A comme Anna qui m'analise
A la sauvage et au latex
Moi à genoux comme à l'église
Je m'assassine avec l'index
Aaaaah !
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A comme Anna qui m'analise
A la sauvage et au latex
Moi à genoux comme à l'église
Je m'assassine avec l'index
Aaaaah !
En l'eau trouble de ma crevasse
Verse le feu de tes vingt ans
Beaucoup de rire, une écorchure
Les souvenirs qui nous échurent
Quelques dilemmes éreintants
L'image est là... puis tout s'efface
Gorge étroite où poisse le miel
Sentier des vaines créatures
A sillonner en enfilant
Des perles sur le doigt du Temps
Qui pointe les choses futures
Devant jaillir dessous le ciel
Je suis un fleuve, un phénomène
Toujours en crue et je promène
Mes alluvions de-ci de-là
D'un homme à l'autre au gré des pluies prédiluviennes
C'est la source du paradis
Que j'abrite, c'est le non-dit
Un petit bout de l'au-delà
Ce doux limon veiné d'écarlate et de Sienne
En moi se love un long serpent
Ferré de mystère et d'écailles
Qui me fait jouir à ses dépens
Ferré de mystère et d'écailles
Je le porte dans l'intestin
Par tout le jour et où que j'aille
Je le porte dans l'intestin
Tel un archange tyrannique
En quelque sorte mon destin
Tel un archange tyrannique
Il sort de moi toutes les nuits
Pour aller semer la panique
Il sort de moi toutes les nuits
Poussivement chaque anneau glisse
Et sur son dos la lune luit
Poussivement chaque anneau glisse
M'arrachant des cris inhumains
Lorsqu'il jaillit d'entre mes cuisses
M'arrachant des cris inhumains
Cris de plaisir et cris d'angoisse
Son mufle est gros comme le poing
Cris de plaisir et cris d'angoisse
Reviens, chéri, reviens toujours !
Je suis vide quand tu t'effaces
Reviens, chéri, reviens toujours !
Voilà le secret qui m'habite
Les beaux fardeaux sont les plus lourds
Voilà le secret qui m'habite
Aucun toubib en me palpant
Ne devinerait que s'agite
En moi cet amour de serpent
Ferré de mystère et d'écailles
Qui me fait jouir à ses dépens
C'est moi la brune à l'air farouche
Sur la photo
Je supportais pas qu'on me touche
Sauf Ernesto
Mais s'il voulait que ça palpite
Sous son veston
Moi j'envisageais que sa bite
Et ses roustons
Dans le miracle économique
Je ne vaux rien
Vaine baiseuse et vieille bique
Même les chiens
Ne se saliraient pas la nouille
A me fourbir
Quand j'ai trop honte — oh ! quelle andouille
Je me fais jouir
Vaut-il pas mieux qu'on s'entrefoute
Dans ce présent d'animaux morts
Civilisation en déroute
Où la vie même a des remords
Où l'avenir hésite et doute ?
Vaut-il pas mieux qu'on s'entrefoute ?
J'ai obéi à mon papa
Il m'a donné du chocolat
Puis m'a retiré ma culotte
Il parlait gentiment, tout bas
Et avait un peu la tremblote
J'ai obéi au professeur
Lui ai ouvert mon petit cœur
Il m'a remonté la moyenne
Passée au niveau supérieur
Je l'ai bien sucé pour sa peine
J'ai obéi au petit chef
Il m'a filé bien moins de taf
A condition qu'à la débauche
Je vienne (c'était tout bénef)
Chez lui pour passer à la broche
J'ai obéi au directeur
Couché avec son rottweiler
Pendant qu'il s'astiquait la nouille
Et tournait un film en couleur
Ça m'a valu pas mal d'oseille
J'ai obéi au président
Regardé la télé souvent
Rejoint la lutte antivirale
Voté, flippé, serré les dents...
Mais là j'ai obtenu que dalle
Baissez la garde, gentilhomme, on ne fend plus
Les gentes dames, de nos jours : on les caresse
Pour commencer, on les déstresse
On mêle au grain un doigt d'ivresse
Paume en avant, on joue le flux et le reflux
Dans son fourreau, par conséquent, rangez l'épée
Fi des butors, des embrocheurs, des spadassins
Je veux la soie et les coussins
Je veux qu'on effleure mes seins
Par-dessus tout, je veux ici être lapée
A chanter sur un rythme lent et langoureux
Mon homme est parti à la ville
Me laissant vide par dedans
Il reviendra, je suis tranquille
Mais baise-moi en attendant
Ma copine elle aussi fréquente
Quelqu'un d'autre, c'est évident
Je n'en serai que plus fervente
Oh ! baise-moi en attendant
Pourquoi faut-il que j'aie envie
D'être prise à longueur de temps ?
