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Ton pantoum dans mon haïku - Page 11

  • Beaucoup trop vile

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Elle se rêvait violée
    Prise en dépit de ses cris
    Par quelque brute à l’œil gris
    La giflant à la volée

    Se voyait tenue aux mains
    Aux cuisses par la canaille
    Lui écorchant les entrailles
    Lui souriant léonin

    Se croyait beaucoup trop vile
    Pour l’amour ou le respect
    Mais d’âcres ombres rampaient
    Dès que la nuit se profile

    Se voulait morte les seins
    Le ventre de découpure
    Baignés de larmes impures
    Les larmes de l’assassin

    Elle le soir se coiffant
    Se rêvait cambriolée
    Renversée battue violée
    Sur son petit lit d’enfant

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  • Adoration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Du brillant de leur poids tes poils
    M’ont recreusé la belle fente
    À mes sens lancé le signal
    Dont tu n’es même pas consciente

    Je brouterai chèvre à tes lèvres
    Si tu donnes la permission
    Tétant ta langue qui m’enfièvre
    Réitérant ma reddition

    Tes doigts ont droit de me chercher
    Les poux partout car je vis nue
    Près de tes talons haut perchés
    T’adorant à perte de vue

    Sous les vrilles de ta cheville
    Je plie le cou me fais tapis
    Et redeviens petite fille
    Ton pied sent la pomme d’api

    À sucer le dessin des seins
    Que tu sèmes à ma portée
    Il me vient de brûlants desseins
    Et des rivières avortées

    Ô puissé-je à même tes cuisses
    Remonter l’horloge au moment
    Où nos deux soifs enfin s’éjouissent
    Pour ma stupeur infiniment

    Puis ta vulve entrevue me perd
    M’ébranle entière et me déchire
    Me dégomme comme un sniper
    Me change en mannequin de cire
    Attendant que tu le désires

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  • L’écrouée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Flic, ô ton fabuleux tonfa,
    Auquel j’avoue tous mes méfaits !
    Dès qu’il me bondit sur le râble,
    Je me rends et me mets à table ;
    Sitôt qu’il me rentre dedans,
    J’obtempère, c’est évident.

    Flic, ô ton bath et beau bâton
    M’inculque la loi du piston !
    S’il me convainc et le déplisse,
    Je balancerai mes complices ;
    Qu’il me passe toute à tabac,
    Me punissant de haut en bas !

    Flic, ô ta matraque à mater
    Les nymphos et les écartées
    Du droit chemin, je te le jure :
    Jusqu’à la lie, de ses bavures
    Je boirai l’or immaculé !
    … Mais pense aussi à m’enculer.

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  • Des bonheurs sans le mâle

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Ouvre-moi ô ma sœur
    Je viens avec douceur
    Te planter des semences
    D’été dans le silence
    Vois mon cœur qui s’élance

    Ouvre-toi n’aie pas peur
    Loin de nous les grimpeurs
    Pour une fois divorce
    Des écarteurs de force
    Des ébranleurs d’écorce

    Laisse-toi pénétrer
    De la limpidité
    Des bonheurs sans le mâle
    Nous serons deux étoiles
    Balayant les jours sales

    Ouvre-toi ô ma sœur
    Oublions les chasseurs
    Leur goût de la conquête
    L’arme et le cri qu’ils jettent
    Sur nos ailes défaites

    Laisse-moi caresser
    Ton épaule et verser
    Du miel sur tes blessures
    Nous aurons j’en suis sûre
    Les gestes qui rassurent

    Vois déjà se détend
    Ta peau désir battant
    Sous ma main qui t’éveille
    Des vibrances d’abeille
    Ouvre-toi ma pareille

          Moralité :
    Pourquoi se faire un mâle
    quand on peut se faire du bien ?

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  • Noces bestiales

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’épouse ta queue la consomme
    Je suis la femme et tu es l’homme
    Tu es l’homme que j’ai dompté
    Aie pour moi toutes les bontés
    Porte-moi haut jusqu’aux nuages
    Détalons l’un et l’autre en nage
    À travers cieux bel étalon
    Dont j’avale le membre long
    Tu es l’homme et je te possède
    Moi la femme à qui chacun cède
    Écuyère aux seins tressautant
    Au rythme d’un galop gitan
    Cavalière aux ongles d’épine
    Qui jouis en épousant ta pine

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  • Loin des os

    Catégories : Octosyllabes (8), Quintil

    Ligne de partage des eaux
    Entre tes cuisses gauche et droite
    Ici nous sommes loin des os
    Rien qu’un filet de mouille étroite
    Que fuite ta chair en ciseaux

