Moi l’étui de ta flamberge
La gaine où tu t’enfilais
Le fourreau graissé huilé
À ton retour toujours vierge
Tu partais croiser le fer
Aux étés de ta luxure
Cependant j’étais bien sûre
De te revoir en hiver
Tu boirais à ma gamelle
J’ôterais les saletés
De ta lame à affûter
Et l’éclat d’autres femelles
Moi le havre de tes soirs
Moi l’anse où tu jettes l’ancre
Retrouvant la paix dans l’encre
La nuit de mon reposoir
À ton retour toujours vide
T’engouffrant d’un long soupir
Enveloppant ton désir
Pour le conserver rigide
Moi le fourreau bien huilé
Home de ton arme blanche
Douce housse où tu t’enclenches
Déchirure à enfiler
Sweet home
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