Ma bouche à trente-deux dents
Forme un doux O qui s’enroule
Berçant ta bite dedans
Depuis le premier Adam
Depuis qu’il baisa sa poule
Par le verbe oralité
L’ivrognesse happe et se saoule
Lorsque les alcools en coulent
Lorsque tu gis alité
Ma bouche ainsi se propose
Si tu venais l’habiter
Que ton aimable bite et
Que son ampleur s’y reposent
Enfouissant leur excédent
Charnel aux cavernes roses
Ces moiteurs toujours disposes
Disposant trente-deux dents
Autour de toi mon amour
Ma bouche s’ouvre en cédant
Berçant ta bite dedans
Ton pantoum dans mon haïku - Page 13
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Aux cavernes roses
Catégories : Heptasyllabes (7) -
Rêver un printemps
Catégories : Octosyllabes (8)Tant je voudrais mon vierge hiver
T’entendre mordre à nos silences,
Tant j’aimerais que tu balances
Tes vertus pour t’élancer vers
Ces ciels où se rompent les lances,
Que sans trêve je te fournis
D’amants doux aux lames expertes
Auxquels tu t’ouvres, zélée, certes
Mais sans attraper le tournis —
Et l’on te baise en pure perte,
L’on te fout d’amour quotidien
Sans qu’aucun râle déverrouille
Les eaux de ce ventre d’embrouille,
Quoique mes doigts, tribu d’Indiens
Émus, jouant de moi, se mouillent,
Car, à voir ces vits s’éreintant
Pour qu’un frémis à la surface
De ton œil sec enfin se trace,
Brûlante je rêve un printemps
Où se débâcleraient tes glaces… -
Nos chairs au degré terminal
Catégories : Ennéasyllabes (9)Je te nubile ô je te pubère
Faisant de toi mon chien de plaisir
Je règle ton sang je t’adultère
Tant je brûle au violent des artères
Du désir d’amour de m’en saisir
Et tant nos ventres s’en élibèrent
Mais je faute je honte ô je mal
À ce jeu fou car je te luxure
Bien au-delà du sexe normal
Poupine en croupe oui je t’animal
Maudit soit le ciel qui salissure
Sur nos chairs au degré terminal
Tant pis je rire et tu me complices
Me jouis me viandes nos élixirs
Balaient le temps les saisons réglissent
À travers nous quand tu me calices
Faisant de moi ton chien de plaisir
Tout énubilées on se délice -
Pute et papillon
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Bandés les yeux ventre abondé
D’amour par les gars de la bande
C’est un peu tard pour les gronder
J’ai trop de goûts infécondés
Qui se répandent
Scotchée nue désir agrandi
Leurs besoins brûlant sans s’éteindre
M’allumant toute ô mes bandits
Mon mari m’avait pas tout dit
J’irai me plaindre
Vous pouvez fendre le bâillon
Je crierai pas j’ai plus envie
Envoyez l’autre bataillon
Devenue pute et papillon
Je reste en vie
Épinglez-moi dévergondés !
Blindez de semence inondez
Mes pruderies d’hier encore
Lumière et feu ventre bondé
Que d’espoirs fous je vais fonder
Sur le hardcore -
Sources cachées
Catégories : Heptasyllabes (7)Lâche les freins beauté gicle
Les flux que ton cul recycle
Je boirai le mousseux brut
De ta joie de fille en rut
Mes doigts ébranlés travaillent
Au profond de tes entrailles
Creusant pour aller pécho
Le champagne et le vin chaud
Oublie la pudeur la gêne
D’être nue chargée de chaînes
Telle la bête à l’étal
Tu t’ouvriras c’est fatal
Noie-toi dans la démesure
De ton plaisir ô césure
L’univers n’a plus d’avant
Depuis que ma main te fend
Tu geins de honte et tu pleures
Des sources cachées affleure
La mouille en cris torrentiels
Saoule je t’envoie au ciel -
Pour une heure avec Leph
Catégories : Jocelyn WitzHistoire d’amour et de sexe, de fric et de temps qui passe trop vite...
Première publication dans Cette chose est devenue mon amie depuis quand ? (n’co éditions, 2021), un concours de nouvelles dont le présent texte remporta les doigts dans le nez la médaille en chocolat.
