Es-tu l’arbre où il me faut grimper,
Le fruit que je dois envelopper,
La liqueur qui chauffera mon ventre,
La présence entre
Les murs de ma maison de poupée ?
Suis-je le sol que tes désirs creusent,
La jument que tu rendras heureuse
En flattant son pelage luisant ?
Au fil des ans
Garderas-tu l’humeur laboureuse ?
Allons-nous mordre ensemble au futur,
Lécher mutuellement nos blessures ?
Jetterons-nous par-delà les mondes
Ces coups de sonde
Qui comblent le vide et nous rassurent ?
Oui, je te crois mon bonheur caché,
Celui que j’ai si longtemps cherché,
Le bois dur dont on dresse les lances,
La noble essence,
Cet arbre enfin où je peux percher…
Quadrisyllabes (4) - Page 2
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Je te crois mon bonheur caché
Catégories : Ennéasyllabes (9), Quadrisyllabes (4) -
La nue salamandre
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Sainte Vénus priez pour moi
Je sors ce soir avec dix gonzes
Dix malabars aux yeux de bronze
Un peu sournois
Sainte Vénus soyez gentille
Prêtez-moi moiteur et conseil
Faites-le chaud comme un soleil
Mon cul de fille
Je veux être sacrée putain
Numéro un dans l’HLM
Celle pinée qu’on oint de crème
Jusqu’au matin
Devenue la nue salamandre
Lubrique qu’on brique à loisir
Et par qui toujours le désir
Se réengendre
Je veux sentir à feu à sang
Mon con pleurer des mélodies
Mes indécences applaudies
À cent pour cent
Que votre saint effroi m’habite
La fente ainsi qu’aux temps anciens
Quand l’abîme enfantait les siens
Sans nulle bite
Sainte Vénus me laissez pas
Demeurer tristement humaine
Je veux régner sur l’œcoumène
Par les appâts
Accordez-moi rang de déesse
D’un soir au noir de leurs beaux yeux
Sainte Vénus dont je me veux
L’humble prêtresse -
Va pas le fendre
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Ah tes coups d’rein
Ça sent la poudre et la foudre un
Éclair jailli de ton mandrin
Crépite oh va pas le fendre hein
Mon vage accro à tes coups d’rein
Salamandrins
Mon vage accro
S’accroche à toi là beaucoup trop
À ton bélier beaucoup trop gros
Les coussins pleurent sous mes crocs
Tout se déchire en cent accrocs
Blancs de nacre ô… -
Décepteur en série
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je t’ai laissé shooter
Dans mon cœur blême
Des mots trop veloutés
De trop vibrants poèmes
Je t’ai laissé flouter
La piètre image
Qui m’avait tant coûté
Avoue que c’est dommage
Je t’ai laissé brouter
À mes prairies
Égoutier dégoûté
Décepteur en série
Je t’ai laissé bouter
Mes certitudes
Mon cul tu t’en foutais
Le caleçon fut rude
Je t’ai laissé douter
Jeter le blâme
Et ton œil redouté
Me tordait dans les flammes
Je t’ai laissé tous tes
Cris tes colères
Je t’ai laissé shooter
Mon cœur pensant te plaire -
La loi de la mamelle
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je l’empoignais aux couscoussières
Et Adam mordait la poussière
En ce temps-là j’étais au top
Il rampait, m’allumait mes clopes
Ah ! doux hiers…
Quelque chose foira pourtant
Il plut des curés tempêtant
Sur notre paradis femelle
Fini la loi de la mamelle
Le bon vieux temps... -
L’heure de l’épluchure
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tremblez soumis
Car vos burnes je les dégomme
Soyez des hommes
Sages vous me l’avez promis
Comme des angelots en somme
Trois petits coups
De théâtre aux deux orphelines
Plat de mimine
Puis dégagement du genou
Et d’un shoot je les assassine
Allons du nerf
Rien n’est cassé je vous l’assure
Gardez l’injure
Sous ce bâillon au goût amer
Voici l’heure de l’épluchure
Jouissez soumis
Doublement de cette branlette
Quand vos roupettes
Tremblent encor plus qu’à demi
Giclez à en perdre la tête -
Impensablement thon
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Pas vue pas prise
C’est moi l’ignorée la sans nom
La moins canon
Présence absente ô tache grise
Dans l’œilleton
De leur cœur froid comme une église
Jamais surprise
La fille impensablement thon
Pas vue pas prise
Pas foutue de les accrocher
Vague rocher
Qu’à la limite on me méprise
Ou que je meurs
À force d’être trop éprise
Quand m’électrise
Le lourd éclat de leurs humeurs
Pas vue pas prise
Pas une fois je n’ai dit non
Ni mon prénom
Hors ces murs où je temporise(Heureusement, le second épisode des Zobahisseurs est en ligne.)
