De ma robe de chair écartez l’insolence
Pour que sous la moiteur votre œil ému s’élance
Et fasse entrer une aube aux gouffres maculés
Sans jamais reculer
Devant ces parfums mûrs de roses vieillissantes
Car il convient si vous m’aimez que je vous sente
Plonger au pâle orient de mon joyau natal
Creuset pour le métal
D’où jaillira bientôt l’étincelle et la fièvre
Nous mordant la peau nous déchiquetant les lèvres
Mouillant ma chevelure et chassant les hivers
De ma robe de chair
Hexasyllabes (6) - Page 3
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Si vous m’aimez
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6) -
Sans défense
Catégories : Hexasyllabes (6)Maître, vous tenez droit !
Je vous en complimente
Et me voudrais l’amante
De ce barreau étroit
Aux raideurs étonnantes.
Oh ! Maître, à vous voir dur
Comme un commis d’office,
Mes envies se blottissent,
Plaidant pour un futur
Où vous rendre justice.
Car si ce droit canon
S’adjuge le cuissage
Et m’ouvre à vos usages,
Loin d’opposer un non,
Vous me trouverez sage.
Aux droits de l’homme ému
Je ne suis pas rétive
Mais, prenant part active,
Je m’offre le cul nu
À vos prérogatives.
Maître, je monte aux cieux !
Corps et âme en balance,
Et, n’était la présence
En moi de cet essieu,
Je serais sans défense... -
Quelques conseils pour écrire un best-seller
Catégories : Hexasyllabes (6)Gaffe ! ce soir je suis hot
T’arrête pas au one-shot
Fais-moi la trilogie
De l’érotologie
Écoute un peu le plot
Dès le premier ouvrage
C’est les derniers outrages
On découvre des corps
Partis dans le décor
Y a même une prise d’otage
Au second tome un flic
À l’œil de basilic
Se farcit l’héroïne
On croit qu’il l’assassine
Et là vlan ! le déclic
Or au dernier volume
La fille y laisse des plumes
Nue derrière les barreaux
Elle embrasse son héros
Le désir se rallume…
Prix Goncourt et jackpot
Assurés je suis hot
Viens mon bibliophile
Où ça vibre et s’enfile
J’ai ouvert un hot spot -
Un toast
Catégories : Hexasyllabes (6)Je bois à tes fontaines
Je bois à tes bassins
Et au secret dessin
De tes monts et tes plaines
Je bois à tes geysers
À tes lacs à tes vasques
Lampe à même la fiasque
Contenant mon dessert
Je bois aux miels moi l’ourse
Je trinque à tes points d’eau
À tes étroits chenaux
Au ventre de tes sources
Je bois à tes fossés
Et à leurs résurgences
Eaux-vannes qui par chance
Sont venues m’arroser
Je bois à tes mers pleines
Sous ta pluie je dresse un
Toast à tes blancs bassins
À tes fesses fontaine -
Vive les bons vivants
Catégories : Hexasyllabes (6)Fais ton miel de mes mots
Ô frangin ô jumeau
Reflet flou dans la vitre
Fol écouteur en titre
De mes ignés signaux
Fais feu de mes tempêtes
Des éclairs dans ma tête
Épongeant verbe et cris
D’amour de mes écrits
Tétant les épithètes
Fini d’humer le vent
Avant le jour levant
Que mes vers d’aventure
T’entrent sous la ceinture
Vive les bons vivants
Fais ton miel et ton beurre
Palpant jusqu’à point d’heure
Mes lieder ô reluque
Pour en tirer le suc
Et que ta joie demeure -
Ogre de l’univers
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Corolle écumant d’amour rose
Fais ce que doit sans frein
T’enracinant de fûts d’airain
Bois aussi profond que tu l’oses
Corolle au front bouclé de crin
Bon sang brûle et jamais ne caille
Même aux ventres fanés
Les dragons vont se pavaner
Puis le soir lèchent leurs écailles
Bon sang rêvant tel un damné
Tu restes l’ivre, la nubile
Ogre de l’univers
Que les humains gorgent de vers
Et de promesses inutiles
Tu restes verte en plein hiver
Corolle et nuit de l’orchidée
Fonds aux doigts de l’amant
Même si la saison dément
Tes vénustés dilapidées
Corolle ô baise obstinément -
Je mérite une enquête
Catégories : Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)22 les v’là ! c’est chic
De faire une descente
Beaux flics
Sur ma coupable fente
J’ai rêvé si souvent
D’un quarteron de cognes
Bavant
Et durs à la besogne
À vos nœuds aguerris
Messieurs de la police
Chéris
Je livre ma peau lisse
Ma chatounette en pleurs
Kiffe aussi bien les bourres
Que leurs
Tonfas s’ils me labourent
Je sais que les poulets
Ont un pilon énorme
Sous les
Plumes de l’uniforme
Avant de me tanner
Passez-moi les menottes
J’en ai
De l’eau plein la culotte
Foutez le nez partout
Condés et la quéquette
Surtout
Je mérite une enquête
Dans les ébranlements
Du panier à salade
Gaiement
Je cède à l’enfilade
Traînez à la P.J.
