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Quadrisyllabes (4) - Page 2

  • Te futuam

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À Victor, sans qui etc...

     

    Pourquoi te caches-tu dans l’ombre
          Chaude des draps,
    Là où ma pine sans encombre
          Te trouvera ?

    Tétons pourpres cerclés d’étoiles,
          Soyez heureux !
    Je vous rejoins sous cette toile
          En amoureux.

    Ô Léda, ton sublime ventre
          Me persuada
    De te sauter… Qu’y puis-je, diantre ?
          J’en suis fada.

    Je suis l’oiseau gorgé de foutre,
          Le Jupiter
    Dont te percera d’outre en outre
          Le bec de fer.

    Que sert-il que tu te blottisses
          Contre ta sœur ?
    Tu sais bien que j’irai, ô cuisse,
          Brouter la fleur.

    Et toi, cuve, silo à spermes
          Toujours suintant,
    Tu te tiens coi et tu te fermes,
          Gagnant du temps,

    Mais en vain ! car ta gueule fière
          À l’ocre ourlet,
    J’en laperai sous la crinière
          Les petits laits.

    Écartant enfin tes pilastres
          De marbre blanc,
    Je plongerai au cœur de l’astre
          D’un coup de gland.

    J’irai compulser le volume
          De ton vécu,
    Niquer à en perdre les plumes
          Ton joli cul.

    Je suis celui que rien n’arrête,
          Celui qui fout
    Nymphes, mortelles et biquettes,
          Sans garde-fou.

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  • Un amour de bitoniau

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Chanson réaliste. Avec tendresse et pathos…


    Cousin Bruno, pourquoi qu’tu pleures ? t’as des soucis ?
    Oublie-les vite et viens qu’on joue à la docteuse
    Comme quand on était p’tits et qu’j’étais amoureuse !
    … Mais là j’ai vu qu’le truc qui nous différencie
    L’a pas forci
    Chose curieuse
    Juste un r’troussis
    De chair soyeuse

          Son bitoniau j’l’ai en amour
          J’lui fais des nœuds-nœuds, des frisettes
          J’le taille en pointe, en allumette
          Pis j’le léchouille en f’sant bien l’tour

          Mon cousin pigne : à voir sa tête
          On croirait que j’le passe au four
          Ah ! j’le tripot’rais nuit et jour
          Si mon mari était moins bête

    Cousin Bruno, cesse donc d’pleurer, viens quand tu veux
    À la maison, mais n’oublie pas ton vermicelle
    C’macaroni qui fait ricaner les pucelles
    Moi il m’attire et j’vais même te faire un aveu
    Ton brin morveux
    Il m’ensorcelle
    J’en ai les yeux
    Pleins d’étincelles

          Ton bitoniau j’en suis gaga
          J’passe un temps fou dans ta culotte
          Je l’décalotte, je l’recalotte
          C’est ma gym et c’est mon yoga

          Son p’tit museau d’poisson-pilote
          Je m’le grignote comme un nougat
          J’lui fais cracher son pastaga
          Au bon goût d’beurre et d’échalote

          Ton bitoniau j’l’ai en amour…
          (ad lib.)

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  • À s’en lécher les doigts

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Couplets lents et dramatiques, un trémolo de cordes ponctuant chaque alexandrin.
    Transitions (« Juste une idée ») pleines de silences espiègles et de pizzicati.
    Refrains vifs et guillerets…


    Monsieur l’agent me surprenant qui passe au rouge
    Me menaça d’une voix dure et d’un tonfa
    J’eus la nausée, terrorisée, sans rien qui bouge
    Quand tout à coup quelque chose en moi triompha
    Juste une idée
    Une p’tite idée
    Pourtant ma foi
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Un plat à s’en lécher les doigts
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris deux fois

