !
Je vous en complimente
Et me voudrais l’amante
De ce barreau étroit
Aux raideurs étonnantes.
Oh ! Maître, à vous voir dur
Comme un commis d’office,
Mes envies se blottissent,
Plaidant pour un futur
Où vous rendre justice.
Car si ce droit canon
S’adjuge le cuissage
Et m’ouvre à vos usages,
Loin d’opposer un non,
Vous me trouverez sage.
Aux droits de l’homme ému
Je ne suis pas rétive
Mais, prenant part active,
Je m’offre le cul nu
À vos prérogatives.
Maître, je monte aux cieux !
Corps et âme en balance,
Et, n’était la présence
En moi de cet essieu,
Je serais sans défense... -
Quelques conseils pour écrire un best-seller
Catégories : Hexasyllabes (6)Gaffe ! ce soir je suis hot
T’arrête pas au one-shot
Fais-moi la trilogie
De l’érotologie
Écoute un peu le plot
Dès le premier ouvrage
C’est les derniers outrages
On découvre des corps
Partis dans le décor
Y a même une prise d’otage
Au second tome un flic
À l’œil de basilic
Se farcit l’héroïne
On croit qu’il l’assassine
Et là vlan ! le déclic
Or au dernier volume
La fille y laisse des plumes
Nue derrière les barreaux
Elle embrasse son héros
Le désir se rallume…
Prix Goncourt et jackpot
Assurés je suis hot
Viens mon bibliophile
Où ça vibre et s’enfile
J’ai ouvert un hot spot -
Un toast
Catégories : Hexasyllabes (6)Je bois à tes fontaines
Je bois à tes bassins
Et au secret dessin
De tes monts et tes plaines
Je bois à tes geysers
À tes lacs à tes vasques
Lampe à même la fiasque
Contenant mon dessert
Je bois aux miels moi l’ourse
Je trinque à tes points d’eau
À tes étroits chenaux
Au ventre de tes sources
Je bois à tes fossés
Et à leurs résurgences
Eaux-vannes qui par chance
Sont venues m’arroser
Je bois à tes mers pleines
Sous ta pluie je dresse un
Toast à tes blancs bassins
À tes fesses fontaine