J’ai tant aimé Tarzan
Dans ses bras écrasants
Je mouillais tout mon linge
Et la lippe de singe
Qu’il faisait en baisant
Me remuait les méninges
Je lui plus illico
Il m’ouvrit l’abricot
Y fourra des bananes
En tripotant sa liane
Une noix de coco
Lui tenait lieu de crâne
Humain redevenu
Sauvage et vivant nu
Sans pognon ni cravate
Tel ses amis primates
Il prit mon con charnu
Pour un lys écarlate
Le bulbe primitif
Juste au ras du calcif
Il régnait sur la jungle
En seigneur de la tringle
Doté d’un pendentif
Pointu comme une épingle
J’ai tant aimé Tarzan
Sa fougue et ses six ans
D’âge pour la jugeote
Le nez dans ma culotte
Il humait les brisants
De mes miels d’échalote
J’adorais l’épouiller
Le soir agenouillés
Au sein de la verdure
Je tuerai les ordures
Qui me l’ont empaillé
La queue même pas dure…
Hexasyllabes (6) - Page 5
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Seigneur de la tringle
Catégories : Hexasyllabes (6) -
Une paille
Catégories : Hexasyllabes (6)Moi pauvre épouvantail
Que quelqu’un me rebourre
Oh comblez-moi les failles
Faites un brin l’amour
Au triste épouvantail
Trois fois rien qu’on avance
Un fétu une paille
Le long de ces béances
Des épis me travaillent
Et de profonds silences
Recousez mes velours
Avant que je défaille
Il voit tous vos labours
L’affreux épouvantail
Son flanc déchiré bâille
Jour après jour -
Des bonheurs sans le mâle
Catégories : Hexasyllabes (6)Ouvre-moi ô ma sœur
Je viens avec douceur
Te planter des semences
D’été dans le silence
Vois mon cœur qui s’élance
Ouvre-toi n’aie pas peur
Loin de nous les grimpeurs
Pour une fois divorce
Des écarteurs de force
Des ébranleurs d’écorce
Laisse-toi pénétrer
De la limpidité
Des bonheurs sans le mâle
Nous serons deux étoiles
Balayant les jours sales
Ouvre-toi ô ma sœur
Oublions les chasseurs
Leur goût de la conquête
L’arme et le cri qu’ils jettent
Sur nos ailes défaites
Laisse-moi caresser
Ton épaule et verser
Du miel sur tes blessures
Nous aurons j’en suis sûre
Les gestes qui rassurent
Vois déjà se détend
Ta peau désir battant
Sous ma main qui t’éveille
Des vibrances d’abeille
Ouvre-toi ma pareille
Moralité :
Pourquoi se faire un mâle
quand on peut se faire du bien ? -
Ils foutaient (plus d’)une fois…
Catégories : Hexasyllabes (6), Trisyllabes (3)La belle au bois, gourmande,
Préférant les sept nains,
Boude le prince : il bande
Dur en vain.
Fou du chaperon rouge,
Le loup s’est embusqué
Pour se branler la gouge
Au bosquet.
Connaissez-vous Raiponce
Aux poils de cul si longs
Et costauds qu’ils enfoncent
Le nylon ?
Le petit Poucet jute
Sa rosée du matin
Pour retrouver, fut’-fute,
Son chemin.
Peau d’Âne, émue, s’enfile
Le vit de l’animal,
Et, quoique difficile,
C’est pas mal…
Hänsel, à sa frangine,
À travers les barreaux,
Fait tâter de sa pine
Au sirop.
Pudique, Blanche-Neige,
Ferme son baldaquin
Et nique un long cortège
De coquins.
Pompe la rude queue,
Vaillant petit tailleur !
Bois de la Barbe-Bleue
Le meilleur !
Cendrillon s’apitoie :
« J’ai perdu mon soulier
Lorsque vous, Mère l’Oie,
M’enculiez. »
Aux trois vœux de la fée,
« Qu’le vieux m’baise encor plus ! »
Crie la vieille, assoiffée
De phallus.
Ainsi finit ce conte
Écrit pour un enfant
Qui culbutait sans honte
Les p’tits faons. -
Les prétendants
Catégories : Hexasyllabes (6)Que de damnés se branlent,
Ô reine, à te vouloir,
Nus, tapis dans le noir,
À l’angle du chambranle !
Prononce un nom, rien qu’un :
L’élu, l’âme bandante,
S’avance et tu lui plantes
Un vit de maroquin.
Que d’ombres désespèrent,
Qui crèvent d’être lui !
Plus d’une même a joui
En te regardant faire. -
Une pluie de fessée
Catégories : Hexasyllabes (6)Fus-tu sage aujourd’hui ?
