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Octosyllabes (8) - Page 20

  • Entre eux deux

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Entre le marteau et l’enclume
    Plus tu la pilonneras fort
    Plus j’aspire la blanche écume
           De vos efforts

    Entre le marteau et l’enclume
    La jalousie m’a mise bas
    Dans cet entre-deux qui résume
           Nos vieux débats

                 Fais-lui gicler les étincelles
                 À cette levrette impucelle
                 Martèle autant que de besoin

                 Sous le cuisant de ta mailloche
                 Qu’elle s’embrase et s’effiloche
                 Je m’occupe des premiers soins

    Entre le marteau et l’enclume
    Tant pis si ça semble indécent
    Cette attitude je l’assume
           À cent pour cent

    Entre le marteau et l’enclume
    J’attise pour alimenter
    Le feu par des baisers de plume
           Aux excités

    Entre le marteau et l’enclume
    À lèche-culs s’entrefoutant
    Je lubrifie sans amertume
           En y goûtant

                 Cogne mon furieux pine et pousse
                 Que votre plaisir m’éclabousse
                 Je suis là quoi que vous fassiez

                 Forge et travaille dans la masse
                 J’aurai sa soupe à la grimace
                 Et la trempe de ton acier

    Entre le marteau et l’enclume
    La chaleur est montée d’un cran
    Manquerait plus que je m’enrhume
           Quand tu la prends

    Entre le marteau et l’enclume
    En entendant jouir ta putain
    Voici : mes sens aussi s’allument
    Je m’incruste là où ça fume
    Entre le marteau et l’enclume
           Jusqu’au matin

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  • Démon à gueule d’ange

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Arque, mon loup, doux Cupidon,
    Putto d’Arès et d’Aphrodite !
    Plante-la-moi dans le bidon
    Et m’envoie tourner sur orbite !

    Il fut un temps, mon Cupidon,
    Où, grimpée plus qu’une Èvereste,
    Je faisais sans nul répit don
    De mon petit cul pis du reste.

    Tout passe et lasse, ah !... mais, dis donc,
    Que ne me reprends-tu pour cible,
    Accolée d’un bel Apollon
    Blond aux yeux bleus, si c’est possible ?

    Vise, ô marmot, mon bastidon,
    Et de ton long trait le burines !
    Par bonheur nous ne lapidons
    Plus les amours adultérines.

    Nos humains griefs nous vidons,
    Petit démon à gueule d’ange,
    Grâce à toi, le galopin, dont
    Les flèches font qu’on se mélange.

    Quand te pointes-tu, Cupidon,
    Pour r’être propice à mes baises ?
    Viens ! Passe à l’acte et liquidons
    Ces stocks de désir qui me pèsent !

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  • La noceuse

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je fais la vie en libertine
    Au bras de tous les beaux cochons
    Adroits à sucer au cruchon
    Et paresser après matines.

    Enterrant les vies de garçons,
    Je m’invite à la moindre bringue
    Et, sitôt qu’on me fait du gringue,
    Plonge en l’orgie des caleçons.

    Viva la fiesta, la goguette
    En compagnie de gais lurons
    D’autant plus gais qu’ils sont plus ronds
    Et que je braque leur braguette !

    Je fais la bombe et la nouba,
    Me brûle à cent bouts de chandelles ;
    Si j’ai du lard à la rondelle,
    Ça n’est pas faute de coups bas.

    Dans cette éternelle bamboche,
    Je tiens l’office de douceur
    Pour les plus paillards des noceurs :
    La poularde mise à la broche.

