Moi l’étui de ta flamberge
La gaine où tu t’enfilais
Le fourreau graissé huilé
À ton retour toujours vierge
Tu partais croiser le fer
Aux étés de ta luxure
Cependant j’étais bien sûre
De te revoir en hiver
Tu boirais à ma gamelle
J’ôterais les saletés
De ta lame à affûter
Et l’éclat d’autres femelles
Moi le havre de tes soirs
Moi l’anse où tu jettes l’ancre
Retrouvant la paix dans l’encre
La nuit de mon reposoir
À ton retour toujours vide
T’engouffrant d’un long soupir
Enveloppant ton désir
Pour le conserver rigide
Moi le fourreau bien huilé
Home de ton arme blanche
Douce housse où tu t’enclenches
Déchirure à enfiler
-
Catégories : Heptasyllabes (7)
-
Ils foutaient (plus d’)une fois…
Catégories : Hexasyllabes (6), Trisyllabes (3)La belle au bois, gourmande,
Préférant les sept nains,
Boude le prince : il bande
Dur en vain.
Fou du chaperon rouge,
Le loup s’est embusqué
Pour se branler la gouge
Au bosquet.
Connaissez-vous Raiponce
Aux poils de cul si longs
Et costauds qu’ils enfoncent
Le nylon ?
Le petit Poucet jute
Sa rosée du matin
Pour retrouver, fut’-fute,
Son chemin.
Peau d’Âne, émue, s’enfile
Le vit de l’animal,
Et, quoique difficile,
C’est pas mal…
Hänsel, à sa frangine,
À travers les barreaux,
Fait tâter de sa pine
Au sirop.
Pudique, Blanche-Neige,
Ferme son baldaquin
Et nique un long cortège
De coquins.
Pompe la rude queue,
Vaillant petit tailleur !
Bois de la Barbe-Bleue
Le meilleur !
Cendrillon s’apitoie :
« J’ai perdu mon soulier
Lorsque vous, Mère l’Oie,
M’enculiez. »
Aux trois vœux de la fée,
« Qu’le vieux m’baise encor plus ! »
Crie la vieille, assoiffée
De phallus.
Ainsi finit ce conte
Écrit pour un enfant
Qui culbutait sans honte
Les p’tits faons. -
Morgana
Catégories : Octosyllabes (8)Seulement nue je t’ai connue
Seulement jetée sous ma dent
Nos phalanges partout dedans
À se pourlécher l’avenue
Seulement peau tel un appeau
Tu m’attirais irrésistible
Reliée plein cuir comme une bible
Plus reluisante qu’un zippo
Seulement mouille antre gargouille
À vous avaler sans un cri
Quelque part il était écrit
Que j’y plongerais pour la fouille
Seulement désir et plaisir
Hors ça tu ne savais rien faire
Ô somptueuse ô mammifère
En chaleur toute à cramoisir
Morgana qu’es-tu devenue ?
Combien de filles ont rêvé
Contre ta fente à en crever
Que seulement nue j’ai connue ? -
Au jardin
Catégories : Heptasyllabes (7)À séparer nos genoux
Il monte une vague en nous
Qui rend nos joues rubicondes
C’est d’offrir au petit monde
La vue de ces laines blondes
Ornant nos sillons de chair
Un délicieux souffle d’air
Nous enveloppe à l’envers
Ces messieurs nous dévisagent
Leurs yeux vont du paysage
De nos prunelles si sages
À nos vulves et nos seins
Tiens ! ma compagne à dessein
Avance un peu le bassin
Et s’écarte plus encore
Le besoin qui nous dévore
S’exsudant de chaque pore
De nos cons se fait épais
Thomas soudain rompt la paix
Du jardin son jonc drapé
D’un film tel un œil humide
Lors Marc aussi se décide
Les voici nus leurs mains vides
Tendues bandées droit vers nous
Et nos cœurs cognent dessous
Nos tétons bleus et turgides
À séparer nos genoux -
Divin poufomètre
Catégories : Octosyllabes (8)Dieu s’est fourré dans ma culotte
Il est partout l’oublions pas
Nous surveillant de haut en bas
Pour nous mesurer la jugeote
Ce vil voyeur m’entend niquer
Il sait tout de mes turpitudes
Chaque fois que je me dénude
Il reçoit un communiqué
Au jour prévu du grand voyage
Il me tendra son addition
Évoquer Jésus, la Passion
J’essaierai si j’ai le courage
En attendant avec son bouc
Grave il me picote où je pense
Du reste sa seule présence
À cet endroit me met le souk
Dieu s’est glissé entre mes cuisses
Il saura combien je suis pouffe
Au défilé des petits-suisses
... Espérons qu’il est waterproof -
L’œil d’azur
Catégories : Quadrisyllabes (4)Nue ronde et lisse
Vice et délices
Où mes doigts glissent
Encor peu sûrs
Un être mûr
Dont l’œil d’azur
Brise les murs
Et m’encourage
Qu’elle est volage !
