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Quadrisyllabes (4) - Page 4

  • Un plein d’essences

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au cœur là de ma différence
    Ontologique et nos vies rances
    Jouiront du jeu que l’on perçoit
          Sous l’existence

    Dans mon être-à-poil-sous-ta-main
    Mon vouloir-être-défoncée
    Il n’entre guère de pensée
    Ni de désir qu’être soudain
          Ta fiancée

    Baisant ton arquer-là-devant
    Je sens mouiller nos conjointures
    On réussira je t’assure
    Ce saut par-delà les étants
          Et leurs blessures

    Bouche-moi la fissuration
    Comble-moi les failles de l’être
    Quand nos daseins s’interpénètrent
    On aurait presque l’impression
          Qu’on va renaître

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au tréfonds de ma différence
    Entrons nus dans la transcendance
    Je m’ouvre au monde et je reçois
          Ton plein d’essences

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  • Du con des connes

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Très en deçà d’être fut’-fute,
          Mais, cela dit,
    Cora méritait la culbute
          En paradis.

    Ses cuisses enserrant mes oreilles,
          Je devins sourde
    Aux bruits du monde — ô la merveille :
          Boire à la gourde !

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  • Miaulements de Lady Chattemperlée

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Viens et m’étends
    Me fais pleuvoir
    Le cœur battant
    Sans plus rien voir
    Nue tout le temps
    Plein déversoir
    Tel un étang

    Cueille et m’étale
    En insistant
    Mille pétales
    Tout dégouttants
    Douceur étale
    Chaude pourtant
    Femme fatale

    M’ouvre et défais
    Des berges blondes
    Mon rond de fées
    Caresse et sonde
    Sous tes effets
    Je meurs profonde
    Et décoiffée

    Cure et t’empêtre
    Dans mes roseaux
    Fouille pénètre
    Trouble mes eaux
    Refais-moi naître
    Amoroso
    Garde champêtre

    Tète et me bois
    Foutu soiffard
    Là dans les bois
    Nue sous le fard
    Je redéploie
    Mes nénuphars
    Pour tes exploits

    Entre et m’assèche
    Nasse au bassin
    Dans l’ombre pêche
    Ô assassin
    Plante la bêche
    Souillant mon sein
    Tard à la fraîche

    Tel un étang
    Nue sous le ciel
    Draguant le temps
    Existentiel
    Jonc sécrétant
    Raclant le miel
    Viens et m’étends

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  • À poil les beautés de la terre !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je mouille à flots pour les succubes
    Aguichants qu’on voit dans les pubes
          L’œil polisson
    Rien d’autre au fond ne m’intéresse
    À la télé je m’en caresse
          Le calisson

    S’agit-il de produit vaisselle
    Ou de sent-bon pour les aisselles
          Allez savoir
    Matant la gazelle à l’affiche
    J’ai tant de doigts que je m’enfiche
          Le dégorgeoir

    Bénissons les publicitaires
    Par qui les beautés de la terre
          Là sous nos yeux
    Défilent plus qu’à demi nues
    Les lèvres rubis et charnues
          Le cul radieux

    Je mouille à flots pour ces salopes
    Vantant les plus infectes dopes
          Aux autres cons
    Dommage pourtant qu’on ne voie
    Jamais de ces filles de joie
          Les poils du con

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  • Un amour de minotaure

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

         Des reins d’Ariadne
    Sortent des bras bardés d’airain,
    Un mufle sale au long chanfrein,
    Une légende en filigrane…

         « Frère bréneux,
    Ô damné, moi, l’enrubannée,
    Je n’oublie pas notre hyménée,
    Nos pelotons raidis de nœuds.

         Du labyrinthe,
    L’Athénien et son coutelas
    Ressortiront tout chocolat :
    C’est de toi que je suis enceinte.

         Au cœur de roc
    De l’ex-Crète, si tu m’épouses,
    Partout refleurira la bouse
    Et mugiront les beaux aurochs.

         Fais-moi génisse !
    Encorne-moi, beau prétendant !
    Maman nous a foutus dedans
    Afin qu’ensemble on nous punisse.

