son corps battu d’amour regarde-la
chanter comme des éclats nus de cuivre
à toi d’en disposer à toi d’en suivre
le reflet la luisance et au-delà
des chaleurs un grand timbre qui la frappe
son corps presque évanoui pétri de seins
où douce vient s’enrouler sa tresse un
lac une sueur un banquet l’agape
la guêpe au dard flambant rai de noirceur
comblant les vides ô foutue maçonne
son corps lascif et pur comme il frissonne
t’ouvre le futur les nuits c’est ta sœur
vos ventres abouchés le sien en tremble
qui cherche l’air se jette ah l’océan
la porte entre vos membres s’emmêlant
son corps brisé d’amour ton corps ensemble
Ton pantoum dans mon haïku - Page 14
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Son corps, ton corps
Catégories : Décasyllabes (10) -
Tant d’hommes
Catégories : Alexandrins (12 pieds)J’aimais un millier d’hommes, tous très différents :
Celui qui me suçait longtemps le miel brûlant,
Celui qui, me prenant la main, se faisait jouir,
Celui que mon plaisir suffisait à nourrir,
Celui qui me matait prise par ses amis,
Celui des gifles, des viols, des jeux interdits,
Celui qui suppliait que je le boive en bouche,
Celui qui me lavait la chatte sous la douche,
Celui, un jour, qui m’a mordu la fesse à sang,
Celui qui m’écrivait des billets indécents,
Celui qui s’habilla en femme et se fit mettre
Par deux gars inconnus, celui qui fut mon Maître,
Celui dont plus d’un mois vécut le vit en cage,
Celui qui me jeta dehors et sans bagage,
Celui qui, de remords, s’affirma radouci
Puis m’encula si fort que j’implorai merci,
Celui avec qui j’ai ri, pour qui j’ai pleuré,
Celui des cafés noirs, celui du thé léger,
D’autres encor, les doux, les cons, les platoniques,
Le brutal qui me prit en clamant : « Je te nique ! »,
Ceux des fleurs, ceux des bons livres, ceux du silence,
Ceux qui ne me baisaient que du bout de la lance,
Les farfelus voulant me foutre sur le toit...
J’aimais tant d’hommes, mille et plus à travers toi ! -
Mâle d'un soir (remix)
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Jocelyn Witz, Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantésEh oui !
Encore un de mes poèmes mis en musique et en images (sensuelles !) par ce cher Alain Cabello-Mosnier !
D’où ce distique holorime ruisselant de gratitude et d’admiration :
Aaah ! Sons ! Muse ! Ô ! Pour les chansons du mec Alain,
À son museau, pourléchants, sont dus mes câlins.♥
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Les malheurs de Sophie, suite et fin
Catégories : Jocelyn WitzJe peux vous l’avouer maintenant : j’ai tout pompé dans un manuscrit que la comtesse de Ségur n’a pas eu le temps de publier avant sa mort. D’ailleurs, les éditeurs n’en auraient pas voulu, ou alors ils auraient sabré les scènes cochonnes, comme dans ses précédents bouquins. Les rats !
Donc, la petite Sophie a bien grandi, elle va à l’école et tout, mais elle a toujours la langue bien pendue et continue à se fourrer dans des situasses de merde. On dirait qu’elle le fait exprès...
Là, dans cet ultime épisode dégoulinant de mouille et de bave de fille, vous saurez enfin ce que cette garce de Hilde a dans le ventre.
Au propre comme au figuré.
Lien direct vers le troisième épisode : https://www.atramenta.net/lire/jeux-pervers-a-saint-clarisses-college/98801/6#oeuvre_page
Si vous préférez (re)lire depuis le début : https://www.atramenta.net/lire/jeux-pervers-a-saint-clarisses-college/98801
♥
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Ô ma faim
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Ta bouche de café, un noir
Dragon s’y blottit, ô boudoir
De nos corps sur la grève,
Baisers sucrés à recevoir
Et vouloir, même si j’en crève !
T’aimer rêve que rêve !
Longue, ta gorge m’est le puits,
Le grenier, le verger aux fruits,
La table où je défaille
Et, d’appétit, me meurs depuis
Que de toi le cœur me travaille :
T’aimer vaille que vaille !
Ton sein de neige ivre : sorbet
Où je plonge à m’y résorber,
Afin que tu m’aies toute
Et j’y remplace le bébé
Que nous n’aurons pas, tu t’en doutes...
