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Quadrisyllabes (4) - Page 3

  • L’heure de l’épluchure

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Tremblez soumis
    Car vos burnes je les dégomme
          Soyez des hommes
    Sages vous me l’avez promis
    Comme des angelots en somme

          Trois petits coups
    De théâtre aux deux orphelines
          Plat de mimine
    Puis dégagement du genou
    Et d’un shoot je les assassine

          Allons du nerf
    Rien n’est cassé je vous l’assure
          Gardez l’injure
    Sous ce bâillon au goût amer
    Voici l’heure de l’épluchure

          Jouissez soumis
    Doublement de cette branlette
          Quand vos roupettes
    Tremblent encor plus qu’à demi
    Giclez à en perdre la tête

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  • Impensablement thon

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Pas vue pas prise
    C’est moi l’ignorée la sans nom
          La moins canon
    Présence absente ô tache grise

          Dans l’œilleton
    De leur cœur froid comme une église
          Jamais surprise
    La fille impensablement thon

          Pas vue pas prise
    Pas foutue de les accrocher
          Vague rocher
    Qu’à la limite on me méprise

          Ou que je meurs
    À force d’être trop éprise
          Quand m’électrise
    Le lourd éclat de leurs humeurs

          Pas vue pas prise
    Pas une fois je n’ai dit non
          Ni mon prénom
    Hors ces murs où je temporise

    (Heureusement, le second épisode des Zobahisseurs est en ligne.)

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  • Shéol

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je rêve qu’on me repucelle
    Me recachette absconsement
    Mais je n’ai pas trouvé l’amant
          Assez ficelle
    Et de membre assez opulent

    Car ma faille est un précipice
    Un shéol un gouffre sans fin
    Abyssal espace aux parfums
          Mêlés de pisse
    Et de vieux ovules défunts

    Je ne sens plus l’amour des hommes
    Me toucher ainsi qu’au début
    Quand chaque flèche allait au but
          Fendait la pomme
    J’ai commis depuis trop d’abus

    Par pitié qu’on me repucelle
    Qu’on me recouse les parois
    Que je goûte à nouveau l’effroi
          De l’escarcelle
    Qu’écartèle un morceau de roi

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  • Un jour pas comme les autres

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À la jolie Gitane qui m’a donné l’idée…


    Chic alors c’est le jour de l’an
    De l’an de l’an de l’enfilade
    Vas-y mon chou prends ton élan
    C’est l’jour rêvé pour les plans crades
           Ce jour de l’an !

    Darling oui c’est le jour de l’an
    De l’an de l’an de l’emboîture
    Fais gicler ta turbine à flan
    Qu’on mixe avec ma confiture
           À fond là vlan !

    Pas d’erreur c’est le jour de l’an
    Papa de l’empapaoutage
    Prends-moi sur tes gros genoux blancs
    Pour me montrer d’jolies images
           Des trucs troublants !

    Trop chouette hein c’est le jour de l’an
    De l’enlèvement des Sabines
    Ça nous fout le cœur tout tremblant
    Quand vous chargez avec vos pines
           Dieu quel talent !

    À nouveau c’est le jour de l’an
    De l’envie de cul tyrannique
    Dis-moi qu’t’as toujours ton beau gland
    Sans ça je cède à la panique
           J’suis sur le flanc !

    Ô ma sœur c’est le jour de l’an
    De l’an de l’entrée en matière
    Au lieu d’rester les bras ballants
    Branlons-nous dans les pissotières
           Tout l’bataclan !
     

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  • Patriarcat 2.0

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Jutez pour moi !

    Je vous promets monts et merveilles
    Des pétasses à tu et à toi
    Belles et fendues jusqu’aux oreilles

          Jutez pour moi !

    Partout des meufs superbandantes
    Aux trois quarts nues selon la loi
    Et malheur aux contrevenantes

          Jutez pour moi !

    Des vierges comme s’il en pleuvait
    Dont la chatte ondule et chatoie
    Fleurant l’ambre et le sénevé

          Jutez pour moi !

    De gros nichons pour oreiller
    Des foufs trempées pour rince-doigts
    Ah ! c’est sûr on va s’en payer

          Jutez pour moi !