         Comme il m’émeut,
    Ton front velu à l’œil de vache ;
    Longtemps nos amours feront tache,
    Mais parle, chéri, dis-moi !
                                                   — Meeuuuuh ! »

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  • La rouille

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    J’suis comme une loque oh motive-moi
    R’donne-moi ton bruit tes roues dentées
    Les pointes de ta vélocité
          Feu de tout bois

    Seule hors service voies déglinguées
    Dans mes tunnels gémit le vent
    Je roule beaucoup moins droit qu’avant
          Y a d’quoi se flinguer

    Les signaux rouges les sémaphores
    Engrenages autrefois huilés
    Cuivres ronflants sirènes hurlées
          Tout ça c’est mort

    La rouille OK je sais s’est mise
    Dans nos culasses et nos cheminées
    Nos cornes de brume et nos fumées
          Nos places assises

    T’emporte et t’étreint électrique
    Cet engin rigide à faire peur
    Qui te fait bouillir la vapeur
          Quand il rapplique

    Moi si tu reviens pas je trace
    Jusqu’à la mer chez les Chinois
    J’suis comme une loque oh motive-moi
          J’veux que tu m’embrasses

     

    Dernière minute ! Alain Cabello-Mosnier, poète et blogueur, a eu la gentillesse de lire mon poème "Mâle d'un soir" et de réaliser un montage d'images charmantes pour l'illustrer. À voir et écouter sur son blog : http://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2023/01/05/39770009.html
     
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  • À ta santé

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Respirer l’avide Léthé
    Dans le brûle-parfum des filles
    Le nez dedans pour y téter
          L’éternité

    Dans leur cul rose où le jus brille
    Pousser la flamme au brasero
    Calciner nos vieilles guenilles
          À la vanille

    Le reste du monde est zéro
    Le reste du monde est foutaise
    À l’heure de nos apéros
          Plus de héros

    Rendre les coups baise pour baise
    Langue pour langue et déguster
    L’humeur salée et le lait-fraise
          Qui nous apaisent

    Plonger là le nez tout l’été
    Dans le brûle-parfum des filles
    Ciboire où source le Léthé
          À ta santé

     

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  • Désirs

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    C’est moi la plus sévère
           Quand vient le soir
    La fille au cœur de verre
           Aux désirs noirs

    Désir de rendre un mâle
           À demi fou
    D’en faire ma vestale
           Ou mon toutou

    Désir de le soumettre
           À mes désirs
    De le voir se commettre
           Et en rosir

    Désir que son œil tremble
           Plein de frayeurs
    Quand nous serons ensemble
           Dans mon ailleurs

    Désir qu’il me désire
           En déité
    Qui brûlera de cire
           Sa nudité

    Désir d’être adorée
           Et prise enfin
    Reine de la soirée
           Aux âpres faims

    Désirs parfois limites
           Et inquiétants
    Mais qui pourtant m’excitent
           En me tentant

    Désirs tellement graves
           Tellement noirs
    Que j’en deviens l’esclave
           Quand vient le soir

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  • Quand les fous s’affrontent

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Le désir durera longtemps
           Toute l’histoire
    Et nous aurons notre content
    De délices tu peux me croire

    Toujours je te ferai de l’œil
           Et bouche humide
    Te montrerai mon écureuil
    Comme il sanglote et se sent vide

    Toujours mes mains s’égareront
           Dans ta culotte
    À la recherche des marrons
    Qu’en toute saison je tripote

    Toujours je poserai le blanc
           De mes canines
    Sur tes mamelons sur ton gland
    Afin que son luisant culmine

    Toujours j’écouterai tes vœux
           Et tes fantasmes
    Accomplissant ce que tu veux
    Et te donnant de beaux orgasmes

    Toujours je serai le trottin
           Auquel tu rêves
    Dominatrice un peu putain
    Pucelle ou princesse de Clèves

    Toujours je jouerai sur ta peau
           Des symphonies
    Où l’on entendra le pipeau
    S’égosiller à l’agonie

    Toujours je serai sous le drap
           La pire louve
    Et toujours toujours tu voudras
    Malgré tout que je te le prouve

    Toujours tu auras beau tirer
           Toutes mes cibles
    Sans cesse je m’ingénierai
    À te livrer les plus sensibles

    Toujours je lècherai tes sucs
           Même ta pisse
    Tu vois je connais tous les trucs
    Et m’en sers au moment propice

    Oui le désir durera tant
           Qu’au bout du compte
    Nous aurons vécu nous foutant
    Quand les fous et les cons s’affrontent

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  • Pas de quartier

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je suis à moi-même une amante
    Sans vergogne ni sans pitié
    Mes doigts ne font pas de quartier
           Ils me tourmentent

    Je me viole et m’entends crier
    Car seule à seule avec ma fente
    J’aime par-dessus tout méchante
           La rudoyer

    La cingler de coups de ceinture
    Comptant quelquefois jusqu’à cent
    Je jouis de voir couler le sang
           Des écorchures