Ce corps qui sous les bites
Mugit
Les vices qui l’habitent
Approfondissez-les
Mes failles soyez vaches
Zélés
Qui sait ce qu’elles cachent
D’ordure et de grivois
De poésies cochonnes
Cent fois
Pour le trou je suis bonne
J’aurai dans vos cachots
Vos mitards, vos cellules
Bien chaud
Pour peu que l’on m’encule
Pinez-moi le bonbon
Sans relâche et sans haine
Mes bons
Agents de la Mondaine
Je crache le morceau
Pour qu’aussitôt m’embouche
D’assaut
Un brigadier farouche
Ô gardiens de la paix
Je veux avant qu’il caille
Laper
Le blanc jus de flicaille
Ayant au cul le feu
J’avais le diable aux trousses
22 !
À présent j’ai la rousse -
Le cœur trop étroit
Catégories : Hexasyllabes (6)Pénétrez-vous de moi
Jusqu’au noir des entrailles
Que le champ de bataille
Ne soit plus mon minois
Mais le cœur trop étroit
De votre mâlitude
Dont je lime et j’extrude
Les relents barbelés
Pénétrez-vous du culte
De la féminité
Ours pillard entêté
Jouissant jusqu’à l’insulte
Des pouvoirs inadultes
Que vous tiriez de nous
À vous d’être à genoux
Et passé par les armes
Des siècles de vacarme
Ne vous ont pas changé
Demeurant étranger
À ce qui nous frissonne
Jamais (point de maldonne)
Nous ne serons égaux
Je fendrai votre ego
À coups de verve occulte
Macho vous empaler
Participe des luttes
De la femelle en butte
À vos élans banals
Issus de l’animal
Que vous restez en somme
Courage ô petit homme
Pénétrez-vous de moi -
Bouche à niquer
Catégories : Hexasyllabes (6)C’est ma très grande faute
J’ai vomi sur ta queue
Rendu des jus visqueux
Et foiré ton deep throat
Mea culpa mea
Maxima ça me pèse
Noue ma gorge et rebaise
Me plantant ton méat
Jusqu’au fond du visage
Fous ! je réussirai
J’en ai rien à cirer
D’être qu’un œsophage
Va plus loin si tu veux
Fends l’écœurée la slut
M’enclapotant la flotte
Tirant sur mes cheveux
J’engloutis tout entière
Ma bile et sans tabou
Bavant je viens à bout
De ta chair à gouttière
Être bouche à niquer
Jusqu’à la lie te boire
Ô m’immoler victoire !
Sans jamais paniquer -
La cité m’excitait
Catégories : Hexasyllabes (6)Soyez sympas les keums
Suck it and make me cum
Mon glory hole en bave
Et se tord fou à lier
Aux tuyaux de la cave
Le laissez pas rouiller
Foutez ! vos maladresses
À tous les coups s’adressent
À ma féminité
Je dirai rien je kiffe
La cité m’excitait
Paysage affectif
J’ai resserré l’anneaux
Des muscles vaginaux
Forez brisez la glace
Tapez dans le bacon
Soyez pas dégueulasses
Fuck it and make me cum -
Ange ou démon
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je suis la vierge pute
Celle aux mille clients
L’ingénue se pliant
Aux lois de la culbute
Sautée sans parachute
Ange ou démon
Bout de limon
Pourvu que l’on préserve
La peau de mon hymen
À tout je dis amen
Couchée soumise serve
Sous vos vits qui m’innervent
Ange ou démon
Pas de sermon
Menue je m’ouvre grande
Pour qui veut fourrager
Ces reins à peine âgés
Dont je porte l’offrande
Que tant de vous pourfendent
Ange ou démon
Chair à canon
Qu’on me branle la butte
Glabre de bleue Vénus
En bouche ou dans l’anus
Vos queues m’électrocutent
Je suis la vierge pute
Anges ? démons ?