    Fini les mâles malheureux
    Aux filles de porter la croix
    Livrant pour nous leur corps moelleux

          Jutez pour moi !

    À chacun son grouillant harem
    Mille fois mieux qu’au Walhalla
    On ne compte pas quand on aime

          Jutez pour moi !

    Tout homme aura rang de héros
    De sultan de führer de roi
    Patriarcat 2.0

          Jutez pour moi !

    Elles vous nommeront Monsieur
    Jamais n’élèveront la voix
    Filant doux et baissant les yeux

          Jutez pour moi !

    Le matin pipe obligatoire
    Un p’tit effort mesdames on boit
    Et glou et glou là pas d’histoires

          Jutez pour moi !

    Vaisselle aspi torcher les gosses ?
    Citoyen dis ça va de soi
    C’est toi le patron toi le boss

          Jutez pour moi !

    Pas de Chéri j’ai la migraine
    Ordonnez Salope ouvre-toi !
    Alis Babas montés en graine

          Jutez pour moi !

    Chasse aux femelles le dimanche
    Vous les verrez toutes aux abois
    Nibards au vent culotte blanche

          Jutez pour moi !

    Ces enculées de féministes
    Sur la grand’place un jour par mois
    Subiront le pal et le fist

          Jutez pour moi !

    Pour vous de juteux cons velus
    Offerts à l’embarras du choix
    Pour moi le pouvoir absolu

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  • Nées sous le signe des Gémeaux

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Plus réunies que sont les fesses
    Il faut de pair nous lutiner
    Notre amour jamais ne s’affaisse
          Vous comprenez ?

    Si vous pinez le con de Marthe
    En même temps sucez le mien
    Pas question que l’une s’écarte
          Sachez-le bien

    Régalez-moi à la seconde
    Où vous la menez au plaisir
    Ensemble la brune et la blonde
          Veulent jouir

    N’oubliez pas : votre bon foutre
    Nous revient à toutes les deux
    Ayez soin de vider vos outres
          Bien au milieu

    Nos langues iront à l’ouvrage
    Ronronnant et s’entremêlant
    Pour vous nettoyer l’outillage
          D’un même élan

    Mais si vous manquez ridicule
    À ces lois de notre amitié
    Nous vous broierons les testicules
          Pas de pitié

    Nous sommes sœurs je le confesse
    Nos cœurs sont un : inentamé
    Plus réunies que sont les fesses
          À tout jamais

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  • Ripaille

    Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)

    Le soir on dîne à fleuves épandus
    À gibier d’eau à langues baladines
    Par l’ocre crevé de nos gabardines
    S’écarquillant nos ventres bien fendus
    Peuplés de fleurs et de fruits défendus
          Le soir on dîne

    Le soir on mord de trop tendres amorces
    Sans éprouver le début d’un remords
    Si affamées que l’on en perd le nord
    Qu’à pleines dents on mâche les écorces
    Faisant le joint de nos colonnes torses
          Le soir on mord

    Le soir on bave un cri un miaulement
    De gorge sourd devenues deux épaves
    Démontées par la mer qui nous déprave
    En nous léchant l’étrave ô mollement
    À flots d’orage et sombres frôlements
          Le soir on bave

    Le soir on gît dans l’âpre après-ripaille
    Tout étonnées de ce qui a surgi
    On n’ose plus bouger on réagit
    À peine on referme nos flancs qui bâillent
    Où le plaisir demeure écrit en braille
          Le soir on gît

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  • Être son rien

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Je suis le sac
    Assez pratique
    Qu’il fourre en vrac
    D’âme ou de trique
    Je suis la crique
    Pour ses éjacs
    Je suis le sac

    Je suis la poche
    Je garde en stock
    Chaudes bidoches
    Électrochocs
    Plaisirs en toc
    Je sais c’est moche
    Rien que la poche

    Ou le carnier
    À deux charnières
    Le vieux panier
    L’humble chaumière
    La taupinière
    Désirs déniés
    Jusqu’au dernier

    Je suis le vase
    Sodomisé
    Je suis la vase
    À recreuser
    J’ai beau ruser
    Plus il m’écrase
    Plus je m’embrase