    Un vieux chômeur sur le trottoir criait famine
    Éperdue de pitié j’ouvris mon sac à main
    Mais là que dalle, un vrai néant, j’avais bonn’ mine
    Lorsqu’un éclair de génie me frappa soudain
    Juste une idée
    Une bête idée
    Et malgré tout
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          J’en ai toujours un peu sur moi
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris trois fois

    Mon proprio hurlait : Je vous laisse un’ semaine !
    Tout ça pour douze ou quinze loyers de retard
    J’eus beau invoquer les hautes valeurs humaines
    Amour, bonté, ce salaud n’voulait rien savoir
    Quand une idée
    Un peu chtarbée
    Naquit en moi
    Hum… pourquoi pas ?

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est pas malin, tout l’monde aime ça
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Il en a repris quatre fois

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est un mets des plus délicats
          (ad lib.)

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  • Airbags en liberté

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Je peux les voir tes seins
    Branler sous le corsage
    Me sonner le tocsin
          Me mettre en nage

    T’as mis ton cœur-croisé
    Au placard et ça danse
    Et si j’apprivoisais
          Leur arrogance ?

    Galbé moelleux rondeurs
    Ah ! presque je les touche
    J’ai ton pesant d’odeurs
          Contre ma bouche

    Je m’entends les lécher
    Dedans mon être intime
    Désir bien mieux caché
          Que ta poitrine

    Il se dresse un téton
    Me clignant des promesses
    Miaulant sous le coton
          Fauve ! Tigresse !

    L’autre se veut absent
    Qui me regarde à peine
    Ça m’en glace le sang
          Au fond des veines

    Oui je les vois monter
    Sauter, jouer les filles
    De l’air en aparté
          Partir en vrille

    En cherchant leur essor
    Et moi j’ouvre des châsses
    Pareille au hareng saur
          … Puis toi tu passes

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  • Chabadabada

    Catégories : Chanson, Quadrisyllabes (4)

    Trouve ta voie badabada chabadabada
    Le trou étroit badabada chabadabada
    Qui ravira badabada chabadabada
    Tes espérances
    Et mon ciboire

    Dans mon baba badabada chabadabada
    Glisse les doigts badabada chabadabada
    Puis ton chinois badabada chabadabada
    Telle une lance
    Ostentatoire

    Nous on s’envoie badabada chabadabada
    En l’air comme ça badabada chabadabada
    Encore une fois badabada chabadabada
    Dieu ! qu’elles balancent
    Tes génitoires

    Combien de joies badabada chabadabada
    Moi je lui dois badabada chabadabada
    À ce cobra badabada chabadabada
    Si pétulant
    Dans mon pétard

    Branle pour moi badabada chabadabada
    Branle pour toi badabada chabadabada
    Et fous-le-moi badabada chabadabada
    Profondément
    Je te reçois badabada chabadabada
    Écumant badabada chabadabada
    Dans mes soies badabada chabadabada
    Chabadabada chabadabada…


    (Dites, c’est pas un peu casse-couilles, à la longue, tous ces chabadabada ?...)

    D’après « Un homme et une femme » (chanson du film éponyme)
    https://www.youtube.com/watch?v=M4yo58nTvhU

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  • Concordance des temps

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Plus-que-parfaite
    Avait été
    Ma puberté,
    Sourde défaite
    À l’aveuglette.

    À l’imparfait
    J’étais rugueuse,
    Courais la gueuse
    Et la bouffais
    À l’étouffée.

    Au passé simple
    Je fus longtemps,
    Cœur hésitant,
    Épouse-exemple,
    Gardant le temple.

    Au composé
    J’ai cru renaître
    Aux mains d’un maître
    Et tout osé,
    Tout déposé.

    Conditionnelle !
    Ce corps bafoué
    Serait-il voué
    Aux plus cruelles
    Des étincelles ?

    Pour le présent
    Je me débrouille,
    Et, si ma bouille
    N’a plus seize ans,
    Je vais baisant

    Et subjonctive :
    Il faut parfois
    Que l’on soit soi,
    Que l’on s’active
    Sans directives.

