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Ton pantoum dans mon haïku - Page 12

  • Phalles je vous aime

    Catégories : Chanson

    Quelquefois si nouilles
    Quand on les papouille
    Léchant les couilles
    Alors ils mouillent

    Quelquefois si durs
    Dans mon vide-ordure
    Que l’échaudure
    Longtemps me dure

          Phalles je vous aime
          Phalles je vous aime
          Je n’en connais pas de graciles
          Je n’en connais que d’homophiles
          Qui m’annihilent
          Quand ils m’enfilent

    Quelquefois si drôles
    Quand ils ont la gaule
    Droit comme un saule
    Sacré Popaul !

    Quelquefois si seuls
    Empalant nos gueules
    Qui en reveulent
    Oui mais si seuls

          Phalles je vous aime
          Phalles je vous aime
          Renculez-moi dans tous les sens
          Et que gicle là où je pense
          Votre semence
          Ma récompense

          Phalles je vous aime
          Phalles je vous aime
          Si parfois mon cul se déchire
          Ça ne fait rien, je vous désire
          Dans ma tir’lire
          De pire en pire

    Ô phalles…


    Sur l’air de « Femmes je vous aime » (Julien Clerc)
    https://www.youtube.com/watch?v=-h8l9MFY-FQ
     

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  • Le tapineur

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    Dans une ville où je passais
    Un gars zarbi, une gueule cassée
    Pour se payer sa fricassée
    Dans les ruelles suçait, suçait

    Il s’était fait faire un futal
    Ouvert aux parties génitales
    Mais d’une seule jambe, c’est fatal
    On l’appelait Marie-Chantal

    C’était un échassier bizarre
    Le zob à l’air sous son peignoir
    Sur une jambe et jusqu’au soir
    Il racolait sur les trottoirs...

          Il tapinait
          Il tapinait
          Sur une jambe il tapinait

    Quand le crépuscule arrivait
    Il quittait sa sombre cave et
    Faisait bander les dépravés
    Autour de la gare TGV

    Une belle femme aux cheveux blancs
    Vint un jour lui palper le gland
    Son regard était si troublant
    Qu’il s’écria « Oups !... » en giclant

    C’était un échassier bizarre
    Le zob à l’air sous son peignoir
    Sur une jambe et jusqu’au soir
    Il racolait sur le trottoir...

          Il tapinait
          Il tapinait
          Sur une jambe il tapinait

    Dans une ville où je passais
    Il trottait sur sa patte unique
    Vivant des revenus de la nique
    Et son valseur valsait, valsait...

          Il tapinait
          Il tapinait
          Sur une jambe il tapinait

          Il tapinait
          (ad lib.)


    Sur l’air de « Le patineur » (Julien Clerc)
    https://www.youtube.com/watch?v=XTepMDlRYeM

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  • Le gros lot

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Destinée, rencontres, jeux de hasard, loteries de l’existence…

    On ne sait jamais ce qu’on va tirer.

    Denis est un éminent spécialiste de la roulette de queue.

    Et le voilà qui se tape le gros lot : dans les 150 kg à vue de nez.

    Tout le contraire de tomber sur un os, hein ?

    Curieusement, il ne s’en réjouit pas.

    Mais, comme au poker, il faut parfois savoir se coucher…

    Ma dernière petite histoire de cul en lecture libre ici.