    Je suis son bien
    Denrée pubienne
    Vague amphibien
    Ou presque chienne
    J’attends qu’il vienne
    Et me souviens
    D’être son rien

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  • L’emputation

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Mon souffle court de bite en rut
    Bavulve à longs sanglots d’enfente
    En se foufilant sous la tente
          De leur calbut

    Car ma chair muque et je crimouille
    Allant partout clitortillant
    Du culte hélant les broutaillants
          Porteurs d’annouille

    La nuit veut nue rêver mon shoot
    Vaginjection damasculine
    Grog lent de sang qui m’émouline
          Foute que foot

    Désespénétrée je m’empute
    Et finis par branluminer
    Ce coconnin affaminé
          Qui m’orgasmute

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  • Paysage de bord de mer

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Bouche embouchant nos autres bouches
    J’entends crier les goélands
    D’une rivière qui accouche
          De l’océan

    Et je sens monter hystérique
    Le chant du sel et du varech
    Quand ta gorgée de sang lyrique
          S’enfuit avec

    Mes dunes tu les recomposes
    Et nos marées nous les léchons
    Pour chaque nuit pousser des roses
          Dans les ajoncs

    Plus tard immergée dans l’obscure
    Marenne aux miasmes utérins
    Je voudrais que ton doigt me cure
          L’encre des reins

    Bouche embouchant nos autres bouches
    Laissant les estuaires béants
    L’eau des rivières se recouche
          Sous l’océan

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  • L’arbre défendu

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Depuis que mon ventre est velu
          Il rampe et cherche
    L’arbre de vie pour son salut
    L’arbre divin auquel on perche

    La plaine abonde en vagues pieux
          D’écorce épaisse
    Dont les cantiques mélodieux
    Versent le gris de la tristesse

    Un pin m’attend sous de faux airs
          D’épi de roses
    Ne craignant foudre ni éclairs
    Et forçant les métamorphoses

    Depuis que mon ventre est fendu
          D’éclats de rire
    Je rêve à l’arbre défendu
    Auquel comme mes sœurs j’aspire

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  • Lent et profond

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Une femme se branle ici
    À pleines mains dans cette chambre
    S’aimant d’une sorte de membre
          Fort réussi

    Se le fourrant jusqu’à la garde
    Elle halète comme un chien
    Et l’on sent que le plaisir vient
          Qu’elle retarde

    Tout glissant de mouille le vit
    Plonge plonge plonge la tête
    La première et parfois s’arrête
          Sur le parvis

    Il frôle alors la tendre goutte
    De chair tuméfiée qui frémit
    Mais le vagin veut à grands cris
          Qu’on le refoute

    Une femme se branle à cœur
    L’âme et le cul brûlant ensemble
    Les seins durs et le corps qui tremble
          Comme un shaker

    Elle a tout oublié la honte
    Les hommes le soleil l’amour
    N’entend plus que l’ouragan sourd
          Qui dedans monte

    Une femme se branle dont
    La gorge pleure à l’agonie
    Quand l’orgasme la crucifie
          Lent et profond

    Une femme s’est branlée nue
    Sur ce lit moite et dévasté
    Toute à mon jouir je ne m’étais
          Pas reconnue

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  • L’œil d’azur

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Nue ronde et lisse
    Vice et délices
    Où mes doigts glissent
    Encor peu sûrs

    Un être mûr
    Dont l’œil d’azur
    Brise les murs
    Et m’encourage

    Qu’elle est volage !
    Son sexe enrage
    D’ailleurs y nage
    La mâle odeur

    Bruissante fleur
    Versant des pleurs
    La mienne est sœur
    De cet abîme

    Nos doigts de lime
    Percent l’intime
    Et l’unanime
    Désir nous vient

    D’être des chiens
    Je lèche tiens
    Ne laisse rien
    Buvons-nous toute

    Et qu’on se foute
    Du reste écoute
    Quand je te broute
    Ces bruits gourmands

    Nos geignements
    Nous enflammant
    Jusqu’au moment
    Du bon supplice

    Nue ronde et lisse
    Vice et délices
    Où mes doigts glissent
    Dans l’antre obscur

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  • Sans la pomme

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4), Sonnet

    Car là couchées sous un homme
    Ouverture et reddition
    Se jouait la réédition
          Mais sans la pomme

    Là follettes nous laissions
    Voir vraiment ce que nous sommes
    Par les porches de Sodome
          Nous nous glissions

    Et s’il arrivait que l’ombre
    D’un rêve morde à nos cœurs
          Le doux shaker

    Nous ramenait dans le nombre
    Des vivants à l’œil moqueur
          Que rien n’encombre

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  • Te futuam

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À Victor, sans qui etc...