Ne t’es-tu caressée ?
Seule ou pas as-tu joui ?
Dis-moi non dis-moi oui
Tu auras ta fessée
Femelle trop catin
Aux vits trop empressée
Nue du soir au matin
Tends ce rond buffletin
Implorant sa fessée
Nous foutrons mais plus tard !
La culotte baissée
Offre-moi ce pétard
Cet astre trop blafard
Que rougit la fessée
À travers mes genoux
Tes mains dûment lacées
Sens que coule entre nous
Perlant de ton minou
Une pluie de fessée
La paume me fait mal
Notre haleine oppressée
Et tes cris d’animal
Disent que c’est normal
Là ! tu l’as ta fessée
Ah ! que j’aime ce corps
Aux moues d’enfant blessée
Tu es plus chaude encore
Quand d’un élan hardcore
Je t’ai longtemps fessée -
Sentiment océanique
Catégories : Hexasyllabes (6)Ah ! qu’il est bath l’antique
Océan qui t’attend
Dans mon ventre épatant
De femelle authentique
Je suis celle qui luit
Dont les berges écument
Flotte flotte la plume
Qui t’ancre et bats à l’huis
Plonge sous la surface
Connais le sentiment
Qu’ensemble infiniment
Nos rivages s’effacent
Bandant comme un taureau
Blanc d’une ivre énergie
Mes fosses élargies
Préfère aux littoraux
Vois l’étendue magique
Aux appétits sans fond
Pénètre et réchauffons
Ce gouffre pélagique
Le cœur farouche et fier
J’engloutis les Atlantes
D’une vague sanglante
Mais c’était avant-hier
Ah ! qu’il est bath l’antique
Océan t’attendant
Baigneur ! entre dedans
Mes eaux les revendique -
La fête est commencée
Catégories : Hexasyllabes (6)Debout, belles dressées !
Pour le maître, debout !
Allons, au garde-à-vous,
Sinon c’est la fessée.
On jurerait des sœurs :
Aussi obéissantes,
Moites, la peau luisante,
Deux angelets jouisseurs.
L’une a la chevelure
Noire à l’instar des yeux
Qui caressent l’essieu
D’une envie presque pure.
Lui, pareillement droit,
Désire aussi la fille,
Et une bulle brille
À son riant méat.
Hardi, belles dressées,
Serves de mes plaisirs !
Au nom du grand vizir,
La fête est commencée… -
Deux ou trois choses à savoir sur la chose
Catégories : Hexasyllabes (6)Les coincées du bavoir
Ont appris de leur mère
Tout ce qu’il faut savoir
Sur l’affreuse chimère.
D’abord, qu’elle est cracra,
Suintant des jus immondes,
Plus puante qu’un rat
Retour de tour du monde.
Qu’il faut se la moucher
À l’aube, au crépuscule,
Et la bien reboucher
De très sains opercules.
Ne la montrer jamais
Qu’à l’ultime minute,
Pomponnée, parfumée,
Telle une antique pute.
N’en faire don qu’à qui,
Fou d’amour, outrepasse
Le péril, au mépris
Des remugles tenaces.
Et s’il insiste pour
Mettre le nez, la gueule,
Plaider qu’il a fait lourd…
Et se sentir bien seule.
Puis fuir au lavabo
— Qu’importent les risées —
Pour n’offrir au ribaud
Que mouille aseptisée.
Quant aux perles de sang,
Puissant tabou : on ferme !
Pour vous, les indécents,
Y a les filles de ferme.
Oui, les coincées du con
Savent de longue date
Les choses qu’il est bon
De savoir sur la chatte. -
Troublant mystère à Gotham City
Catégories : Hexasyllabes (6)Soudain, dans la nuit noire
Des faubourgs de Gotham,
Luit un reflet qui moire…
Est-ce un vieux jerrycan,
Reste d’anciens déboires ?
L’œil fou d’une Ray-Ban
Ayant connu la gloire ?
Vous brûlez, ô mes fans :
C’est — mon Dieu, quelle histoire ! —
La bath bite à Batman !
Rude et parcheminée,
Une griffe à son bout,
Elle attente au bon goût ;
La chatte ramonée
Prend ses jambes à son cou.
Notre héros s’attriste :
Est-ce sa faute à lui
S’il a poussé des kystes
Effrayants, terroristes,
Sur son beau zigouigoui ?