    Quant au futur,
    J’irai sans hâte,
    À quatre pattes,
    Mordre au sein dur
    Du sol obscur...

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  • Un plein d’essences

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au cœur là de ma différence
    Ontologique et nos vies rances
    Jouiront du jeu que l’on perçoit
          Sous l’existence

    Dans mon être-à-poil-sous-ta-main
    Mon vouloir-être-défoncée
    Il n’entre guère de pensée
    Ni de désir qu’être soudain
          Ta fiancée

    Baisant ton arquer-là-devant
    Je sens mouiller nos conjointures
    On réussira je t’assure
    Ce saut par-delà les étants
          Et leurs blessures

    Bouche-moi la fissuration
    Comble-moi les failles de l’être
    Quand nos daseins s’interpénètrent
    On aurait presque l’impression
          Qu’on va renaître

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au tréfonds de ma différence
    Entrons nus dans la transcendance
    Je m’ouvre au monde et je reçois
          Ton plein d’essences

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  • Du con des connes

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Très en deçà d’être fut’-fute,
          Mais, cela dit,
    Cora méritait la culbute
          En paradis.

    Ses cuisses enserrant mes oreilles,
          Je devins sourde
    Aux bruits du monde — ô la merveille :
          Boire à la gourde !

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  • Miaulements de Lady Chattemperlée

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Viens et m’étends
    Me fais pleuvoir
    Le cœur battant
    Sans plus rien voir
    Nue tout le temps
    Plein déversoir
    Tel un étang

    Cueille et m’étale
    En insistant
    Mille pétales
    Tout dégouttants
    Douceur étale
    Chaude pourtant
    Femme fatale

    M’ouvre et défais
    Des berges blondes
    Mon rond de fées
    Caresse et sonde
    Sous tes effets
    Je meurs profonde
    Et décoiffée

    Cure et t’empêtre
    Dans mes roseaux
    Fouille pénètre
    Trouble mes eaux
    Refais-moi naître
    Amoroso
    Garde champêtre

    Tète et me bois
    Foutu soiffard
    Là dans les bois
    Nue sous le fard
    Je redéploie
    Mes nénuphars
    Pour tes exploits

    Entre et m’assèche
    Nasse au bassin
    Dans l’ombre pêche
    Ô assassin
    Plante la bêche
    Souillant mon sein
    Tard à la fraîche

    Tel un étang
    Nue sous le ciel
    Draguant le temps
    Existentiel
    Jonc sécrétant
    Raclant le miel
    Viens et m’étends

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  • À poil les beautés de la terre !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je mouille à flots pour les succubes
    Aguichants qu’on voit dans les pubes
          L’œil polisson
    Rien d’autre au fond ne m’intéresse
    À la télé je m’en caresse
          Le calisson

    S’agit-il de produit vaisselle
    Ou de sent-bon pour les aisselles
          Allez savoir
    Matant la gazelle à l’affiche
    J’ai tant de doigts que je m’enfiche
          Le dégorgeoir

    Bénissons les publicitaires
    Par qui les beautés de la terre
          Là sous nos yeux
    Défilent plus qu’à demi nues
    Les lèvres rubis et charnues
          Le cul radieux

    Je mouille à flots pour ces salopes
    Vantant les plus infectes dopes
          Aux autres cons
    Dommage pourtant qu’on ne voie
    Jamais de ces filles de joie
          Les poils du con

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  • Un amour de minotaure

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

         Des reins d’Ariadne
    Sortent des bras bardés d’airain,
    Un mufle sale au long chanfrein,
    Une légende en filigrane…

         « Frère bréneux,
    Ô damné, moi, l’enrubannée,
    Je n’oublie pas notre hyménée,
    Nos pelotons raidis de nœuds.

         Du labyrinthe,
    L’Athénien et son coutelas
    Ressortiront tout chocolat :
    C’est de toi que je suis enceinte.