En lecture libre ici : https://www.atramenta.net/lire/pour-une-heure-avec-leph/98023
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Celle avec qui (presque) tout est possible
Catégories : Octosyllabes (8)Je veux être ta concubine
Con, cul et bouche que tu pines
Tétons que tu lèches et mords
Mains qui suaves te redessinent
Jusqu’au désir bandé à mort
Je veux être la disponible
Celle avec qui tout est possible
Et qui jamais ne dira non
À tes souhaits même indicibles
Ébranlée chair de ton canon
Celle soumise à tes délires
Celle s’enthousiasmant au pire
Souffrances, viol, humiliations
Celle aux genoux de ton empire
Le fruit pressé de ta passion
Oui je me veux ta sex copine
Mon ventre à ta queue se destine
Je veux être tout cela mais
Rien de plus que ta concubine
Me demande pas de t’aimer -
Je mérite une enquête
Catégories : Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)22 les v’là ! c’est chic
De faire une descente
Beaux flics
Sur ma coupable fente
J’ai rêvé si souvent
D’un quarteron de cognes
Bavant
Et durs à la besogne
À vos nœuds aguerris
Messieurs de la police
Chéris
Je livre ma peau lisse
Ma chatounette en pleurs
Kiffe aussi bien les bourres
Que leurs
Tonfas s’ils me labourent
Je sais que les poulets
Ont un pilon énorme
Sous les
Plumes de l’uniforme
Avant de me tanner
Passez-moi les menottes
J’en ai
De l’eau plein la culotte
Foutez le nez partout
Condés et la quéquette
Surtout
Je mérite une enquête
Dans les ébranlements
Du panier à salade
Gaiement
Je cède à l’enfilade
Traînez à la P.J.
Ce corps qui sous les bites
Mugit
Les vices qui l’habitent
Approfondissez-les
Mes failles soyez vaches
Zélés
Qui sait ce qu’elles cachent
D’ordure et de grivois
De poésies cochonnes
Cent fois
Pour le trou je suis bonne
J’aurai dans vos cachots
Vos mitards, vos cellules
Bien chaud
Pour peu que l’on m’encule
Pinez-moi le bonbon
Sans relâche et sans haine
Mes bons
Agents de la Mondaine
Je crache le morceau
Pour qu’aussitôt m’embouche
D’assaut
Un brigadier farouche
Ô gardiens de la paix
Je veux avant qu’il caille
Laper
Le blanc jus de flicaille
Ayant au cul le feu
J’avais le diable aux trousses
22 !
À présent j’ai la rousse -
La prière
Catégories : Octosyllabes (8)Mon con gémit, mon con déconne,
Veut subir le pal, la queue, la
Peine ultime comme Antigone ;
Nombreux sont ceux qui s’en étonnent,
Mais, dès petit, mon con gueula
Qu’on la lui mette jusque-là.
Mon con supplie — c’est lamentable —,
Sanglotant tel un tragédien :
« Enfilez-moi là, sur la table !
Déroulez ou je pète un câble !
Plantez vos longs totems, Indiens,
Pour combler ce fossé pubien ! »
Mon con feule et rien ne l’apaise,
Ni doigts ni bout de silicone ;
Coupant court à sa catéchèse
Le curé s’en vient qui le baise
En râlant : « Marie, t’es ma bonne,
Mais, foutre Dieu ! ton con déconne. » -
Le cœur trop étroit
Catégories : Hexasyllabes (6)Pénétrez-vous de moi
Jusqu’au noir des entrailles
Que le champ de bataille
Ne soit plus mon minois
Mais le cœur trop étroit
De votre mâlitude
Dont je lime et j’extrude
Les relents barbelés
Pénétrez-vous du culte
De la féminité
Ours pillard entêté
Jouissant jusqu’à l’insulte
Des pouvoirs inadultes
Que vous tiriez de nous
À vous d’être à genoux
Et passé par les armes
Des siècles de vacarme
Ne vous ont pas changé
Demeurant étranger
À ce qui nous frissonne
Jamais (point de maldonne)
Nous ne serons égaux
Je fendrai votre ego
À coups de verve occulte
Macho vous empaler
Participe des luttes
De la femelle en butte
À vos élans banals
Issus de l’animal
Que vous restez en somme
Courage ô petit homme
Pénétrez-vous de moi -
Nos lèvres l’ont su
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Pour la première fois nue devant l’autre nu
Plus de secret, plus de mystère
Fini le temps de feindre et le temps de se taire
Pour la première fois un garçon est venu
Au rendez-vous de mes tendresses
L’œil rieur, la main longue, un rocher qui se dresse
J’ai plongé dans le vaste océan de sa peau