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  • Fils de l'indécent

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ah donne-moi des plaisirs aigres
    Comme des fleuves à demi morts
    Des joies embourbées de remords
    Dont les chemins se désintègrent

    Donne-moi le fouet et le mors
    Ne me laisse pas me complaire
    Dans ces embrasements solaires
    Qui vous consument sans effort

    Verse le sel de ta colère
    Dans mes crevasses au goût de sang
    Je sais que tes bras sont puissants
    Resserre-moi la jugulaire

    L’amour est fils de l’indécent
    Flottant comme un nuage maigre
    Ah donne-moi des plaisirs aigres
    Des bonheurs sombres et glaçants

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  • Pratique ancienne

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Certaines nuits Jeanne y va fort
    Qui s'enduit d’huile de raifort
    Puis fout la main dans ma crevasse
    Remue les doigts, creuse la place
    Produisant d'obscènes efforts
    Qui me font sourdre la lavasse

    Puis me curant à grands ahans
    Elle se donne du bon temps
    Se plaît à m’équarrir la chatte
    On dirait que le jeu l’éclate
    Et qu’elle en jouit à mes dépens
    Son œil sadique est une agate

    Ça brûle et je souffre la mort
    Mêlant le plaisir au remords
    De me tordre ainsi qu’une louve
    Sa main à l'ancre dans la douve
    Et de glapir Encore encore !
    C’est pas banal ce que j’éprouve

    Ma Jeanne avec son baisemain
    Me laisse un con rouge carmin
    Pourtant la pratique est ancienne
    Dit-elle et l’empereur de Vienne
    S’y adonnait chaque matin
    Sur des duchesses autrichiennes

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  • Un malotru

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Oh la tête l’ami me tourne
    Quand tu me troues l’anus ainsi
    Indubitablement précis
    Pour ce vit je jette ma gourme
    Oh la tête l’ami me tourne
    Quand tu me troues l’anus ainsi

    On mouille à mort d’être enculée
    Par un malotru tel que toi
    Quand ta bite entre et me rudoie
    Je me sens désarticulée
    On mouille à mort d’être enculée
    Par un malotru tel que toi

    Pour ajouter à l’impuissance
    Qui me fait mordre les coussins
    Tu m’as menottée à dessein
    Tout en me perçant en cadence
    Pour ajouter à l’impuissance
    Qui me fait mordre les coussins

    Je ne me débats et ne braille
    Que pour la forme tu le sais
    Je jouis de te sentir pousser
    Jusqu’au tréfonds de mes entrailles
    Je ne me débats et ne braille
    Que pour la forme tu le sais

    Je vais même serrer les fesses
    Afin d’accroître ma douleur
    Je suis une louve en chaleur
    Sans vergogne je le confesse
    Je vais même serrer les fesses
    Afin d’accroître ma douleur

    Ne t’arrête pas pine pine
    Brûle-moi les muscles anaux
    Que se disloque mon anneau
    J’aime les amours assassines
    Ne t’arrête pas pine pine
    Brûle-moi les muscles anaux

    Ton coup tiré tu vas me dire
    Je regrette et tu lècheras
    Le sperme chaud perlant par là
    Comment pourrais-je te maudire
    Ton coup tiré tu vas me dire
    Je regrette et tu lécheras

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  • Faire toilette

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ton con large ton con fessu
    Après l’avoir rempli de godes
    Je viendrai me coucher dessus
    Verserai ma salive chaude
    Moi ta toiletteuse de cul

    Je viendrai me coucher dessus
    Ma langue fournira le baume
    Ton con ne sera pas déçu
    Tout comme si c’était mon môme
    J’y lisserai poil et tissu

    Ton con ne sera pas déçu
    Dès que l’orée luira de mouille
    Je forcerai d’un doigt ossu
    Chaque fronce de ta cramouille
    Antre dont le monde est issu

    Je forcerai d’un doigt ossu
    Et te resucerai les flaques
    J’en suis sûre tu l’avais su
    Que je reviendrais à l’attaque
    De ton superbe con pansu

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  • Déchirée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Moi je me suis ouverte en deux
    Pour toi qui cherchais une terre
    Où planter le bout solitaire
    De ta racine au ventre creux

    Moi la fille à la peau tranquille
    Je me suis laissé recouvrir
    Par le fourré de tes désirs
    Obscure jungle loin des villes

    Quand tu t’es approché benoît
    J’ai eu au corps une brûlure
    Et j’ai senti ton âme dure
    Remplir un vide au fond de moi

    Tu m’as prise sous les nuages
    Et tu m’as appris à crier
    À tout haïr tout oublier
    Moi autrefois tellement sage

    Oui je me suis ouverte en deux
    Me voici douce et déchirée
    Et au terme de ta virée
    Toi tu m’as juste dit adieu

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  • Jusques à quand ?

