J’ai du ventre à revendre
Du gras de haut en bas
Et des cartes du Tendre
Tout partout sur les draps
J’ai la jungle aux aisselles
Des furoncles au cul
Et d’où vient la vaisselle
Ça je m’en souviens plus
Mes nichons s’avachissent
Tel un vieil oreiller
Mes doigts c’est des saucisses
Et je dois trois loyers
Mon clito (couleur parme)
Pue plus fort qu’un rat mort
Par bonheur j’ai du charme
… Quand je fais un effort
Hexasyllabes (6) - Page 6
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Mieux que rien
Catégories : Hexasyllabes (6) -
Rapport à sa bite
Catégories : Hexasyllabes (6)Oui, j’m’arrime à sa lime
Et, sans en foutre une rame,
J’me laisse emm’ner aux cimes
Jusqu’à pousser des brames…
J’ai pas la moindre estime
Pour lui — c’est ça le drame.
Lui, c’est la pine sur pattes,
Le franc tireur d’élite,
Mais, c’bandard acrobate,
Nos rapports le dépitent :
Chaque fois que je l’cravate,
C’est rapport à sa bite.
Que voulez-vous qu’j’y fasse
Si j’ai l’cœur près des fesses
Et l’amour qui s’efface
Plus vite que les promesses ?
La vie, c’est d’la lavasse
Sans sa s’ringue à ivresses.
Il rêvasse qu’on habite
Ensemble et qu’nos savates
Pioncent côte à côte — moi, vite,
Je l’désape et je l’tâte…
C’est rapport à sa bite :
C’est juste ça qui m’éclate. -
Faim de vous
Catégories : Hexasyllabes (6)M’ouvrez de larges nymphes
Sous le bouton petit,
Pleurant le sang, la lymphe,
Pour mes grands appétits !
J’irai à la française
Rouler de lents patins
À cette aimable fraise,
Cette tarte tatin
Recelant, j’en suis sûre,
Des saveurs à damner
Celles qui sous la bure
Tâtent leur con fané.
M’ouvrez le val de grâce
Où m’appelle une faim
Qu’ont éveillée les traces
De vos sournois parfums ! -
Une fente à la nuit
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6), SonnetRôde un rayon de lune à son ventre : elle dort,
Et la mousse, enfantant des perles qui scintillent,
Vient éclairer l’orée de ce sentier de fille
De drôles d’éclats d’or.
Elle a sans le savoir, emmêlant ses chevilles,
Écartelé d’amour une fente à la nuit ;
Partout, rouges, gorgées d’impudeur et sans bruit,
Volent les escarbilles.
Sait-elle qu’à sa lèvre est suspendu le Temps ?
Que ses halètements me crèvent les oreilles
Comme un tambour battant ?
Baignée du flux de nos étreintes de la veille,
Je ne respire plus, je suis morte et j’attends
Que son corps se réveille… -
Airbags en liberté
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je peux les voir tes seins
Branler sous le corsage
Me sonner le tocsin
Me mettre en nage
T’as mis ton cœur-croisé
Au placard et ça danse
Et si j’apprivoisais
Leur arrogance ?
Galbé moelleux rondeurs
Ah ! presque je les touche
J’ai ton pesant d’odeurs
Contre ma bouche
Je m’entends les lécher
Dedans mon être intime
Désir bien mieux caché
Que ta poitrine
Il se dresse un téton
Me clignant des promesses
Miaulant sous le coton
Fauve ! Tigresse !
L’autre se veut absent
Qui me regarde à peine
Ça m’en glace le sang
Au fond des veines
Oui je les vois monter
Sauter, jouer les filles
De l’air en aparté
Partir en vrille
En cherchant leur essor
Et moi j’ouvre des châsses
Pareille au hareng saur
… Puis toi tu passes -
Un temple pour l’après
Catégories : Hexasyllabes (6)Moule ma moule à l’aune
De ce désir brandi :
Mieux que le silicone
Je l’épouse et déduis
L’aspect de mon conduit.
Je vis complémentaire,
Me coulant sur ton vit,
Membrane de panthère,
Cire où tu inscrivis
Mon amour asservi.
