Chanson réaliste. Avec tendresse et pathos…
Cousin Bruno, pourquoi qu’tu pleures ? t’as des soucis ?
Oublie-les vite et viens qu’on joue à la docteuse
Comme quand on était p’tits et qu’j’étais amoureuse !
… Mais là j’ai vu qu’le truc qui nous différencie
L’a pas forci
Chose curieuse
Juste un r’troussis
De chair soyeuse
Son bitoniau j’l’ai en amour
J’lui fais des nœuds-nœuds, des frisettes
J’le taille en pointe, en allumette
Pis j’le léchouille en f’sant bien l’tour
Mon cousin pigne : à voir sa tête
On croirait que j’le passe au four
Ah ! j’le tripot’rais nuit et jour
Si mon mari était moins bête
Cousin Bruno, cesse donc d’pleurer, viens quand tu veux
À la maison, mais n’oublie pas ton vermicelle
C’macaroni qui fait ricaner les pucelles
Moi il m’attire et j’vais même te faire un aveu
Ton brin morveux
Il m’ensorcelle
J’en ai les yeux
Pleins d’étincelles
Ton bitoniau j’en suis gaga
J’passe un temps fou dans ta culotte
Je l’décalotte, je l’recalotte
C’est ma gym et c’est mon yoga
Son p’tit museau d’poisson-pilote
Je m’le grignote comme un nougat
J’lui fais cracher son pastaga
Au bon goût d’beurre et d’échalote
Ton bitoniau j’l’ai en amour…
(ad lib.)
Quadrisyllabes (4) - Page 3
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Un amour de bitoniau
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4) -
À s’en lécher les doigts
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Couplets lents et dramatiques, un trémolo de cordes ponctuant chaque alexandrin.
Transitions (« Juste une idée ») pleines de silences espiègles et de pizzicati.
Refrains vifs et guillerets…
Monsieur l’agent me surprenant qui passe au rouge
Me menaça d’une voix dure et d’un tonfa
J’eus la nausée, terrorisée, sans rien qui bouge
Quand tout à coup quelque chose en moi triompha
Juste une idée
Une p’tite idée
Pourtant ma foi
Si ça marchait ?...
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Un plat à s’en lécher les doigts
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Et il en a repris deux fois
Un vieux chômeur sur le trottoir criait famine
Éperdue de pitié j’ouvris mon sac à main
Mais là que dalle, un vrai néant, j’avais bonn’ mine
Lorsqu’un éclair de génie me frappa soudain
Juste une idée
Une bête idée
Et malgré tout
Si ça marchait ?...
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
J’en ai toujours un peu sur moi
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Et il en a repris trois fois
Mon proprio hurlait : Je vous laisse un’ semaine !
Tout ça pour douze ou quinze loyers de retard
J’eus beau invoquer les hautes valeurs humaines
Amour, bonté, ce salaud n’voulait rien savoir
Quand une idée
Un peu chtarbée
Naquit en moi
Hum… pourquoi pas ?
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
C’est pas malin, tout l’monde aime ça
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
Il en a repris quatre fois
J’lui ai offert d’la tarte aux poils
C’est un mets des plus délicats
(ad lib.) -
Airbags en liberté
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je peux les voir tes seins
Branler sous le corsage
Me sonner le tocsin
Me mettre en nage
T’as mis ton cœur-croisé
Au placard et ça danse
Et si j’apprivoisais
Leur arrogance ?
Galbé moelleux rondeurs
Ah ! presque je les touche
J’ai ton pesant d’odeurs
Contre ma bouche
Je m’entends les lécher
Dedans mon être intime
Désir bien mieux caché
Que ta poitrine
Il se dresse un téton
Me clignant des promesses
Miaulant sous le coton
Fauve ! Tigresse !