     

    Pourquoi te caches-tu dans l’ombre
          Chaude des draps,
    Là où ma pine sans encombre
          Te trouvera ?

    Tétons pourpres cerclés d’étoiles,
          Soyez heureux !
    Je vous rejoins sous cette toile
          En amoureux.

    Ô Léda, ton sublime ventre
          Me persuada
    De te sauter… Qu’y puis-je, diantre ?
          J’en suis fada.

    Je suis l’oiseau gorgé de foutre,
          Le Jupiter
    Dont te percera d’outre en outre
          Le bec de fer.

    Que sert-il que tu te blottisses
          Contre ta sœur ?
    Tu sais bien que j’irai, ô cuisse,
          Brouter la fleur.

    Et toi, cuve, silo à spermes
          Toujours suintant,
    Tu te tiens coi et tu te fermes,
          Gagnant du temps,

    Mais en vain ! car ta gueule fière
          À l’ocre ourlet,
    J’en laperai sous la crinière
          Les petits laits.

    Écartant enfin tes pilastres
          De marbre blanc,
    Je plongerai au cœur de l’astre
          D’un coup de gland.

    J’irai compulser le volume
          De ton vécu,
    Niquer à en perdre les plumes
          Ton joli cul.

    Je suis celui que rien n’arrête,
          Celui qui fout
    Nymphes, mortelles et biquettes,
          Sans garde-fou.

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  • Un amour de bitoniau

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Chanson réaliste. Avec tendresse et pathos…


    Cousin Bruno, pourquoi qu’tu pleures ? t’as des soucis ?
    Oublie-les vite et viens qu’on joue à la docteuse
    Comme quand on était p’tits et qu’j’étais amoureuse !
    … Mais là j’ai vu qu’le truc qui nous différencie
    L’a pas forci
    Chose curieuse
    Juste un r’troussis
    De chair soyeuse

          Son bitoniau j’l’ai en amour
          J’lui fais des nœuds-nœuds, des frisettes
          J’le taille en pointe, en allumette
          Pis j’le léchouille en f’sant bien l’tour

          Mon cousin pigne : à voir sa tête
          On croirait que j’le passe au four
          Ah ! j’le tripot’rais nuit et jour
          Si mon mari était moins bête

    Cousin Bruno, cesse donc d’pleurer, viens quand tu veux
    À la maison, mais n’oublie pas ton vermicelle
    C’macaroni qui fait ricaner les pucelles
    Moi il m’attire et j’vais même te faire un aveu
    Ton brin morveux
    Il m’ensorcelle
    J’en ai les yeux
    Pleins d’étincelles

          Ton bitoniau j’en suis gaga
          J’passe un temps fou dans ta culotte
          Je l’décalotte, je l’recalotte
          C’est ma gym et c’est mon yoga

          Son p’tit museau d’poisson-pilote
          Je m’le grignote comme un nougat
          J’lui fais cracher son pastaga
          Au bon goût d’beurre et d’échalote

          Ton bitoniau j’l’ai en amour…
          (ad lib.)

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  • À s’en lécher les doigts

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Couplets lents et dramatiques, un trémolo de cordes ponctuant chaque alexandrin.
    Transitions (« Juste une idée ») pleines de silences espiègles et de pizzicati.
    Refrains vifs et guillerets…


    Monsieur l’agent me surprenant qui passe au rouge
    Me menaça d’une voix dure et d’un tonfa
    J’eus la nausée, terrorisée, sans rien qui bouge
    Quand tout à coup quelque chose en moi triompha
    Juste une idée
    Une p’tite idée
    Pourtant ma foi
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Un plat à s’en lécher les doigts
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris deux fois