         Au cœur de roc
    De l’ex-Crète, si tu m’épouses,
    Partout refleurira la bouse
    Et mugiront les beaux aurochs.

         Fais-moi génisse !
    Encorne-moi, beau prétendant !
    Maman nous a foutus dedans
    Afin qu’ensemble on nous punisse.

         Comme il m’émeut,
    Ton front velu à l’œil de vache ;
    Longtemps nos amours feront tache,
    Mais parle, chéri, dis-moi !
                                                   — Meeuuuuh ! »

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  • La rouille

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    J’suis comme une loque oh motive-moi
    R’donne-moi ton bruit tes roues dentées
    Les pointes de ta vélocité
          Feu de tout bois

    Seule hors service voies déglinguées
    Dans mes tunnels gémit le vent
    Je roule beaucoup moins droit qu’avant
          Y a d’quoi se flinguer

    Les signaux rouges les sémaphores
    Engrenages autrefois huilés
    Cuivres ronflants sirènes hurlées
          Tout ça c’est mort

    La rouille OK je sais s’est mise
    Dans nos culasses et nos cheminées
    Nos cornes de brume et nos fumées
          Nos places assises

    T’emporte et t’étreint électrique
    Cet engin rigide à faire peur
    Qui te fait bouillir la vapeur
          Quand il rapplique

    Moi si tu reviens pas je trace
    Jusqu’à la mer chez les Chinois
    J’suis comme une loque oh motive-moi
          J’veux que tu m’embrasses

     

    Dernière minute ! Alain Cabello-Mosnier, poète et blogueur, a eu la gentillesse de lire mon poème "Mâle d'un soir" et de réaliser un montage d'images charmantes pour l'illustrer. À voir et écouter sur son blog : http://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2023/01/05/39770009.html
     
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  • À ta santé

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Respirer l’avide Léthé
    Dans le brûle-parfum des filles
    Le nez dedans pour y téter
          L’éternité

    Dans leur cul rose où le jus brille
    Pousser la flamme au brasero
    Calciner nos vieilles guenilles
          À la vanille

    Le reste du monde est zéro
    Le reste du monde est foutaise
    À l’heure de nos apéros
          Plus de héros

    Rendre les coups baise pour baise
    Langue pour langue et déguster
    L’humeur salée et le lait-fraise
          Qui nous apaisent

    Plonger là le nez tout l’été
    Dans le brûle-parfum des filles
    Ciboire où source le Léthé
          À ta santé

     

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  • Désirs

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    C’est moi la plus sévère
           Quand vient le soir
    La fille au cœur de verre
           Aux désirs noirs

    Désir de rendre un mâle
           À demi fou
    D’en faire ma vestale
           Ou mon toutou

    Désir de le soumettre
           À mes désirs
    De le voir se commettre
           Et en rosir

    Désir que son œil tremble
           Plein de frayeurs
    Quand nous serons ensemble
           Dans mon ailleurs

    Désir qu’il me désire
           En déité
    Qui brûlera de cire
           Sa nudité

    Désir d’être adorée
           Et prise enfin
    Reine de la soirée
           Aux âpres faims

    Désirs parfois limites
           Et inquiétants
    Mais qui pourtant m’excitent
           En me tentant

    Désirs tellement graves
           Tellement noirs
    Que j’en deviens l’esclave
           Quand vient le soir

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  • Quand les fous s’affrontent

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Le désir durera longtemps
           Toute l’histoire
    Et nous aurons notre content
    De délices tu peux me croire

    Toujours je te ferai de l’œil
           Et bouche humide
    Te montrerai mon écureuil
    Comme il sanglote et se sent vide

    Toujours mes mains s’égareront
           Dans ta culotte
    À la recherche des marrons
    Qu’en toute saison je tripote

    Toujours je poserai le blanc
           De mes canines
    Sur tes mamelons sur ton gland
    Afin que son luisant culmine