Nos culs se correspondent
— À un ou deux poils près —
Si bien que mes miels fondent,
Baigné d’éclats pourprés,
Un temple pour l’après… -
Le dégoût
Catégories : Hexasyllabes (6)Fous ta zone érogène
Sous ma soie mes dessous
Ça te vaudra des sous
Beaucoup si tu déchaînes
Tes appétits de loup
Fous ton souk et ta pine
Dans mon petit salon
Je rêve d’étalons
Aux fureurs assassines
Prends-moi de tout ton long
Au cul les comptes en Suisse
Le fric c’est ennuyeux
Il me sort par les yeux
Fourre entre mes deux cuisses
L’âpre faim des banlieues
Foin des thés des comtesses
Et des bourgeois coincés
Tu dois me défoncer
Me tirer par les fesses
D’un univers glacé
Par pitié fous la merde
Le bordel dans mes draps
Mes bijoux ce fatras
S’il faut que je les perde
Mon mari comprendra
Vois ! nos richesses excèdent
Le juste et le décent
Nous possédons le temps
Mais nul ne me possède
Que de piteux amants
Sors-moi de cette ornière
Dis-moi pute à dix balles
Ô te sentir brutal
M’enfiler par-derrière
Et jouir où ça fait mal
Fous ta zone érogène
Déglingue-moi partout
Tes mains sales à mon cou
Étrangle ah ! ne te gène
Pas j’ai assez de tout
Suis remplie de dégoût
En manque d’oxygène
En manque… d’oxygène
Ne… rate pas ton… coup !... -
Baptême au bottom
Catégories : Hexasyllabes (6)Bast ! un destin m’emporte
Vers ta culière porte :
Il me faut laminer
Ce différent minet
Dont l’œil noir me transporte.
Je beurre un tantinet,
Pointe mon robinet…
Ouh ! c’est plus difficile,
Rétif à l’ustensile,
Qu’en l’usuel sadinet.
Mais voici, mon missile
T’encule et toi, docile,
Tu geins un peu pourtant :
C’est moins bien (tu prétends)
Quand je fous côté pile.
Va ! te branlant devant,
Ton trou devient vivant.
Palpite, œillet, palpite !
M’étreins d’amour la bite !
C’est beau, c’est émouvant…
Mais ramonons plus vite
Cette bouche inédite !
Patrouillons jusqu’au cœur
Du ténébreux bunker
Qui si souvent m’évite !
Ton cul d’enfant de chœur,
Mon vit explorateur
Le décrasse et ramasse
Toute sorte d’eaux grasses
Acérant mon bonheur.
Jamais nos face-à-face
Ne furent si salaces
Ni aussi bien-bandants
Que mon nœud t’évidant
Salement la culasse —
Au point qu’avant longtemps
Cet ouvroir débutant
Aura vidé sa crème
Entre tes miches blêmes
Et mollira content.
Ah ! Dieu sait que je t’aime
Et jouis de ce baptême
Donné à ton bottom !
Plions-nous au fatum
Avec zèle et système ! -
La carte et le territoire
Catégories : Hexasyllabes (6)Parfois on touche au vif
Lorsque la main s’égare
Dans la nuit du calcif
Ça les rend émotifs
Et puis si l’on s’avance
Encore et qu’on s’éprend
Du fourreau de la lance
Quelque chose là danse
Quelque chose qui vit
Patrie qui se soulève
Ou bête à mon avis
Qui demande un suivi
Elle dresse la tête
Au moite sein du slip
À nous de faire fête
À sa truffe muette
Hélas ! à trop tâter
L’animal a des crises
On le sent excité
Voire prêt d’éclater
Il faut alors en hâte
Presque sans y penser
Dorloter comme on flatte
Ça les rend écarlates
La chose par vos doigts
Toujours plus agacée
Ils disent Arrête-toi !…
Mais on fait ce qu’on doit
On n’a de compte à rendre
À quiconque est-ce pas ?
On presse on devient tendre :
Serait-ce là le Tendre
Sur le vif ô saisi
Ou la carte de France
Que pleure ton zizi ?
