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Ton pantoum dans mon haïku - Page 13

  • Ces grands Martiens

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Pas vraiment douée d’amour humain
    J’ai foiré bien trop d’épisodes
    Semé mes hommes sur les chemins
    Ah ! me casser aux antipodes
    Seule sur une île, un jour, demain
          Avec un gode

    Autour tout vire au terne, au flou
    Ces grands Martiens sur leur tripode
    Ils me font chier, ça je l’avoue
    Adam et Ève ont paumé l’code
    Laissez-moi ! j’ai pas besoin d’vous
          Juste d’un gode

    D’ailleurs l’avenir part à vau-l’eau
    Tout casse, tout lasse et passe de mode
    Et puis les mecs sont des salauds
    Qui se prennent pour le roi Hérode
    Ah ! partir loin, sur un îlot
          Moi et mon gode

    Même je coul’rai le pédalo

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  • Quelque chose se joue

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Dans la foule, Olivia, plonge encor ta main tendre
    Entre nos deux corps, comme impatiente de fendre
    Et la jupe et le slip et mes fesses, ce cul
    Qui ne fait qu’espérer ta caresse et l’attendre !
    Olivia, ma peau toute est un désir aigu.

    Ne montre nul émoi ! Prends-moi sereine ! Affiche
    Un visage de marbre en dénudant mes miches !
    Que je sois, Olivia, la seule à réagir,
    Et, au moment de foudre où ton index se fiche,
    Que tous ces inconnus me regardent rougir.

    De crus chuchotis tu me baiseras l’oreille ;
    Je ne remuerai pas, me sentirai pareille
    À la chienne qui, moite, attend que le viril
    Appendice, écartant sa vulve, l’ensoleille
    Et la fasse éclater, brûlante comme un grill.

    Tes seins contre mon dos, ton souffle sur ma joue,
    Ivre d’effluves de ta tignasse acajoue,
    On lira dans mes yeux, qui tout à coup s’effraient,
    Que quelque chose au fond de mon être se joue…
    Mais, Olivia, la foule en sera pour ses frais.

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  • Mon premier vagin

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Ah ! l’adolescence…

    Ses fièvres et ses incertitudes, vous vous souvenez ?

    La « voix » de cette histoire s’en souvient aussi et, contrainte et forcée, nous les raconte.

    Dorénavant, vous hésiterez peut-être à vous lancer dans une partie de Scrabble.

    « Mon premier vagin » en lecture libre

     

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  • Les boules

    Catégories : Ennéasyllabes (9)

    Je voudrais tirer là les ficelles
    Je voudrais voir ce qui s’y nicha
    Et vérifier si tu n’es pas celle
    Qui a les boules, jolie geisha

    Ça cliquette et sourd de ta minette
    Et déjà hier quand tu m’aguichas
    Je t’entendis feuler, sois honnête
    As-tu les boules en ton petit chat ?

    Un creux au bide, l’âme jalouse
    Je regrette presque cet achat
    Si j’avais su qu’en claquant ce flouze
    T’aurais les boules tel un pacha…

    Au moins me jette pas, au moins laisse
    Celle qui si souvent te lécha
    Venir te rebrouter l’entrefesse !
    J’ai les boules sans toi ma geisha

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  • Confidences à chaud

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Ma sœur, il est parti ! Ma sœur, oh ! touche ! touche
    Ces lèvres dont le feu n’est pas encore éteint !
    Sens comme il a froissé, chiffonné mes satins,
    Marquant leurs plis au fer amoureux de sa bouche !
    Je voudrais que tu voies nos corps s’entrebaisant…
    Mais qu’y entendrais-tu, toi qui n’as que dix ans ?

    Ma sœur, ah ! j’ai tant joui ! Plus encor qu’avec l’autre
    J’ai éprouvé cette épaisseur qui m’empalait,
    Et puis, sais-tu ? après je lui ai bu le lait
    Jusqu’à la lie — mais chut ! ce secret est le nôtre.
    Me foutrait-il soir et matin en l’épousant ?
    Bah ! tu l’ignores, toi, du haut de tes douze ans.