    Toujours j’écouterai tes vœux
           Et tes fantasmes
    Accomplissant ce que tu veux
    Et te donnant de beaux orgasmes

    Toujours je serai le trottin
           Auquel tu rêves
    Dominatrice un peu putain
    Pucelle ou princesse de Clèves

    Toujours je jouerai sur ta peau
           Des symphonies
    Où l’on entendra le pipeau
    S’égosiller à l’agonie

    Toujours je serai sous le drap
           La pire louve
    Et toujours toujours tu voudras
    Malgré tout que je te le prouve

    Toujours tu auras beau tirer
           Toutes mes cibles
    Sans cesse je m’ingénierai
    À te livrer les plus sensibles

    Toujours je lècherai tes sucs
           Même ta pisse
    Tu vois je connais tous les trucs
    Et m’en sers au moment propice

    Oui le désir durera tant
           Qu’au bout du compte
    Nous aurons vécu nous foutant
    Quand les fous et les cons s’affrontent

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  • Pas de quartier

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je suis à moi-même une amante
    Sans vergogne ni sans pitié
    Mes doigts ne font pas de quartier
           Ils me tourmentent

    Je me viole et m’entends crier
    Car seule à seule avec ma fente
    J’aime par-dessus tout méchante
           La rudoyer

    La cingler de coups de ceinture
    Comptant quelquefois jusqu’à cent
    Je jouis de voir couler le sang
           Des écorchures

    M’enfoncer des godes puissants
    Qui me mettent à la torture
    Les retourner dans la blessure
           En gémissant

    Laisser perler d’ardentes gouttes
    Sur mon si délicat clito
    Où la cire forme bientôt
           Comme une croûte

    Mordre de pinces et de crocs
    D’acier mes lèvres en déroute
    Pendant qu’en même temps me foutent
           Deux beaux vibros

    Oui je m’adonne à des souffrances
    Dont beaucoup semblent s’étonner
    Mais nul homme ne m’a donné
           Tant de jouissance

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  • L’Ève éventuelle

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    Il se peut que parler d’elle
    Suffise pour qu’étincelle
    Une lueur dans le noir
           De ton regard

    Il se peut qu’à voir sourire
    Son visage tu transpires
    Sa bouche est un hameçon
           À sa façon

    Il se peut que ses bras bougent
    Déroulant des tapis rouges
    Égarant tes sentiments
           Pour un moment

    Nul doute que sa venue
    Te donne envie d’être nue
    Nichée au creux de ses seins
           Comme un coussin

    Il se peut que sous la douche
    Tu l’aies vue la fine mouche
    Et que tu vives depuis
           Au bas d’un puits

    Je prévois que tu tremblotes
    À évoquer sa culotte
    Et que tu claques des dents
           À voir dedans

    Il se peut qu’à son écoute
    Tu sentes les eaux qui gouttent
    Tel enfin un glacier fond
           Là tout au fond ?

    Il se peut bien que ses hanches
    Te fassent devenir blanche
    Qui baladent sous ton nez
           La vahiné

    Il se peut que son œil d’oie
    À supposer qu’il te voie
    Jette un miel incandescent
           Dans tout ton sang

    Souvent il se pourrait même
    Que tu te dises je l’aime
    Toi qui pourtant ne vécus
           Que pour le cul

    Il se peut oui c’est possible
    Que ton cœur ait pris pour cible
    Une mangeuse d’amants
           Pauvre maman !