    Un vieux chômeur sur le trottoir criait famine
    Éperdue de pitié j’ouvris mon sac à main
    Mais là que dalle, un vrai néant, j’avais bonn’ mine
    Lorsqu’un éclair de génie me frappa soudain
    Juste une idée
    Une bête idée
    Et malgré tout
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          J’en ai toujours un peu sur moi
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris trois fois

    Mon proprio hurlait : Je vous laisse un’ semaine !
    Tout ça pour douze ou quinze loyers de retard
    J’eus beau invoquer les hautes valeurs humaines
    Amour, bonté, ce salaud n’voulait rien savoir
    Quand une idée
    Un peu chtarbée
    Naquit en moi
    Hum… pourquoi pas ?

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est pas malin, tout l’monde aime ça
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Il en a repris quatre fois

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est un mets des plus délicats
          (ad lib.)

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  • Airbags en liberté

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Je peux les voir tes seins
    Branler sous le corsage
    Me sonner le tocsin
          Me mettre en nage

    T’as mis ton cœur-croisé
    Au placard et ça danse
    Et si j’apprivoisais
          Leur arrogance ?

    Galbé moelleux rondeurs
    Ah ! presque je les touche
    J’ai ton pesant d’odeurs
          Contre ma bouche

    Je m’entends les lécher
    Dedans mon être intime
    Désir bien mieux caché
          Que ta poitrine

    Il se dresse un téton
    Me clignant des promesses
    Miaulant sous le coton
          Fauve ! Tigresse !

    L’autre se veut absent
    Qui me regarde à peine
    Ça m’en glace le sang
          Au fond des veines

    Oui je les vois monter
    Sauter, jouer les filles
    De l’air en aparté
          Partir en vrille

    En cherchant leur essor
    Et moi j’ouvre des châsses
    Pareille au hareng saur
          … Puis toi tu passes

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  • Chabadabada

    Catégories : Chanson, Quadrisyllabes (4)

    Trouve ta voie badabada chabadabada
    Le trou étroit badabada chabadabada
    Qui ravira badabada chabadabada
    Tes espérances
    Et mon ciboire

    Dans mon baba badabada chabadabada
    Glisse les doigts badabada chabadabada
    Puis ton chinois badabada chabadabada
    Telle une lance
    Ostentatoire

    Nous on s’envoie badabada chabadabada
    En l’air comme ça badabada chabadabada
    Encore une fois badabada chabadabada
    Dieu ! qu’elles balancent
    Tes génitoires

    Combien de joies badabada chabadabada
    Moi je lui dois badabada chabadabada
    À ce cobra badabada chabadabada
    Si pétulant
    Dans mon pétard

    Branle pour moi badabada chabadabada
    Branle pour toi badabada chabadabada
    Et fous-le-moi badabada chabadabada
    Profondément
    Je te reçois badabada chabadabada
    Écumant badabada chabadabada
    Dans mes soies badabada chabadabada
    Chabadabada chabadabada…


    (Dites, c’est pas un peu casse-couilles, à la longue, tous ces chabadabada ?...)

    D’après « Un homme et une femme » (chanson du film éponyme)
    https://www.youtube.com/watch?v=M4yo58nTvhU

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  • Concordance des temps

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Plus-que-parfaite
    Avait été
    Ma puberté,
    Sourde défaite
    À l’aveuglette.

    À l’imparfait
    J’étais rugueuse,
    Courais la gueuse
    Et la bouffais
    À l’étouffée.

    Au passé simple
    Je fus longtemps,
    Cœur hésitant,
    Épouse-exemple,
    Gardant le temple.

    Au composé
    J’ai cru renaître
    Aux mains d’un maître
    Et tout osé,
    Tout déposé.

    Conditionnelle !
    Ce corps bafoué
    Serait-il voué
    Aux plus cruelles
    Des étincelles ?

    Pour le présent
    Je me débrouille,
    Et, si ma bouille
    N’a plus seize ans,
    Je vais baisant

    Et subjonctive :
    Il faut parfois
    Que l’on soit soi,
    Que l’on s’active
    Sans directives.

    Quant au futur,
    J’irai sans hâte,
    À quatre pattes,
    Mordre au sein dur
    Du sol obscur...

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