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  • La gloutonne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    C’est moi la blanche oie qu’on gave
    En m’enfonçant dans le cou
    Le tuyau pour que je boive
    Et avale à tous les coups

    Nue la plume frémissante
    Luttant contre le dégoût
    Je m’étrangle et la descente
    En le gésier me secoue

    C’est moi la belle oie replète
    Qu’il coince entre ses genoux
    Pour s’emmancher dans ma tête

    Sorte de jeu entre nous
    Pendant ce temps mon minou
    Bave comme aux jours de fête

    Lorsque j’ai tenu le coup
    Englouti son gruau d’orge
    Et qu’il a vagi beaucoup
    Je caquette et me rengorge

    Moi l’oie blanche obéissante
    Moi la gloutonne à son goût
    Dont la gorge ô impuissante
    Est suave lorsqu’on la fout

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  • Cantique d’action de grâces

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Bénie soit la Pine de l’Homme
    Que Dieu a faite à Son image
    Dressée plus haut que les nuages
    Soutenant les piliers de Rome

    Gloire à toi Fruit du caleçon
    Rouge et rempli d’épais champagnes
    En nous hissant sur les montagnes
    Tu nous embrases le buisson

    Aussi nous rendons grâce aux Couilles
    Saintes Burnes qui vont semant
    La Vie sur Son commandement
    Au fond de notre puits à mouille

    Béni l’œil du riant Méat
    Et toi doux et joyeux Prépuce
    Chaque matin quand je vous suce
    Je sens que j’ai fait ma B.A.

    Loués les Poils qui nous procurent
    Au bout des brûlants jours d’été
    Un chatouillis plein de gaieté
    Aux fragrances de bon augure

    Ô béni sois-tu entre tous
    Bijou chéri des nymphomanes
    Ciboire sacré dont émane
    Notre manne : le blanc Couscous

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  • J’ai encore rêvé d’elle

    Catégories : Chanson

    J’ai encore rêvé d’elle
    C’est bête, ça m’a mise en émoi
    Elle n’est pas vraiment grêle
    Tant mieux, elle est faite pour moi
    Dure et boulotte
    Juste pour ma motte

    Je l’ai rêvée si fort
    Que mes draps puent la mouille
    Elle entrait dans mon corps
    Arrimée jusqu’aux couilles

          Si je pouvais me l’appuyer ah pour de vrai
          Si je savais où la trouver
          Donnez-moi l’espoir
          Prêtez-moi un soir
          Une nuit, juste pour elle et moi
          Et demain matin elle jutera

    J’ai encore rêvé d’elle (Je rêve aussi…)
    Me suis branlée six fois (J’ai bien grossi…)
    Elle n’est pas vraiment grêle (Qu’est-ce que tu crois ?)
    Elle est faite pour moi (Quel trou étroit !)
    Raide et piaffante
    Juste pour ma fente

          Si elle pouvait me ramoner au pied levé (Ouvre les cuisses, j’y arrive pas !)
          Si je savais où la trouver (Me sens-tu là ?)
          Donnez-moi l’espoir (Je suis en toi !)
          Prêtez-moi un soir (Prends ça !)
          Une nuit, juste cette pine et moi
          Et demain…

          Enfin je vais me l’envoyer à en meugler (J’attendais qu’ça, moi, tu comprends ?)
          C’est sûr, je vais me faire tringler (Écarte en grand !)
          Donnez-moi un soir (Gobe mon gland !)
          Laissez-moi y croire
          Ce beau zob, juste là en moi
          Et demain… n’existe pas


    Sur l’air de « J’ai encore rêvé d’elle » (Il était une fois)
    https://www.youtube.com/watch?v=jGRaXdT2-58

    Il suffisait de changer quelques mots pour faire de ce tube ultraromantique des années 70 une chanson cochonne. J’ai pas pu résister…

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  • Lent et profond

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Une femme se branle ici
    À pleines mains dans cette chambre
    S’aimant d’une sorte de membre
          Fort réussi

    Se le fourrant jusqu’à la garde
    Elle halète comme un chien
    Et l’on sent que le plaisir vient
          Qu’elle retarde

    Tout glissant de mouille le vit
    Plonge plonge plonge la tête
    La première et parfois s’arrête
          Sur le parvis

    Il frôle alors la tendre goutte
    De chair tuméfiée qui frémit
    Mais le vagin veut à grands cris
          Qu’on le refoute

    Une femme se branle à cœur
    L’âme et le cul brûlant ensemble
    Les seins durs et le corps qui tremble
          Comme un shaker

    Elle a tout oublié la honte
    Les hommes le soleil l’amour
    N’entend plus que l’ouragan sourd
          Qui dedans monte

    Une femme se branle dont
    La gorge pleure à l’agonie
    Quand l’orgasme la crucifie
          Lent et profond

    Une femme s’est branlée nue
    Sur ce lit moite et dévasté
    Toute à mon jouir je ne m’étais
          Pas reconnue

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  • 10 odes à Sodome

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Tout est dans le titre !

