Verse en moi les blancs sentiments
Qui nous habitent
Pour qu’à la fin l’eau de ta bite
Fasse ciment
Ivres mes envies se referment
Autour du doigt
Que tu durcis et qui me doit
Plus que le sperme
Je sais nos noms prêts à perler
Dans le silence
À chaque fois que tu t’élances
Pour en parler
Au chaud des lèvres de ta pine
À l’air charmant
De ton respir ces sentiments
Je les devine
Quadrisyllabes (4)
-
À chaque fois que tu t’élances
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4) -
Savoir percer la neige
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Quadrisyllabes (4)Son ventre nu soupire à peine un souvenir
Pèse sur elle
Et le ciel recule elle saute à la marelle
Sans en finir
D’un homme à l’autre nul envol plus rien ne vibre
Qu’il a touché
Son corps sommeille et se replie même couché
Dessous les chibres
Là ce sont des femmes pareilles mais jouissant
Du privilège
De savoir exiler l’hier percer la neige
D’un cri puissant
Prêtez-moi cet éclair ce feu mesdemoiselles
Emportez-moi
Sur votre aile humide où s’en est allé le roi
De la marelle -
Le rebond
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tu me fermais la porte ô proie
Mais il fallait envisager
Qu’un jour je fusse
Pouliche à m’emparer des Troie
Et qu’à la fin ma bouche suce
Le blanc-manger
Je sus prendre ta cuisse au piège
D’un vice neuf du seul élan
De ces mystères
Qui perpétuellement assiègent
Nos cœurs de filles solitaires
Un peu branlants
Il n’est que de t’entendre rire
Pour savoir que tu ne m’en veux
Plus de mon zèle
À t’imposer ce doux délire
En embrassant la demoiselle
Sous nos cheveux
Ta fente fraîche devient chaude
Et tes eaux mortes sentent bon
Quand tu les lances
De mon désir entré en fraude
Tel un shoot avec insolence
C’est le rebond -
Un seul frisson
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Et sa verge surgie
Droite et pourpre bougie
Brûlant d’humanité
Nous habitait
L’une qu’on dépucelle
L’autre déjà ficelle
Goûtant à l’unisson
Un seul frisson
Émanant du baptême
De ton bonheur suprême
À l’angle de mon œil
Depuis le seuil
Son épine opiniâtre
Te donna jusqu’à quatre
Fois le vol rugissant
Buvant le sang
Tant que je fus vorace
À retrouver la trace
Sur le pur abandon
De ton flanc dont
S’émiettait l’avalanche
Mouillée d’averses blanches
Que laissait pour Sappho
Enfuie sa faux
La cheville munie
D’une emprise impunie
Malgré nos désaccords
Rivait mon corps -
Coaching au sauna
Catégories : Jocelyn Witz, Quadrisyllabes (4)Vite un masseur
J’ai mes chaleurs
J’ai mes vapeurs
Dans les bains-douches
J’offre ma bouche
Et mon valseur
Vite un zizi
Morceau choisi
Tout cramoisi
Un long lingam
Dans ce hammam
À jacuzzi
Vite un frôleur
Un enculeur
Sinon malheur
C’est par hygiène
Que je suis chienne
J’ai mes chaleurs
C’est le thème de ma dernière petite histoire cochonne en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/coaching-au-sauna/98541♥
-
Blackout
Catégories : Ennéasyllabes (9), Quadrisyllabes (4)Sautés les plombs je t’électropute
Te brûle au jus de mes ouragans
Rien dans les ténèbres n’endiguant
Le courant de mes appétits quand
Je suis en butte
En un éclair de passion nous scions
Le mors aux dents mille ombres dévient
Et je dis ah j’en avais envie
Et tu dis bon faut qu’on vérifie
L’installation
Oh je t’en prie chéri pas de panne
Profitons bien de ce blackout
Le jour s’enfuit dans mon goutte-à-goutte
Grand paon de nuit que ta roue me foute
Pan dans la paonne ! -
Pute et papillon
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Bandés les yeux ventre abondé
D’amour par les gars de la bande
C’est un peu tard pour les gronder
J’ai trop de goûts infécondés
Qui se répandent
Scotchée nue désir agrandi
Leurs besoins brûlant sans s’éteindre
M’allumant toute ô mes bandits
Mon mari m’avait pas tout dit
J’irai me plaindre
Vous pouvez fendre le bâillon
Je crierai pas j’ai plus envie
Envoyez l’autre bataillon
Devenue pute et papillon
Je reste en vie
Épinglez-moi dévergondés !