Ça les rend cramoisis -
Du bon usage de la langue
Catégories : Ennéasyllabes (9), Hexasyllabes (6)Oublie donc ton blabla, tes poèmes
Tes si sages scènes du balcon
Que ta langue entre en ma raie du con
Susurrer ses je t’aime
Donne-la à mon chat fellateur
Ou tourne-la sept fois dans ma bouche
Bave sans bavasser, je me couche
Écoutant tes moiteurs
Flexionnelle ou bien agglutinante
Slave, d’Orient ou — pourquoi pas ? — d’oc
Je la veux sans mot dire au paddock
Fourrée et bonne amante
Babine à qui mieux mieux, ô moulin
À paroles, robinet d’eau tiède
Les taiseux et les muets seuls possèdent
À fond l’art du câlin -
En attendant la tendratude
Catégories : Hexasyllabes (6)Je connais l’objouissance
Électro sur les nerfs
Avec des partenaires
Vibrant dans tous les sens
Tétirée touffonnée
Couléchant loin du zen
Sous des mâts de misaine
Ayant la goutte au nez
Pauvre moi boulisexe
Qui hante nue les chats
Et lébite et brouchatte
Frotticulant mes ex
À quand la tendratude
Au cou d’au minimum
Un gentil tablettomme
Avé l’açent du sud
En attendant j’hapsuce
Vibrant dans tous les sens
Percluse d’objouissance
Et de câlilingus
Sur de merveilleux néologismes inventés par Rose Monroe
dans son joli texte intitulé Shopping et pâquerettes
(voir le lexique à la fin) -
Mille contorsions
Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)Ma chatte
Me gratte
Que j’aie envie ou non
Il faut que je caresse
Sans cesse
Mon mont
Ma chatte
Colmate
Son trou toujours béant
De joujoux électriques
Qui triquent
Géant
Ma chatte
Est bath
On lui ouvre les ouïes
Et sous les coups de langue
Je tangue
Et jouis
Ma chatte
Est moite
Et suinte tous les soirs
Pour le cas où s’élance
Immense
Un dard
Ma chatte
M’épate
Réclamant des mandrins
Plus gros chaque semaine
Je mène
Bon train
Ma chatte
Si coite
Attirant les messieurs
Les trait comme des vaches
Ça tache
Le pieu
Ma chatte
S’éclate
Ses mille contorsions
Me font tourner la tête
La chouette
Passion
Ma chatte
Sans date
De péremption foutra
Encore une tapée
D’épées
Hourra !
D’après « La cane de Jeanne » (Georges Brassens)
https://www.youtube.com/watch?v=9GQHbEVzVaY
À propos, j’ai réuni mes précédentes chansons détournées dans un petit recueil. -
Mon masque de beauté
Catégories : Dizain, Hexasyllabes (6)Or blanc de son plaisir,
Monte ! Ah, je m’en barbouille…
Pouvais-je, au fond des couilles,
T’imaginer moisir ?
Sirop de mes luxures,
Sève des bites dures,
Ô mon baume précieux
Encor chaud de la pine !
De Toi je me tartine
Et me fous jusqu’aux yeux !... -
Le bouquet
Catégories : Hexasyllabes (6)Je suis garce et souvent
Je fais du mal aux mâles
J’ai des besoins crevants
Des envies anormales
À grands gestes festifs
Je leur arrache les tifs
J’leur fouette à fond la couenne
Y a pas de mais qui tienne
Sans compassion j’les mords
Pis j’les travaille au corps
J’les instrumentalise
Même les costauds balisent
Quand ils sont trop viocards
J’les donne à mon clébard
J’leur pique un max d’oseille
J’les traîne par les oreilles
Leurs minables couillons
J’les cuis au court-bouillon
J’leur remplis la bagouse
Avec de la vraie bouse
J’leur réaffûte le gland
À la râpe en fer-blanc
Pour mater ces pieds-tendres
J’ai des idées à r’vendre
Je suis garce et bien sûr
Certains trouvent ça dur
Mais le bouquet, la claque
C’est le jour où j’les plaque -
Sous l’œil de la complice
Catégories : Hexasyllabes (6)Sous une lune grise
Les yeux nus sans sommeil
Je me suis vue éprise
D’un jeune trait vermeil
Muet comme une église
Sous une lune sœur
Je compris que dès l’aube
Vivraient des épaisseurs
Nouvelles sous ma robe
Et de nouveaux censeurs
Sous une lune antique
Je pris mes doigts en main
Leur appris la pratique
Et les secrets chemins
Toute une gymnastique
Sous une lune à froid
J’extrayai de ma fente
De quoi mouiller les draps
Des vagues réchauffantes
À s’en sucer les doigts
Sous une lune experte
À me guider sans mots
Je sus la blanche perte
La joie des animaux
Et le respir alerte
Sous une lune fruit
Me souriant complice
Je plongeai sans un bruit
Au culot du calice
Et les vins de la nuit
Me coulaient sur les cuisses -
Quand la morue rue
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Chanson odieuse (mais réaliste)
Maquereau, si ta morue rue
Boude le miché, fuit la rue
Pour qu’elle se tienne à carreau
Brandis le gourdin, le barreau
Car sitôt la chose apparue
Baguette magique au sirop
La grognonne redevient grue
Refrain :
C’est pour ton grand boutoir
Qu’elle bat le trottoir
Pour ton fût de colonne
Que brave elle michtonne
Homme libre ô si ton tapin
Fainéante en posant des lapins
Veille à lui redresser la fibre
À coups de canne, à coups de chibre
Lui récurant le gagne-pain
Fais que pour toi seul elle vibre
Sans qu’un autre envoie le grappin
C’est pour ton porte-plume
Qu’elle use le bitume
C’est pour ton chérubin
Qu’elle file au turbin
Gai souteneur, de ta roulure
Tire au besoin la chevelure
Puis d’un viril vit tamponneur
Remis pour l’occase à l’honneur
Chasse le mou dans ses moulures
Lui réapprenant le bonheur
Et le respect à toute allure
C’est pour ton nerf chafouin
Qu’elle racole au coin
C’est pour ta longue épine
Qu’elle arpente et tapine
Si ta morue rue maquereau
Et prend soudain son air faraud
Rêvasse à des coquecigrues
Refuse qu’on la dézobstrue
Reprends la main, pistolero
Afin qu’à nouveau soit férue
L’abeille de ton dard — haro !