T’aime coûte que coûte !
Les pluies de ton ventre, ô, ma faim
Ne trouva jamais leurs parfums
Dans d’autres confitures ;
J’y baigne toute nue, afin
De te croquer d’après nature,
T’aimer dure que dure ! -
J’attrape la queue
Catégories : Vers libresJ’suis qu’une enfant
dont le slip a grandi trop vite
poussé les seins par inadvertance
dans les bacs au balcon
c’est quand le prochain goûter ?
la prochaine sieste avec daddy ?
J’suis qu’une enfant de soixante ans
un bon 43 fillette
qui fait l’andouille avec des andouillettes
étale sa vie en multicouche
sur une tartine qu’en finit pas
À mon anniversaire
y avait toutes mes chopines
plus des types invités pour le remplissage
j’suis qu’une enfant pas très sage
une enfant gâtée
mon chat s’appelle Minou
il boit du lait tiède toute la journée
Je veux plus descendre du manège
les garçons y sont bien montés
pourquoi pas moi ?
envoyez la musique et faites-moi tourner
à tous les coups j’attrape la queue
J’arrête le ballon
j’ai désappris mes tables de multiplication
je conjugue plus qu’au présent
j’ai douze ans
pour toujours j’ai douze ans -
Alain Cabello-Mosnier
Catégories : Chanson, Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Pantoum, Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantésPoète gay et masseur à Paris, Alain Cabello-Mosnier tient depuis des années un blog où, non content de publier ses propres poèmes érotiques, il présente en outre des dizaines et des dizaines d’auteur.es LGBT, passés ou contemporains.
Il m’avait déjà fait l’honneur de réaliser, avec talent et enthousiasme, je dirais même avec feu, une lecture de mon poème intitulé « Pantoum des abeilles ». Vous pouvez encore l’entendre ici.
Aujourd’hui, il en a fait carrément une chanson et un vidéoclip qu’il a posté sur YouTube, avec mon accord, bien entendu. Si la voix ici est générée par l’IA, Alain est l’auteur de tout le reste : mélodie, orchestration, mixage, mise en image, etc. Et voici ce que ça donne :
Même que c’est sans aucun doute le tube de l'été prochain !
Chapeau bas et merci, Alain ! ♥♥
Son blog quasi encyclopédique : http://poesiesqueer.canalblog.com/
Ses autres mises en musique (sur ses poèmes ou ceux d'autres auteur.es) : https://musiqueslgbt.bandcamp.com/ -
Bien caché
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8), Terza rimaJ’errais parmi des foules, indécise
S’il me fallait encore un peu rester —
... Vos seins vous enflaient la chemise.
J’avais le cœur ivre et tout empesté
D’âcres fumées dont le gris vous agresse —
... Votre œil facétieux insistait.
J’étais amère, oh ! tous les nerfs en tresse,
Et fuyais chaque apparence d’émoi —
... Vos mains me parlaient de caresses.
Je me sentais malhabile aux tournois
Amoureux, je redoutais l’heure tendre —
... Vos lèvres hurlaient : « Baise-moi ! »
J’avais, au fond, de l’amour à revendre,
Bien caché... — Mais vous saviez tout cela,
Et votre corps se laissa prendre. -
S’offrir d’amour
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Oui, je me branle à tes genoux,
Puisque c’est pute et sensuelle
Que tu me veux — tu me l’as dit dans la ruelle,
Lorsque je t’ai parlé de nous.
Sans vergogne et d’un cœur salace,
Je deviendrai celle dont tes
Fantasmes voient l’image : un animal dompté,
Et s’il faut, même, une radasse.
Ô jouir ! je foule aux pieds l’orgueil
Qui faisait que je me refuse
À t’offrir d’amour ces modestes joies infuses,
Afin d’émoustiller ton œil.
Que tous mes plaisirs t’appartiennent,
Puisque luxurieuse et catin
Doit se montrer — ne l’as-tu pas dit ce matin ? —
Celle, heureuse, qui sera tienne ! -
Magie du soir
Catégories : Quadrisyllabes (4)La femme-enfant
Toute menue
Ne se défend
Plus d’être nue
Sous mon œil noir
Magie du soir !
Sa joue reflète
Malignement
Le sort qui guette
Mes sentiments
Brûlants d’envie
On se défie !