L’autre se veut absent
Qui me regarde à peine
Ça m’en glace le sang
Au fond des veines
Oui je les vois monter
Sauter, jouer les filles
De l’air en aparté
Partir en vrille
En cherchant leur essor
Et moi j’ouvre des châsses
Pareille au hareng saur
… Puis toi tu passes -
Chabadabada
Catégories : Chanson, Quadrisyllabes (4)Trouve ta voie badabada chabadabada
Le trou étroit badabada chabadabada
Qui ravira badabada chabadabada
Tes espérances
Et mon ciboire
Dans mon baba badabada chabadabada
Glisse les doigts badabada chabadabada
Puis ton chinois badabada chabadabada
Telle une lance
Ostentatoire
Nous on s’envoie badabada chabadabada
En l’air comme ça badabada chabadabada
Encore une fois badabada chabadabada
Dieu ! qu’elles balancent
Tes génitoires
Combien de joies badabada chabadabada
Moi je lui dois badabada chabadabada
À ce cobra badabada chabadabada
Si pétulant
Dans mon pétard
Branle pour moi badabada chabadabada
Branle pour toi badabada chabadabada
Et fous-le-moi badabada chabadabada
Profondément
Je te reçois badabada chabadabada
Écumant badabada chabadabada
Dans mes soies badabada chabadabada
Chabadabada chabadabada…
(Dites, c’est pas un peu casse-couilles, à la longue, tous ces chabadabada ?...)
D’après « Un homme et une femme » (chanson du film éponyme)
https://www.youtube.com/watch?v=M4yo58nTvhU -
Concordance des temps
Catégories : Quadrisyllabes (4)Plus-que-parfaite
Avait été
Ma puberté,
Sourde défaite
À l’aveuglette.
À l’imparfait
J’étais rugueuse,
Courais la gueuse
Et la bouffais
À l’étouffée.
Au passé simple
Je fus longtemps,
Cœur hésitant,
Épouse-exemple,
Gardant le temple.
Au composé
J’ai cru renaître
Aux mains d’un maître
Et tout osé,
Tout déposé.
Conditionnelle !
Ce corps bafoué
Serait-il voué
Aux plus cruelles
Des étincelles ?
Pour le présent
Je me débrouille,
Et, si ma bouille
N’a plus seize ans,
Je vais baisant
Et subjonctive :
Il faut parfois
Que l’on soit soi,
Que l’on s’active
Sans directives.
Quant au futur,
J’irai sans hâte,
À quatre pattes,
Mordre au sein dur
Du sol obscur... -
Un plein d’essences
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Mets ta physique chose-en-soi
Au cœur là de ma différence
Ontologique et nos vies rances
Jouiront du jeu que l’on perçoit
Sous l’existence
Dans mon être-à-poil-sous-ta-main
Mon vouloir-être-défoncée
Il n’entre guère de pensée
Ni de désir qu’être soudain
Ta fiancée
Baisant ton arquer-là-devant
Je sens mouiller nos conjointures
On réussira je t’assure
Ce saut par-delà les étants
Et leurs blessures
Bouche-moi la fissuration
Comble-moi les failles de l’être
Quand nos daseins s’interpénètrent
On aurait presque l’impression
Qu’on va renaître
Mets ta physique chose-en-soi
Au tréfonds de ma différence
Entrons nus dans la transcendance
Je m’ouvre au monde et je reçois
Ton plein d’essences -
Du con des connes
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Très en deçà d’être fut’-fute,
Mais, cela dit,
Cora méritait la culbute
En paradis.
Ses cuisses enserrant mes oreilles,
Je devins sourde
Aux bruits du monde — ô la merveille :
Boire à la gourde ! -
Miaulements de Lady Chattemperlée
Catégories : Quadrisyllabes (4)Viens et m’étends
Me fais pleuvoir
Le cœur battant
Sans plus rien voir
Nue tout le temps
Plein déversoir
Tel un étang
Cueille et m’étale
En insistant
Mille pétales
Tout dégouttants
Douceur étale
Chaude pourtant
Femme fatale
M’ouvre et défais
Des berges blondes
Mon rond de fées
Caresse et sonde
Sous tes effets
Je meurs profonde
Et décoiffée
Cure et t’empêtre
Dans mes roseaux
Fouille pénètre
Trouble mes eaux
Refais-moi naître
Amoroso
Garde champêtre
Tète et me bois
Foutu soiffard
Là dans les bois
Nue sous le fard
Je redéploie
Mes nénuphars
Pour tes exploits
Entre et m’assèche
Nasse au bassin
Dans l’ombre pêche
Ô assassin
Plante la bêche
Souillant mon sein
Tard à la fraîche
Tel un étang
Nue sous le ciel
Draguant le temps
Existentiel
Jonc sécrétant
Raclant le miel
Viens et m’étends -
À poil les beautés de la terre !
