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Hexasyllabes (6) - Page 3

  • Troublant mystère à Gotham City

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Soudain, dans la nuit noire
    Des faubourgs de Gotham,
    Luit un reflet qui moire…
    Est-ce un vieux jerrycan,
    Reste d’anciens déboires ?
    L’œil fou d’une Ray-Ban
    Ayant connu la gloire ?
    Vous brûlez, ô mes fans :
    C’est — mon Dieu, quelle histoire ! —
    La bath bite à Batman !

    Rude et parcheminée,
    Une griffe à son bout,
    Elle attente au bon goût ;
    La chatte ramonée
    Prend ses jambes à son cou.

    Notre héros s’attriste :
    Est-ce sa faute à lui
    S’il a poussé des kystes
    Effrayants, terroristes,
    Sur son beau zigouigoui ?

    Heureusement, ses proches
    Comptent un être clean,
    À l’âme sans reproche,
    Plus mignon que James Dean ;
    D’ailleurs, ça n’est plus moche
    D’enculer — c’est même in
    Bref, l’ombre s’effiloche
    Et l’on voit, saoul de gin,
    Batman et sa mailloche
    Pinant l’ami Robin.

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  • Cythère rebâtie

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Au pays des nanas
    Sur des tapis de mousse
    Les noces de Cana
    À la va-comme-j’te-gousse
    Hosanna ! hosanna !

    Monde empli de femelles
    On s’y balade à deux
    Ou en vol d’hirondelles
    Des lys dans les cheveux
    Et le con qui ruisselle

    Le règne de Sappho
    Est arrivé sur terre
    Par millions nous nymphos
    Rebâtissons Cythère
    Pour nos corps sans défaut

    Au royaume des gouines
    Pas un mâle ne vit
    Exil à Tataouine
    Pour les porteurs de vit
    Et tant pis si ça chouine

    Ni crimes ni enfants
    Mais des filles heureuses
    Qui vont se réchauffant
    De leurs mains amoureuses
    De leurs doux yeux de faon

    Les langues se délient
    S’entrefrôlent les seins
    Les joues brûlant pâlies
    On se presse en essaims
    Dans l’herbe et l’ancolie

    Au pays des nanas
    Sur des tapis de mousse
    Les noces de Cana
    À la va-comme-j’te-gousse
    Hosanna ! hosanna !

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  • Mieux que rien

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    J’ai du ventre à revendre
    Du gras de haut en bas
    Et des cartes du Tendre
    Tout partout sur les draps

    J’ai la jungle aux aisselles
    Des furoncles au cul
    Et d’où vient la vaisselle
    Ça je m’en souviens plus

    Mes nichons s’avachissent
    Tel un vieil oreiller
    Mes doigts c’est des saucisses
    Et je dois trois loyers

    Mon clito (couleur parme)
    Pue plus fort qu’un rat mort
    Par bonheur j’ai du charme
    … Quand je fais un effort

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  • Rapport à sa bite

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Oui, j’m’arrime à sa lime
    Et, sans en foutre une rame,
    J’me laisse emm’ner aux cimes
    Jusqu’à pousser des brames…
    J’ai pas la moindre estime
    Pour lui — c’est ça le drame.

    Lui, c’est la pine sur pattes,
    Le franc tireur d’élite,
    Mais, c’bandard acrobate,
    Nos rapports le dépitent :
    Chaque fois que je l’cravate,
    C’est rapport à sa bite.

    Que voulez-vous qu’j’y fasse
    Si j’ai l’cœur près des fesses
    Et l’amour qui s’efface
    Plus vite que les promesses ?
    La vie, c’est d’la lavasse
    Sans sa s’ringue à ivresses.

    Il rêvasse qu’on habite
    Ensemble et qu’nos savates
    Pioncent côte à côte — moi, vite,
    Je l’désape et je l’tâte…
    C’est rapport à sa bite :
    C’est juste ça qui m’éclate.