Son sexe enrage
D’ailleurs y nage
La mâle odeur
Bruissante fleur
Versant des pleurs
La mienne est sœur
De cet abîme
Nos doigts de lime
Percent l’intime
Et l’unanime
Désir nous vient
D’être des chiens
Je lèche tiens
Ne laisse rien
Buvons-nous toute
Et qu’on se foute
Du reste écoute
Quand je te broute
Ces bruits gourmands
Nos geignements
Nous enflammant
Jusqu’au moment
Du bon supplice
Nue ronde et lisse
Vice et délices
Où mes doigts glissent
Dans l’antre obscur -
Plutôt crever
Catégories : Jocelyn WitzMa dernière histoire en lecture libre
farce macabre
histoire d’amour, de fric, de sexe et de zombies
entre nécrophilie et anticapitalisme…
https://www.atramenta.net/lire/plutot-crever/93868
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Lumière d’ambre et saveur de bière
Catégories : Heptasyllabes (7)Le soir je suis les contours
De ta porte d’éléphante
Bois les rêves qu’elle enfante
La revêts de beaux atours
Sa peau de mouille luisante
Me gicle une averse lente
Le soir je te refais l’or
Et la nacre des charnières
Je connais mille manières
De restaurer ce trésor
Doux diptyque à la lumière
D’ambre et la saveur de bière
Le soir j’écoute vibrer
Sous mes envies d’amoureuse
Les espérantes muqueuses
De ton lys soudain cabré
Qui trépide oh qui se creuse
Avalant ma langue heureuse
Le soir je me lave aux chairs
Échaudées qui te travaillent
J’en relis le nom en braille
Trempe et retrempe le fer
Quelquefois dans la bataille
Nos corps sèment leurs écailles
Car le soir tu rends aussi
À l’amour la politesse
Me léchant tout en souplesse
Me mâchonnant sans merci
Le soir nous dînons de fesses
Et d’une orgie de caresses -
Mise en perce
Catégories : Pentasyllabes (5)Deux petites miss
Quittent le chemin
Et dans l’ombre pissent
En posant la main
Sur leur vulve nue
Leur fleur de satin
Ouvrant l’avenue
Et piquant un fard
À se voir fendues
De leur nénuphar
Perlent quelques gouttes
D’ambigu nectar
D’émotion sans doute
L’une a un soupir
Que sa sœur écoute
Puis on voit jaillir
De leurs cons l’averse
Qui les fait bien rire
Je suis mise en perce
Murmure Manon
La joie les traverse
De gros champignons
Éclaboussés luisent
Tels des lumignons
Le bois sous la brise
Frissonne et répand
Des senteurs exquises
Si tu vas dedans
Dit soudain Angèle
J’en ferai autant
Et nos deux pucelles
Le souffle coupé
Fouillent la margelle
De leurs doigts trempés
Creusant l’orifice
Les pieds bien campés
Deux petites miss
La main dans la main
Cherchant le chemin -
À jamais sienne
Catégories : Heptasyllabes (7)Chaque jour chaque saison
Telle une chatte affectueuse
Je vais nue dans la maison
Heureuse quand nous baisons
Languide et fière à m’étendre
Lorsqu’il veut me voir m’ouvrir
Et arpenter le méandre
De mes replis les plus tendres
Toujours souriant pour lui
Pour qu’il se rince la queue
Ma langue verse la pluie
Mes lèvres scellent le puits
Le sexe conquis d’avance
Les reins frissonnant d’émoi
Je ris et tiens pour offense
Toute idée de délivrance
Partante à jamais pour lui
Pour blottie entre ses cuisses
Le branler toute une nuit
Tandis que le temps s’enfuie
Je reste infiniment sienne
À veiller sur ses désirs
Et si d’autres femmes viennent
Je serai la plus ancienne -
Fille de plomb
Catégories : Octosyllabes (8)Fourrer quatre doigts dans ton con
Pour qu’entière tu m’appartiennes
Que de ce jour ta peau devienne
Le drap sale où nous forniquons
Cracher jouir pisser dans ta bouche
Tu n’es de moi qu’un autre jeu
La pluie de mes désirs fangeux
Brûle tes seins comme une douche
Fille de plomb baise mes ors
Lèche ma crème scélérate
Connais le fer des joies pirates
À me livrer tous tes trésors