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je mouille à flots pour les succubes
Aguichants qu’on voit dans les pubes
L’œil polisson
Rien d’autre au fond ne m’intéresse
À la télé je m’en caresse
Le calisson
S’agit-il de produit vaisselle
Ou de sent-bon pour les aisselles
Allez savoir
Matant la gazelle à l’affiche
J’ai tant de doigts que je m’enfiche
Le dégorgeoir
Bénissons les publicitaires
Par qui les beautés de la terre
Là sous nos yeux
Défilent plus qu’à demi nues
Les lèvres rubis et charnues
Le cul radieux
Je mouille à flots pour ces salopes
Vantant les plus infectes dopes
Aux autres cons
Dommage pourtant qu’on ne voie
Jamais de ces filles de joie
Les poils du con -
Un amour de minotaure
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Des reins d’Ariadne
Sortent des bras bardés d’airain,
Un mufle sale au long chanfrein,
Une légende en filigrane…
« Frère bréneux,
Ô damné, moi, l’enrubannée,
Je n’oublie pas notre hyménée,
Nos pelotons raidis de nœuds.
Du labyrinthe,
L’Athénien et son coutelas
Ressortiront tout chocolat :
C’est de toi que je suis enceinte.
Au cœur de roc
De l’ex-Crète, si tu m’épouses,
Partout refleurira la bouse
Et mugiront les beaux aurochs.
Fais-moi génisse !
Encorne-moi, beau prétendant !
Maman nous a foutus dedans
Afin qu’ensemble on nous punisse.
Comme il m’émeut,
Ton front velu à l’œil de vache ;
Longtemps nos amours feront tache,
Mais parle, chéri, dis-moi !
— Meeuuuuh ! » -
La rouille
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)J’suis comme une loque oh motive-moi
R’donne-moi ton bruit tes roues dentées
Les pointes de ta vélocité
Feu de tout bois
Seule hors service voies déglinguées
Dans mes tunnels gémit le vent
Je roule beaucoup moins droit qu’avant
Y a d’quoi se flinguer
Les signaux rouges les sémaphores
Engrenages autrefois huilés
Cuivres ronflants sirènes hurlées
Tout ça c’est mort
La rouille OK je sais s’est mise
Dans nos culasses et nos cheminées
Nos cornes de brume et nos fumées
Nos places assises
T’emporte et t’étreint électrique
Cet engin rigide à faire peur
Qui te fait bouillir la vapeur
Quand il rapplique
Moi si tu reviens pas je trace
Jusqu’à la mer chez les Chinois
J’suis comme une loque oh motive-moi
J’veux que tu m’embrassesDernière minute ! Alain Cabello-Mosnier, poète et blogueur, a eu la gentillesse de lire mon poème "Mâle d'un soir" et de réaliser un montage d'images charmantes pour l'illustrer. À voir et écouter sur son blog : http://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2023/01/05/39770009.html -
À ta santé
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Respirer l’avide Léthé
Dans le brûle-parfum des filles
Le nez dedans pour y téter
L’éternité
Dans leur cul rose où le jus brille
Pousser la flamme au brasero
Calciner nos vieilles guenilles
À la vanille
Le reste du monde est zéro
Le reste du monde est foutaise
À l’heure de nos apéros
Plus de héros
Rendre les coups baise pour baise
Langue pour langue et déguster
L’humeur salée et le lait-fraise
Qui nous apaisent
Plonger là le nez tout l’été
Dans le brûle-parfum des filles
Ciboire où source le Léthé
À ta santé -
Désirs
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)C’est moi la plus sévère
Quand vient le soir
La fille au cœur de verre
Aux désirs noirs
Désir de rendre un mâle
À demi fou
D’en faire ma vestale