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  • Mes plus brûlants poèmes

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Quelque chose se tend
    Chez toi lisant mes textes
    Cherche pas de prétextes
    J’ai le verbe envoûtant

    Tu es venu me prendre
    Quelque morceau lascif
    Il te pousse un récif
    Un pal un scolopendre

    Fais glisser la souris
    Pour dérouler les stances
    Flattant ta bosse immense
    Manu militari

    Deux-trois lestes histoires
    De tendrons accouplés
    J’ai là tout ce qui plaît
    Au viril accessoire

    Jailli du pantalon
    Le voici qui se dresse
    Doucement rien ne presse
    Déroulons déroulons

    Que tes bourses bien dures
    Et ton désir puissant
    Fassent grimper le sang
    En haut de la mâture

    Récite-les mes vers
    La voix rauque l’haleine
    Oppressée la main pleine
    De faux départs pervers

    Brosse caresse étrille
    Tout est calme ce soir
    Seul éclat dans le noir
    L’écran où mes mots brillent

    Je perle des quatrains
    De giclées qui s’annoncent
    Tu perles de semonce
    Dans la main qui t’étreint

    Que l’instant s’éternise
    Où enculant tes doigts
    Tu vois nues devant toi
    Mes salopes soumises

    Et tu les crois piner
    Tant mes rimes corsaires
    Peu à peu te resserrent
    Leur étau satiné

    Et soudain dans un râle
    Tu ruines le clavier
    Quand ton gland tuméfié
    Crève en pluie de pétales

    T’en fais pas moi aussi
    Je me branle et je t’aime
    Mes plus brûlants poèmes
    Nous happent sans merci

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  • Nulle autre sagesse

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Nous avons eu des différends,
    Nombre de moments pas marrants ;
    Nos corps oubliaient de s’éprendre,
    Vous renonciez aux gestes tendres
    De peur de céder du terrain,
    Ô imbécile au cœur d’airain…
    Ôtez-moi donc votre cravate
    Et venez m’honorer la chatte !

    Amis d’enfance, un doux hasard
    Nous met face à face ce soir ;
    Évoquerons-nous les années
    Défuntes et nos vies fanées ?
    Merde au passé ! Il n’est que temps
    D’assouvir nos désirs d’antan ;
    Tombez, fidèle, à quatre pattes
    Pour enfin me brouter la chatte !

    Toi, j’ignore jusqu’à ton nom ;
    Surtout ne me le dis pas, non !
    Je ne veux nulle autre sagesse
    Que l’âtre en creux de tes caresses ;
    Le bonheur pour deux inconnus,
    Serait-ce pas se montrer nus
    Sans les approches délicates ?
    Ah ! vite, enfile-moi la chatte !

    Voisins, passants, gentils quidams,
    Gens de Marseille ou de Panam’,
    Frères humains, compatriotes,
    Pour vous, la main dans la culotte,
    Je touche du doigt mes chaleurs ;
    Laisserez-vous dans le malheur
    Une créature aussi moite,
    Ou viendrez-vous fourrer ma chatte ?

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  • Y a-t-il une autre existence ?

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Lèvre humide et ventre étroit
    Je n’en ai connu que trois
    Trois garnements qui m’ont prise
    En s’accordant tous les droits
    Ô mon cœur mon corps en crise !

    L’un d’eux à face d’ange un
    Démon fourrant son engin
    Entre mes mains inexpertes
    Me dit branle et quand je geins
    Lèche hypertrophies et pertes

    L’autre fendit mes genoux
    Puis les moiteurs du minou
    Me déchira toute en somme
    Je criai mais ça mène où
    De résister face aux hommes ?

    Quand au dernier soupirant
    Il me força s’emparant
    De l’autre face à l’arrière
    Et mon plaisir effarant
    Me fut une avant-première

    Fente échaudée sang mouillé
    Je ne peux les oublier
    Nue j’attends qu’ils recommencent
    Toute à me dégoupiller
    Y a-t-il une autre existence ?