Blindez de semence inondez
Mes pruderies d’hier encore
Lumière et feu ventre bondé
Que d’espoirs fous je vais fonder
Sur le hardcore -
Ange ou démon
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je suis la vierge pute
Celle aux mille clients
L’ingénue se pliant
Aux lois de la culbute
Sautée sans parachute
Ange ou démon
Bout de limon
Pourvu que l’on préserve
La peau de mon hymen
À tout je dis amen
Couchée soumise serve
Sous vos vits qui m’innervent
Ange ou démon
Pas de sermon
Menue je m’ouvre grande
Pour qui veut fourrager
Ces reins à peine âgés
Dont je porte l’offrande
Que tant de vous pourfendent
Ange ou démon
Chair à canon
Qu’on me branle la butte
Glabre de bleue Vénus
En bouche ou dans l’anus
Vos queues m’électrocutent
Je suis la vierge pute
Anges ? démons ?
Qu’importe : aimons ! -
?!
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Jusqu’où tu me griffes et me mords
Jusqu’où tu vas me mettre en pièces
Jusqu’où tu me prends me déflores
Jusqu’où j’acquiesce
Jusqu’où tu règles mes humeurs
Jusqu’à mes désirs tu les crèves
Jusqu’où je jouis jusqu’où je meurs
Jusqu’où je rêve
Jusqu’à quel point tu me détruis
De quel couteau tu me possèdes
Jusqu’où je m’ouvre comme un fruit
Jusqu’où je cède
Jusqu’où tu m’a ruiné le corps
Jusqu’où tu règnes à la baguette
Jusqu’où je crie j’en veux encore
J’en perds la tête
Jusqu’où tu m’aimes à ta façon
Ainsi qu’un chien une tulipe
Jusqu’où j’ai besoin des garçons
Jusqu’où je flippe
Jusqu’où j’espère en avoir mal
Jusqu’où j’entre dans tes délires
Jusqu’où notre amour est normal
Qui peut le dire ? -
J’ai comme un doux (et même plusieurs)
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)(Il me restait des rimes en « dou »…)
Mon Dieu viens voir ! j’ai comme un doux
Là c’est pas du cuir de Cordoue
C’te muqueuse en peau d’mammifère
Oh ! seigneur Jésus, quoi qu’en faire
D’une chair si dou-
-Ce ?
Dieu m’gronde ah bon ? mais Mamadou
M’dit des mots crus qui m’amadouent
Qui m’foutent le feu au fond du ben
Qui m’dilatent les parties obscènes
Pis les doudou-
-Nes
Dieu, si tu m’as faite en gadoue
Pour que j’te tresse des scoubidous
Là c’est clair que tu nous enfumes
Moi j’ai besoin d’tailler des plumes
À bouchées dou-
-Bles
Que j’me mette la cale en radoub ?
Non mais t’es qui, Dieu ? tu sors d’où ?
J’veux du stupre et des galipettes
Ou à défaut une bonne branlette
Nue sous la dou-
-Che
Ta morale à la Pompidou
J’me la fourre où c’est humide ou
J’en fais des confettis, tu piges ?
Et j’cours m’emboutir à des tiges
Sur une peau d’ou-
-Rse
Dieu m’damne OK, mais si Dieu m’doue
D’un tas d’épidermes aussi doux
C’est-y pour taper la belote
Avec l’abbé pis deux bigotes ?