C’est pour ta rude verge
Qu’elle va aux asperges
Pour ton daufe ô damné
Que la mignonne en est
C’est pour ton porte-plume...
ad lib. -
Des misères
Catégories : Hexasyllabes (6)Si toi et moi on s’aime
C’est pasqu’on est SM
À tour de rôle on jouit
De pleins pouvoirs inouïs
En X on se ficelle
On se redépucelle
Se tord les poils pubiens
Gueuler ça fait du bien
Chacune redemande
Qu’on lui truffe l’amande
Avec un gros vibro
Jeux anticérébraux
On se fait des misères
Au stick on se lacère
La peau de haut en bas
À la Tarass Boulba
C’est pas qu’on soit méchantes
Juste ça nous déjante
Ces délires hormonaux
Dans la chambre insono
Ce soir c’est moi qui fouette
Tremble ma jolie mouette
Clouée nue au totem
C’est beau la vie SM -
À mi-chemin du ciel
Catégories : Hexasyllabes (6)Tu restes sur le seuil
Te léchant je t’excite
Il faut porter le deuil
Aujourd’hui pas de bite
Tu n’as que trop niqué
Hier tu n’es pas sage
Aujourd’hui ton Mickey
Trempe sur le passage
À mi-chemin du ciel
Sitôt que tu halètes
Fuites ton flux de miel
Je relève la tête
Poignets dûment liés
Au dossier de la chaise
Tu peux me supplier
Aujourd’hui pas de baise
Juste un agacement
Continuel et féroce
À deux doigts du tourment
Sans pitié je te drosse
Au large du climax
Qu’à grands cris tu réclames
Tu ne pourras furax
Que chevaucher ces lames
Pas d’orgasme aujourd’hui
Ma pute inextinguible
Jusqu’au bout de la nuit
Aujourd’hui moi je dribble -
L’homme hirondelle
Catégories : Hexasyllabes (6)Il va de soi qu’il croit
L’homme frère des cimes
Et se veut librissime
Porteur d’aucune croix
Il va de soie en soie
Trouvant tout naturel
Que cent mille femelles
Soient ses filles de joie
Il vole à tire-d’elles
Quêtant la nouveauté
Le fruit jamais goûté
Tel un homme hirondelle
Filant de soif en soif
Il s’étanche à leurs flaques
Puis aussitôt les plaque
Heureux comme les piafs
Léger de ville en ville
Il leur perce le cœur
De son sifflet moqueur
Puis preste se défile
Flânant de soir en soir
Il les mène au vertige
Du bout de ses rémiges
L’amour est accessoire
Il va de soi qu’il croit
Remercie l’Éternel
Pour la bonne nouvelle
Qui toujours lui échoit -
À pleine louche
Catégories : Hexasyllabes (6)Docile tu te couches
Et je viens m’accroupir
Me percher sur ta bouche
Dès le premier soupir
Je sais que ma minouche
N’a plus où se tapir
À la moindre escarmouche
Elle s’ouvre à tâtons
Sur tes lèvres et s’y mouche
Ta langue et mon bouton
Jouant à touche-touche
Ou à saute-mouton
Bientôt à pleine louche
Je te sers mes douceurs
Les verse dans ta bouche
Elle m’est une sœur
Léchant de mon tue-mouche
Les tendres épaisseurs
Oh mon sexe débouche
Tout droit dans ce palais
De velours que je douche
Bois mes fluides salés
Car ta sainte nitouche
Ne veut plus s’en aller
Si j’en tiens une couche
De mes jeux malséants
Aucun ne t’effarouche
Maîtresse de céans
Je fourbis ma babouche
À ton bisou béant
En tous points tu m’attouches
Je croule et vais brûlant
Mes dernières cartouches
Mes fleuves turbulents
Roulent des cris farouches
La nuit les avalant
Toujours quand tu te couches
Prompte je viens m’asseoir
Et sourdre sur ta bouche
Mon gentil déversoir
Mari chauffe-la-couche
Dont je jouis chaque soir
Heureuse à pleine louche