Ou mon toutou
Désir de le soumettre
À mes désirs
De le voir se commettre
Et en rosir
Désir que son œil tremble
Plein de frayeurs
Quand nous serons ensemble
Dans mon ailleurs
Désir qu’il me désire
En déité
Qui brûlera de cire
Sa nudité
Désir d’être adorée
Et prise enfin
Reine de la soirée
Aux âpres faims
Désirs parfois limites
Et inquiétants
Mais qui pourtant m’excitent
En me tentant
Désirs tellement graves
Tellement noirs
Que j’en deviens l’esclave
Quand vient le soir -
Quand les fous s’affrontent
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Le désir durera longtemps
Toute l’histoire
Et nous aurons notre content
De délices tu peux me croire
Toujours je te ferai de l’œil
Et bouche humide
Te montrerai mon écureuil
Comme il sanglote et se sent vide
Toujours mes mains s’égareront
Dans ta culotte
À la recherche des marrons
Qu’en toute saison je tripote
Toujours je poserai le blanc
De mes canines
Sur tes mamelons sur ton gland
Afin que son luisant culmine
Toujours j’écouterai tes vœux
Et tes fantasmes
Accomplissant ce que tu veux
Et te donnant de beaux orgasmes
Toujours je serai le trottin
Auquel tu rêves
Dominatrice un peu putain
Pucelle ou princesse de Clèves
Toujours je jouerai sur ta peau
Des symphonies
Où l’on entendra le pipeau
S’égosiller à l’agonie
Toujours je serai sous le drap
La pire louve
Et toujours toujours tu voudras
Malgré tout que je te le prouve
Toujours tu auras beau tirer
Toutes mes cibles
Sans cesse je m’ingénierai
À te livrer les plus sensibles
Toujours je lècherai tes sucs
Même ta pisse
Tu vois je connais tous les trucs
Et m’en sers au moment propice
Oui le désir durera tant
Qu’au bout du compte
Nous aurons vécu nous foutant
Quand les fous et les cons s’affrontent -
Pas de quartier
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je suis à moi-même une amante
Sans vergogne ni sans pitié
Mes doigts ne font pas de quartier
Ils me tourmentent
Je me viole et m’entends crier
Car seule à seule avec ma fente
J’aime par-dessus tout méchante
La rudoyer
La cingler de coups de ceinture
Comptant quelquefois jusqu’à cent
Je jouis de voir couler le sang
Des écorchures
M’enfoncer des godes puissants
Qui me mettent à la torture
Les retourner dans la blessure
En gémissant
Laisser perler d’ardentes gouttes
Sur mon si délicat clito
Où la cire forme bientôt
Comme une croûte
Mordre de pinces et de crocs
D’acier mes lèvres en déroute
Pendant qu’en même temps me foutent
Deux beaux vibros
Oui je m’adonne à des souffrances
Dont beaucoup semblent s’étonner
Mais nul homme ne m’a donné
Tant de jouissance -
L’Ève éventuelle
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)Il se peut que parler d’elle
Suffise pour qu’étincelle
Une lueur dans le noir
De ton regard
Il se peut qu’à voir sourire
Son visage tu transpires
Sa bouche est un hameçon
À sa façon
Il se peut que ses bras bougent
Déroulant des tapis rouges
Égarant tes sentiments
Pour un moment
Nul doute que sa venue
Te donne envie d’être nue
Nichée au creux de ses seins
Comme un coussin
Il se peut que sous la douche
Tu l’aies vue la fine mouche
Et que tu vives depuis
Au bas d’un puits
Je prévois que tu tremblotes
À évoquer sa culotte
Et que tu claques des dents
À voir dedans
Il se peut qu’à son écoute
Tu sentes les eaux qui gouttent
Tel enfin un glacier fond
Là tout au fond ?