Heureusement, ses proches
Comptent un être clean,
À l’âme sans reproche,
Plus mignon que James Dean ;
D’ailleurs, ça n’est plus moche
D’enculer — c’est même in…
Bref, l’ombre s’effiloche
Et l’on voit, saoul de gin,
Batman et sa mailloche
Pinant l’ami Robin. -
Cythère rebâtie
Catégories : Hexasyllabes (6)Au pays des nanas
Sur des tapis de mousse
Les noces de Cana
À la va-comme-j’te-gousse
Hosanna ! hosanna !
Monde empli de femelles
On s’y balade à deux
Ou en vol d’hirondelles
Des lys dans les cheveux
Et le con qui ruisselle
Le règne de Sappho
Est arrivé sur terre
Par millions nous nymphos
Rebâtissons Cythère
Pour nos corps sans défaut
Au royaume des gouines
Pas un mâle ne vit
Exil à Tataouine
Pour les porteurs de vit
Et tant pis si ça chouine
Ni crimes ni enfants
Mais des filles heureuses
Qui vont se réchauffant
De leurs mains amoureuses
De leurs doux yeux de faon
Les langues se délient
S’entrefrôlent les seins
Les joues brûlant pâlies
On se presse en essaims
Dans l’herbe et l’ancolie
Au pays des nanas
Sur des tapis de mousse
Les noces de Cana
À la va-comme-j’te-gousse
Hosanna ! hosanna ! -
Mieux que rien
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai du ventre à revendre
Du gras de haut en bas
Et des cartes du Tendre
Tout partout sur les draps
J’ai la jungle aux aisselles
Des furoncles au cul
Et d’où vient la vaisselle
Ça je m’en souviens plus
Mes nichons s’avachissent
Tel un vieil oreiller
Mes doigts c’est des saucisses
Et je dois trois loyers
Mon clito (couleur parme)
Pue plus fort qu’un rat mort
Par bonheur j’ai du charme
… Quand je fais un effort -
Rapport à sa bite
Catégories : Hexasyllabes (6)Oui, j’m’arrime à sa lime
Et, sans en foutre une rame,
J’me laisse emm’ner aux cimes
Jusqu’à pousser des brames…
J’ai pas la moindre estime
Pour lui — c’est ça le drame.
Lui, c’est la pine sur pattes,
Le franc tireur d’élite,
Mais, c’bandard acrobate,
Nos rapports le dépitent :
Chaque fois que je l’cravate,
C’est rapport à sa bite.
Que voulez-vous qu’j’y fasse
Si j’ai l’cœur près des fesses
Et l’amour qui s’efface
Plus vite que les promesses ?
La vie, c’est d’la lavasse
Sans sa s’ringue à ivresses.
Il rêvasse qu’on habite
Ensemble et qu’nos savates
Pioncent côte à côte — moi, vite,
Je l’désape et je l’tâte…
C’est rapport à sa bite :
C’est juste ça qui m’éclate. -
Faim de vous
Catégories : Hexasyllabes (6)M’ouvrez de larges nymphes
Sous le bouton petit,
Pleurant le sang, la lymphe,
Pour mes grands appétits !
J’irai à la française
Rouler de lents patins
À cette aimable fraise,
Cette tarte tatin
Recelant, j’en suis sûre,
Des saveurs à damner
Celles qui sous la bure
Tâtent leur con fané.
M’ouvrez le val de grâce
Où m’appelle une faim
Qu’ont éveillée les traces
De vos sournois parfums ! -
Une fente à la nuit
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6), SonnetRôde un rayon de lune à son ventre : elle dort,
Et la mousse, enfantant des perles qui scintillent,
Vient éclairer l’orée de ce sentier de fille
De drôles d’éclats d’or.
Elle a sans le savoir, emmêlant ses chevilles,
Écartelé d’amour une fente à la nuit ;
Partout, rouges, gorgées d’impudeur et sans bruit,
Volent les escarbilles.
Sait-elle qu’à sa lèvre est suspendu le Temps ?
Que ses halètements me crèvent les oreilles
Comme un tambour battant ?
Baignée du flux de nos étreintes de la veille,
Je ne respire plus, je suis morte et j’attends
Que son corps se réveille… -
Airbags en liberté
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je peux les voir tes seins
Branler sous le corsage
Me sonner le tocsin
Me mettre en nage
T’as mis ton cœur-croisé
Au placard et ça danse
Et si j’apprivoisais
Leur arrogance ?
Galbé moelleux rondeurs
Ah ! presque je les touche
J’ai ton pesant d’odeurs
Contre ma bouche
Je m’entends les lécher
Dedans mon être intime
Désir bien mieux caché
Que ta poitrine
Il se dresse un téton
Me clignant des promesses
Miaulant sous le coton
Fauve ! Tigresse !