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon vagin t’allait comme un gant
    Tu l’enfilais devant la glace
    Réfléchissant nos face-à-face
    Puis brute tigre ivre de chasse
    Tu me laissas — jusques à quand ?

    N’étais-je pas étroite et douce
    Plus que daim, suède ou chamois ?
    Lovée toute autour de tes doigts
    Je faisais semblant d’être moi
    Quand tu me baisais sur le pouce

    Tout en s’ouvrant c’est d’un futur
    Que languissait mon ventre avide
    J’avais l’avenir plein de vides
    Rêvant que ton cœur se décide
    J’acclamais la loi du plus dur

    Serve je te prenais l’envie
    Par la main et la conduisais
    Vers ses pinacles médusés
    Où la neige de tes baisers
    Brûlait mon âme inassouvie

    Mon vagin t’allait comme un gant
    Fourré t’épousant rendant grâce
    Ces choses-là laissent des traces
    À présent mes doigts dans la glace
    Miment l’amour... jusques à quand ?

     

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  • Catimini

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je me masturbe en plein foule
    Les doigts dans le catimini
    Si tendres que quand j’ai fini
    Je titube comme une saoule

    Je me suis fait des deux côtés
    Un trou propice au fond des poches
    Froissant là ma douce bidoche
    Je pourrais presque siffloter

    Autour de moi on se bouscule
    On se presse le genre humain
    Est là tout entier à ma main
    M’enveloppant telle une bulle

    Parfois je heurte le regard
    Ému d’un mec qui s’interroge
    Même ainsi aux premières loges
    Que voit-il ? Rien : mon air hagard

    Mes frémissements bouche éclose
    Mes joues se prenant à rosir…
    Sent-il approcher le plaisir
    Dont ses yeux redoublent la dose ?

    Je me touche dans l’autobus
    À l’heure de grande affluence
    Et quand éclate la jouissance
    Ma bouche affiche un doux rictus

    Au fond je voudrais être nue
    Montrant le jeu de mes menottes
    Qui prestes me branlent la motte
    En plein milieu de l’avenue

    Mais c’est des choses qu’on punit
    Sous l’occulte gardons la moule
    Quoique l’on ait en plein foule
    Les doigts dans le catimini

     

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  • Festin fou

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Ton éminence aux désirs fauves
    Tremble et je m'en lèche les doigts,
    Mais plus je grimpe, plus je bois
    Tes soupirs, et plus tu te sauves.

    Tu te réfugies hors de toi,
    Dans quelque saoulerie d'alcôve ;
    La nuit tombe sur ce mont chauve,
    Il me faut rentrer — pas le choix.

    Tes yeux recrachent leur lumière
    Bleue, encre défaite, et mon pas
    S'allonge — oh non, il ne faut pas !

    Brasier feulant, ma chatte fière
    Montre ce qu'elle a là derrière :
    Festin fou du premier repas...

     

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  • Délectations

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma langue lampe au lupanar
    De ta chatte des boissons fortes
    Sécrétions de cellules mortes
    Pertes blanches tout est bonnard
    Miels blonds ou roux de toutes sortes
    Plus capiteux que des pinards
     
    Ma langue oursonne en fin renard
    Plonge à plein museau dans la huche
    Déplie tes plis et les épluche
    Foutant partout ses grands panards
    Si friande de gamahuche
    Qu'elle en deviendrait presque anar
     
    Auparavant dans ton bénard
    Elle a traqué l'aura d'épices
    Le relent de merde et de pisse
    Ma langue a des élans fouinards
    Qui détecte où qu'ils se tapissent
    Les myrrhes les encens les nards
     