De ses dents portant la lumière
Sans la moindre frayeur, la bouche la première
J’ai plongé tout entière et mon ventre zippo
Ruisselait l’or des incendies
Écumes de la vague entre nous deux brandie
Lorsqu’elle m’a fendue emportant le passé
Crevant les souvenirs d’enfance
Dure et cruelle ainsi que le temps qui s’élance
Lorsqu’elle m’a fendu le cœur elle annonçait
Des siècles de fièvres exquises
Et nos lèvres l’ont su qui toujours le redisent
Te souvient-il aussi, amour, sang de mon sang
De cette aube d’ambre lointaine
Sur la plage, ô nos corps l’un pour l’autre fontaines
Te souvient-il de nos lèvres d’adolescents
Et de cette presqu’inconnue
Pour la première fois devant toi toute nue ? -
Bouche à niquer
Catégories : Hexasyllabes (6)C’est ma très grande faute
J’ai vomi sur ta queue
Rendu des jus visqueux
Et foiré ton deep throat
Mea culpa mea
Maxima ça me pèse
Noue ma gorge et rebaise
Me plantant ton méat
Jusqu’au fond du visage
Fous ! je réussirai
J’en ai rien à cirer
D’être qu’un œsophage
Va plus loin si tu veux
Fends l’écœurée la slut
M’enclapotant la flotte
Tirant sur mes cheveux
J’engloutis tout entière
Ma bile et sans tabou
Bavant je viens à bout
De ta chair à gouttière
Être bouche à niquer
Jusqu’à la lie te boire
Ô m’immoler victoire !
Sans jamais paniquer -
Ouvre-toi !
Catégories : Jocelyn WitzComme c’était Halloween, la Fête des Morts, la Toussaint, tout ça
je vous ai concocté une histoire un peu macabre
... et beaucoup porno.
https://www.atramenta.net/lire/ouvre-toi/98132
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Fainéants s’abstenir
Catégories : Octosyllabes (8)Cherche lécheur sachant lécher
Ainsi que se nettoient les chattes
Ronronnant sans se dépêcher
Cherche lécheur à quatre pattes
Cherche lécheur sachant lécher
Toute une nuit si nécessaire
Le désir jamais asséché
Qui me ronge au creux des viscères
Cherche lécheur sachant lécher
Fort d’excellentes références
Prompt d’une conque à s’enticher
Tout douceur, tout obéissance
Cherche lécheur sachant lécher
Dans mes moments de vague à l’âme
Au fjord de mes cuisses niché
Sillonnant à longs coups de rame
Cherche lécheur sachant lécher
Se mouiller pour me satisfaire
Creuser le puits, piocher, bêcher
Soigner la motte mellifère
Cherche lécheur sachant lécher
Et dénicher où qu’il se cache
Le bulbe propre à déclencher
Les cris que le plaisir m’arrache
Cherche lécheur sachant lécher
M’envoyer planer dans les sphères
Et me tordre, l’œil éméché
Râlant de le regarder faire
Cherche lécheur sachant lécher
Quasi nu au bout de sa laisse
Cherche lécheur très attaché
Aux voluptés de sa maîtresse
Cherche lécheur sachant lécher
Engoncé d’un slip en latex
Je jouis de le voir empêché
De jouir de son énorme sexe
Cherche lécheur sachant lécher
Foutant même un doigt dans ma fente
Pour mieux sucer et branlocher
D’une ferveur un rien méchante
Cherche lécheur sachant lécher
Tandis que mon époux bavarde
Puis tout soudain sort sa mèche et
Me l’embouche jusqu’à la garde
Cherche lécheur sachant lécher
Sans que jamais il ne se fâche
Si l’ouvrage n’est pas mâché
Chercheur lécheur dur à la tâche
Cherche lécheur sachant lécher
Plonger au cœur de mes ténèbres
Laper le sang et le péché
Tel un ver noir qui me térèbre
Cherche lécheur sachant lécher
D’une langue ample et ravageuse
Des heures durant sans tricher
Cherche lécheur... ou bien lécheuse -
La chienne
Catégories : Heptasyllabes (7)Vois de quel bois je me chauffe
Avant de m’ouvrir à lui
De quel phallus je m’endauffe
Qui glisse lisse et reluit
Ô l’admirable matraque
D’acajou sombre et de laque
Empoignant ses beaux couillons
Sculptés dans la masse rousse
Ô chérie nous en mouillons
L’une et l’autre allons je pousse
Et mon con vertigineux
Se referme sur ce nœud
Vois combien je me besogne
L’amour au ventre à deux mains
Je dois en faire une trogne
Frayant raclant le chemin
Que foulera la vraie bite
Dans une minute oh vite
Sont-ce pas au loin ses pas ?