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  • Faim de vous

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    M’ouvrez de larges nymphes
    Sous le bouton petit,
    Pleurant le sang, la lymphe,
    Pour mes grands appétits !

    J’irai à la française
    Rouler de lents patins
    À cette aimable fraise,
    Cette tarte tatin

    Recelant, j’en suis sûre,
    Des saveurs à damner
    Celles qui sous la bure
    Tâtent leur con fané.

    M’ouvrez le val de grâce
    Où m’appelle une faim
    Qu’ont éveillée les traces
    De vos sournois parfums !

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  • Une fente à la nuit

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6), Sonnet

    Rôde un rayon de lune à son ventre : elle dort,
    Et la mousse, enfantant des perles qui scintillent,
    Vient éclairer l’orée de ce sentier de fille
          De drôles d’éclats d’or.

    Elle a sans le savoir, emmêlant ses chevilles,
    Écartelé d’amour une fente à la nuit ;
    Partout, rouges, gorgées d’impudeur et sans bruit,
          Volent les escarbilles.

    Sait-elle qu’à sa lèvre est suspendu le Temps ?
    Que ses halètements me crèvent les oreilles
          Comme un tambour battant ?

    Baignée du flux de nos étreintes de la veille,
    Je ne respire plus, je suis morte et j’attends
          Que son corps se réveille…

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  • Airbags en liberté

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Je peux les voir tes seins
    Branler sous le corsage
    Me sonner le tocsin
          Me mettre en nage

    T’as mis ton cœur-croisé
    Au placard et ça danse
    Et si j’apprivoisais
          Leur arrogance ?

    Galbé moelleux rondeurs
    Ah ! presque je les touche
    J’ai ton pesant d’odeurs
          Contre ma bouche

    Je m’entends les lécher
    Dedans mon être intime
    Désir bien mieux caché
          Que ta poitrine

    Il se dresse un téton
    Me clignant des promesses
    Miaulant sous le coton
          Fauve ! Tigresse !

    L’autre se veut absent
    Qui me regarde à peine
    Ça m’en glace le sang
          Au fond des veines

    Oui je les vois monter
    Sauter, jouer les filles
    De l’air en aparté
          Partir en vrille

    En cherchant leur essor
    Et moi j’ouvre des châsses
    Pareille au hareng saur
          … Puis toi tu passes

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  • Un temple pour l’après

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Moule ma moule à l’aune
    De ce désir brandi :
    Mieux que le silicone
    Je l’épouse et déduis
    L’aspect de mon conduit.

    Je vis complémentaire,
    Me coulant sur ton vit,
    Membrane de panthère,
    Cire où tu inscrivis
    Mon amour asservi.

    Nos culs se correspondent
    — À un ou deux poils près —
    Si bien que mes miels fondent,
    Baigné d’éclats pourprés,
    Un temple pour l’après…

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  • Le dégoût

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Fous ta zone érogène
    Sous ma soie mes dessous
    Ça te vaudra des sous
    Beaucoup si tu déchaînes
    Tes appétits de loup

    Fous ton souk et ta pine
    Dans mon petit salon
    Je rêve d’étalons
    Aux fureurs assassines
    Prends-moi de tout ton long

    Au cul les comptes en Suisse
    Le fric c’est ennuyeux
    Il me sort par les yeux
    Fourre entre mes deux cuisses
    L’âpre faim des banlieues

    Foin des thés des comtesses
    Et des bourgeois coincés
    Tu dois me défoncer
    Me tirer par les fesses
    D’un univers glacé

    Par pitié fous la merde
    Le bordel dans mes draps
    Mes bijoux ce fatras
    S’il faut que je les perde
    Mon mari comprendra

    Vois ! nos richesses excèdent
    Le juste et le décent
    Nous possédons le temps
    Mais nul ne me possède
    Que de piteux amants

    Sors-moi de cette ornière
    Dis-moi pute à dix balles
    Ô te sentir brutal
    M’enfiler par-derrière
    Et jouir où ça fait mal

    Fous ta zone érogène
    Déglingue-moi partout
    Tes mains sales à mon cou
    Étrangle ah ! ne te gène
    Pas j’ai assez de tout
    Suis remplie de dégoût
    En manque d’oxygène
    En manque… d’oxygène
    Ne… rate pas ton… coup !...