    Elle peut même en pèr' peinard
    Passer là des plombes lascives
    À te déguster la lessive
    Toi sous ton souffle un peu geignard
    Tu restes néanmoins passive
    Laissant barboter le canard
     
    Ton con ce sacré combinard
    Sans cesse me remplit la flûte
    De cuvées nouvelles de jute
    Ma langue lampe au lupanar
    Et bien inégale est la lutte
    Avec ce foutu traquenard
     

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  • Face au néant

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    La mort s'en vient, la mort s'en vient !
    Fini l'orgie, fini la fête
    Adieu le foutre et les levrettes
    J'aperçois son museau de chien
           La mort s'en vient
     
    Hier pourtant je me souviens
    J'avais douze ans j'étais pucelle
    Pas pour longtemps : une étincelle
    Reluit un instant puis s'éteint
           La mort s'en vient
     
    Dès que je sus ce que contient
    Mon cul j'en offris à la ronde
    Il reste que la terre est ronde
    Qu'au bout de nos pas on revient
           La mort s'en vient
     
    Aux jeux de l'appareil pubien
    Je devins tôt des plus adroites
    Me dessapant sans cesse, moite
    Ouverte même à des vauriens
           La mort s'en vient
     
    Je connus de tout : des Indiens
    Des Wisigoths, des Esquimaudes
    Face au néant qui partout rôde
    Minou me fut un vrai soutien
           La mort s'en vient
     
    Si elle approche je maintiens
    Que tout condamné qu'elle étripe
    A droit à son ultime pipe
    C'est un usage assez ancien
           La mort s'en vient
     
    Bah ! la garce au calme olympien
    Me rend amer le jus de trique
    La mort est anti-érotique !
    Je l'ai jamais gênée ni rien
           La mort s'en vient
     
    Seigneur Jésus je t'aime bien
    Prête-moi la vie éternelle
    J'irai à toi à tire-d'aile
    Et tous mes attraits seront tiens
           La mort s'en vient
     
    Oh ! et puis que la mort s'en vienne !
    Nos présents foutus pour foutus
    Vivons-les plutôt dévêtus
    Et la pestilentielle chienne
           L'aura dans l'cul !
     

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  • Stade oral forever

    Catégories : Dizain, Octosyllabes (8)

    Je fous le foutre dans ma bouche
    Toutes les fois que j'aime un gars
    Jus de quenelle et blanche douche
    De ton moelleux je suis gaga
    Je fous le foutre dans ma bouche
           Trop d'épouses prennent la mouche
    Fuient la gougoutte au goût d'orgeat
    Si douce ô avalée déjà
    Je fous le foutre dans ma bouche
    Nul jamais ne m'y obligea
     

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  • Ouroboros

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Vois !
     
    Quel besoin avons-nous d'un mâle
    Puisque nous sommes le cosmos
    Sous cette apparence animale
     
    Vois le serpent Ouroboros
    Quand Aline et moi on se fiste
    L'une dans l'autre jusqu'à l'os
     
    Ce jeu figure sur la liste
    De nos plaisirs les plus tabous
    Auxquels jamais on ne résiste
     
    Nos corps s'enfilant bout à bout
    Nos chattes ces gueules béantes
    Regarde-nous reste debout
     
    Nos bras lubriques qui serpentent
    Nos tétons tout trempés de sueur
    Reconnais que cela te tente
     
    Quoiqu'il se peut que tu aies peur
    De nos gousses si grand ouvertes
    Des frénésies de nos chaleurs
     
    Entends nos râles plus alertes
    Vois-nous montrer le blanc des yeux
    Branle-toi c'est en pure perte
     
    De nous tu n'auras rien de mieux
    Dans notre ronde reptilienne
    Il n'est de place que pour deux
     
    Pas de domination qui tienne
    Au sein du cercle sans début
    L'égalité la plus ancienne
     
