Vous venez pour la baise ?
Entrez braves messieurs
Prenez-en à votre aise
Et soyez audacieux
Je suis celle à l’annonce
Aux travers bien connus
Celui qui me défonce
Est toujours bienvenu
Arrachez-moi ces voiles
Sur ma pudeur pissez
Qu’il pleuve un jus d’étoiles
De vos regards vissés
Couvrez-moi de mains d’hommes
N’ayez aucun égard
Versez en moi la gomme
De vos brûlants écarts
M’entrez dans l’existence
M’insufflez vos longs vits
Je feins la résistance
D’un corps fol et ravi
Clouez-moi tel un phasme
Un chaste papillon
Au lit de vos orgasmes
Plantez vos aiguillons
Je suis d’entre vos rêves
Le plus échevelé
Enfilez-moi sans trêve
Jusqu’à éjaculer
Oubliez l’amour molle
Qui hors d’ici prévaut
Plus on me carambole
Plus j’aime espressivo
Ouvrez-moi tout entière
À vos vices secrets
Par devant par derrière
Boutez le feu sacré
M’enfoncez dans la gorge
Vos vieilles frustrations
Que vos soufflets de forge
M’emplissent de passion
Je suis celle à l’annonce
Vous serez convaincus
Dites le mot défonce
Plantez-la-moi au cul
Hexasyllabes (6) - Page 5
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Celle à l’annonce
Catégories : Hexasyllabes (6) -
Par tous les lieux pubiens
Catégories : Hexasyllabes (6)Le ver est dans la nique
Rien ne fout comme avant
J’ai tété tous les glands
Effort pharaonique
Par derrière et devant
Rien ne fout comme avant
Où est la créature
À l’outil sans égal
Plus dur que le métal
Ou qu’un pneu de voiture ?
Où l’homme mi-cheval
À l’outil sans égal ?
Il existe peut-être
Je cours je vais je viens
Dézippant mon prochain
Me penchant aux fenêtres
Par tous les lieux pubiens
Je cours je vais je viens
Ô quéquette magique
Vit nouveau voudras-tu
De mes sentiers battus ?
Le ver est dans la nique
Beau dard sans substitut
Hors toi tout est foutu -
Les matins
Catégories : Hexasyllabes (6)Y a des matins paresse
Quand vraiment rien ne presse
Alors on prend le temps
De sucer Gaétan
En savourant l’instant
Y a des matins caresses
Y a des matins malins
Où l’on informe Alain
Qu’aujourd’hui c’est vacances
Et qu’on s’ouvre d’avance
À sa ferme exigence
Y a des matins câlins
Y a des matins grisaille
Dans la chambre ça caille
Là on reste blottis
Avec Jeff et Patty
Comptant nos abattis
Y a des matins pagaille
Y a des matins soleil
Au sortir du sommeil
Où Jacques vous lutine
Vous sonne les matines
À joyeux coups de pine
Ô matins sans pareils
Y a des matins de fête
Où nez à la fenêtre
On mate avec Didier
Les cons du défilé
Rats lobotomisés
Y a des matins levrette
Mais parfois des matins
Sans Mokhtar ni Tintin
Des matins solitude
Seule alors on prélude
Rejouant la vieille étude
Des matins cousus main -
C’est pas Bambi
Catégories : Hexasyllabes (6)Zombi l’amour zombi
Du fond du cimetière
J’ai laissé mes habits
Pour t’être tout entière
Zobi la mort zobi
Ma chair molle et putride
A retrouvé l’envie
D’obéir à son guide
Soumis ce corps soumis
À ta raideur sorcière
Il oublie les fourmis
Rouges qui le rongèrent
Zombi l’accord zombi
De mon âme en chiffon
C’est sûr c’est pas Bambi
Mes membres se défont
Mon sombre sang subit
Ton ascendant vaudou
Caillots noirs et rubis
Autour de tes mots doux
Nécromant de Zambie
J’épouse à fond ta foi
Si j’ai les foies tant pis
On ne vit que deux fois
Gronde l’amour grandit
À coups de bite occulte
On aura un baby
Mort-né aux yeux d’adulte
Zombi ventre zombi
En moi décomposée
Débris le cœur vrombit
À me sentir baisée
(Joyeux Halloween !...) -
L’autel de passe
Catégories : Hendécasyllabes (11), Hexasyllabes (6)M’étant endormie dans la maison du Christ
Je sentis en moi pénétrer le mystère
De la religion ce culte de l’austère
Nom du Père et du Fist
Le Seigneur Jésus vint me battre la coulpe
Avec tant d’amour que je voulus manger
Son corps il avait un beau membre étrange et
Long comme un bras de poulpe
Se posa alors sur mon ventre le Saint
Esprit oiseau immaculé qui au terme
De ma confession becta gaiement le sperme
Divin d’entre mes seins
La Vierge Marie sautant de son icône
Me retourna l’âme et remit les péchés
Par-derrière absoute au prix de lui lécher
Son vit de silicone
Depuis j’ai suivi la messe assidûment
Sans grand résultat mes envies vocifèrent
Si tu reviens pas Dieu moi j’irai me faire
Voir chez les musulmans -
Miel et anis
Catégories : Hexasyllabes (6)Le mieux sentant des lys
Pousse sous ton pubis
Ses longs pétales mauves
Renferment une alcôve
Fleurant miel et anis
Il suffit que j’enfouisse
La truffe entre tes cuisses
Pour qu’avide elle en draine
En pompe le pollen
Et sniffant se réjouisse
Puis ta mouille en remet
Des litres de fumet
Mille parfums explosent
Au delta de ta rose
On n’a plus qu’à l’humer
Déçue de la fumette
Je prise ta minette
Le mieux sentant des lys
Où je me fiche en vis
Qui a perdu la tête -
On solde
Catégories : Hexasyllabes (6)Le fond de l’être pue
Je suis le pet tardif
Un bout de corned-beef
À l’âme corrompue
Comment marcher debout
Quand rugit l’avalanche ?