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Shéol
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je rêve qu’on me repucelle
Me recachette absconsement
Mais je n’ai pas trouvé l’amant
Assez ficelle
Et de membre assez opulent
Car ma faille est un précipice
Un shéol un gouffre sans fin
Abyssal espace aux parfums
Mêlés de pisse
Et de vieux ovules défunts
Je ne sens plus l’amour des hommes
Me toucher ainsi qu’au début
Quand chaque flèche allait au but
Fendait la pomme
J’ai commis depuis trop d’abus
Par pitié qu’on me repucelle
Qu’on me recouse les parois
Que je goûte à nouveau l’effroi
De l’escarcelle
Qu’écartèle un morceau de roi -
Un jour pas comme les autres
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)À la jolie Gitane qui m’a donné l’idée…
Chic alors c’est le jour de l’an
De l’an de l’an de l’enfilade
Vas-y mon chou prends ton élan
C’est l’jour rêvé pour les plans crades
Ce jour de l’an !
Darling oui c’est le jour de l’an
De l’an de l’an de l’emboîture
Fais gicler ta turbine à flan
Qu’on mixe avec ma confiture
À fond là vlan !
Pas d’erreur c’est le jour de l’an
Papa de l’empapaoutage
Prends-moi sur tes gros genoux blancs
Pour me montrer d’jolies images
Des trucs troublants !
Trop chouette hein c’est le jour de l’an
De l’enlèvement des Sabines
Ça nous fout le cœur tout tremblant
Quand vous chargez avec vos pines
Dieu quel talent !
À nouveau c’est le jour de l’an
De l’envie de cul tyrannique
Dis-moi qu’t’as toujours ton beau gland
Sans ça je cède à la panique
J’suis sur le flanc !
Ô ma sœur c’est le jour de l’an
De l’an de l’entrée en matière
Au lieu d’rester les bras ballants
Branlons-nous dans les pissotières
Tout l’bataclan !
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Patriarcat 2.0
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Jutez pour moi !
Je vous promets monts et merveilles
Des pétasses à tu et à toi
Belles et fendues jusqu’aux oreilles
Jutez pour moi !
Partout des meufs superbandantes
Aux trois quarts nues selon la loi
Et malheur aux contrevenantes
Jutez pour moi !
Des vierges comme s’il en pleuvait
Dont la chatte ondule et chatoie
Fleurant l’ambre et le sénevé
Jutez pour moi !
De gros nichons pour oreiller
Des foufs trempées pour rince-doigts
Ah ! c’est sûr on va s’en payer
Jutez pour moi !
Fini les mâles malheureux
Aux filles de porter la croix
Livrant pour nous leur corps moelleux
Jutez pour moi !
À chacun son grouillant harem
Mille fois mieux qu’au Walhalla
On ne compte pas quand on aime
Jutez pour moi !
Tout homme aura rang de héros
De sultan de führer de roi
Patriarcat 2.0
Jutez pour moi !
Elles vous nommeront Monsieur
Jamais n’élèveront la voix
Filant doux et baissant les yeux
Jutez pour moi !
Le matin pipe obligatoire
Un p’tit effort mesdames on boit
Et glou et glou là pas d’histoires
Jutez pour moi !
Vaisselle aspi torcher les gosses ?
Citoyen dis ça va de soi
C’est toi le patron toi le boss
Jutez pour moi !
Pas de Chéri j’ai la migraine
Ordonnez Salope ouvre-toi !
Alis Babas montés en graine
Jutez pour moi !
Chasse aux femelles le dimanche
Vous les verrez toutes aux abois
Nibards au vent culotte blanche
Jutez pour moi !