Plus une once de toi n’est tienne
Te voulant poupée de chiffon
Je fourre la main jusqu’au fond
Afin qu’enfin tu m’appartiennes -
Les gourmandes
Catégories : ChansonLes gourmandes baisent sans gémir
Empalées sur des manches décents
Les gourmandes baisent sans gémir
Les gourmandes, ça n’est pas gémissant
Si elles baisent, c’est parce qu’elles ont quinze ans
Et qu’à quinze ans il faut se faire sauter
Pour dévorer la vie à pleines dents
Et puis surtout pour se décapsuler
C’est ce que leur ont dit leurs parents
Et le curé qui entre parenthèse
Se fait sucer souvent au couvent
Et c’est pour ça, oui c’est pour ça qu’elles baisent
Les gourmandes, les gourmandes
Les gou, les gou, les gourmandes
Les gourmandes baisent sans mollir
Embrochées sur des manches puissants
Les gourmandes baisent sans mollir
Les gourmandes, ça n’est pas mollissant
Si elles baisent, c’est parce qu’elles ont trente ans
Et qu’à trente ans il est bon de montrer
Que tout va bien, qu’on a toujours le temps
Quand il s’agit de rouler dans le pré
Elles font la fierté de leurs parents
Et du curé qui est devenu obèse
Mais fout toutes les nonnes au couvent
Et c’est pour ça, oui c’est pour ça qu’elles baisent
Les gourmandes, les gourmandes
Les gou, les gou, les gourmandes
Les gourmandes baisent sans fléchir
Perforées par des manches glissants
Les gourmandes baisent sans fléchir
Les gourmandes, ça n’est pas fléchissant
Si elles baisent, c’est qu’elles ont septante ans
Qu’à septante ans il est bon de montrer
Que leur baveux demeure impénitent
Et aime encore à se faire éventrer
Toutes vêtues de cuir comme leurs parents
Comme le curé qui porte une prothèse
XXL pour fourrer au couvent
Elles aiment ça, et c’est pour ça qu’elles baisent
Les gourmandes, les gourmandes
Les gou, les gou, les gourmandes
Les gourmandes baisent sans reluire
Taraudées de moins en moins souvent
Les gourmandes baisent sans reluire
Vu qu’leur cul n’est plus trop reluisant
Si elles baisent, c’est parce qu’elles ont cent ans
Et qu’à cent ans il est bon de montrer
Qu’on a le con encore un poil tentant
Le plus vieux con de toute la contrée
Avant de rejoindre leurs parents
Et le curé au ciel de la foutaise
Elles font un dernier saut au couvent
Et c’est pour ça, oui c’est pour ça qu’elles baisent
Les gourmandes, les gourmandes
Les gou, les gou, les gourmandes
Les gourmandes, les gourmandes
Les gou, les gou, les gourmandes
(ad lib.)
Sur l’air de « Les Flamandes » (Jacques Brel)
https://www.youtube.com/watch?v=hoLShUNwPw4 -
Pucelle
Catégories : ChansonC’était au temps où pucelle je rêvais
C’était au temps de mon premier duvet
C’était au temps où pucelle je glandais
C’était au temps où pucelle j’ruisselais
Jambes à l’équerre on voyait ma cyprine
Qui dévalait en torrent mes collines
Jambes à l’équerre on voyait quelques puces
Se balader sur mon mont de Vénus
Mes envies bestiales
De croupion qu’on empale
F’saient rire Marie-Claire
F’saient rire Bérengère
Au plan pur’ment scolaire
J’étais genre la dernière
J’me tripotais, je foutais rien
Prise par mes élans vénériens, oaah !
C’était au temps où pucelle je traînais
C’était au temps où m’frisottait l’duvet
C’était au temps où pucelle je mouillais
C’était au temps où pucelle j’me branlais
Déjà j’bavais sur les grosses poitrines
De Joséphine et Simone mes voisines
Déjà j’bavais sur le troublant prépuce
Et les couillons de mon cousin Marius
Mes envies bestiales
De croupion qu’on empale
F’saient rire Marie-Claire
F’saient rire Bérengère
Un soir au presbytère
À l’insu du bon père
Elles m’avaient sucée toutes les deux
Juste sous la photo d’Jean Paul II, oaah !