Je branle sur le manche
De mes derniers tabous
La meute déménage
En direction d’hier
Mais pendant tout l’hiver
On poursuit le carnage
Quinze mots débités
En bulles folichonnes
Et soudain ça frissonne
Au cœur des entités
Le fond de l’être sue
Son jus définitif
On plante des canifs
Dans nos raisons déçues -
Femme et emblème
Catégories : Hexasyllabes (6)Appelez-moi Marianne
Et défendez-moi bien
Moi l’humble courtisane
De tous les citoyens
Charnelle et symbolique
Je suis la raie publique
Au temps des royautés
Ô cruelle injustice
On ne me boyautait
L’urne d’entre les cuisses
Que contre argent sonnant
Tant pis pour les manants
Heureusement la fièvre
De la révolution
Mit mes accortes lèvres
À la disposition
De tout ressortissant
Inclus les impuissants
Je vis dans un studio
En plein cœur de la ville
Ouvert nuit et jour aux
Populations civiles
Venez m’y culbuter
Je suis la liberté
Ce corps femme et emblème
Appartient à l’État
Or l’État c’est vous-mêmes
Alors n’attendez pas
Je suis bonne et baisable
Au gré des contribuables
En avant mes lolos
Vers la vie démocrate
Guidons le populo
Qui vite à quatre pattes
Glisse son bulletin
Dans mon étui putain
Je suis la nymphomane
Mascotte du pays
Appelez-moi Marianne
Mon amour est gratuit
Ni rond-de-cuir ni flique
Je suis la raie publique -
Un rêve utérin
Catégories : Hexasyllabes (6)De la nuque à tes reins
Je me trouble et suffoque
Quand tu gis contre moi
Endormi sous mes doigts
Échoué comme un phoque
Ou un rêve utérin
Scintillant équivoques
Les poils de ton cul roi
Ébranlent le silence
Et vibrant en cadence
Sous mon souffle je crois
Mettent mon cœur en loques
Je compte jusqu’à trois
Mentalement puis lance
La main sans me hâter
Au fil de ta beauté
Faisant durer l’errance
Refusant d’aller droit
Ma paume ivre de transe
Ta peau au débotté
Toute mienne en cette heure
Occuper le terrain
De la nuque à tes reins
Après ça que je meure
Ou me fasse sauter
Quelle est la différence
Heureuse remonter
Ces plaines que j’effleure
Jusqu’à ce cou taurin
Où le plus fin airain
Verse un torrent de beurre
À mes doigts aimantés
Pendant ce temps ça pleure
En moi ça s’égare un
Long néant se disloque
Et mon ventre entrechoque
Saillant comme un burin
De larmes intérieures
De la nuque à tes reins
Et retour je suffoque
Quand tu gis endormi
Sous mes doigts de fourmi
Échoué comme un phoque
Ou un rêve utérin -
Seigneur de la tringle
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai tant aimé Tarzan
Dans ses bras écrasants
Je mouillais tout mon linge
Et la lippe de singe
Qu’il faisait en baisant
Me remuait les méninges
Je lui plus illico
Il m’ouvrit l’abricot
Y fourra des bananes
En tripotant sa liane
Une noix de coco
Lui tenait lieu de crâne
Humain redevenu
Sauvage et vivant nu
Sans pognon ni cravate
Tel ses amis primates
Il prit mon con charnu
Pour un lys écarlate
Le bulbe primitif
Juste au ras du calcif
Il régnait sur la jungle
En seigneur de la tringle
Doté d’un pendentif
Pointu comme une épingle
J’ai tant aimé Tarzan
Sa fougue et ses six ans
D’âge pour la jugeote
Le nez dans ma culotte
Il humait les brisants