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  • Un rêve d’odalisque

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Née au sein du sérail
    D’une mère inconnue
    Olfa n’a de travail
    Autre que d’être nue
    Mais l’envie s’insinue

    Téter le vieux sultan
    Chaque fois qu’il la mande
    S’offrir en exultant
    Luisant de lait d’amande
    Olfa rêve pourtant…

          Rêve d’infinis paysages
          Au-delà des murs du palais
          Elle en a entendu parler
          Elle y vivra de coquillages
          Se couchera le long des plages
          Sans plus de maître riche et laid

    Née au sein du sérail
    Uniquement vêtue
    De colliers de corail
    Olfa presque se tue
    D’une aiguille pointue

    Accourant le sultan
    Prie la mine effarée
    Ce tendron de vingt ans
    Qui est sa préférée
    Lors Olfa hésitant…

          Je veux d’infinis paysages
          Ramasser garçons et galets
          Loin des marbres de ce palais
          Passer le restant de mon âge
          À courir après les nuages
          Seigneur laissez-moi m’en aller

    Et au sein du sérail
    Le vieux maître décède
    Qu’importent les détails
    Le mal est sans remède
    Son neveu lui succède

    Il a des yeux saphir
    Un beau torse de cuivre
    Conçu pour s’y blottir
    Olfa se sent revivre
    Et ne veut plus partir

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  • Ce désir propre à tous les êtres

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’en ai rêvé ! Dieu que j’exulte
    D’entre mes lèvres retenir
    Ce gland dur à n’y plus tenir !
    De ta pine j’acquis le culte
    Dès que je nous vis communiant.
    Quoique moi j’aspire à te boire,
    Tu peux encore, en te maniant,
    M’enculer pendant l’offertoire.

    J’en ai rêvé ! Rêves sans prix
    Où ton nœud m’ouvrait les viscères !
    Mais, disons-le d’un cœur sincère,
    Le curé nous a tout appris.
    Après le cours de catéchèse
    Il nous faisait mettre à genoux
    Et, se tortillant sur sa chaise,
    Son bon jésus brillait pour nous.

    J’en ai rêvé ! Me voilà prêtre
    Entouré de petits garçons.
    Le soir, ensemble, nous berçons
    Ce désir propre à tous les êtres.
    Enfant, remercie le Seigneur
    De qui tu tiens ce corps si lisse,
    Et pointe ton joli baigneur
    Droit dans mon humble et noir calice !

    J’en ai rêvé ! Mes bons amis,
    Allons dans la bibliothèque !
    Oubliez mon titre d’évêque
    Et domptez ma chair de soumis !
    Tel Christ, je tendrai l’autre joue
    De mon joufflu aux aspersoirs.
    Prenez et mangez-moi ! J’échoue
    Contre le démon tous les soirs.

    J’en ai rêvé : être élu pape !
    Pour qui sait s’offrir à niquer
    S’élever n’est pas compliqué.
    Lope dans l’âme, ô Dieu ! je happe
    Chaque jour du calendrier,
    Me pâmant, nu, entre ses cuisses
    (Certains croient que je viens prier…),
    La grosse hallebarde d’un Suisse.

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  • Viril en la demeure

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Sais-tu m’entretenir
    Faire que la vie gicle
    Sais-tu m’entretenir
    À n’en jamais finir

    Sens-tu les soubresauts
    Marquant l’acmé du cycle
    Sens-tu les soubresauts
    Au bout de ton pinceau

    Débouche-moi l’alcool
    Qui souvent te redresse
    Débouche-moi l’alcool
    En me perçant le col

    À mon amour sans fond
    Puise un regain d’ivresse
    À mon amour sans fond
    Nos pensées se défont

    Oubliant de verser
    Viril en la demeure
    Oubliant de verser
    Tu deviens exercé

    Sais-tu m’entretenir
    Un plaisir dont je meure
    Sais-tu m’entretenir
    Jusqu’au dernier soupir

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  • Feuille de rose

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le ventre épousant nos satins
    Tant il fait chaud que tu reposes
    Nu comme au tout premier matin
    Où tu vagissais frêle et rose
    Et je te fais feuille de rose

    Oh tu t’en moques apparemment
    Tu lis sifflotes ou autre chose
    Blasé de la baise ô amant
    Cependant tu gardes la pose
    Quand je te fais feuille de rose

