Née au sein du sérail
D’une mère inconnue
Olfa n’a de travail
Autre que d’être nue
Mais l’envie s’insinue
Téter le vieux sultan
Chaque fois qu’il la mande
S’offrir en exultant
Luisant de lait d’amande
Olfa rêve pourtant…
Rêve d’infinis paysages
Au-delà des murs du palais
Elle en a entendu parler
Elle y vivra de coquillages
Se couchera le long des plages
Sans plus de maître riche et laid
Née au sein du sérail
Uniquement vêtue
De colliers de corail
Olfa presque se tue
D’une aiguille pointue
Accourant le sultan
Prie la mine effarée
Ce tendron de vingt ans
Qui est sa préférée
Lors Olfa hésitant…
Je veux d’infinis paysages
Ramasser garçons et galets
Loin des marbres de ce palais
Passer le restant de mon âge
À courir après les nuages
Seigneur laissez-moi m’en aller
Et au sein du sérail
Le vieux maître décède
Qu’importent les détails
Le mal est sans remède
Son neveu lui succède
Il a des yeux saphir
Un beau torse de cuivre
Conçu pour s’y blottir
Olfa se sent revivre
Et ne veut plus partir
Un rêve d’odalisque
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