Est-ce normal ? Est-ce une vie ?
Bah ! baise-moi en attendant
Joujou qui me restes fidèle
Et pénètres mes sentiments
Je te chevauche à tire-d'aile...
Plus de piles ? Ah ! c'est assommant
Viens me donner, ma toute humide
Ta fente à boire et à sucer
Que tu sois farouche ou timide
Tu ne peux me la refuser
Je trufferai ton con de crème
Je te beurrerai le velours
Pour que tu jutes des poèmes
Et pisses des chansons d'amour
Tes seins au nacré de pucelle
J'y mordrai et te ferai mal
Cette enfant chair qui s'amoncelle
Eveille en moi un animal
A la fin je prendrai ta bouche
Pour siège de mes ablutions
Avale encor ces fluides louches
Pour qu'ensemble nous renaissions
Alain Cabello-Mosnier, poète gay, a eu la gentillesse d'enregistrer sa lecture à voix haute de ce poème. Vous pourrez l'entendre sur la page qu'il m'a consacrée.
Encor des coups sous la ceinture
Y a le besoin fondamental
D'un sexe fort qui me torture
C'est ça l'amour ? Je suis pas sûre
J'ai que dix ans d'âge mental
Les loulous du quartier le savent
On me dérouille en me pinant
Ligotée au fond d'une cave
Amour ou non, c'est pas bien grave
Morsure au cœur incontinent
Dans la moiteur de mon vagin se tient tapie
La belle aragne aux yeux luisants qui vous épie
Celui qui mollirait du dard
Elle le mordra sans retard
Et son venin aura valeur de thérapie
A grimpe monts, à perce vaux
Preux chevalier cherche travaux
Visant à sauver damoiselle
Des faux-culs et des faux dévots
Dont la lance est en mou de veau
Tout d'acier la mienne étincelle
Il vous en poussera des ailes
En croupe vous prendrai pivot
Fiché en vous vive gazelle
Gambaderez dessus la selle
Quand un sanguin tel ce Maurice
Veut m'enfiler je me débats
Mais il me broie et sa saucisse
Me remplit le boyau d'en bas
Monsieur me prête à ses amis
Qui en abusent
Leur apprend que tout est permis
Mais moi je ruse
Plus d'un rampe, que j'ai soumis
Jouissance exquise
A pervers perverse et demi
Qu'on se le dise
Rouge feu, ma fente en fusion,
Mon berlingot qui dégouline !
Où est l'âme sœur et câline
Qui plongera à profusion
Dans le creuset de ma cyprine
L'acier trempé qui prédestine
Aux effusions ?
J'y peux rien, il faut que je couche
Sur le papier mes aventures
Si j'ai mis de la confiture
(Mettons) pour me faire lécher
Ou si j'ai branlé Bérengère
En écoutant Macron parler
Dans un discours à la télé
Du panier de la ménagère
Ou encor si j'ai résolu
Sur le cuir du canapé d'angle
La quadrature du triangle
En invitant quelqu'un de plus
Surtout ne dites à quiconque
Ce que je vous confie tout bas
Un peu prude, je voudrais pas
Qu'on cause partout de ma conque
Avec des milliers de tordus j'ai fait l'amour
Un seul m'échappe pour l'instant : Eric Z...
Il est laid comme un pou malade
Ne raconte que des salades
Mais sous son œil pervers mon sang ne fait qu'un tour
Son obsession pour les nanas me donne chaud
Branle-bas général dans mon cœur d'artichaut
Rien qu'en pensant à sa biroute
Fripée, oh ! mon âme dégoutte
Car j'ai toujours saucé grave pour les fachos
On se rencontrera près d'un plateau-télé
J'aurais mis mon body, le rouge olé-olé
Tant pis s'il a une ou deux taches
(Voir à racheter des pistaches)
Nous deux on se comprendra même sans parler
Son corps chétif contre le mien deviendra beau
Au moins un peu — vivons d'espoir ! — et ce crapaud
Deviendra l'admirable prince
Qui dans mes songes m'arquepince
Et me torgnole en invoquant la Gestapo
Il m'attachera toute nue au radiateur
Adoptera son regard fou d'hypnotiseur
Ce mec m'essore la chagatte
Je veux mourir entre ses pattes
Griffues et sales d'arachnidé prédateur
La gueule ouverte emplie de viande
Bella geint et en redemande
Avec les yeux
Elle glougloute, la gourmande
Il les lui faut toujours plus grandes
Elle les veut
Droit par devant ou par la bande
Son moindre orifice en offrande
A qui mieux mieux
Qu'on la fore et qu'on la pourfende
Que surtout jamais rien ne pende
Chez le monsieur
Et qu'en elle enfin il répande
Ce que voudront juter ses glandes
De plus soyeux