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  • Baptême au bottom

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Bast ! un destin m’emporte
    Vers ta culière porte :
    Il me faut laminer
    Ce différent minet
    Dont l’œil noir me transporte.

    Je beurre un tantinet,
    Pointe mon robinet…
    Ouh ! c’est plus difficile,
    Rétif à l’ustensile,
    Qu’en l’usuel sadinet.

    Mais voici, mon missile
    T’encule et toi, docile,
    Tu geins un peu pourtant :
    C’est moins bien (tu prétends)
    Quand je fous côté pile.

    Va ! te branlant devant,
    Ton trou devient vivant.
    Palpite, œillet, palpite !
    M’étreins d’amour la bite !
    C’est beau, c’est émouvant…

    Mais ramonons plus vite
    Cette bouche inédite !
    Patrouillons jusqu’au cœur
    Du ténébreux bunker
    Qui si souvent m’évite !

    Ton cul d’enfant de chœur,
    Mon vit explorateur
    Le décrasse et ramasse
    Toute sorte d’eaux grasses
    Acérant mon bonheur.

    Jamais nos face-à-face
    Ne furent si salaces
    Ni aussi bien-bandants
    Que mon nœud t’évidant
    Salement la culasse —

    Au point qu’avant longtemps
    Cet ouvroir débutant
    Aura vidé sa crème
    Entre tes miches blêmes
    Et mollira content.

    Ah ! Dieu sait que je t’aime
    Et jouis de ce baptême
    Donné à ton bottom !
    Plions-nous au fatum
    Avec zèle et système !

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  • La carte et le territoire

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Parfois on touche au vif
    Lorsque la main s’égare
    Dans la nuit du calcif
    Ça les rend émotifs

    Et puis si l’on s’avance
    Encore et qu’on s’éprend
    Du fourreau de la lance
    Quelque chose là danse

    Quelque chose qui vit
    Patrie qui se soulève
    Ou bête à mon avis
    Qui demande un suivi

    Elle dresse la tête
    Au moite sein du slip
    À nous de faire fête
    À sa truffe muette

    Hélas ! à trop tâter
    L’animal a des crises
    On le sent excité
    Voire prêt d’éclater

    Il faut alors en hâte
    Presque sans y penser
    Dorloter comme on flatte
    Ça les rend écarlates

    La chose par vos doigts
    Toujours plus agacée
    Ils disent Arrête-toi !…
    Mais on fait ce qu’on doit

    On n’a de compte à rendre
    À quiconque est-ce pas ?
    On presse on devient tendre :
    Serait-ce là le Tendre

    Sur le vif ô saisi
    Ou la carte de France
    Que pleure ton zizi ?
    Ça les rend cramoisis

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  • Du bon usage de la langue

    Catégories : Ennéasyllabes (9), Hexasyllabes (6)

    Oublie donc ton blabla, tes poèmes
    Tes si sages scènes du balcon
    Que ta langue entre en ma raie du con
          Susurrer ses je t’aime

    Donne-la à mon chat fellateur
    Ou tourne-la sept fois dans ma bouche
    Bave sans bavasser, je me couche
          Écoutant tes moiteurs

    Flexionnelle ou bien agglutinante
    Slave, d’Orient ou — pourquoi pas ? — d’oc
    Je la veux sans mot dire au paddock
          Fourrée et bonne amante

    Babine à qui mieux mieux, ô moulin
    À paroles, robinet d’eau tiède
    Les taiseux et les muets seuls possèdent
          À fond l’art du câlin

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  • En attendant la tendratude