De mes miels d’échalote
J’adorais l’épouiller
Le soir agenouillés
Au sein de la verdure
Je tuerai les ordures
Qui me l’ont empaillé
La queue même pas dure… -
Une paille
Catégories : Hexasyllabes (6)Moi pauvre épouvantail
Que quelqu’un me rebourre
Oh comblez-moi les failles
Faites un brin l’amour
Au triste épouvantail
Trois fois rien qu’on avance
Un fétu une paille
Le long de ces béances
Des épis me travaillent
Et de profonds silences
Recousez mes velours
Avant que je défaille
Il voit tous vos labours
L’affreux épouvantail
Son flanc déchiré bâille
Jour après jour -
Des bonheurs sans le mâle
Catégories : Hexasyllabes (6)Ouvre-moi ô ma sœur
Je viens avec douceur
Te planter des semences
D’été dans le silence
Vois mon cœur qui s’élance
Ouvre-toi n’aie pas peur
Loin de nous les grimpeurs
Pour une fois divorce
Des écarteurs de force
Des ébranleurs d’écorce
Laisse-toi pénétrer
De la limpidité
Des bonheurs sans le mâle
Nous serons deux étoiles
Balayant les jours sales
Ouvre-toi ô ma sœur
Oublions les chasseurs
Leur goût de la conquête
L’arme et le cri qu’ils jettent
Sur nos ailes défaites
Laisse-moi caresser
Ton épaule et verser
Du miel sur tes blessures
Nous aurons j’en suis sûre
Les gestes qui rassurent
Vois déjà se détend
Ta peau désir battant
Sous ma main qui t’éveille
Des vibrances d’abeille
Ouvre-toi ma pareille
Moralité :
Pourquoi se faire un mâle
quand on peut se faire du bien ? -
Ils foutaient (plus d’)une fois…
Catégories : Hexasyllabes (6), Trisyllabes (3)La belle au bois, gourmande,
Préférant les sept nains,
Boude le prince : il bande
Dur en vain.
Fou du chaperon rouge,
Le loup s’est embusqué
Pour se branler la gouge
Au bosquet.
Connaissez-vous Raiponce
Aux poils de cul si longs
Et costauds qu’ils enfoncent
Le nylon ?
Le petit Poucet jute
Sa rosée du matin
Pour retrouver, fut’-fute,
Son chemin.
Peau d’Âne, émue, s’enfile
Le vit de l’animal,
Et, quoique difficile,
C’est pas mal…
Hänsel, à sa frangine,
À travers les barreaux,
Fait tâter de sa pine
Au sirop.
Pudique, Blanche-Neige,
Ferme son baldaquin
Et nique un long cortège
De coquins.
Pompe la rude queue,
Vaillant petit tailleur !
Bois de la Barbe-Bleue
Le meilleur !
Cendrillon s’apitoie :
« J’ai perdu mon soulier
Lorsque vous, Mère l’Oie,
M’enculiez. »
Aux trois vœux de la fée,
« Qu’le vieux m’baise encor plus ! »
Crie la vieille, assoiffée
De phallus.
Ainsi finit ce conte
Écrit pour un enfant
Qui culbutait sans honte
Les p’tits faons. -
Les prétendants
Catégories : Hexasyllabes (6)Que de damnés se branlent,
Ô reine, à te vouloir,
Nus, tapis dans le noir,
À l’angle du chambranle !
Prononce un nom, rien qu’un :
L’élu, l’âme bandante,
S’avance et tu lui plantes
Un vit de maroquin.
Que d’ombres désespèrent,
Qui crèvent d’être lui !
Plus d’une même a joui
En te regardant faire. -
Une pluie de fessée
Catégories : Hexasyllabes (6)Fus-tu sage aujourd’hui ?
Ne t’es-tu caressée ?
Seule ou pas as-tu joui ?
Dis-moi non dis-moi oui
Tu auras ta fessée
Femelle trop catin
Aux vits trop empressée
Nue du soir au matin
Tends ce rond buffletin
Implorant sa fessée
Nous foutrons mais plus tard !