C’était au temps où pucelle j’écoutais
Pousser mes seins et les poils d’mon duvet
C’était au temps où pucelle je r’gardais
S’enculer des lesbiennes à la télé
Moi et les filles on jouait les libertines
En se lançant des œillades assassines
Moi et filles avec un vieux gibus
On essayait d’bricoler un phallus
Et mes envies bestiales
De croupion qu’on empale
F’saient rire Marie-Claire
F’saient rire Bérengère
On attendait l’grand frère
Qui nous chauff’rait l’derrière
J’l’imaginais comme Jean-Pascal
Avec en plus une bite de ch’val, oaah !
C’était au temps où pucelle je rêvais
C’était au temps de mon premier duvet
C’était au temps où pucelle je glandais
C’était au temps où pucelle j’ruisselais
Sur l’air de « Bruxelles » (Jacques Brel)
https://www.youtube.com/watch?v=mhOYSwVE3bs -
Celui
Catégories : Vers libresÔ comme tu luis !
Comme tu lui plais
Comme ta plaie rêve, crève de lui
Celui qu’appelaient tous les replis de ton palais secret
Ta bouche s’ouvrait sur son passage
Ton œil mouillait d’envie de lui
Ta langue s’enroulait langoureuse autour de son nom
Tes seins se fendaient en deux
Tes bras esquissaient des étreintes interminables
Ton ventre distillait des alcools puissants
Tu le voulais saoulé
Sous les caresses
Sous les baisers brûlant le sang
Sous l’effet fée de ton désir ardent de lui
Et voilà que c’est là : tu luis
Tu lui plais -
Les prétendants
Catégories : Hexasyllabes (6)Que de damnés se branlent,
Ô reine, à te vouloir,
Nus, tapis dans le noir,
À l’angle du chambranle !
Prononce un nom, rien qu’un :
L’élu, l’âme bandante,
S’avance et tu lui plantes
Un vit de maroquin.
Que d’ombres désespèrent,
Qui crèvent d’être lui !
Plus d’une même a joui
En te regardant faire. -
À tordre le cou aux aiguilles
Catégories : Octosyllabes (8)Montre-le-moi ton seppuku
Ta bouche à feu ta déchirure
Ton ventre à sang et confiture
Ton revolver à dix-huit coups
L’antre aveugle par où il entre
La nymphe le diable à ressort
L’océan pourpre aux fleuves morts
Du ciel le long moyeu le centre
Des loups le piège et le festin
Des hommes le dernier rivage
Cet enculeur des coquillages
Ce bel étripeur d’intestins
Ce gouffre avaleur de rapières
Un ogre fou un animal
Par-delà le bien et le mal
Au nom plus ancien que les pierres
Forge à couler l’éternité
À tordre le cou aux aiguilles
Nasse à écorcher les anguilles
Grenier à moudre et débiter
Malaxant chair foie cœur trop tendre
Plongeant les dieux dans le chaos
Jetant des quolibets là-haut
Crachant d’autres enfants de cendre
Ô montre-moi ton seppuku
Plaie vive qui dégueule encore
Moi qui goûte les plaisirs gore
Je te refendrai jusqu’au cou -
Quelque chose d’un mec aussi
Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)On a toutes quelque chose en nous d’un mec aussi
Cette volonté de fourrer jour et nuit
Ce désir fou d’enfiler à l’envi
Ce rêve en nous mais sans sa queue à lui
Ainsi vivent les mecs ici
Le corps en fièvre et s’astiquant le vit
Dans des Sylvie, des Berthe à l’infini
Ce rêve en nous c’est du gâteau pour lui
Quelque chose d’un mec aussi
Comme une étoile s’enfonçant dans la nuit
Il jute dans celle qui l’aime à la folie
Puis file vers un autre vagin séduit
Sans un seul amour, sans une seule amie
C’est ça la vie des mecs aussi
Traîner devant la télé sans souci
Pour la vaisselle on verra vendredi
Demandez-lui pas de passer l’aspi
C’est pas son job, c’est pas son truc à lui
Le ménage, les gosses et tout ce qui s’ensuit
Quelque chose d’un mec aussi
Cette force qui nous pousse à faire pipi
Toujours plus haut en faisant plein de bruit
Quand ça dégouline c’est tellement joli
Quelque chose en nous d’un mec aussi
Le week-end avec tous ses amis
Il voit des matchs et s’envoie des demis
Apporte encore des cacahuètes chérie
Y a pas à dire elle a un beau châssis
Mais quelque chose d’un mec aussi
Puis il règle son compte à la Russie
Au café du coin, c’est net et précis
Envoyez les porte-avions, les fusils
Missiles par-là, démocratie par-ci
Tu verras qu’ils nous diront merci
Y a des fois je vous jure où vers minuit
Quand le gars dans mon lit s’est endormi
J’ai comme un sentiment, comme une envie
Ce rêve en nous d’avoir sa queue à lui
Quelque chose d’un mec aussi
Y a quelque chose en nous d’un mec aussi
Oh ! quelque chose d’un mec aussi
(ad lib.)