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je connais l’objouissance
    Électro sur les nerfs
    Avec des partenaires
    Vibrant dans tous les sens

    Tétirée touffonnée
    Couléchant loin du zen
    Sous des mâts de misaine
    Ayant la goutte au nez

    Pauvre moi boulisexe
    Qui hante nue les chats
    Et lébite et brouchatte
    Frotticulant mes ex

    À quand la tendratude
    Au cou d’au minimum
    Un gentil tablettomme
    Avé l’açent du sud

    En attendant j’hapsuce
    Vibrant dans tous les sens
    Percluse d’objouissance
    Et de câlilingus


    Sur de merveilleux néologismes inventés par Rose Monroe
    dans son joli texte intitulé Shopping et pâquerettes
    (voir le lexique à la fin)

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  • Mille contorsions

    Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)

    Ma chatte
    Me gratte
    Que j’aie envie ou non
    Il faut que je caresse
    Sans cesse
    Mon mont

    Ma chatte
    Colmate
    Son trou toujours béant
    De joujoux électriques
    Qui triquent
    Géant

    Ma chatte
    Est bath
    On lui ouvre les ouïes
    Et sous les coups de langue
    Je tangue
    Et jouis

    Ma chatte
    Est moite
    Et suinte tous les soirs
    Pour le cas où s’élance
    Immense
    Un dard

    Ma chatte
    M’épate
    Réclamant des mandrins
    Plus gros chaque semaine
    Je mène
    Bon train

    Ma chatte
    Si coite
    Attirant les messieurs
    Les trait comme des vaches
    Ça tache
    Le pieu

    Ma chatte
    S’éclate
    Ses mille contorsions
    Me font tourner la tête
    La chouette
    Passion

    Ma chatte
    Sans date
    De péremption foutra
    Encore une tapée
    D’épées
    Hourra !


    D’après « La cane de Jeanne » (Georges Brassens)
    https://www.youtube.com/watch?v=9GQHbEVzVaY

    À propos, j’ai réuni mes précédentes chansons détournées dans un petit recueil.

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  • Mon masque de beauté

    Catégories : Dizain, Hexasyllabes (6)

    Or blanc de son plaisir,
    Monte ! Ah, je m’en barbouille…
    Pouvais-je, au fond des couilles,
    T’imaginer moisir ?
    Sirop de mes luxures,
    Sève des bites dures,
    Ô mon baume précieux
    Encor chaud de la pine !
    De Toi je me tartine
    Et me fous jusqu’aux yeux !...

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  • Le bouquet

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je suis garce et souvent
    Je fais du mal aux mâles
    J’ai des besoins crevants
    Des envies anormales

    À grands gestes festifs
    Je leur arrache les tifs

    J’leur fouette à fond la couenne
    Y a pas de mais qui tienne

    Sans compassion j’les mords
    Pis j’les travaille au corps

    J’les instrumentalise
    Même les costauds balisent

    Quand ils sont trop viocards
    J’les donne à mon clébard

    J’leur pique un max d’oseille
    J’les traîne par les oreilles

    Leurs minables couillons
    J’les cuis au court-bouillon

    J’leur remplis la bagouse
    Avec de la vraie bouse

    J’leur réaffûte le gland
    À la râpe en fer-blanc

    Pour mater ces pieds-tendres
    J’ai des idées à r’vendre

    Je suis garce et bien sûr
    Certains trouvent ça dur
    Mais le bouquet, la claque
    C’est le jour où j’les plaque

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  • Sous l’œil de la complice

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Sous une lune grise
    Les yeux nus sans sommeil
    Je me suis vue éprise
    D’un jeune trait vermeil
    Muet comme une église

    Sous une lune sœur
    Je compris que dès l’aube
    Vivraient des épaisseurs
    Nouvelles sous ma robe
    Et de nouveaux censeurs

    Sous une lune antique
    Je pris mes doigts en main
    Leur appris la pratique
    Et les secrets chemins
    Toute une gymnastique