On se défait
Des hiers tendres
Quand j’étouffais
De trop attendre
Son dernier oui
Déjà je jouis !
Déjà tu mielles
Mon petit faon
Poupée cruelle
Ô femme-enfant
Fétu de braise
Allons aux fraises ! -
Jeux pervers à Saint Clarisse’s College (2/3)
Catégories : Jocelyn WitzDans le cadre de son cursuce, notre serviable héroïnarratrice poursuit donc, sous la baguette et la craquette sévères de la belle Hilde, d’ambitieuses études cunnilinguistiques.
Sophie réussira-t-elle finalement son oral ?
Parviendra-t-elle à décrocher son diplôme (une licence effrénée) ?
Avec mention Les-Bien et félicitations de la chérie ?
Soutiendra-t-elle ensuite une foutaise attestant de ses facultés en matière de cul et de son goût pour la discipline ?
Trouvera-t-elle plus tard un blow job (même en CDD) ?...
(Presque) toutes les réponses ici : https://www.atramenta.net/lire/jeux-pervers-a-saint-clarisses-college/98801/3#oeuvre_page
♥
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Maître du monde
Catégories : Octosyllabes (8)César, ô chou, viens voir maman !
Plus de prince, ici, plus d’amant,
Plus qu’un petit garçon fragile
Dont je pétris, boudin d’argile,
La bistouquette gentiment.
Fi, César, je te découronne !
Qu’entre mes seins ronds de matrone
Entre ton pif de déjà vieux,
Et laisse aller, ferme les yeux !
Tant pis s’il branle un peu, ton trône.
César, dis, raconte à ta femme
Chérie combien on te diffame,
Et si tu as appréhendé
Des chrétiennes faisant bander
Ce vermisseau de chair infâme.
Tu sais, Grand César, que le fouet
T’attend si tu oublies d’avouer ;
Même, au besoin, je ferai mettre
Par un verrat ton cul de maître
Du monde aux bibelots noués.
César, ô, te voilà tout chose,
Tout sanglotant, et ton bout rose
Perd sa semence sur mes paumes...
Lèche, Claude, ce précieux baume
En attendant l’apothéose ! -
Une de retrouvée
Catégories : Heptasyllabes (7)Mademoiselle Solange
En allée plumer les anges
Du bon Dieu, s’il en est un,
Les jours toujours recommencent
Au monde, mais son immense
Souvenir n’est pas éteint.
Mademoiselle Isabelle
Ne donne plus de nouvelles,
Qui s’alanguissait jadis ;
Une pendule balance
Les années de son silence,
Comptant déjà jusqu’à dix.
Mademoiselle Sophie
N’a point, je vous en défie,
Trouvé d’égale ici-bas ;
Sans cesse, en vain, je repense
Aux luxurieuses dépenses
Qui distinguaient ses ébats.
Mademoiselle Aurélienne,
Ma pénultième vaurienne,
Je la cherche encor partout,
Qui s’est enfuie par avance,
Me laissant nue, sans défense,
Plus bourrue qu’un vieux toutou.
Tiens ! mais mademoiselle Anne
Se présente, et mon cœur plane
Lorsque, humide à son côté,
Il me vient des airs de danse
Et de troubles désirances...
Ô goûter à ses beautés ! -
Emballer la machine
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Graisse, mécanicienne, ô presse les burettes
Lubriques, lubrifie et jamais ne t’arrête
Fonce, trace, le temps file et te colle au train
Déjà grippée le froid t’étreint
Tu fais (qui sait ?) partie des prochaines charrettes
N’importe ! tu t’en fous, pompe l’air et l’enduit
Aux membres debout dans l’encor bel aujourd’hui
Cours d’un homme au suivant, suis le vent où qu’il aille
Tant pis si ton sexe déraille
Dont les créneaux de tir flottant se sont réduits
Verse les saintes blanches huiles qui te l’oignent
Et font qu’un court instant l’horizon se réloigne
Graisse patte et fous tige à qui t’offre l’âffre, un
Appui à fond, lâche les freins
Emballe la machine, ô nympho, qu’on te soigne -
Trop de trahisons
Catégories : Pentasyllabes (5)Je l’ai calcinée
L’huile à ton moulin
Ô ma Dulcinée
Car c’était tout l’un
Ou tout le contraire
Trop de trahisons
Me trouent la raison
Je devrais me taire
Vagir à plein vent
Fendre des fantômes
Seule comme avant
Récitant mes psaumes
Sans m’en repentir
J’ai perdu la tête
Loupé la recette
Je devrais partir
Mais toutes les routes
Empruntent tes pas
Quand même sans doute
Tu n’existes pas
Garce ô Dulcinée
Chimère au cœur noir
Songe du manoir
Mon assassinée -
Sombre attitude
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique
J’ai confié mes désirs aux vagues de la mer
Sans craindre les marées
Pour que les vents salés de face ou bien arrière
M’emportent à leur gré.