J’ai comme un dou-
-Te… -
Molle et ouverte
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Rosée des luttes amoureuses
Qu’au terme brûlant d’une nuit
On te boive à la tige creuse
Jamais ne nuit
Parfums capiteux de l’humide
Qui sublimez dans le matin
Les corps se rêvant pyramides
Aux ciels éteints
Pointes gémissant trop mordues
Des seins vidés comme des fruits
Que ces cruautés à vous dues
N’ont pas détruits
Nos ventres battent disant certes
L’amour est un bel assassin
Qui rend la chair molle et ouverte
Comme à dessein -
Si c’est vice…
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Venez mes belles
Avec vos longs flancs de velours
Sur le tapis je vous appelle
Afin que nous fassions l’amour
Jolies félines
Bêtes à pelisse angora
Que vos doux museaux me câlinent
Si c’est vice qui le saura ?
Venez mes chattes
Satisfaire qui vous nourrit
Me caresser à quatre pattes
Cette nuit pas d’autre souris
À crocs de fauves
Mordillez-moi cuisses et seins
Pas de danger que je me sauve
Ce soir je suis votre festin
Venez minettes
D’un bout de langue ô si râpeux
Me nettoyer telle une assiette
Lécher mes laits tant qu’il se peut
Ah ! sauvageonnes
Comme vous m’envoyez au ciel
Sous vos chatteries je ronronne
En versant des torrents de miel
Venez pupilles
Filles de mon orphelinat
Que cette nuit nos replis brillent
Si c’est vice… eh bien tant pis, na ! -
Dans mon clandé
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Les yeux bandés
Seulement tu bandais
Ta fausse nuit m’était propice
Je me brûlais les orifices
Sur ces membres dégingandés
Que j’élimais de tous mes vices
Dans ton désert
Tu te donnais des airs
Éperdus de beau saint ermite
Sentant ramper d’affreux termites
Un million de monstres de chair
Léchant tes ultimes limites
Les yeux bandés
Tremblant tu demandais
Grâce à l’invisible démone
Succube amie de Perséphone
Dont les lèvres nues t’attendaient
Aux replis d’un vit qui frissonne
Désir et peur
Te secouaient la torpeur
Des sages amours caressantes
Tu haletais quand la descente
Vers mes abîmes de moiteur
Devenait par trop indécente
Les yeux bandés
Tendu tu entendais
Murmurer la soie ténébreuse
De nos poils et de nos muqueuses
Et nous jouissions dans mon clandé
Fleur obscure à la tige creuse -
Un seul sésame
Catégories : Quadrisyllabes (4)Ton sein m’allaite
Et tu halètes
Même tempo
Pour nos deux peaux
Qui se reflètent
Plus de sweater
Nos deux moiteurs
Glissent synchrone
Tel un binôme
Battent nos cœurs
On se stimule
Ensemble et nulle
Ne fait semblant
Nos bouillons blancs
Même formule
Plus de revers
L’endroit l’envers
Un seul sésame
Nos corps de femmes
Tout découverts
Beat et syncopes
Nous enveloppent
Même tango
Plaisirs égaux
Que rien ne stoppe
Aux ventres fous
Plus de dessous
Par la fenêtre
Les autres êtres
Tout se dissout -
Mon locataire
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il avait d’immenses yeux verts
Un sourire joliment pervers
Et des tas d’amis de passage
Aux bras musclés pleins de tatouages
Qu’au début j’ai pas bien compris
Genre « Du valseur je suis épris »
« Viens faire un tour dans mon trou d’homme »
Ou « Aller simple pour Sodome »…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand j’le croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Bonheur perdu, bonheur enfui
À les écouter toutes les nuits
Se donner ces plaisirs étranges
J’avais des envies qui m’démangent
D’être assise au bord de son lit
Pour voir son p’tit cul démoli
Mais j’ai jamais osé lui dire
Des fois faut pas approfondir…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand je l’croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Quand il m’a quittée cet hiver
J’ai lu dans ses yeux grand ouverts
Qu’il avait du cœur à l’ouvrage
Il s’était fait faire un tatouage
« Ici le plus beau trou d’Paris »
C’était à la suite d’un pari
Avec ceux qu’il app’lait ses hommes
Ces types échappés d’un péplum…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Chaque fois qu’j’arpente ce vieux couloir
Ma mouille dégouline sans l’vouloir
Jusque par terre
Sur l’air de « Mon légionnaire » (Edith Piaf)
https://www.youtube.com/watch?v=7ShrxDgnU3E -
De glace
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il se fait caresser par elle
Ne veut rien d’autre de son corps
Et pourtant Dieu sait que la belle
Serait d’accord
Lorsqu’elle fouille en sa braguette
Il lui regarde droit les yeux
Tel un aigle affamé qui guette
Du haut des cieux
Trouver son sexe déjà raide
La fait rire elle dit Ma foi
Est-ce là l’acier de Tolède ?