    Sous une lune à froid
    J’extrayai de ma fente
    De quoi mouiller les draps
    Des vagues réchauffantes
    À s’en sucer les doigts

    Sous une lune experte
    À me guider sans mots
    Je sus la blanche perte
    La joie des animaux
    Et le respir alerte

    Sous une lune fruit
    Me souriant complice
    Je plongeai sans un bruit
    Au culot du calice
    Et les vins de la nuit
    Me coulaient sur les cuisses

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  • Quand la morue rue

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Chanson odieuse (mais réaliste)

    Maquereau, si ta morue rue
    Boude le miché, fuit la rue
    Pour qu’elle se tienne à carreau
    Brandis le gourdin, le barreau
    Car sitôt la chose apparue
    Baguette magique au sirop
    La grognonne redevient grue

          Refrain :
          C’est pour ton grand boutoir
          Qu’elle bat le trottoir
          Pour ton fût de colonne
          Que brave elle michtonne

    Homme libre ô si ton tapin
    Fainéante en posant des lapins
    Veille à lui redresser la fibre
    À coups de canne, à coups de chibre
    Lui récurant le gagne-pain
    Fais que pour toi seul elle vibre
    Sans qu’un autre envoie le grappin

          C’est pour ton porte-plume
          Qu’elle use le bitume
          C’est pour ton chérubin
          Qu’elle file au turbin

    Gai souteneur, de ta roulure
    Tire au besoin la chevelure
    Puis d’un viril vit tamponneur
    Remis pour l’occase à l’honneur
    Chasse le mou dans ses moulures
    Lui réapprenant le bonheur
    Et le respect à toute allure

          C’est pour ton nerf chafouin
          Qu’elle racole au coin
          C’est pour ta longue épine
          Qu’elle arpente et tapine

    Si ta morue rue maquereau
    Et prend soudain son air faraud
    Rêvasse à des coquecigrues
    Refuse qu’on la dézobstrue
    Reprends la main, pistolero
    Afin qu’à nouveau soit férue
    L’abeille de ton dard — haro !

          C’est pour ta rude verge
          Qu’elle va aux asperges
          Pour ton daufe ô damné
          Que la mignonne en est

          C’est pour ton porte-plume...
          ad lib.

     

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  • Des misères

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Si toi et moi on s’aime
    C’est pasqu’on est SM
    À tour de rôle on jouit
    De pleins pouvoirs inouïs

    En X on se ficelle
    On se redépucelle
    Se tord les poils pubiens
    Gueuler ça fait du bien

    Chacune redemande
    Qu’on lui truffe l’amande
    Avec un gros vibro
    Jeux anticérébraux

    On se fait des misères
    Au stick on se lacère
    La peau de haut en bas
    À la Tarass Boulba

    C’est pas qu’on soit méchantes
    Juste ça nous déjante
    Ces délires hormonaux
    Dans la chambre insono

    Ce soir c’est moi qui fouette
    Tremble ma jolie mouette
    Clouée nue au totem
    C’est beau la vie SM

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  • À mi-chemin du ciel

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Tu restes sur le seuil
    Te léchant je t’excite
    Il faut porter le deuil
    Aujourd’hui pas de bite

    Tu n’as que trop niqué
    Hier tu n’es pas sage
    Aujourd’hui ton Mickey
    Trempe sur le passage
    À mi-chemin du ciel
    Sitôt que tu halètes
    Fuites ton flux de miel
    Je relève la tête

    Poignets dûment liés
    Au dossier de la chaise
    Tu peux me supplier
    Aujourd’hui pas de baise

    Juste un agacement
    Continuel et féroce
    À deux doigts du tourment
    Sans pitié je te drosse
    Au large du climax
    Qu’à grands cris tu réclames
    Tu ne pourras furax
    Que chevaucher ces lames

    Pas d’orgasme aujourd’hui
    Ma pute inextinguible
    Jusqu’au bout de la nuit
    Aujourd’hui moi je dribble

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