Qu’importe : aimons ! -
Comme avec une femme
Catégories : Hexasyllabes (6)Je mordrai la poussière
De notre été de baise
Rallumant les hiers
Dont dans ma carnassière
Je t’ai ravi les braises
Tu peux foutre le camp
Je garde entre mes joues
Ton regard provocant
Tes seins de miel fringant
Le goût de tes bijoux
Longtemps je rongerai
Nos souvenirs de flamme
Et m’y consumerai
Par friction sans arrêt
Comme avec une femme
Tu peux me laisser choir
Au seuil de ton automne
J’ai planté les mâchoires
Quand tu venais t’asseoir
Et j’ai raflé la donne
Tout au fond des ornières
De feu tracées ensemble
Je traîne nos hiers
À mordre la poussière
Elle au moins te ressemble -
Anus mirabilis
Catégories : Hexasyllabes (6)Je te salue, Sphincter,
Noir seigneur des anneaux,
Curé du presbytère
De nos plaisirs anaux.
Dénoue-le, ton lacet,
Mais sans l’ouvrir trop grand,
Qu’on sente bien passer
L’âpre épaisseur des glands.
Ô toi, source des pets,
Anus mirabilis
Que les porteurs d’épée
Forent avec délices !
Toi, gorge de Sodome
Où (Ultima Thulé !)
Deviennent égaux l’homme
Et la femme enculés !
Est-il sot que ta buse
Ne se limite qu’à
Lâcher, telle une écluse,
D’imbéciles cacas !
Je te salue, Sphincter,
Toi qui, par l’Éternel,
Fut conçu au contraire
Pour qu’on te dépucèle. -
Pétales
Catégories : Hexasyllabes (6)Bien bâtis et brutaux
Nos amants nous décalquent
Nul n’huile ni ne talque
Nos cons ou nos clitos
Jamais de baisers tendres
On sait à quoi s’attendre
À la chienne ou frontal
Nos chéris nous défoncent
Aucune n’y renonce
Besoin fondamental
Elle et moi identiques
Sous le joug de la trique
Après on se rejoint
En pleurs on se raconte
Comme on a trop la honte
Comme on revient de loin
On se montre nos chattes
Tuméfiées écarlates
À renfort de mimis
Bien à l’abri des bites
On promet qu’on les quitte
Dès demain c’est fini
Et puis on recommence
Ça n’a pas d’importance
On devient des sextoys
Joujoux poupées sur pattes
Nos julots nous éclatent
Nous kill et nous destroy
Elle et moi ô pétales
D’envie fondamentale -
La seule caresse
Catégories : Hexasyllabes (6)Suck it bébé suck it
Tète ma chatte et mon clit
C’est là la seule caresse
Rien d’autre m’intéresse
Suck it encore plus vite
C’est mon crack c’est mon shit
Je plane quand on me lèche
Carnier percé de flèches
Tu peux ranger ta bite
Les tringleurs je les quitte
Kiffant juste les braves
Prêts à m’emplir de bave
Suck ô suck it and spit
Si les mecs sont en kit
Je prendrai que leur bouche
Pour que mon con les mouche
J’aurais voulu Brad Pitt
Pour me faire un back seat
Et que me lape en chienne
Sa langue hollywoodienne
N’empêche hein tu débites
Tu frôles bébé le hit
T’as l’art t’as l’endurance
Je gicle et fais bombance
Suck it oh oui suck it
Tète ma chatte et mon clit
C’est là la seule caresse
Rien d’autre m’intéresse -
À tant le sentiment
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai tant de complaisance,
Tant d’intime à offrir,
De tendresse à m’ouvrir
Qu’on tend à l’excellence...
Autant que tous ces gens
En aient pour leur argent.
Ô tenter l’impossible
Tempête au sein des corps,
L’attentat, le record
Sur de longs cents de cibles !
Tant pis pour l’ingénu
Floutant mon ventre nu.
Mes amours tant vénales
Viennent par tous les temps,
Mais un mari m’attend,
Tant pour le grand finale
Que pour, impôt déduit,
Calculer le produit.