    M’enfoncer des godes puissants
    Qui me mettent à la torture
    Les retourner dans la blessure
           En gémissant

    Laisser perler d’ardentes gouttes
    Sur mon si délicat clito
    Où la cire forme bientôt
           Comme une croûte

    Mordre de pinces et de crocs
    D’acier mes lèvres en déroute
    Pendant qu’en même temps me foutent
           Deux beaux vibros

    Oui je m’adonne à des souffrances
    Dont beaucoup semblent s’étonner
    Mais nul homme ne m’a donné
           Tant de jouissance

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  • L’Ève éventuelle

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    Il se peut que parler d’elle
    Suffise pour qu’étincelle
    Une lueur dans le noir
           De ton regard

    Il se peut qu’à voir sourire
    Son visage tu transpires
    Sa bouche est un hameçon
           À sa façon

    Il se peut que ses bras bougent
    Déroulant des tapis rouges
    Égarant tes sentiments
           Pour un moment

    Nul doute que sa venue
    Te donne envie d’être nue
    Nichée au creux de ses seins
           Comme un coussin

    Il se peut que sous la douche
    Tu l’aies vue la fine mouche
    Et que tu vives depuis
           Au bas d’un puits

    Je prévois que tu tremblotes
    À évoquer sa culotte
    Et que tu claques des dents
           À voir dedans

    Il se peut qu’à son écoute
    Tu sentes les eaux qui gouttent
    Tel enfin un glacier fond
           Là tout au fond ?

    Il se peut bien que ses hanches
    Te fassent devenir blanche
    Qui baladent sous ton nez
           La vahiné

    Il se peut que son œil d’oie
    À supposer qu’il te voie
    Jette un miel incandescent
           Dans tout ton sang

    Souvent il se pourrait même
    Que tu te dises je l’aime
    Toi qui pourtant ne vécus
           Que pour le cul

    Il se peut oui c’est possible
    Que ton cœur ait pris pour cible
    Une mangeuse d’amants
           Pauvre maman !

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  • Entre eux deux

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Entre le marteau et l’enclume
    Plus tu la pilonneras fort
    Plus j’aspire la blanche écume
           De vos efforts

    Entre le marteau et l’enclume
    La jalousie m’a mise bas
    Dans cet entre-deux qui résume
           Nos vieux débats

                 Fais-lui gicler les étincelles
                 À cette levrette impucelle
                 Martèle autant que de besoin

                 Sous le cuisant de ta mailloche
                 Qu’elle s’embrase et s’effiloche
                 Je m’occupe des premiers soins

    Entre le marteau et l’enclume
    Tant pis si ça semble indécent
    Cette attitude je l’assume
           À cent pour cent

    Entre le marteau et l’enclume
    J’attise pour alimenter
    Le feu par des baisers de plume
           Aux excités

    Entre le marteau et l’enclume
    À lèche-culs s’entrefoutant
    Je lubrifie sans amertume
           En y goûtant

                 Cogne mon furieux pine et pousse
                 Que votre plaisir m’éclabousse
                 Je suis là quoi que vous fassiez

                 Forge et travaille dans la masse
                 J’aurai sa soupe à la grimace
                 Et la trempe de ton acier

    Entre le marteau et l’enclume
    La chaleur est montée d’un cran
    Manquerait plus que je m’enrhume
           Quand tu la prends

    Entre le marteau et l’enclume
    En entendant jouir ta putain
    Voici : mes sens aussi s’allument
    Je m’incruste là où ça fume
    Entre le marteau et l’enclume
           Jusqu’au matin

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  • Souvenir lancinant

    Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)

    D’où vient ce goût de sexe errant la nuit
    À qui ce con qui se soulève et miaule
    Est-ce ton souvenir dans cette piaule
          Qui me poursuit

    La soie me gonfle et j’implore une bite
    Pour me punir de ne pas t’oublier
    J’aimais ta gueule âpre de sanglier
          Fouissant son gîte

    Comment vivre depuis que nos deux corps
    Ne se broient plus sur ces tapis de laine
    Je ne dors plus sans m’être à perdre haleine
          Branlée d’abord

    Même parti je reste ton esclave
    Quelle loi, quel interdit ai-je enfreint
    Pour que ce cri — mon cri — monte sans frein
          De tant d’octaves

    Dormir enfin pour cesser de gémir
    Pour assécher les débords de ma fente
    Dormir, mourir — que mes failles s’inventent
          D’autres désirs