    Ton œillet frémissant léger
    Tant que ma salive l’arrose
    Lorsque je tarde à le lécher
    Me jette un long regard morose
    Et je reprends feuille de rose

    Ma langue te fore un tunnel
    Ma langue insiste ma langue ose
    T’ouvrir en force l’éternel
    Puits des soupirs et des névroses
    En te faisant feuille de rose

    Puis ton cul décolle on dirait
    Sans que je puisse en voir la cause
    Je sens en toi se raidir et
    Trembler la ligne de nos proses
    Couchée là sur feuille de rose

    Mes mains glissées sous ton endroit
    Quand tu friseras l’overdose
    Mes mains protègeront le drap
    Tu pourras jouir et moi sans pause
    Je te ferai feuille de rose

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  • Mon élément

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    T’as la gnaque quand tu niques
    Pinant comme un maniaque
    Ça tiraille et ça claque
    Quand c’te brut attirail
    Au gland supersonique
    M’emboutit et m’travaille

    T’es toujours sur la brèche
    Sec dur à la besogne
    T’as la gnaque t’as la pêche
    Tip top le beat ad hoc
    Et les électrochocs
    C’est mon con qui s’les cogne

    T’as l’feu au cul tu pines
    Comme on pique un cent mètres
    J’ai du mal à m’en r’mettre
    T’as l’amour véhément
    Mais tes fureurs lapines
    C’est pile mon élément

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  • Comme Zeus à Danaé

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fais-moi un p’tit un p’tit déca
    Giclé de ta décapotable
    Juste un p’tit jus d’sortir de table
    J’suis pas du genre pipi-caca
    Mais j’t’ai toujours trouvé potable

    Fais-moi comme Zeus à Danaé
    Ou comme ces mat’lots d’la marine
    À Amsterdam les soirs de bruine
    Comme Jéhovah fit à Noé
    Engloutis-moi sous tes urines

    Fais-moi entre les cuisses un lac
    Rien qu’à r’garder pleurer ta bite
    Sifflant les sanglots qu’elle débite
    Je m’astiqu’rai sur le clic-clac
    Tell’ment cette envie-là m’habite

    Fais-moi la moule et les nibs d’or
    Oh tapisse-moi remplis ma fente
    Fais-moi plaisir je s’rai pas chiante
    Après j’irai prom’ner Médor
    Nue sous l’peignoir encore puante

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  • Jeux de mains...

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    D’où vient que sous tes doigts tous mes désirs se dressent,
    Que durcissent mes seins d’un espoir douloureux,
    Que j’ai le clitoris assoiffé de caresses
    Sitôt que ta main fend mes cuisses jusqu’au creux ?
    D’où vient que contre toi mon corps tremble, fiévreux ?

    Ne devrais-je pas mieux résister à ce charme ?
    Ne devrais-je pas fuir l’empire ensorcelant
    Par lequel, en dépit de toutes mes alarmes,
    Tu fais de moi le jouet de mes propres élans,
    L’esclave sans pudeur d’un plaisir trop brûlant ?

    Tes yeux aussi ! tes yeux me transpercent de honte,
    Tes yeux boivent ma joue rougie, mon souffle court,
    Ils savent percevoir quand les orgasmes montent
    Au gré des libertés de cette main qui court,
    Sillonnant mes chemins secrets, mes fonds de cour.

    Ô démon, tu me fais durer, tu m’exténues !
    Tu jouis, salaud, de voir trépider de tourment,
    Ruisselante d’amour, mon intimité nue !
    D’où vient que chaque nuit ma chair entièrement
    S’abandonne à tes doigts, ô mon cruel amant ?

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  • Olé !