Sur l’air de « Quelque chose de Tennessee » (Johnny Halliday)
https://www.youtube.com/watch?v=8Sc4Pb7d1Nk -
Retiens ta jute
Catégories : ChansonRetiens ta jute
Garde au chaud la pommade féconde
Retiens ta jute
Que je me régale une seconde
Prends-moi plus fort
Perce mon corps
Fais-moi sauter comme un cabri
Que ton labour
Aller-retour
Me trombine à pousser des cri-i-is
Retiens ta jute
Ta biroute est si dure et si belle
Retiens ta jute
Je vais bientôt monter en chandelle
Que ce gigot
Rende dingo
Mon insatiable berlingot
J’veux la culbute
Tous azimuts
Retiens ta jute
Quand tu t’oublies trop tôt dans mon bel orifice
Je reste sur ma faim, me doigte en tapinois
Fous-moi et si demain j’ai mal aux écrevisses
Je serai la dernière à te casser les noix
Retiens ta jute
T’as tout l’temps pour me remplir la bonde
Retiens ta jute
Gicle pas ou je dis à tout l’monde
Que t’as lâché
Ta p’tite bordée
Avant que j’aie grimpé au lustre
Et que c’est pas
La première fois
C’t histoire-là dure depuis des lu-u-ustres oh oh
Retiens ta jute
Pas question cette fois que tu débandes
Retiens ta jute
Que je danse enfin la sarabande
Troue mon conduit
Toute la nuit
Si besoin je remets de l’enduit
J’veux la culbute
Sans parachute
Retiens ta jute
Oh j’veux la culbute
Sans parachute
Retiens ta jute
Sur l’air de « Retiens la nuit » (Johnny Halliday)
https://www.youtube.com/watch?v=0paUMNed8t4 -
Poussée de sève
Catégories : Octosyllabes (8)Son sexe prit racine un jour
Je l’aurais bien chassé de force
En l’interdisant de séjour
Mais il est entré pour toujours
Poussant des rameaux, des écorces
La sève me monta dedans
Me remplit jusqu’à la ceinture
Suivant la trace ambrée d’Adam
J’ai crié, j’ai serré les dents
Et répudié les Écritures
Plus tard est venu le plaisir
Pampres, périanthes écarlates
Ô fleurs qu’il me fallait saisir
Pour les respirer à loisir
Avant que quelque fruit n’éclate
Les semaines passent, les mois
Les années, je suis devenue
De ce géant planté en moi
Lourd couvert si charmé d’émois
Le terreau et l’argile nue -
Ciel et toit
Catégories : Heptasyllabes (7)Tes deux fesses, ma Nadège,
Fraîches, blanches comme neige,
Ont de doux frémissements
Quand ma langue, leur amant,
Patiemment mène le siège
Du bout de ses arguments.
Auparavant tu m’as prise
Au piège des moires grises
Et des parfums de santal
Maraudant parmi les poils
De ton connin — ô surprise ! —
Humide et sentimental.
Que tes soies soient le champagne
Qui verse à flots sous le pagne
Et me rend saoule à mourir !
S’il me faut les conquérir,
Je pars de suite en campagne,
Suppliant sans coup férir :
Que ce beau cul m’engloutisse !
C’est là le sein, la bâtisse
Où je veux avoir vécu
En rechargeant mes accus
Sous votre ombre prédatrice…
Rendez-vous, baissez l’écu !
Girondes boules de neige
Déroulant tous les arpèges
Du désir que j’ai de toi,
Descendez en flamme là,
Sur ma bouche, et que Nadège
Me devienne ciel et toit !