    Ma sœur, défais mes liens et viens m’oindre les fesses
    D’une crème apaisante aux endroits que le stick
    Laisse à vif ! Oh ! ma sœur, ces deux affreux loustics
    Font de moi leur putain, leur proie, je le confesse,
    Mais une proie heureuse — ah ! Dieu, que c’est grisant !
    Ça t’étonne, bien sûr ; tu n’as pas quatorze ans.

    Ma sœur, où étais-tu ? Vois ! Vois ! Mes jambes tremblent
    Et je daube la pisse et la jute à plein nez.
    Vingt fois, trente fois ils m’ont fait me retourner,
    M’écartelant le cul tour à tour ou ensemble…
    Mais tu n’écoutes plus, tu dis : « J’ai pas le temps,
    Et puis je sais tout ça. N’ai-je pas dix-sept ans ? »

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  • Oublie les oiseaux et les roses

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Marceline — ah ! ton con déborde,
    Plus exsudant qu’un cheval mort.
    D’amour pour toi, j’ai pris le mors ;
    Aie donc un peu miséricorde !

    Marceline, je ne démords
    Pas, mais t’en supplie sans exorde :
    Je veux vibrer en supercorde
    Dans ta broussaille de blême or.

    Oublie les oiseaux et les roses,
    Et jouons à broute-minou,
    À la main chaude, à je-t’arrose !

    Ton Dieu pardonnera si nous
    Tenons ta fente bien déclose
    Pour y communier à genoux.

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  • Le mal des filles

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’craque de partout j’ai les coutures
    Qui s’défont dès que j’m’aventure
    Dans l’orbite d’un type un peu fort
    J’me raccommode avec Arthur
    Mais ça me d’mande pas mal d’efforts

    J’craque pour ce mec oh j’perds de l’huile
    Sur mes divans tu parles d’une tuile
    Mon grand amour s’rait-i trop grand ?
    J’me couche pourtant même si ça m’cuit l’
    Ego j’me couche j’ai aucun cran

    J’craque et j’m’embrase à la minute
    Où qu'i m’fait souffler dans sa flûte
    Nos idées sont jamais raccord
    Même que des fois i m’traite de pute
    Et j’appréhende nos corps-à-corps

    J’craque et des trucs en moi s’dessillent
    Tout simplement j’ai l’mal des filles
    Ça dure depuis je sais pas quand
    Les gros calibres et les gorilles
    Faut qu’on les trouve toujours craquants

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  • Je te crois mon bonheur caché

    Catégories : Ennéasyllabes (9), Quadrisyllabes (4)

    Es-tu l’arbre où il me faut grimper,
    Le fruit que je dois envelopper,
    La liqueur qui chauffera mon ventre,
          La présence entre
    Les murs de ma maison de poupée ?

    Suis-je le sol que tes désirs creusent,
    La jument que tu rendras heureuse
    En flattant son pelage luisant ?
          Au fil des ans
    Garderas-tu l’humeur laboureuse ?

    Allons-nous mordre ensemble au futur,
    Lécher mutuellement nos blessures ?
    Jetterons-nous par-delà les mondes
          Ces coups de sonde
    Qui comblent le vide et nous rassurent ?

    Oui, je te crois mon bonheur caché,
    Celui que j’ai si longtemps cherché,
    Le bois dur dont on dresse les lances,
          La noble essence,
    Cet arbre enfin où je peux percher…

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  • Le poing du pognon

    Catégories : Chanson

    C’est brutal oui mais démocratique
    Y a plus qu’des vaincus
    Dès le berceau c’est systématique
    Le fric est vécu
    Dans nos culs

          Fisting pour les hommes wohohoho !
          Fisting pour les femmes
          Fisting for the men
          Fisting for the girls

    Pour le monde entier un seul régime
    On t’farcit l’oignon
    Et tu t’balades avec dans l’intime
    Le poing du pognon
    Bien profond
    Wohoho !