    Mon cul te rêvera avant l’aurore
    Mouillant sans honte ô profond comme un puits
    D’où vient ce goût de sexe chaque nuit
           Qui rôde encore

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  • Face au néant

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    La mort s'en vient, la mort s'en vient !
    Fini l'orgie, fini la fête
    Adieu le foutre et les levrettes
    J'aperçois son museau de chien
           La mort s'en vient
     
    Hier pourtant je me souviens
    J'avais douze ans j'étais pucelle
    Pas pour longtemps : une étincelle
    Reluit un instant puis s'éteint
           La mort s'en vient
     
    Dès que je sus ce que contient
    Mon cul j'en offris à la ronde
    Il reste que la terre est ronde
    Qu'au bout de nos pas on revient
           La mort s'en vient
     
    Aux jeux de l'appareil pubien
    Je devins tôt des plus adroites
    Me dessapant sans cesse, moite
    Ouverte même à des vauriens
           La mort s'en vient
     
    Je connus de tout : des Indiens
    Des Wisigoths, des Esquimaudes
    Face au néant qui partout rôde
    Minou me fut un vrai soutien
           La mort s'en vient
     
    Si elle approche je maintiens
    Que tout condamné qu'elle étripe
    A droit à son ultime pipe
    C'est un usage assez ancien
           La mort s'en vient
     
    Bah ! la garce au calme olympien
    Me rend amer le jus de trique
    La mort est anti-érotique !
    Je l'ai jamais gênée ni rien
           La mort s'en vient
     
    Seigneur Jésus je t'aime bien
    Prête-moi la vie éternelle
    J'irai à toi à tire-d'aile
    Et tous mes attraits seront tiens
           La mort s'en vient
     
    Oh ! et puis que la mort s'en vienne !
    Nos présents foutus pour foutus
    Vivons-les plutôt dévêtus
    Et la pestilentielle chienne
           L'aura dans l'cul !
     

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  • Le rabbin et la galopine

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Un soir de cuite un vieux rabbin
    Marchant droit dans un colombin
    En fit une meuf en maillot d'bain
           Drôle de turbin
     
    Sans attendre la galopine
    Pond des bambins et des bambines
    Fleurant l'anus et la praline
           Sacrée lapine
     
    Ça tourne vite à l'eau d'boudin
    Surtout pour la femme du rabbin
    Qui rejoindra les chérubins
           Si tout va bien
     
    Pour les autres aussi ça déraille
    Le rabbin se cherche des ouailles
    En pataugeant dans la mouscaille
           Vaille que vaille
     
     
     

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  • Charmes lubriques

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Sorcière enfile ton balai
          Par où le diable
    T'apprit naguère à l'enfiler
    Lors des sabbats inoubliables
     
    Qu'importe s'il est déjà tard
          Et si tu doutes
    Souffle aux tisons de ton regard
    Envoûte afin que l'on te foute
     
    Tes mains connaissent tous les tours
           De passe-passe
    Sataniques dames d'atours
    Aussi griffues que des rapaces
     
    Tes seins rêvent d'anciens matins
           Où rose nacre
    Ils racolaient un peu putains
    Collet occulte aux sueurs âcres
     
    Ta chatte noire vire au gris
           De froide cendre
    Qui rend aussi raide qu'aigri
    Ce familier jadis si tendre
     
    Grisés de philtres et brouets
           Tu te rappelles
    Comme les amants s'ébrouaient
    En pénétrant dans ta chapelle
     
    Ton vieux con se déchire usé
           Plus que ton âme
    Ce corps jamais ne sut ruser
    Comme l'amour il n'est que flamme
     
    Survole une dernière fois
           La pine humaine
    Et que ta démoniaque foi
    Dresse ce soir des troncs de chêne
     
    C'est une nuit à hurler des
           Charmes lubriques
    Une nuit à jeter les dés
    Forcer le sort à coups de trique
     
    Tu flambes haut lorsque tu jouis
           Tu es si belle
    Que Dieu lui-même songe oui
    Le jeu en valait la chandelle
     
    Sorcière enfile ton balai
           Par où le diable
    T'apprit naguère à l'enfiler
    Lors des sabbats inoubliables
     
     
     

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  • L'invitation

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Ma fente est éclose pour toi
          Vieux réflexe
    Elle n'attend plus que tes doigts
          Ou que ton sexe
     
    Ton regard déjà lui suffit
          Pour être humide
    Quoiqu'elle te mette au défi
          Tu l'intimides
     
    Vois-tu comme je l'ouvre grand
          Et toute rose ?
    Entends-tu le désir flagrant
          Que ça suppose ?
     