Dans l’ouragan naissant tout au fond de mon lit
Son ancre ai agrippé
Pour essuyer l’inévitable tsunami
Allant me submerger.
Car son nom n’est plus qu’un vaisseau fantôme, hélas !
Depuis longtemps nos eaux
Se pleurent l’une l’autre — et se désentrelacent
Nos surfs d’hier sur les réseaux…
Roulez, lames glacées ! Fosse, ouvre tes délires !
Me gorgeant d’amour malséant,
J’irai toute écumeuse y sombrer, m’abolir
Seule en ces antres d’océan ! -
À m’agonir
Catégories : Octosyllabes (8)Fondre entre les bras de mon Dieu,
Finir torche sous l’étincelle
Et l’alcool que son œil ruisselle —
Bientôt ! D’où je vous dis adieu,
Car de moi vous n’aurez que cendres
Et parfums vagues au réveil :
Je vais plonger dans le soleil,
Vers son cœur blanc je vais descendre.
Chez d’autres la peur il répand ?
Ses pieds de bouc, son regard louche,
Les crocs de serpent dans sa bouche,
À moi me l’ont rendu cher, Pan.
S’il me déchire, oh ! s’il m’écrase
De son amour qu’on dit odieux,
Tant pis ! Qu’importe ! Il est mon Dieu,
Celui pour qui mon corps s’embrase
Depuis qu’une nuit s’est complu
À m’agonir son sexe infâme.
Il refera de moi sa femme
Bientôt !... Vous ne me verrez plus. -
Entre tendrons...
Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)
À l’internat parfois le soir
Quand on a fini nos devoirs
On se livre à d’autres vertiges
Pelotant de nos peaux l’ivoire
Lapant à nos miels callipyges
À l’internat parfois le soir
L’amour est un luxe accessoire
Comme on n’a pas d’automobile
Nos cons ouverts en saints ciboires
On s’adonne à des jeux débiles
À l’internat parfois le soir
Nos envies errant dans le noir
Entre tendrons on va s’attendre
Et des coups bas sont à prévoir
Tant on a du sexe à refendre
À l’internat parfois le soir
Nulle pionne ne peut nous voir
Quand frottant nos lampions occultes
Passant nos fesses au polissoir
Nos ventres on se les entr’ausculte
À l’internat parfois le soir
Dans les eaux troubles des couloirs
Quelque assoiffée rôde en nuisette
Tendez l’oreille à cette histoire
De nos partouzes à la sauvette...C'est ma dernière bluette en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/jeux-pervers-a-saint-clarisses-college/98801
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Mieux qu’un Muppet Show
Catégories : Pentasyllabes (5)Chaud ! ton chaturbate
Lève en moi la bête
L’ivre envie de voir
Comme en un miroir
La garce godée
Jamais échaudée
La pupute à poil
La truie trois étoiles
Qui s’en donne et donne
Délurée madone...
Mieux qu’un Muppet Show
Ton chaturbate : chaud ! -
En m’émoussant l’escarpolette
Catégories : Octosyllabes (8)Percée à jour c’est ma journée
Enfoutrée fourrée par fournées
Dans mon gang bang mon cinq-à-sept
J’ai dû paumer le dernier set
Qui sont ces ramasseurs de balles
Dont le revers nerveux m’empale
Je jouis ça je pourrais pas nier
D’avoir des œufs plein mon panier
Me voilà joujou femme ultime
Un con damné qu’on pousse aux cimes
Trou fion que ses persécuteurs
Taillent au vif de leur cutter
Vingt colibris divins volètent
En m’émoussant l’escarpolette
Ça fait boum boum et boomerang
Tout me revient dans mon gang bang