          Fisting pour les hommes wohohoho !
          Fisting pour les femmes
          Fisting for the men
          Fisting for the girls

          Fisting pour les jeunes wohohoho !
          Fisting pour les vieux
          Fisting pour les blancs
          Fisting pour les blacks

          Fisting pour bébé wohohoho !
          Fisting pour mémé
          Fisting pour les résignés
          Fisting pour les insurgés

          Fisting pour les richards wohohoho !
          Fisting pour les clochards
          Fisting pour les Zoulous
          Fisting pour les Inuits

          Fisting pour les gourous wohohoho !
          Fisting pour les marabouts
          Fisting pour les flics
          Fisting tout public

          Fisting pour les poètes wohohoho !
          Fisting pour les coquettes
          Fisting pour les cochonnes
          Fisting pour les madones
          (ad lib.)


    Sur l’air de « Lipstick polychrome » (Daniel Balavoine)
    https://www.youtube.com/watch?v=KcyVeKC0Eb8

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  • La zizette

    Catégories : Chanson

    Petite figue de nana que le braquemard rasa
    Petit bijou de gouine, ô baba nu sous la nuisette
    Aucun besoin de blabla, cherchons pas le pourquoi
    Rien qu’à l’idée de lécher là-bas, moi je fais risette
    Wohoho !

          Ta chaleur et tes jus, tout me va
          Ouvre-toi, fais pas ta coquette
          Baise avec moi !
          Je te boufferai sur la moquette
          Il n’existe pas d’autre loi
          Que la zizette
          Je te veux si tu veux de moi

    Voilà que tu, l’œil hagard, t’es collée contre moi
    Tout excitée des ardents regards que je te projette
    J’ai ta fêlure dans la peau, des fourmis dans les doigts
    Ta zizette là, c’est comme un drapeau, comme une épuisette
    Wohoho !

          Ta couleur, ta moiteur, tout me va
          Y compris tes relents de bête
          Baise avec moi !
          Tu vois bien, le désir nous guette
          Et comme d’hab on ne résiste pas
          À la zizette
          Je te veux si tu veux de moi

    (Solo de trompette bouchée…)

          Ta chaleur et tes jus, tout me va
          Ô moniche, ô ma sanisette
          Baise avec moi !
          Tapons-nous une super minette
          Sans un mec pour nous briser les noix
          Ah ! la zizette
          Je te veux si tu veux de moi

          Ta couleur, ta moiteur, tout me va
          (ad lib.)


    Sur l’air de « L’Aziza » (Daniel Balavoine)
    https://www.youtube.com/watch?v=lHjJlSq3BhA
     

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  • Une bouteille à la mer

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fameux ton ventre ma pitance
    Tout d’iode et de lubricité
    Nous nous connûmes en été
    Sur l’île où par inadvertance
    Mon pédalo avait buté

    Deux jours bénis nous lutinâmes
    Moi tes branchies toi mes nichons
    Et autres golfes folichons
    Tes yeux de raie dardaient des flammes
    Roses comme un petit cochon

    Tu voulus m’apprendre la nage
    Ah ! que n’avais-je la queue pour
    Te suivre aux gouffres de l’amour
    Au lieu d’affaler sur la plage
    Un corps d’humaine bien trop lourd

    Trois nuits trois nuits ! sous les étoiles
    À tes écailles j’ai léché
    Le sel mais on me recherchait
    Et lorsqu’il surgit une voile
    Toi tu plongeas pour te cacher

    Squameux ton ventre ô ma sirène
    Pâle et glauque être issu des eaux
    Qui dus fuir loin de ces salauds
    Lesquels au tribunal me traînent
    Pour rembourser le pédalo

    J’ai confié aux flots en délire
    Ce vieux flacon que j’ai vidé
    Avec mon mail et mon ID
    En espérant que tu sais lire
    Et que ton antre est raccordé