Ces enculées de féministes
Sur la grand’place un jour par mois
Subiront le pal et le fist
Jutez pour moi !
Pour vous de juteux cons velus
Offerts à l’embarras du choix
Pour moi le pouvoir absolu -
Nées sous le signe des Gémeaux
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Plus réunies que sont les fesses
Il faut de pair nous lutiner
Notre amour jamais ne s’affaisse
Vous comprenez ?
Si vous pinez le con de Marthe
En même temps sucez le mien
Pas question que l’une s’écarte
Sachez-le bien
Régalez-moi à la seconde
Où vous la menez au plaisir
Ensemble la brune et la blonde
Veulent jouir
N’oubliez pas : votre bon foutre
Nous revient à toutes les deux
Ayez soin de vider vos outres
Bien au milieu
Nos langues iront à l’ouvrage
Ronronnant et s’entremêlant
Pour vous nettoyer l’outillage
D’un même élan
Mais si vous manquez ridicule
À ces lois de notre amitié
Nous vous broierons les testicules
Pas de pitié
Nous sommes sœurs je le confesse
Nos cœurs sont un : inentamé
Plus réunies que sont les fesses
À tout jamais -
Ripaille
Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)Le soir on dîne à fleuves épandus
À gibier d’eau à langues baladines
Par l’ocre crevé de nos gabardines
S’écarquillant nos ventres bien fendus
Peuplés de fleurs et de fruits défendus
Le soir on dîne
Le soir on mord de trop tendres amorces
Sans éprouver le début d’un remords
Si affamées que l’on en perd le nord
Qu’à pleines dents on mâche les écorces
Faisant le joint de nos colonnes torses
Le soir on mord
Le soir on bave un cri un miaulement
De gorge sourd devenues deux épaves
Démontées par la mer qui nous déprave
En nous léchant l’étrave ô mollement
À flots d’orage et sombres frôlements
Le soir on bave
Le soir on gît dans l’âpre après-ripaille
Tout étonnées de ce qui a surgi
On n’ose plus bouger on réagit
À peine on referme nos flancs qui bâillent
Où le plaisir demeure écrit en braille
Le soir on gît -
Être son rien
Catégories : Quadrisyllabes (4)Je suis le sac
Assez pratique
Qu’il fourre en vrac
D’âme ou de trique
Je suis la crique
Pour ses éjacs
Je suis le sac
Je suis la poche
Je garde en stock
Chaudes bidoches
Électrochocs
Plaisirs en toc
Je sais c’est moche
Rien que la poche
Ou le carnier
À deux charnières
Le vieux panier
L’humble chaumière
La taupinière
Désirs déniés
Jusqu’au dernier
Je suis le vase
Sodomisé
Je suis la vase
À recreuser
J’ai beau ruser
Plus il m’écrase
Plus je m’embrase
Je suis son bien
Denrée pubienne
Vague amphibien
Ou presque chienne
J’attends qu’il vienne
Et me souviens
D’être son rien -
L’emputation
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Mon souffle court de bite en rut
Bavulve à longs sanglots d’enfente
En se foufilant sous la tente
De leur calbut
Car ma chair muque et je crimouille
Allant partout clitortillant
Du culte hélant les broutaillants
Porteurs d’annouille
La nuit veut nue rêver mon shoot
Vaginjection damasculine
Grog lent de sang qui m’émouline
Foute que foot
Désespénétrée je m’empute
Et finis par branluminer
Ce coconnin affaminé
Qui m’orgasmute -
Paysage de bord de mer
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Bouche embouchant nos autres bouches
J’entends crier les goélands
D’une rivière qui accouche
De l’océan
Et je sens monter hystérique
Le chant du sel et du varech
Quand ta gorgée de sang lyrique
S’enfuit avec
Mes dunes tu les recomposes
Et nos marées nous les léchons
Pour chaque nuit pousser des roses
Dans les ajoncs
Plus tard immergée dans l’obscure
Marenne aux miasmes utérins
Je voudrais que ton doigt me cure
L’encre des reins
Bouche embouchant nos autres bouches
Laissant les estuaires béants