L’autre se veut absent
Qui me regarde à peine
Ça m’en glace le sang
Au fond des veines
Oui je les vois monter
Sauter, jouer les filles
De l’air en aparté
Partir en vrille
En cherchant leur essor
Et moi j’ouvre des châsses
Pareille au hareng saur
… Puis toi tu passes -
Un temple pour l’après
Catégories : Hexasyllabes (6)Moule ma moule à l’aune
De ce désir brandi :
Mieux que le silicone
Je l’épouse et déduis
L’aspect de mon conduit.
Je vis complémentaire,
Me coulant sur ton vit,
Membrane de panthère,
Cire où tu inscrivis
Mon amour asservi.
Nos culs se correspondent
— À un ou deux poils près —
Si bien que mes miels fondent,
Baigné d’éclats pourprés,
Un temple pour l’après… -
Le dégoût
Catégories : Hexasyllabes (6)Fous ta zone érogène
Sous ma soie mes dessous
Ça te vaudra des sous
Beaucoup si tu déchaînes
Tes appétits de loup
Fous ton souk et ta pine
Dans mon petit salon
Je rêve d’étalons
Aux fureurs assassines
Prends-moi de tout ton long
Au cul les comptes en Suisse
Le fric c’est ennuyeux
Il me sort par les yeux
Fourre entre mes deux cuisses
L’âpre faim des banlieues
Foin des thés des comtesses
Et des bourgeois coincés
Tu dois me défoncer
Me tirer par les fesses
D’un univers glacé
Par pitié fous la merde
Le bordel dans mes draps
Mes bijoux ce fatras
S’il faut que je les perde
Mon mari comprendra
Vois ! nos richesses excèdent
Le juste et le décent
Nous possédons le temps
Mais nul ne me possède
Que de piteux amants
Sors-moi de cette ornière
Dis-moi pute à dix balles
Ô te sentir brutal
M’enfiler par-derrière
Et jouir où ça fait mal
Fous ta zone érogène
Déglingue-moi partout
Tes mains sales à mon cou
Étrangle ah ! ne te gène
Pas j’ai assez de tout
Suis remplie de dégoût
En manque d’oxygène
En manque… d’oxygène
Ne… rate pas ton… coup !... -
Baptême au bottom
Catégories : Hexasyllabes (6)Bast ! un destin m’emporte
Vers ta culière porte :
Il me faut laminer
Ce différent minet
Dont l’œil noir me transporte.
Je beurre un tantinet,
Pointe mon robinet…
Ouh ! c’est plus difficile,
Rétif à l’ustensile,
Qu’en l’usuel sadinet.
Mais voici, mon missile
T’encule et toi, docile,
Tu geins un peu pourtant :
C’est moins bien (tu prétends)
Quand je fous côté pile.
Va ! te branlant devant,
Ton trou devient vivant.
Palpite, œillet, palpite !
M’étreins d’amour la bite !
C’est beau, c’est émouvant…
Mais ramonons plus vite
Cette bouche inédite !
Patrouillons jusqu’au cœur
Du ténébreux bunker
Qui si souvent m’évite !
Ton cul d’enfant de chœur,
Mon vit explorateur
Le décrasse et ramasse
Toute sorte d’eaux grasses
Acérant mon bonheur.
Jamais nos face-à-face
Ne furent si salaces
Ni aussi bien-bandants
Que mon nœud t’évidant
Salement la culasse —
Au point qu’avant longtemps
Cet ouvroir débutant
Aura vidé sa crème
Entre tes miches blêmes
Et mollira content.
Ah ! Dieu sait que je t’aime
Et jouis de ce baptême
Donné à ton bottom !
Plions-nous au fatum
Avec zèle et système ! -
La carte et le territoire
Catégories : Hexasyllabes (6)Parfois on touche au vif
Lorsque la main s’égare
Dans la nuit du calcif
Ça les rend émotifs
Et puis si l’on s’avance
Encore et qu’on s’éprend
Du fourreau de la lance
Quelque chose là danse
Quelque chose qui vit
Patrie qui se soulève
Ou bête à mon avis
Qui demande un suivi
Elle dresse la tête
Au moite sein du slip
À nous de faire fête
À sa truffe muette
Hélas ! à trop tâter
L’animal a des crises
On le sent excité
Voire prêt d’éclater
Il faut alors en hâte
Presque sans y penser
Dorloter comme on flatte
Ça les rend écarlates
La chose par vos doigts
Toujours plus agacée
Ils disent Arrête-toi !…
Mais on fait ce qu’on doit
On n’a de compte à rendre
À quiconque est-ce pas ?
On presse on devient tendre :
Serait-ce là le Tendre
Sur le vif ô saisi
Ou la carte de France
Que pleure ton zizi ?
Ça les rend cramoisis