Il se peut bien que ses hanches
Te fassent devenir blanche
Qui baladent sous ton nez
La vahiné
Il se peut que son œil d’oie
À supposer qu’il te voie
Jette un miel incandescent
Dans tout ton sang
Souvent il se pourrait même
Que tu te dises je l’aime
Toi qui pourtant ne vécus
Que pour le cul
Il se peut oui c’est possible
Que ton cœur ait pris pour cible
Une mangeuse d’amants
Pauvre maman ! -
Entre eux deux
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Entre le marteau et l’enclume
Plus tu la pilonneras fort
Plus j’aspire la blanche écume
De vos efforts
Entre le marteau et l’enclume
La jalousie m’a mise bas
Dans cet entre-deux qui résume
Nos vieux débats
Fais-lui gicler les étincelles
À cette levrette impucelle
Martèle autant que de besoin
Sous le cuisant de ta mailloche
Qu’elle s’embrase et s’effiloche
Je m’occupe des premiers soins
Entre le marteau et l’enclume
Tant pis si ça semble indécent
Cette attitude je l’assume
À cent pour cent
Entre le marteau et l’enclume
J’attise pour alimenter
Le feu par des baisers de plume
Aux excités
Entre le marteau et l’enclume
À lèche-culs s’entrefoutant
Je lubrifie sans amertume
En y goûtant
Cogne mon furieux pine et pousse
Que votre plaisir m’éclabousse
Je suis là quoi que vous fassiez
Forge et travaille dans la masse
J’aurai sa soupe à la grimace
Et la trempe de ton acier
Entre le marteau et l’enclume
La chaleur est montée d’un cran
Manquerait plus que je m’enrhume
Quand tu la prends
Entre le marteau et l’enclume
En entendant jouir ta putain
Voici : mes sens aussi s’allument
Je m’incruste là où ça fume
Entre le marteau et l’enclume
Jusqu’au matin -
Souvenir lancinant
Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)D’où vient ce goût de sexe errant la nuit
À qui ce con qui se soulève et miaule
Est-ce ton souvenir dans cette piaule
Qui me poursuit
La soie me gonfle et j’implore une bite
Pour me punir de ne pas t’oublier
J’aimais ta gueule âpre de sanglier
Fouissant son gîte
Comment vivre depuis que nos deux corps
Ne se broient plus sur ces tapis de laine
Je ne dors plus sans m’être à perdre haleine
Branlée d’abord
Même parti je reste ton esclave
Quelle loi, quel interdit ai-je enfreint
Pour que ce cri — mon cri — monte sans frein
De tant d’octaves
Dormir enfin pour cesser de gémir
Pour assécher les débords de ma fente
Dormir, mourir — que mes failles s’inventent
D’autres désirs
Mon cul te rêvera avant l’aurore
Mouillant sans honte ô profond comme un puits
D’où vient ce goût de sexe chaque nuit
Qui rôde encore -
Face au néant
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)La mort s'en vient, la mort s'en vient !Fini l'orgie, fini la fêteAdieu le foutre et les levrettesJ'aperçois son museau de chienLa mort s'en vientHier pourtant je me souviensJ'avais douze ans j'étais pucellePas pour longtemps : une étincelleReluit un instant puis s'éteintLa mort s'en vientDès que je sus ce que contientMon cul j'en offris à la rondeIl reste que la terre est rondeQu'au bout de nos pas on revientLa mort s'en vientAux jeux de l'appareil pubienJe devins tôt des plus adroitesMe dessapant sans cesse, moiteOuverte même à des vauriensLa mort s'en vientJe connus de tout : des IndiensDes Wisigoths, des EsquimaudesFace au néant qui partout rôdeMinou me fut un vrai soutienLa mort s'en vientSi elle approche je maintiensQue tout condamné qu'elle étripeA droit à son ultime pipeC'est un usage assez ancienLa mort s'en vientBah ! la garce au calme olympienMe rend amer le jus de triqueLa mort est anti-érotique !Je l'ai jamais gênée ni rienLa mort s'en vientSeigneur Jésus je t'aime bienPrête-moi la vie éternelleJ'irai à toi à tire-d'aileEt tous mes attraits seront tiensLa mort s'en vientOh ! et puis que la mort s'en vienne !Nos présents foutus pour foutusVivons-les plutôt dévêtusEt la pestilentielle chienneL'aura dans l'cul ! -
Le rabbin et la galopine
Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Un soir de cuite un vieux rabbinMarchant droit dans un colombinEn fit une meuf en maillot d'bainDrôle de turbinSans attendre la galopinePond des bambins et des bambinesFleurant l'anus et la pralineSacrée lapineÇa tourne vite à l'eau d'boudinSurtout pour la femme du rabbinQui rejoindra les chérubinsSi tout va bienPour les autres aussi ça dérailleLe rabbin se cherche des ouaillesEn pataugeant dans la mouscailleVaille que vaille