Au temps pour les ivresses :
Nous vivons gentiment,
À tant le sentiment
De se payer mes fesses ;
On verse son écot
Droit sur mon abricot. -
Ariadne aux printemps délaissés
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)Sur ton thyrse s’enroule efflorescence
Mon tendre ventre ému
Volutes veloutées à contre-sens
Cuisses de pêche au charnu qui s’avance
Mords à ce fruit déchirant le feuillage
Et froisse entre tes doigts
Mes printemps délaissés qui n’envisagent
Qu’avaler dru ton vin blanc de mouillage
Comme le sable accroît notre plaisir
Comme ton cœur divin
Brûle d’amour et m’ouvre à fleur de cuir
Sur ton thyrse profond je vais jouir -
Cruelles passions
Catégories : Hexasyllabes (6)Parfois, mon sub, conscient
Du flou de mes pensées,
Susurre à bon escient
Une messe épicée
De noires punitions —
Ô croix de la passion !…
Flagellant l’impudent
De ma verge ferrée,
Je souscris cependant
Aux crasses suggérées —
Sublime dévotion
Aux feux de la passion !…
Quoique monstre qui bat,
Je me montre à l’écoute
Du subvenant d’en bas
Et comble goutte à goutte
Les faims de soumission —
Ruses de la passion !…
Se croyant le plus fin,
Souvent mon sub alterne
Entre adorateur feint
Et chien, l’oreille en berne,
Quêtant mon attention
D’un œil fou de passion…
Mais qui sait suborner
Doit craindre sa maîtresse :
Goûtant les subs ornés
De pourpre, je le dresse
À la génuflexion —
Ô cruelles passions !...
Puis, en dépit des cris
Doux de mon sub sonique,
Comme il était écrit,
Pour finir je le nique,
Fendant — ô émotion ! —
Son fruit de la passion… -
Le pied à l’étrier
Catégories : Hexasyllabes (6)Fils de l’amie d’enfance
Vous n’aviez que seize ans
De longs cheveux luisants
La crinière en vacances
D’un poulain alezan
D’abord vos yeux m’épièrent
Par le trou du rideau
J’apparaissais de dos
Vêtue d’une guêpière
Show chaud devant l’ado
Je surpris dans la glace
L’infime mouvement
D’une main doucement
Que vous baisiez sur place
Ô monacal amant
Me retournant sans hâte
Lors je vous révélai
Mon pubis emmêlé
Les lèvres de ma chatte
Et ma gorge de lait
Puis j’écartai les cuisses
Ainsi que le plus fin
De mes ourlets afin
Que votre appétit puisse
S’en enivrer enfin
Je ne l’ignorais guère
Ce farouche désir
Il me faisait plaisir
Nos deux faims se liguèrent
Au lieu de se choisir
Vous eûtes le courage
De quitter votre abri
De tulle et je souris
À votre air d’enfant sage
Nos yeux s’étaient compris
Ce soir-là nous vibrâmes
Chacun de son côté
Vous avez hoqueté
Quand sous mes yeux de femme
Votre pine a juté
Incube aux cheveux d’ambre
Et au vit affamé
Quand la villa dormait
Vous veniez dans ma chambre
Pour apprendre à aimer
Et au fil des semaines
Je sus vous prendre en main
Vous montrer le chemin
Jusqu’au vaste domaine
Des secrets féminins
Bientôt tout à fait homme
Vous me pénétriez
Bien que n’osant crier
Je vous ai mis en somme
Le pied à l’étrier -
Monsieur Loyal
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai l’oreiller en berne
L’œil et le nichon terne
J’ai l’oreiller toundra
L’hiver est dans mes draps
J’ai l’oreiller si vide
Que j’en ai mal au bide
J’ai l’oreiller sans un
Amant sans un cousin
J’ai l’oreiller reproche
Pleurant nos amis proches
J’ai l’oreiller amer
Plus salé que la mer
J’ai l’oreiller bredouille
Les mecs sont des andouilles
Mais j’ai l’oreiller bleu
Tel un œil d’amoureux
J’ai l’oreiller complice
Connaissant tous mes vices
J’ai l’oreiller de lin
Si ouaté si câlin
Mon bel oreiller lance
Sur ma plaie de silence
Tous ses ourlets frôleurs
Si doux dans mon malheur
Qu’il m’en pousse des ailes
J’ai l’oreiller fidèle
Brossant tendre mes poils
En bon Monsieur Loyal