    Règne entre nous c'est là le but
    Fuir des hommes l'odieux empire
    La tyrannie et les abus
     
    Ton regard pourtant nous aspire
    Il nous fait jouir un peu plus fort
    Nous labourer de pire en pire
     
    Vois le serpent comme il se tord
    Quand Aline et moi on se fiste
    Sous ton œil remontant la piste
    Ardente et sans fin de nos corps
     

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  • Un amour exclusif

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Oui je n'aime que ton gros nœud
    C'est pas la peine que tu boudes
    Me foutras-tu jamais du coude
    De l'oreille ou du blanc des yeux ?
    Que pourrais-tu m'offrir de mieux ?
     
    De tous tes charmes je ne garde
    Que cet obélisque ample et lourd
    Gorgé de sang, ivre d'amour
    Chaque fois que je le regarde
    Je me sens peau : il est l'écharde
     
    J'aimerais continuellement
    L'avoir à l'ancre dans mon anse
    Planté en moi comme une lance
    Plus dur qu'un casque d'Allemand
    M'emplissant de ton sentiment
     
    De temps à autre avant la douche
    Je lui ferais prendre un peu l'air
    Pour en examiner les chairs
    Puis me le mettrais dans la bouche
    Le rongerais rouge farouche
     
    Rien que ta bite et que ton gland
    Qu'est le reste ? Des accessoires !
    Ta bouche pour manger et boire
    Afin qu'il me reperce au flanc
    Me jute encor son bon or blanc
     
    Tes yeux pour qu'il me voie offerte
    Et bondisse à bonds de guépard
    Déchirant mes membres épars
    Bête brutale et peu disserte
    Mufle frayant la voie ouverte
     
    Ton cul, ta langue, ton nez frais
    Ta bouche aussi elle m'emmerde
    S'il advenait que tu les perdes
    Je n'irais pas courir après
    Quand me suffit ce long cyprès
     
    Tes pieds, pourquoi ? Pour qu'ils t'entraînent
    Au bord de mon désir de lui
    Celui-là par qui je reluis
    Celui-là sur lequel fontaine
    Je m'empale — ô sceptre de reine !
     
    Oui, je n'aime que ton beau nœud
    Pleurniche donc pas pour si peu
     

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  • Es war ein König…

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)

    Il était un roi enculé
    Chaque nuit par sa concubine
    Au moyen d'une pseudo-pine
    D'ivoire et d'or fin ciselé
     
    Et il feulait Je te fais prince
    Je le proclame à ce balcon
    Si tu décharges dans mon con
    Et d'un flot de foutre le rinces
     
    Si par toi j'éprouve le jouir
    Que toutes vous pouvez connaître
    J'abdique et te confie le sceptre
     Puis au couvent irai m'enfouir
     
    L'amante faisait son possible
    Ayant du métier à présent
    Elle enfonçait à grands ahans
    Virils en la royale cible
     
    Il était un roi désolé
    De n'avoir pas vécu femelle
    Mais à défaut par la rondelle
    Au moins était-il enfilé
     
     
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_K%C3%B6nig_in_Thule
    Je me demande si j’ai pas fait deux ou trois boulettes dans ma traduc… Mais bon, on tire les rois ce week-end, il fallait marquer le coup.
    Avec la galette, ne pas oublier le petit pot de beurre.
    En prime, fève ou cerise sur le baba d’Ali, une petite histoire pornopoilante (ou comicochonne) en lecture libre, signée comme d'hab Jocelyn Witz, l’illustre nouvelliste qui partage mon cerveau porcin (et qui ne se sent plus pisser depuis que son foutu bouquin a reçu un prix) : https://www.atramenta.net/lire/echec-au-roi/91892
     

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  • Culbuter le Temps

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Nos paradis sont des prisons
    Ève le comprit la première
    Quand le serpent brave garçon
    Le lui souffla dans le derrière
     
    Adam suivit pas très futé
    Y compris même pour un mâle
    Mais on ne sut pas culbuter
    Le Temps... et fini la cavale
     
