Une fente à la nuit (12/07/2023)
Rôde un rayon de lune à son ventre : elle dort,
Et la mousse, enfantant des perles qui scintillent,
Vient éclairer l’orée de ce sentier de fille
De drôles d’éclats d’or.
Elle a sans le savoir, emmêlant ses chevilles,
Écartelé d’amour une fente à la nuit ;
Partout, rouges, gorgées d’impudeur et sans bruit,
Volent les escarbilles.
Sait-elle qu’à sa lèvre est suspendu le Temps ?
Que ses halètements me crèvent les oreilles
Comme un tambour battant ?
Baignée du flux de nos étreintes de la veille,
Je ne respire plus, je suis morte et j’attends
Que son corps se réveille…
09:45 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Ça me rappelle vaguement les images du Dormeur du val.
Écrit par : Éric | 12/07/2023
Salut, Eric !
"C'est un trou de verdure où chante une rivière"... :D
J'ai même mis la mousse et l'image de la mort à la fin.
Pas fait exprès, mais bien vu.
Écrit par : Bella | 12/07/2023
Baignée du flux de nos étreintes de la veille,
Je ne respire plus, je suis morte et j’attends
Que son corps se réveille…
Comme c'est joliment écrit... réveil que diable, réveil le diable !!!
Écrit par : François Intime | 16/07/2023
Faut pas la brusquer, sinon après elle est de mauvais poil...
Écrit par : Bella | 16/07/2023