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  • Sur orbite

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Jusqu’à l’os entichée d’un bibendum
    Pesant sa demi-tonne au minimum
    Je le gravis sans effort car les prises
    Ne manquent pas lorsqu’on est très éprise

    J’ai succombé à son instrumentum
    Mieux durcissant que le carborundum
    Seul élément non bardé de lipides
    Chez ce Bouddha aux désirs intrépides

    Le chevauchant j’agrippe son scrotum
    Et nous conduis tous les deux au summum
    Au grand galop de ma fleur féminine
    Qui toujours plus irriguée s’enracine

    Jusqu’à l’os entichée d’un bibendum
    Jaugeant ses cinq bons quintaux minimum
    Je suis l’astre des nuits le satellite
    D’un gros garçon qui m’envoie sur orbite

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  • L’ultime gorgée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Encore une brune après j’me couche
    Encore une fille contre ma bouche
    Encore sa langue encore ses doigts
    Fourrageant dans mon attrape-mouche

    Encore une blonde une dernière fois
    Juste en souvenir d’autrefois
    Encore la faire miauler sa mère
    La faire trembler terre et gravois

    Encore une poupée douce-amère
    Encore son con ses fruits mammaires
    Avant d’refermer mon linceul
    L’ultime gorgée de pisse-mémère

    J’pourrai mourir le cœur tout seul
    Dégobillant mes cellules louches
    Encore une brune après j’me couche
    Promis juré sous vos tilleuls

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  • Elle est fraîche ma moule

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Viens là bichon et me lèche
    Moirant mon poil fatigué
    Mon clit la truffe aux aguets
    Ma brèche et son jus de pêche
          Lèche

    Tète à ma plaie jamais sèche
    Mes rabats mal dégrossis
    Mes restes de pisse aussi
    Prends-les sur ta langue rêche
          Lèche

    Fraîche ma moule elle est fraîche
    Qui s’ouvre à toi sans pudeur
    Filet de mouille et d’odeurs
    Lard de cochonne et ventrèche
          Lèche

    Lèche le Jésus la crèche
    Mon seul article de foi
    Oh lèche encore une fois
    Et jamais ne te dépêche
          Lèche

    Là est l’amour là la mèche
    Pour qu’éclate le plain-chant
    L’éternité va léchant
    Sans nul besoin d’autre prêche
    T’arrête pas mon bichon
          Lèche

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  • La nue salamandre

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Sainte Vénus priez pour moi
    Je sors ce soir avec dix gonzes
    Dix malabars aux yeux de bronze
          Un peu sournois

    Sainte Vénus soyez gentille
    Prêtez-moi moiteur et conseil
    Faites-le chaud comme un soleil
          Mon cul de fille

    Je veux être sacrée putain
    Numéro un dans l’HLM
    Celle pinée qu’on oint de crème
          Jusqu’au matin

    Devenue la nue salamandre
    Lubrique qu’on brique à loisir
    Et par qui toujours le désir
          Se réengendre

    Je veux sentir à feu à sang
    Mon con pleurer des mélodies
    Mes indécences applaudies
          À cent pour cent

    Que votre saint effroi m’habite
    La fente ainsi qu’aux temps anciens
    Quand l’abîme enfantait les siens
          Sans nulle bite

    Sainte Vénus me laissez pas
    Demeurer tristement humaine
    Je veux régner sur l’œcoumène
          Par les appâts

    Accordez-moi rang de déesse
    D’un soir au noir de leurs beaux yeux
    Sainte Vénus dont je me veux
          L’humble prêtresse

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  • Pendant l’averse

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Caresse digitale
    Attouchement subtil
    Mais de quoi s’agit-il ?
    Sous la pluie qui s’installe
    Cherches-tu une escale ?

