Sweet home (31/08/2023)

Moi l’étui de ta flamberge
La gaine où tu t’enfilais
Le fourreau graissé huilé
À ton retour toujours vierge

Tu partais croiser le fer
Aux étés de ta luxure
Cependant j’étais bien sûre
De te revoir en hiver

Tu boirais à ma gamelle
J’ôterais les saletés
De ta lame à affûter
Et l’éclat d’autres femelles

Moi le havre de tes soirs
Moi l’anse où tu jettes l’ancre
Retrouvant la paix dans l’encre
La nuit de mon reposoir

À ton retour toujours vide
T’engouffrant d’un long soupir
Enveloppant ton désir
Pour le conserver rigide

Moi le fourreau bien huilé
Home de ton arme blanche
Douce housse où tu t’enclenches
Déchirure à enfiler

10:36 | Lien permanent | Commentaires (0)