Va convie-le va ma chienne
Et en vertu n’est-ce pas
D’une connivence ancienne
À lécher tel un bel os
Tu auras mon olisbos -
Dernières volontés
Catégories : Octosyllabes (8)Avant de descendre au tombeau
J’irai m’offrir un jeune et beau,
Claquant le restant de mon pèze
Pour que, mentant avec bagout,
Il avoue trouver à son goût
Ma fleur ancestrale et la baise.
Il s’enverra mon corps perclus
De rhumatismes tant et plus,
Jusqu’à me coucher quasi morte,
Rincée de foutre, et son œil vert
Me soufflera — plaisir pervers ! —
Que le diable déjà m’emporte.
Prière, onctions et crucifix
Ne valent pas l’opulent vit
Qui plante et troue, ruine et ramone
Vos puits une dernière fois,
Vous fait crier à pleine voix
Ce que jamais ne crient les nonnes.
Puis cet enfant, ce dépravé,
Me branlera à en crever :
Je ne voudrai revoir le monde
Et sa misère en aucun cas,
Ni ne laisser un reliquat
De jouir à la Guedouze immonde.
Brûlante et nue je veux périr
D’être niquée à l’avenir,
Et pour cela j’économise,
Non pour mes fils ou les impôts,
Mais pour ne descendre au tombeau
Qu’encore en rut et sans chemise ! -
La cité m’excitait
Catégories : Hexasyllabes (6)Soyez sympas les keums
Suck it and make me cum
Mon glory hole en bave
Et se tord fou à lier
Aux tuyaux de la cave
Le laissez pas rouiller
Foutez ! vos maladresses
À tous les coups s’adressent
À ma féminité
Je dirai rien je kiffe
La cité m’excitait
Paysage affectif
J’ai resserré l’anneaux
Des muscles vaginaux
Forez brisez la glace
Tapez dans le bacon
Soyez pas dégueulasses
Fuck it and make me cum -
Passer les vitesses
Catégories : Octosyllabes (8)Ma princesse ô ma lady Di
Enfonce un cri dans mon tunnel
Pendant que je cherche la faille
Qui cache le crash éternel
Ma presque reine en bubble gum
Cette fois c’est moi le chauffeur
Et tout à la fois le bel homme
Léchant ton sang couvert de fleurs
Décollons passons les vitesses
Je bois ta mouille à l’ecstasy
Grille en beauté la politesse
À ces cons de paparazzi
J’entends d’ici gémir le choc
S’enchatonner nos os brisés
Fonce chérie que le temps croque
Flashons à s’en électriser
Ma princesse à tes funérailles
Je suis repassée en manuel
Pour m’astiquer ma lady Di
Jusqu’au bord du crash éternel -
Ange ou démon
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je suis la vierge pute
Celle aux mille clients
L’ingénue se pliant
Aux lois de la culbute
Sautée sans parachute
Ange ou démon
Bout de limon
Pourvu que l’on préserve
La peau de mon hymen
À tout je dis amen
Couchée soumise serve
Sous vos vits qui m’innervent
Ange ou démon
Pas de sermon
Menue je m’ouvre grande
Pour qui veut fourrager
Ces reins à peine âgés
Dont je porte l’offrande
Que tant de vous pourfendent
Ange ou démon
Chair à canon
Qu’on me branle la butte
Glabre de bleue Vénus
En bouche ou dans l’anus
Vos queues m’électrocutent
Je suis la vierge pute
Anges ? démons ?
Qu’importe : aimons ! -
Le miel et l’ambroisie (4ᵉ et dernier épisode)
Catégories : Jocelyn WitzRésumons-nous :
Le foutre humain est bon.
Le foutre est même excellent pour la santé.
Le foutre sera la vin de messe de la prochaine religion mondiale.
D’ailleurs, le foutre engendre de nouveaux êtres, c’est prouvé scientifiquement.
Mais le foutre (à tout le moins celui de Michel, notre héros) confère de surcroît sagesse, intelligence, savoir suprême, créativité, génie… et en ces temps d’Octobre Rose, quoi de plus utile ?
La fin tant attendue ici.
À moins que vous ne préfériez (re)lire ma petite histoire depuis le début.
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