    Ton index en trichant
    Se joue de mes défenses
    Plus nue qu’à la naissance
    Je sens libre le champ
    Que tu vas défrichant

    Le majeur puis le pouce
    M’écartant les velours
    Mon souffle se fait lourd
    Une envie enfle et pousse
    Sous ta grosse main douce

    Quatre doigts dirait-on…
    Mais j’ai perdu le compte
    Face à l’éclair qui monte
    Contre toi mes tétons
    Fermes comme un béton

    Tu m’ouvres me pénètres
    À présent qu’est entré
    Ton désir d’éventrer
    Fends ! Jouis de te repaître
    De mes battements d’être !

    Ton pouce encore actif
    Au fronton qu’il malaxe
    Les autres doigts dans l’axe
    Mènent un branle ô vif
    Où je deviens rosbif

    Qui bave et se déverse
    Au boulevard désert
    Brûle profond laser !
    Déjà le soleil perce
    Chassant les nuées d’averse

    Bois mon dernier sanglot !
    Remonte ma culotte !
    Sur mes jambes en compote
    Ça dégringole à flot…
    Filons vers un lieu clos !

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  • Corps à crédit

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    Fais-moi mal daddy
    Fais-moi la totale
    Flétris mes pétales
    Dans tes jeux maudits

          Je saurai le prix de vivre
          En devenant ton toutou
          J’avale et je comprends tout
          Quand ton membre touche-à-tout
          M’arrache au pâlot des livres

    Fais-moi mal daddy
    Fais-moi minuscule
    Ébranle et bouscule
    Ce corps à crédit

          À heurter les fonds de l’être
          J’apprendrai à apprécier
          Le ciel de tes yeux acier
          Lorsque le fouet m’aura scié
          Le cul loin de la fenêtre

    Fais-moi mal daddy
    Rends-moi ce service
    Comble l’orifice
    De mes interdits

          Ô redécouvrir le monde
          Avec ce regard d’antan
          Quand tout était excitant
          Fais-moi remonter le temps
          À coups de désirs immondes

    Fais-moi mal daddy
    Pousser des hurlantes
    Fais-moi la mort lente
    Tous les mercredis

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  • La vérité sur Sodome et Gomorrhe

    Catégories : Octosyllabes (8), Terza rima

     

          Pour Éric, poète, aphoriste etc.

     

    Un soir que le dénommé Loth
    S’enculait sous les sycomores
    Avec un mec raide autant qu’hot,

    Dieu, jalousant ces assauts d’homme,
    Pina son fils ressuscité,
    L’œil vicieux vissé sur Sodome.

    Ainsi fut sauvée la cité ;
    Mourir d’amour, quel oxymore !
    Vivante est la lubricité !

    Quoiqu’en revanche, on remémore
    La triste fin des habitants
    De ce charmant chef-lieu : Gomorrhe,

    Lesquels périrent en se foutant
    Droit dans le dargif des claymores...
    (Dieu se branlait pendant ce temps.)

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  • Qui gobe un œuf gobe un bœuf

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Chatte échaudée craint l’ove roide
    Le bélier qui la descend
    Érodant l’érubescent
    De ses chairs plus jamais froides
    Chaude échaudée pleure à sang

    Laminé par la fournaise
    Mon minet montre le vif
    Fêlée l’ex-fleur des calcifs
    Que baise baise et rebaise
    Un furieux un impulsif

    Que ne me suis-je méfiée
    De son pain de doux plastic
    Détonant tombé à pic
    Brûlant ma plaie tuméfiée
    Vite un SMS aux flics

    Or la police surgie
    On m’emboutit derechef
    Tenez-la ! crie le gras chef
    Je la chauffe à la bougie
    Chatte échaudée craint le neuf
    Qui gobe un œuf gobe un keuf
    Ô mes barbaques rougies…

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  • Cendres en toi

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je veux être l’ensevelie
    Dans les plaies vives de ta chair
    Bavant de honte et manquant d’air

    Je veux être l’anéantie
    Morte entre tes bras de malheur
    Rongée dedans par ta chaleur

    Devenir trou fêlée perdue
    Corps et âme et humanité
    En ton ventre désexcité

    La lie qu’autrefois tu as bue
    La foutue garce ô à jamais
    Cendres en toi mais qui t’aimait

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