La culotte baissée
Offre-moi ce pétard
Cet astre trop blafard
Que rougit la fessée
À travers mes genoux
Tes mains dûment lacées
Sens que coule entre nous
Perlant de ton minou
Une pluie de fessée
La paume me fait mal
Notre haleine oppressée
Et tes cris d’animal
Disent que c’est normal
Là ! tu l’as ta fessée
Ah ! que j’aime ce corps
Aux moues d’enfant blessée
Tu es plus chaude encore
Quand d’un élan hardcore
Je t’ai longtemps fessée -
Sentiment océanique
Catégories : Hexasyllabes (6)Ah ! qu’il est bath l’antique
Océan qui t’attend
Dans mon ventre épatant
De femelle authentique
Je suis celle qui luit
Dont les berges écument
Flotte flotte la plume
Qui t’ancre et bats à l’huis
Plonge sous la surface
Connais le sentiment
Qu’ensemble infiniment
Nos rivages s’effacent
Bandant comme un taureau
Blanc d’une ivre énergie
Mes fosses élargies
Préfère aux littoraux
Vois l’étendue magique
Aux appétits sans fond
Pénètre et réchauffons
Ce gouffre pélagique
Le cœur farouche et fier
J’engloutis les Atlantes
D’une vague sanglante
Mais c’était avant-hier
Ah ! qu’il est bath l’antique
Océan t’attendant
Baigneur ! entre dedans
Mes eaux les revendique -
La fête est commencée
Catégories : Hexasyllabes (6)Debout, belles dressées !
Pour le maître, debout !
Allons, au garde-à-vous,
Sinon c’est la fessée.
On jurerait des sœurs :
Aussi obéissantes,
Moites, la peau luisante,
Deux angelets jouisseurs.
L’une a la chevelure
Noire à l’instar des yeux
Qui caressent l’essieu
D’une envie presque pure.
Lui, pareillement droit,
Désire aussi la fille,
Et une bulle brille
À son riant méat.
Hardi, belles dressées,
Serves de mes plaisirs !
Au nom du grand vizir,
La fête est commencée… -
Deux ou trois choses à savoir sur la chose
Catégories : Hexasyllabes (6)Les coincées du bavoir
Ont appris de leur mère
Tout ce qu’il faut savoir
Sur l’affreuse chimère.
D’abord, qu’elle est cracra,
Suintant des jus immondes,
Plus puante qu’un rat
Retour de tour du monde.
Qu’il faut se la moucher
À l’aube, au crépuscule,
Et la bien reboucher
De très sains opercules.
Ne la montrer jamais
Qu’à l’ultime minute,
Pomponnée, parfumée,
Telle une antique pute.
N’en faire don qu’à qui,
Fou d’amour, outrepasse
Le péril, au mépris
Des remugles tenaces.
Et s’il insiste pour
Mettre le nez, la gueule,
Plaider qu’il a fait lourd…
Et se sentir bien seule.
Puis fuir au lavabo
— Qu’importent les risées —
Pour n’offrir au ribaud
Que mouille aseptisée.
Quant aux perles de sang,
Puissant tabou : on ferme !
Pour vous, les indécents,
Y a les filles de ferme.
Oui, les coincées du con
Savent de longue date
Les choses qu’il est bon
De savoir sur la chatte. -
Troublant mystère à Gotham City
Catégories : Hexasyllabes (6)Soudain, dans la nuit noire
Des faubourgs de Gotham,
Luit un reflet qui moire…
Est-ce un vieux jerrycan,
Reste d’anciens déboires ?
L’œil fou d’une Ray-Ban
Ayant connu la gloire ?
Vous brûlez, ô mes fans :
C’est — mon Dieu, quelle histoire ! —
La bath bite à Batman !
Rude et parcheminée,
Une griffe à son bout,
Elle attente au bon goût ;
La chatte ramonée
Prend ses jambes à son cou.
Notre héros s’attriste :
Est-ce sa faute à lui
S’il a poussé des kystes
Effrayants, terroristes,
Sur son beau zigouigoui ?
Heureusement, ses proches
Comptent un être clean,
À l’âme sans reproche,
Plus mignon que James Dean ;
D’ailleurs, ça n’est plus moche
D’enculer — c’est même in…
Bref, l’ombre s’effiloche
Et l’on voit, saoul de gin,
Batman et sa mailloche
Pinant l’ami Robin. -
Cythère rebâtie
Catégories : Hexasyllabes (6)Au pays des nanas
Sur des tapis de mousse
Les noces de Cana
À la va-comme-j’te-gousse
Hosanna ! hosanna !
Monde empli de femelles
On s’y balade à deux
Ou en vol d’hirondelles
Des lys dans les cheveux
Et le con qui ruisselle
Le règne de Sappho
Est arrivé sur terre
Par millions nous nymphos
Rebâtissons Cythère
Pour nos corps sans défaut
Au royaume des gouines
Pas un mâle ne vit
Exil à Tataouine
Pour les porteurs de vit
Et tant pis si ça chouine
Ni crimes ni enfants
Mais des filles heureuses
Qui vont se réchauffant
De leurs mains amoureuses
De leurs doux yeux de faon
Les langues se délient
S’entrefrôlent les seins
Les joues brûlant pâlies
On se presse en essaims
Dans l’herbe et l’ancolie
Au pays des nanas
Sur des tapis de mousse
Les noces de Cana
À la va-comme-j’te-gousse
Hosanna ! hosanna !