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon hidalgo aï caramba
    Ce soir je me le carre en bas
    Puis mañana étant dimanche
    Mon don qui jutait de la manche
    Me reviendra en la boca
    Pour décharger son tapioca

    Viva la vida espagnole
    Caudillo de la pignole
    Grand picador con la mano
    Qu’il a munie de maints anneaux
    Je crie olé quand il me pogne
    Et on m’ouït jouir en Catalogne

    Ce macho prénommé Sancho
    À telle enseigne a le sang chaud
    Que chez lui l’envie pire est née
    De me franchir les Pyrénées
    Plantant dans le noir andalou
    De mon œillet son bout jaloux

    Quant à ses jolies castagnettes
    Veloutées je les sens qui fouettent
    Mi corazón un brin gitan
    Rien à dire ah c’est excitant
    Lorsqu’un bel hidalgo vous nique
    Fort del fuego des Hispaniques

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  • Métamorphoses

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Quand il réclame un rendez-vous
    Je deviens l’enfant libellule
    Patiente fleur au regard doux
    Qui lissant sa peau dissimule
    Trois fois rien sous la pellicule

    Quand il vient me prendre à pas lents
    Je deviens chatte et je me frotte
    Contre sa poitrine en miaulant
    Tandis que sa main me tapote
    Un peu les seins beaucoup la motte

    Quand il m’entraîne sans douceur
    Au siège avant de sa voiture
    Je deviens la proie du chasseur
    Tremblant un peu d’après nature
    Sous ses doigts dans ma chevelure

    Quand il m’emporte au fond des bois
    Je deviens truie je deviens louve
    Je me couche à ses pieds j’aboie
    Toute nue je pisse et je trouve
    Drôle le plaisir que j’éprouve

    Quand enfin sur la mousse il prend
    Mon ventre et l’ouvre à le distendre
    D’un sexe long et gros et grand
    Je redeviens la fille à vendre
    Docile au client dur ou tendre

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  • Sans façon

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Mon con nu mes seins brandis
    Reins hanches toujours par paires
    Pour ces fruits que j’ai grandis
    Au long de mes ans pubères
    En moi rien ne délibère
    À ton vit qui me fendit
    J’offre tout ce que j’ai dit

    Prometteuse de suçons
    Vois-tu cette humide lippe
    Et surtout entends-tu son
    Franc désir tu es son type
    Nul besoin que tu la chipes
    Point ne nous embarrassons
    Je t’offre tout sans façon

    Mon corps semble avoir muté
    Se faisant l’humble appendice
    De tes âpres volontés
    Fesses ventre bouche ou cuisses
    Qu’aucun doute ne s’immisce
    Veux-tu chair à culbuter
    J’offre tout sans discuter

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  • Voici le temps des grandes baises

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Foutez, jeunesse, et jouissez sans entrave !
    Voici l’âge d’or, la société parfaite ;
          Faites l’amour, faites la fête !
    Sur le manège tirez la queue des travs !

    La liberté qui dort dans vos culottes,
    Réveillez-la, qu’elle entre dans la danse !
          Versez, ô cornes d’abondance,
    Le vin, le miel à pleins glands, pleines mottes !

    Tout est gratuit ; vos corps vous appartiennent ;
    Fondez, brûlez, chandelles à vous échues !
          Ailettes roses d’anges déchus,
    Déchirez tout : foi, vertu, vieilles antiennes !

    L’histoire, enfin, est arrivée au bout
    De son errance ivre, violente, obèse :
          Voici le temps des grandes baises ;
    Foutez jeunesse ! Ne restez pas debout !

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  • La chanson de la rémouleuse

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    Jadis, en la paix des familles,
    Ma meule chantait sa chanson ;
    J’aiguisais la langue des filles
    Tout en leur doigtant le chausson.

    Mais un jour, un beau militaire
    Me culbutant sur le chemin,
    Je m’avérai fort salutaire
    Aux armements du mâle humain.

          Laissez, messieurs, la rémouleuse
          Travailler sous le cotillon,
          Vous affilant, l’âme rieuse,
          Flamberge, vit ou dardillon !

    Ce que j’en ai fourbi d’épées !
    Pure et fendue comme un laser,
    J’émorfilais aux priapées,
    Car c’est à ça que le con sert.