L’eau des rivières se recouche
Sous l’océan -
L’arbre défendu
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Depuis que mon ventre est velu
Il rampe et cherche
L’arbre de vie pour son salut
L’arbre divin auquel on perche
La plaine abonde en vagues pieux
D’écorce épaisse
Dont les cantiques mélodieux
Versent le gris de la tristesse
Un pin m’attend sous de faux airs
D’épi de roses
Ne craignant foudre ni éclairs
Et forçant les métamorphoses
Depuis que mon ventre est fendu
D’éclats de rire
Je rêve à l’arbre défendu
Auquel comme mes sœurs j’aspire -
Lent et profond
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Une femme se branle ici
À pleines mains dans cette chambre
S’aimant d’une sorte de membre
Fort réussi
Se le fourrant jusqu’à la garde
Elle halète comme un chien
Et l’on sent que le plaisir vient
Qu’elle retarde
Tout glissant de mouille le vit
Plonge plonge plonge la tête
La première et parfois s’arrête
Sur le parvis
Il frôle alors la tendre goutte
De chair tuméfiée qui frémit
Mais le vagin veut à grands cris
Qu’on le refoute
Une femme se branle à cœur
L’âme et le cul brûlant ensemble
Les seins durs et le corps qui tremble
Comme un shaker
Elle a tout oublié la honte
Les hommes le soleil l’amour
N’entend plus que l’ouragan sourd
Qui dedans monte
Une femme se branle dont
La gorge pleure à l’agonie
Quand l’orgasme la crucifie
Lent et profond
Une femme s’est branlée nue
Sur ce lit moite et dévasté
Toute à mon jouir je ne m’étais
Pas reconnue -
L’œil d’azur
Catégories : Quadrisyllabes (4)Nue ronde et lisse
Vice et délices
Où mes doigts glissent
Encor peu sûrs
Un être mûr
Dont l’œil d’azur
Brise les murs
Et m’encourage
Qu’elle est volage !
Son sexe enrage
D’ailleurs y nage
La mâle odeur
Bruissante fleur
Versant des pleurs
La mienne est sœur
De cet abîme
Nos doigts de lime
Percent l’intime
Et l’unanime
Désir nous vient
D’être des chiens
Je lèche tiens
Ne laisse rien
Buvons-nous toute
Et qu’on se foute
Du reste écoute
Quand je te broute
Ces bruits gourmands
Nos geignements
Nous enflammant
Jusqu’au moment
Du bon supplice
Nue ronde et lisse
Vice et délices
Où mes doigts glissent
Dans l’antre obscur -
Sans la pomme
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4), SonnetCar là couchées sous un homme
Ouverture et reddition
Se jouait la réédition
Mais sans la pomme
Là follettes nous laissions
Voir vraiment ce que nous sommes
Par les porches de Sodome
Nous nous glissions
Et s’il arrivait que l’ombre
D’un rêve morde à nos cœurs
Le doux shaker
Nous ramenait dans le nombre
Des vivants à l’œil moqueur
Que rien n’encombre -
Te futuam
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)À Victor, sans qui etc...
Pourquoi te caches-tu dans l’ombre
Chaude des draps,
Là où ma pine sans encombre
Te trouvera ?
Tétons pourpres cerclés d’étoiles,
Soyez heureux !
Je vous rejoins sous cette toile
En amoureux.
Ô Léda, ton sublime ventre
Me persuada
De te sauter… Qu’y puis-je, diantre ?
J’en suis fada.
Je suis l’oiseau gorgé de foutre,
Le Jupiter
Dont te percera d’outre en outre
Le bec de fer.
Que sert-il que tu te blottisses
Contre ta sœur ?
Tu sais bien que j’irai, ô cuisse,
Brouter la fleur.
Et toi, cuve, silo à spermes
Toujours suintant,
Tu te tiens coi et tu te fermes,
Gagnant du temps,
Mais en vain ! car ta gueule fière
À l’ocre ourlet,
J’en laperai sous la crinière
Les petits laits.
Écartant enfin tes pilastres
De marbre blanc,
Je plongerai au cœur de l’astre
D’un coup de gland.
J’irai compulser le volume
De ton vécu,
Niquer à en perdre les plumes
Ton joli cul.
Je suis celui que rien n’arrête,
Celui qui fout
Nymphes, mortelles et biquettes,
Sans garde-fou.