Sentir tes deux mains qui me touchent
C’est comme un ciel qui s’éclaircit
Mieux que ton gland, plus que ta bouche
Je veux tes doigts qui me débouchent
Et me remanient sans merci
Je veux le oui de tes caresses
Le vain non de mes frustrations
Quand me branlant avec paresse
Dosant savamment ma détresse
Tu règles ma respiration
Tes paumes m’ôtent toute idée
Pressent mes seins, en font jaillir
Mille chansons indécidées
Et ma chatte crève évidée
Que tes griffes font tressaillir
Tu m’ouvres, me disjoins, me creuse
À m’accaparer sans pitié
Ta dextre ferme et amoureuse
Me foudroie, me rendant heureuse
Trou, vagir de la tête aux pieds
Changeant de main tu me dis : lèche
Ta soupe et bois ton propre miel
Toute éperdue je me dépêche
De sucer ce gros pouce rêche
Avant le prochain arc-en-ciel
Lance encor tes noires phalanges
Viole mes secrets abolis
Fais-moi faire le saut de l’ange
À la bête aux râles étranges
Qui se tord en travers du lit
Sentir tes deux mains qui m’attouchent
Chiennes pourchassant mon plaisir
Poussant le ciel à s’éclaircir
C’est pour cela que je me couche
À tes côtés après la douche
Après la douche
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Commentaires
j'aime la douche et pas seule ... et là j'aime l'après douche ^^
Même moi, quand je me relis... carrément ça donne envie !
La douche à deux, huuuuuummmmm ! c'est extra, mais sans faire de folie. Pas de frénésie, pas pour moi, trop casse-gueule. Je préfère le lit. Ben quoi ? Le confort, ça compte.
Le confort !... Vous ne seriez pas un peu bourgeois, Parrain ?
(Sans vouloir vous offenser.)
Je vous suis de près, de très près, exquise Bella, et vous remercie pour cette remarquable explicable de texticule.
Si je suis bourgeois ? Possible. Mais non, diable merci ! je suis pas powète pour deux sous, mais vous avez devez le savoir, vous qui fréquentez assidûment le site de ce cher Rico. A propos, si vous le traitez de "poète", il est fort possible que ça ne lui fasse vraiment plaisir.
Il dottore di Bonetto-Netti (ce gros enfoiré de faux rital de mes deux), procto-musicologue et désagrégé de ses facultés, me donna jadis quelques cours d'anatomie. Ainsi je situe approximativement, la place de l'oneille, du noeunoeil, du naze, de la bocca d'oro ou de l'os Bertrand. Quelle érudition, n'est-ce pas ?
J'en suis confondue (quoique absolument pas Savoyarde) !
La fondue savoyarde, vous aimez ? Et l'orgie suisse à la fondue savoyarde, vous connaissez ? Celui qui perd son croûton, la première fois : dix coup de bâton ; la deuxième : trente coups de fouet ; la troisième, jeté au fond du lac (Léman) avec une pierre au cou. Comme on est chez les Helvètes au temps de la domination romaine, tout le monde finissait empêtré dans le fromage à fondue (comté, beaufort, emmenthal). Merci qui ?
Vous avez lu ça dans Astérix ! :D
"Chez lesHelvètes". Référence de choix, n'est-ce pas ?
J'ai eu la même enfance malheureuse...
On vous a jeté dans le lac avec une pierre au cou ?... Mais vous êtes remontée à la surface et vous nagé jusqu'à la rive. Quelle force ! Quelle énergie ! Vous m'épatez toujours un peu plus, chère Bella.
Pire : on m'a collée devant la télé pendant plusieurs heures chaque jour.
J'en garde de profondes séquelles.
Oh, pute borgne ! Plusieurs heures par jour devant la tévé ! C'est un truc à finir chez le dingues. Et vous regardiez quels programmes ? Un de mes potes a trucidé toute sa famille, sauf le chien, après un mercredi entier devant des trucs à la con prétendument "pour les enfants".
J'ai eu la chance d'aller au centre aéré où l'on s'adonnaient aux bêtises innocentes de notre âge : jouer au docteur avec les filles, par exemple, monter dans les arbres et sauter de branche en branche comme Tarzoum, organiser des bagarres générales dans la boue. Quand il y avait foutabolle, là oui, je marronnais. Sinon, que de bons souvenirs.
Ah ! le centre aéré... On jouait aux contrebandiers en planquant des messages dans nos culottes, vous vous souvenez ? Là, oui, c'était sympa. :D
Et quand il fallait récupérer les messages sans les mains !
J'en mouille encore !
L'eau me vient à la bouche.
"Pressent mes seins, en font jaillir
Mille chansons indécidées"
C'est surréalistes, non ? Je vois pas ce qu'est une "chanson indécidée", qui plus est quand il y en a mille et qu'elles jaillissent des seins.
On subodore que ces vers ne furent pas écrits dans un état normal. Sous L. S.D. ?
En revanche, le branle paresseux, ça, ça me parle.
De surcroît, vous n'avez aucun sens de la poésie.
(Ne le prenez pas mal, hein ?)
Nul substance psychotrope ne fut nécessaire en l'occurrence.
Ces "chansons indécidées", puisqu'il faut tout vous dire, sont tout simplement des gémissements, de tendres plaintes qui, sous l'effet du plaisir croissant, s'exhalent certes des lèvres de la narratrice ici présente, mais en provenance de sa poitrine, laquelle se situe généralement et grosso modo au niveau des seins, vous suivez ? Quant au "mille" -- terme quelque peu hyperbolique, j'en conviens -- il cherche à signifier à quel point elle prend son pied, la salope.
Si vous avez d'autres questions concernant les multiples significations de ce poème, n'hésitez pas ! Je me ferai une joie d'y répondre.