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  • Entre eux deux

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Entre le marteau et l’enclume
    Plus tu la pilonneras fort
    Plus j’aspire la blanche écume
           De vos efforts

    Entre le marteau et l’enclume
    La jalousie m’a mise bas
    Dans cet entre-deux qui résume
           Nos vieux débats

                 Fais-lui gicler les étincelles
                 À cette levrette impucelle
                 Martèle autant que de besoin

                 Sous le cuisant de ta mailloche
                 Qu’elle s’embrase et s’effiloche
                 Je m’occupe des premiers soins

    Entre le marteau et l’enclume
    Tant pis si ça semble indécent
    Cette attitude je l’assume
           À cent pour cent

    Entre le marteau et l’enclume
    J’attise pour alimenter
    Le feu par des baisers de plume
           Aux excités

    Entre le marteau et l’enclume
    À lèche-culs s’entrefoutant
    Je lubrifie sans amertume
           En y goûtant

                 Cogne mon furieux pine et pousse
                 Que votre plaisir m’éclabousse
                 Je suis là quoi que vous fassiez

                 Forge et travaille dans la masse
                 J’aurai sa soupe à la grimace
                 Et la trempe de ton acier

    Entre le marteau et l’enclume
    La chaleur est montée d’un cran
    Manquerait plus que je m’enrhume
           Quand tu la prends

    Entre le marteau et l’enclume
    En entendant jouir ta putain
    Voici : mes sens aussi s’allument
    Je m’incruste là où ça fume
    Entre le marteau et l’enclume
           Jusqu’au matin

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  • Souvenir lancinant

    Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)

    D’où vient ce goût de sexe errant la nuit
    À qui ce con qui se soulève et miaule
    Est-ce ton souvenir dans cette piaule
          Qui me poursuit

    La soie me gonfle et j’implore une bite
    Pour me punir de ne pas t’oublier
    J’aimais ta gueule âpre de sanglier
          Fouissant son gîte

    Comment vivre depuis que nos deux corps
    Ne se broient plus sur ces tapis de laine
    Je ne dors plus sans m’être à perdre haleine
          Branlée d’abord

    Même parti je reste ton esclave
    Quelle loi, quel interdit ai-je enfreint
    Pour que ce cri — mon cri — monte sans frein
          De tant d’octaves

    Dormir enfin pour cesser de gémir
    Pour assécher les débords de ma fente
    Dormir, mourir — que mes failles s’inventent
          D’autres désirs

    Mon cul te rêvera avant l’aurore
    Mouillant sans honte ô profond comme un puits
    D’où vient ce goût de sexe chaque nuit
           Qui rôde encore

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  • Face au néant

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    La mort s'en vient, la mort s'en vient !
    Fini l'orgie, fini la fête
    Adieu le foutre et les levrettes
    J'aperçois son museau de chien
           La mort s'en vient
     
    Hier pourtant je me souviens
    J'avais douze ans j'étais pucelle
    Pas pour longtemps : une étincelle
    Reluit un instant puis s'éteint
           La mort s'en vient
     
    Dès que je sus ce que contient
    Mon cul j'en offris à la ronde
    Il reste que la terre est ronde
    Qu'au bout de nos pas on revient
           La mort s'en vient
     
    Aux jeux de l'appareil pubien
    Je devins tôt des plus adroites
    Me dessapant sans cesse, moite
    Ouverte même à des vauriens
           La mort s'en vient
     
    Je connus de tout : des Indiens
    Des Wisigoths, des Esquimaudes
    Face au néant qui partout rôde
    Minou me fut un vrai soutien
           La mort s'en vient
     
    Si elle approche je maintiens
    Que tout condamné qu'elle étripe
    A droit à son ultime pipe
    C'est un usage assez ancien
           La mort s'en vient
     
    Bah ! la garce au calme olympien
    Me rend amer le jus de trique
    La mort est anti-érotique !
    Je l'ai jamais gênée ni rien
           La mort s'en vient
     
    Seigneur Jésus je t'aime bien
    Prête-moi la vie éternelle
    J'irai à toi à tire-d'aile
    Et tous mes attraits seront tiens
           La mort s'en vient
     
    Oh ! et puis que la mort s'en vienne !
    Nos présents foutus pour foutus
    Vivons-les plutôt dévêtus
    Et la pestilentielle chienne
           L'aura dans l'cul !
     

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