    Un petit recueil de mes poèmes à la gloire du décapsulage rectal, du bourrage de trou de balle, de l’enfilage par-derrière, du clystère à moustaches, du perforage de rondelle, de l’empapaoutement, du desserrage de bagouse, du récurage de turbine à chocolat, du pêchage d’étrons, de l’introduction par l’entrée de service, de l’enviandage à la Socrate et compagnie, de la bougrerie, du coït anal, du pousse-crottin, de l’écartelage d’oignon, du colmatage de brèche dans les murs sodomiques, etc., etc.

    Dont quatre poèmes inédits...

    https://www.atramenta.net/lire/10-odes-a-sodome/93529

     

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  • Sweet home

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Moi l’étui de ta flamberge
    La gaine où tu t’enfilais
    Le fourreau graissé huilé
    À ton retour toujours vierge

    Tu partais croiser le fer
    Aux étés de ta luxure
    Cependant j’étais bien sûre
    De te revoir en hiver

    Tu boirais à ma gamelle
    J’ôterais les saletés
    De ta lame à affûter
    Et l’éclat d’autres femelles

    Moi le havre de tes soirs
    Moi l’anse où tu jettes l’ancre
    Retrouvant la paix dans l’encre
    La nuit de mon reposoir

    À ton retour toujours vide
    T’engouffrant d’un long soupir
    Enveloppant ton désir
    Pour le conserver rigide

    Moi le fourreau bien huilé
    Home de ton arme blanche
    Douce housse où tu t’enclenches
    Déchirure à enfiler

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  • Ils foutaient (plus d’)une fois…

    Catégories : Hexasyllabes (6), Trisyllabes (3)

    La belle au bois, gourmande,
    Préférant les sept nains,
    Boude le prince : il bande
          Dur en vain.

    Fou du chaperon rouge,
    Le loup s’est embusqué
    Pour se branler la gouge
          Au bosquet.

    Connaissez-vous Raiponce
    Aux poils de cul si longs
    Et costauds qu’ils enfoncent
          Le nylon ?

    Le petit Poucet jute
    Sa rosée du matin
    Pour retrouver, fut’-fute,
          Son chemin.

    Peau d’Âne, émue, s’enfile
    Le vit de l’animal,
    Et, quoique difficile,
          C’est pas mal…

    Hänsel, à sa frangine,
    À travers les barreaux,
    Fait tâter de sa pine
          Au sirop.

    Pudique, Blanche-Neige,
    Ferme son baldaquin
    Et nique un long cortège
          De coquins.

    Pompe la rude queue,
    Vaillant petit tailleur !
    Bois de la Barbe-Bleue
          Le meilleur !

    Cendrillon s’apitoie :
    « J’ai perdu mon soulier
    Lorsque vous, Mère l’Oie,
          M’enculiez. »

    Aux trois vœux de la fée,
    « Qu’le vieux m’baise encor plus ! »
    Crie la vieille, assoiffée
          De phallus.

    Ainsi finit ce conte
    Écrit pour un enfant
    Qui culbutait sans honte
          Les p’tits faons.

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  • Morgana

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Seulement nue je t’ai connue
    Seulement jetée sous ma dent
    Nos phalanges partout dedans
    À se pourlécher l’avenue

    Seulement peau tel un appeau
    Tu m’attirais irrésistible
    Reliée plein cuir comme une bible
    Plus reluisante qu’un zippo

    Seulement mouille antre gargouille
    À vous avaler sans un cri
    Quelque part il était écrit
    Que j’y plongerais pour la fouille

    Seulement désir et plaisir
    Hors ça tu ne savais rien faire
    Ô somptueuse ô mammifère
    En chaleur toute à cramoisir

    Morgana qu’es-tu devenue ?
    Combien de filles ont rêvé
    Contre ta fente à en crever
    Que seulement nue j’ai connue ?