    À mon art chacun rendait grâces
    D’avoir à vif poli son jonc
    Sans laisser guère qu’une trace
    De foutre au bord de mon gorgeon.

          Laissez, messieurs, la rémouleuse
          Travailler sous le cotillon,
          Vous affilant, l’âme rieuse,
          Flamberge, vit ou dardillon !

    Je fis montre de tant de vice
    Qu’un soir, dans ma chambre à coucher,
    L’affreux bourreau du Saint Office
    Me tendit son pal ébréché.

    Ce méchant pieu triangulaire
    Que je décapai à loisir,
    Tous mes outils capitulèrent
    Sous la ferveur de son désir.

          Laissez, messieurs, la rémouleuse
          Travailler sous le cotillon,
          Vous affilant, l’âme rieuse,
          Flamberge, vit ou dardillon !

    Ma meule a soif, ma mouille s’use !
    Ma moule a faim, il va sans dire.
    Voici bien des ans que je fuse
    Sur chaque gland pour l’attendrir.

    Sans jus, comment rester lascive ?
    Mes bons amis, soyez futés :
    Venez lécher, verser salive
    Pour que je puisse raffûter !

          Laissez, messieurs, la rémouleuse
          Travailler sous le cotillon,
          Vous affilant, l’âme rieuse,
          Flamberge, vit ou dardillon !


    Sur l’air de « La chanson du rémouleur »
    https://fr.m.wikisource.org/wiki/Chansons_rouges/Chanson_du_Rémouleur


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  • Oh hisse !

    Catégories : Hendécasyllabes (11), Octosyllabes (8)

    Mon vieux loup de mer je serai ton vaisseau
    Tu m’arpenteras de la proue à la poupe
    Ma fuite obstrueras d’un gros bouchon d’étoupe
          Comblant mes désirs abyssaux

    Matelot versé je deviens la frégate
    Dont tu grimperas alerte les gréements
    Et feras claquer la voilure hardiment
          Coup de tabac dans ma chagatte

    Je veux chalouper un voyage au long cours
    Dans le lit de tes cartes océaniques
    Bourlinguer sans fin vers l’atoll de la Nique
          Un aller simple sans retour

    Calons ton grand mât en tous coins de mes cales
    Filons dix-huit nœuds en salivant debout
    Avec toi mon loup je veux mettre les bouts
          Toujours plus loin jamais d’escale

    Mais peut-être fou ! me saborderas-tu
    Envoyant mouiller aux fosses mes étraves
    Me laissant brisée éventrée une épave
          Aux bordages tout dévêtus

    Bah ! docile à tout près de toi j’envisage
    Non le calme plat mais le furieux typhon
    Hunes vergues ponts envoyées par le fond
          Se moqueront de tes naufrages

    Barrant dur et ferme un œil sur mon sextant
    Tu me feras faire ô plus d’un tour du monde
    Avant de jeter à l’ultime seconde
          L’ancre au large de l’Éjakhstan

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  • Raison nous a quittés

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Recyclons recyclons
    Ton regard au zyklon
    Pêle-mêle la chambre
    Ça gaze et nos corps nus
    D’innocents inconnus
    Se poilent en plein décembre

    Souvenir nous savons
    Te passer le savon
    Dissolution finale
    Famille horreur travail
    J’irai au bout du rail
    Que mon désir inhale

    Recyclons recyclons
    Tremblons sous les tromblons
    Fusée ta guerre éclaire
    Tant d’eaux noires flaquant
    Qu’en nos barbelés camps
    Rôde la mort et flaire

    Tout saute et nous bombons
    Prends garde à tes bonbons
    Quand tu montes la garde
    Dans mes obscurités
    Raison nous a quittés
    Les enfants nous regardent

    Recyclons recyclons
    Envoyez les flonflons
    Buvons l’air de s’en foutre
    À nos deux corps polis
    Aux crétins abolis
    Au passé passé outre

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