À chaque fois
Crachant dans ses mains la petite
Monte descend respire fort
Elle-même il semble s’excite
De ses efforts
Lui cependant reste de glace
Dévisageant la douce enfant
Dont le ventre chaud se crevasse
S’ouvre et se fend
Il jouit du branle de la belle
Qui toute aimerait se donner
Mais qu’elle le dise il grommelle
L’air étonné -
Ô bacchanale !
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Mouillez naïades !
Nymphes aux cons bien emperlés
Il n’est plus temps pour les œillades
Le désir vient à déferler
Voici du cul les olympiades
Divins tendrons !
Filles de Zeus ou de Neptune
Visez les vits tendus et ronds
Qu’importe et la gloire et la thune
Vos amours tendres attendront
Et vous satyres !
Quittez vos bois et vos fourrés
La queue brandie en cran de mire
L’heure est venu de tout fourrer
De tirer ce qui vous attire
Fols salivez !
Mordez les seins de ces génisses
Gonflez clitos ! plantez rivets !
Que gorges et ventres gémissent
Le jour de baise est arrivé
Ô bacchanale !
Orgie sans frein de Dionysos
Oubli du gris d’ères banales
Niques paniques jusqu’à l’os
Jouirs aux fièvres phénoménales -
Jekyll ou Hyde
Catégories : Quadrisyllabes (4)Une main bat
Et l’autre pas
L’une est la brute
Qui punissant
Brûlant mon sang
Me persécute
Comment savoir
Qui vient ce soir
Jekyll ou Hyde
Ange ou dément
C’est mon amant
Go for a ride !
Au ceinturon
Sur mon cul rond
La main qui fesse
J’ai beau prier
J’ai beau crier
Jamais ne cesse
Puis l’autre main
Le lendemain
Panse et dorlote
D’un doigt pensif
La chair à vif
Sous ma culotte
Certains jours chics
Des coups de stick
Blessent mes cuisses
Mon oppidum
Vit le summum
De son supplice
Puis vient le temps
Ma peau l’attend
Lente sa paume
Sur mes erreurs
Tout en douceur
Passe le baume
Une main bat
Et l’autre pas
Doux ou sévère
Importe peu
Car tous les deux
Je les révère -
Un cœur froissé
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tu la cueillis ma rose inerme
En effeuillas les épidermes
Sans y penser
Moi frêle bouton sans alarmes
En te laissant le choix des armes
Je m’effaçai
Tu l’affolas ma fleur sauvage
L’abandonnas sur ce rivage
Bien délaissé
Depuis la pluie les vents me mangent
Et tous tes amours me dérangent
Quand je les sais
Tu les déchiras mes pétales
De naïve et neuve vestale
Était-ce assez
Humer l’âme et le bouquet d’elle
Puis t’en aller à tire-d’aile
Dans l’air glacé
Sans épine ivre sous ton charme
Je fus la violette de Parme
Au cœur froissé
Qu’au bout du jour qui se referme
Tu broyas sous le talon ferme
D’un pas pressé -
Ces grands Martiens
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Pas vraiment douée d’amour humain
J’ai foiré bien trop d’épisodes
Semé mes hommes sur les chemins
Ah ! me casser aux antipodes
Seule sur une île, un jour, demain
Avec un gode
Autour tout vire au terne, au flou
Ces grands Martiens sur leur tripode
Ils me font chier, ça je l’avoue
Adam et Ève ont paumé l’code
Laissez-moi ! j’ai pas besoin d’vous
Juste d’un gode
D’ailleurs l’avenir part à vau-l’eau
Tout casse, tout lasse et passe de mode
Et puis les mecs sont des salauds
Qui se prennent pour le roi Hérode
Ah ! partir loin, sur un îlot
Moi et mon gode
Même je coul’rai le pédalo