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  • Au jardin

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    À séparer nos genoux
    Il monte une vague en nous
    Qui rend nos joues rubicondes

    C’est d’offrir au petit monde
    La vue de ces laines blondes
    Ornant nos sillons de chair

    Un délicieux souffle d’air
    Nous enveloppe à l’envers
    Ces messieurs nous dévisagent

    Leurs yeux vont du paysage
    De nos prunelles si sages
    À nos vulves et nos seins

    Tiens ! ma compagne à dessein
    Avance un peu le bassin
    Et s’écarte plus encore

    Le besoin qui nous dévore
    S’exsudant de chaque pore
    De nos cons se fait épais

    Thomas soudain rompt la paix
    Du jardin son jonc drapé
    D’un film tel un œil humide

    Lors Marc aussi se décide
    Les voici nus leurs mains vides
    Tendues bandées droit vers nous

    Et nos cœurs cognent dessous
    Nos tétons bleus et turgides
    À séparer nos genoux

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  • Divin poufomètre

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dieu s’est fourré dans ma culotte
    Il est partout l’oublions pas
    Nous surveillant de haut en bas
    Pour nous mesurer la jugeote

    Ce vil voyeur m’entend niquer
    Il sait tout de mes turpitudes
    Chaque fois que je me dénude
    Il reçoit un communiqué

    Au jour prévu du grand voyage
    Il me tendra son addition
    Évoquer Jésus, la Passion
    J’essaierai si j’ai le courage

    En attendant avec son bouc
    Grave il me picote où je pense
    Du reste sa seule présence
    À cet endroit me met le souk

    Dieu s’est glissé entre mes cuisses
    Il saura combien je suis pouffe
    Au défilé des petits-suisses
    ... Espérons qu’il est waterproof

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  • L’œil d’azur

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Nue ronde et lisse
    Vice et délices
    Où mes doigts glissent
    Encor peu sûrs

    Un être mûr
    Dont l’œil d’azur
    Brise les murs
    Et m’encourage

    Qu’elle est volage !
    Son sexe enrage
    D’ailleurs y nage
    La mâle odeur

    Bruissante fleur
    Versant des pleurs
    La mienne est sœur
    De cet abîme

    Nos doigts de lime
    Percent l’intime
    Et l’unanime
    Désir nous vient

    D’être des chiens
    Je lèche tiens
    Ne laisse rien
    Buvons-nous toute

    Et qu’on se foute
    Du reste écoute
    Quand je te broute
    Ces bruits gourmands

    Nos geignements
    Nous enflammant
    Jusqu’au moment
    Du bon supplice

    Nue ronde et lisse
    Vice et délices
    Où mes doigts glissent
    Dans l’antre obscur

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  • Plutôt crever

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Ma dernière histoire en lecture libre

    farce macabre

    histoire d’amour, de fric, de sexe et de zombies

    entre nécrophilie et anticapitalisme…

    https://www.atramenta.net/lire/plutot-crever/93868



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  • Lumière d’ambre et saveur de bière

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Le soir je suis les contours
    De ta porte d’éléphante
    Bois les rêves qu’elle enfante
    La revêts de beaux atours
    Sa peau de mouille luisante
    Me gicle une averse lente

    Le soir je te refais l’or
    Et la nacre des charnières
    Je connais mille manières
    De restaurer ce trésor
    Doux diptyque à la lumière
    D’ambre et la saveur de bière

    Le soir j’écoute vibrer
    Sous mes envies d’amoureuse
    Les espérantes muqueuses
    De ton lys soudain cabré
    Qui trépide oh qui se creuse
    Avalant ma langue heureuse

    Le soir je me lave aux chairs
    Échaudées qui te travaillent
    J’en relis le nom en braille
    Trempe et retrempe le fer
    Quelquefois dans la bataille
    Nos corps sèment leurs écailles

    Car le soir tu rends aussi
    À l’amour la politesse
    Me léchant tout en souplesse
    Me mâchonnant sans merci
    Le soir nous dînons de fesses
    Et d’une orgie de caresses

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  • Mise en perce

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Deux petites miss
    Quittent le chemin
    Et dans l’ombre pissent

    En posant la main
    Sur leur vulve nue
    Leur fleur de satin

    Ouvrant l’avenue
    Et piquant un fard
    À se voir fendues

    De leur nénuphar
    Perlent quelques gouttes
    D’ambigu nectar

    D’émotion sans doute
    L’une a un soupir
    Que sa sœur écoute

    Puis on voit jaillir
    De leurs cons l’averse
    Qui les fait bien rire

    Je suis mise en perce
    Murmure Manon
    La joie les traverse

    De gros champignons
    Éclaboussés luisent
    Tels des lumignons

    Le bois sous la brise
    Frissonne et répand
    Des senteurs exquises

    Si tu vas dedans
    Dit soudain Angèle
    J’en ferai autant

    Et nos deux pucelles
    Le souffle coupé
    Fouillent la margelle

    De leurs doigts trempés
    Creusant l’orifice
    Les pieds bien campés

    Deux petites miss
    La main dans la main
    Cherchant le chemin

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