    Je peux même me la frotter
          Comme une bête
    M'aimer d'un amour effronté
          Si tu le souhaites
     
    Mais nous préférons quand c'est toi
           Qui la contentes
    En fourrant ta pine ou tes doigts
           Dans cette fente
     

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  • Emeth

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    J'me suis toquée d'un bloc d'argile
    Un gars solide un vrai totem
    Même qu'on en parle dans l'Évangile
           De mon golem
     
    La morale oh bah j'la transgresse
    À moi toute seule j'suis son harem
    Sa belle esclave et sa maîtresse
           À mon golem
     
    C'est lui d'abord qui m'a séduite
    J'ai pensé merde carpe diem
    Et pis tant pis si ça s'ébruite
           Dans l'HLM
     
    J'suis en amour avec une bête
    De sexe aux doigts plus gros qu'un nem
    Qu'il me les glisse et j'perds la tête
           Et lui idem
     
    Effacez pas son nom magique
    Ça s'rait la fin d'mon vieux golem
    J'en gémirais longtemps tragique
           Des requiems
     
    J'ai dans la peau un type en glaise
    Un géant genre le grand sachem
    Au burlingue haut comme une falaise
           C'est mon golem
     
     
    Petit poème illustrant la nouvelle érotico-fantastique "L'amant de Jessica" que je mets en lecture libre ici : https://www.atramenta.net/lire/lamant-de-jessica/91422.
    Comme j'ai sous le coude un tas d'autres textes du même tonneau, j'avais soumis à mon éditeur (https://www.nco-editions.fr) un projet de recueil, mais ça ne l'intéresse pas : il semblerait que ce genre de littérature soit difficile à placer en librairie. Vous n'aurez donc pas le plaisir de donner des sous pour lire ces histoires cochonnes, que je mettrai petit à petit sous Atramenta.
     

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  • Tour d'horizon

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je dis l'amour pâle et fragile
    Bonheur sans cesse menacé
    Aux cœurs morts ou chargés de bile
          Cadenassés
     
    Je dis le sexe au goût d'épices
    Qui réveille l'homme endormi
    Par une absurde et peu propice
          Vie de fourmi
     
    Je dis ma bouche est avenante
    Venez donc vous y inviter
    Pour savourer à gorgées lentes
          L'éternité
     
    Je dis mes seins imperturbables
    Droits comme papes au sénat
    Mais au beau milieu de la table
          Un fruit grenat
     
    Je dis mon ventre où d'aucuns entrent
    Et sortent comme en un moulin
    De toute façon c'est vous l'Autre
          Ou c'est nous l'Un
     
    Je dis mes fesses ô mes fesses
    Si leur nom je n'ai jamais su
    Que comme moi vos chairs épaisses
          S'assoient dessus
     
    Je dis la blondeur de mes cuisses
    Menant au chaud des culs-de-sac
    Plaine où dégouline en coulisse
          L'eau de mes lacs
     
    Je dis mon trou du cul farouche
    Pétomane et ensulfuré
    Plus sale encore que la bouche
          D'un vieux curé
     
    Je dis ma chatoune vermeille
    Mon chakra ample et jamais sec
    Mon con mon fauve ma merveille
          Mon piège à mecs
          Mon piège à mecs...
     

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  • Dispo

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Chacun me prend comme il le souhaite
    Sans amour sans prise de tête
    C'est gratuitement qu'on m'achète
          Chacun me prend
     
    Chacun me prend lorsque vient l'heure
    Du désir fou ou que l'effleure
    Quelque démangeaison mineure
          Chacun me prend
     
    Chacun me prend par où ses vices
    Ou son caprice le saisissent
    Tout est là bouche con seins cuisses
          Chacun me prend
     
    Chacun me prend à dix reprises
    Ou bien cent si mon cul le grise
    Tant qu'il en ressent la surprise
          Chacun me prend
     
    Chacun me prend comme on s'empare
    D'un siège dans un hall de gare
    D'un joli coin où l'on s'égare
          Chacun me prend
     
    Chacun me prend où je me trouve
    Selon son gré sitôt je m'ouvre
    Peu importe ce que j'éprouve
          Chacun me prend
     
    Chacun me prend la main la fente
    Le cœur ou ce qui se présente
    Point n'est besoin que l'on se mente
          Chacun me prend
     
    Chacun me prend et moi je passe
    De jouir en jouir plaisirs fugaces
    Sachez si vous êtes en chasse
          Chacun me prend
     

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