    Ô foutre le feu le bordel
    À nos goulags tout en finesse
    Pissons sur l'ordre aux crocs cruels
    Et au cul les connes promesses
     
    Fuck off la civilisation
    Putain de cage enchanteresse
    Avant que nous nous maudissions
    Besognons-nous plutôt les fesses
     
    Baisons dru le présent vivons
    L'instant tout nu non imposable
    Nos paradis sont des prisons
    L'avenir un château de sable
     

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  • C'est l'orgie

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tout fout partout dans l'univers
    De la plus infime bestiole
    Les cellules les glands les vers
    Jusqu'aux singes arboricoles
    Ça fout en large et en travers
    Ça se butine et ça s'emmanche
    Les vits sont durs et les nuits blanches
    Tout fout partout dans l'univers
     
    En permanence c'est l'orgie
    Du ciel au fond des océans
    La Création inassagie
    N'est rien qu'un lupanar géant
    Où l'on fait chauffer les bougies
    Dans des culs qui ne refroidissent
    Guère entre deux foutus services
    En permanence c'est l'orgie
     
    Oh ça nique été comme hiver
    De l'Australie aux Amériques
    Tout vit se cherche un con ouvert
    Afin de s'y branler la trique
    Le divin propos semble clair
    Baisons foutons comme des bêtes
    Mais l'homme n'en fait qu'à sa tête
    Pourrit tout et se fout en l'air...
     

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  • Le feu

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il dit allume allume-moi
    Versant de l'huile sur mes paumes
    J'empoissai son morceau de choix
    Et voulus en dresser le dôme
     
           Allume allume allume-moi
     
    Nous contemplions en silence
    La flèche émergeant du carquois
    Mes mains entamaient une danse
     
           Allume allume allume-moi
     
    Lui tranquille me laissait faire
    Ce qu'au reste une femme doit
    Au beau garçon qu'elle préfère
     
           Allume allume allume-moi
     
    Ce soir c'est moi qui suis la reine
    Dis-je et de moi que tu reçois
    Le feu et tout ce qu'il entraîne
     
           Allume allume allume-moi
     
    Quand l'un et l'autre nous jugeâmes
    Sa fermeté de bon aloi
    Je partis à bouter la flamme
     
           Allume allume allume-moi
     
    Lors bondissant telle une puce
    J'entrepris d'agacer du doigt
    Le frein ému de son prépuce
     
           Allume allume allume-moi
     
    Je dis tu vois si je le frotte
    Frotte et frotte ton bout de bois
    Je mets le feu à ta culotte
     
           Allume allume allume-moi
     
    Rôle que j'aime à la folie
    Régler l'ardeur de tes émois
    Étriller ta tige polie
     
           Allume allume allume-moi
     
    Mon amant demeurait bravache
    Arborant même un air matois
    Je décidai d'être un peu vache
     
           Allume allume allume-moi
     
    Tout en caressant sa mâture
    Quelques taloches dans les noix
    Haussèrent la température
     
           Allume allume allume-moi
     
    Voici que mon mignon suffoque
    Voici qu'il perd son quant-à-soi
    Et frissonne ainsi qu'une loque
     
           Allume allume allume-moi
     
    Par de vives frictions contraires
    Le long de ce bambou tout droit
    Je ferai jaillir la lumière
     
           Allume allume allume-moi
     
    De la sorte nos bons ancêtres
    Luttaient l'hiver contre le froid
    Et la griffe des autres êtres
     
           Allume allume allume-moi
     
    À présent il était en nage
    Feulait tel un loup aux abois
    Gémissait à chaque passage
     
           Allume allume allume-moi
     
    Nous touchâmes à l'éternelle
    Et magique fin de l'envoi
    Lorsque fusent les étincelles
     
           Allume allume allume-moi
     
    Il éjacula dans un râle
    Je prélevai ce qui m'échoit
    Un doigt de ce nectar des mâles
    Par quoi mon propre feu s'accroît
     

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