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Ton pantoum dans mon haïku - Page 12

  • À jamais sienne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Chaque jour chaque saison
    Telle une chatte affectueuse
    Je vais nue dans la maison
    Heureuse quand nous baisons

    Languide et fière à m’étendre
    Lorsqu’il veut me voir m’ouvrir
    Et arpenter le méandre
    De mes replis les plus tendres

    Toujours souriant pour lui
    Pour qu’il se rince la queue
    Ma langue verse la pluie
    Mes lèvres scellent le puits

    Le sexe conquis d’avance
    Les reins frissonnant d’émoi
    Je ris et tiens pour offense
    Toute idée de délivrance

    Partante à jamais pour lui
    Pour blottie entre ses cuisses
    Le branler toute une nuit
    Tandis que le temps s’enfuie

    Je reste infiniment sienne
    À veiller sur ses désirs
    Et si d’autres femmes viennent
    Je serai la plus ancienne

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  • Fille de plomb

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fourrer quatre doigts dans ton con
    Pour qu’entière tu m’appartiennes
    Que de ce jour ta peau devienne
    Le drap sale où nous forniquons

    Cracher jouir pisser dans ta bouche
    Tu n’es de moi qu’un autre jeu
    La pluie de mes désirs fangeux
    Brûle tes seins comme une douche

    Fille de plomb baise mes ors
    Lèche ma crème scélérate
    Connais le fer des joies pirates
    À me livrer tous tes trésors

    Plus une once de toi n’est tienne
    Te voulant poupée de chiffon
    Je fourre la main jusqu’au fond
    Afin qu’enfin tu m’appartiennes

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  • Les gourmandes

    Catégories : Chanson

    Les gourmandes baisent sans gémir
    Empalées sur des manches décents
    Les gourmandes baisent sans gémir
    Les gourmandes, ça n’est pas gémissant

          Si elles baisent, c’est parce qu’elles ont quinze ans
          Et qu’à quinze ans il faut se faire sauter
          Pour dévorer la vie à pleines dents
          Et puis surtout pour se décapsuler

    C’est ce que leur ont dit leurs parents
    Et le curé qui entre parenthèse
    Se fait sucer souvent au couvent
    Et c’est pour ça, oui c’est pour ça qu’elles baisent

          Les gourmandes, les gourmandes
          Les gou, les gou, les gourmandes

    Les gourmandes baisent sans mollir
    Embrochées sur des manches puissants
    Les gourmandes baisent sans mollir
    Les gourmandes, ça n’est pas mollissant

          Si elles baisent, c’est parce qu’elles ont trente ans
          Et qu’à trente ans il est bon de montrer
          Que tout va bien, qu’on a toujours le temps
          Quand il s’agit de rouler dans le pré

    Elles font la fierté de leurs parents
    Et du curé qui est devenu obèse
    Mais fout toutes les nonnes au couvent
    Et c’est pour ça, oui c’est pour ça qu’elles baisent

          Les gourmandes, les gourmandes
          Les gou, les gou, les gourmandes

    Les gourmandes baisent sans fléchir
    Perforées par des manches glissants
    Les gourmandes baisent sans fléchir
    Les gourmandes, ça n’est pas fléchissant

          Si elles baisent, c’est qu’elles ont septante ans
          Qu’à septante ans il est bon de montrer
          Que leur baveux demeure impénitent
          Et aime encore à se faire éventrer

    Toutes vêtues de cuir comme leurs parents
    Comme le curé qui porte une prothèse
    XXL pour fourrer au couvent
    Elles aiment ça, et c’est pour ça qu’elles baisent

          Les gourmandes, les gourmandes
          Les gou, les gou, les gourmandes

    Les gourmandes baisent sans reluire
    Taraudées de moins en moins souvent
    Les gourmandes baisent sans reluire
    Vu qu’leur cul n’est plus trop reluisant

          Si elles baisent, c’est parce qu’elles ont cent ans
          Et qu’à cent ans il est bon de montrer
          Qu’on a le con encore un poil tentant
          Le plus vieux con de toute la contrée

    Avant de rejoindre leurs parents
    Et le curé au ciel de la foutaise
    Elles font un dernier saut au couvent
    Et c’est pour ça, oui c’est pour ça qu’elles baisent

          Les gourmandes, les gourmandes
          Les gou, les gou, les gourmandes
          Les gourmandes, les gourmandes
          Les gou, les gou, les gourmandes
          (ad lib.)


    Sur l’air de « Les Flamandes » (Jacques Brel)
    https://www.youtube.com/watch?v=hoLShUNwPw4

     

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  • Pucelle

    Catégories : Chanson

    C’était au temps où pucelle je rêvais
    C’était au temps de mon premier duvet
    C’était au temps où pucelle je glandais
    C’était au temps où pucelle j’ruisselais

    Jambes à l’équerre on voyait ma cyprine
    Qui dévalait en torrent mes collines
    Jambes à l’équerre on voyait quelques puces
    Se balader sur mon mont de Vénus

          Mes envies bestiales
          De croupion qu’on empale
          F’saient rire Marie-Claire
          F’saient rire Bérengère

          Au plan pur’ment scolaire
          J’étais genre la dernière
          J’me tripotais, je foutais rien
          Prise par mes élans vénériens, oaah !

    C’était au temps où pucelle je traînais
    C’était au temps où m’frisottait l’duvet
    C’était au temps où pucelle je mouillais
    C’était au temps où pucelle j’me branlais

    Déjà j’bavais sur les grosses poitrines
    De Joséphine et Simone mes voisines
    Déjà j’bavais sur le troublant prépuce
    Et les couillons de mon cousin Marius

          Mes envies bestiales
          De croupion qu’on empale
          F’saient rire Marie-Claire
          F’saient rire Bérengère

          Un soir au presbytère
          À l’insu du bon père
          Elles m’avaient sucée toutes les deux
          Juste sous la photo d’Jean Paul II, oaah !

    C’était au temps où pucelle j’écoutais
    Pousser mes seins et les poils d’mon duvet
    C’était au temps où pucelle je r’gardais
    S’enculer des lesbiennes à la télé

    Moi et les filles on jouait les libertines
    En se lançant des œillades assassines
    Moi et filles avec un vieux gibus
    On essayait d’bricoler un phallus

          Et mes envies bestiales
          De croupion qu’on empale
          F’saient rire Marie-Claire
          F’saient rire Bérengère

          On attendait l’grand frère
          Qui nous chauff’rait l’derrière
          J’l’imaginais comme Jean-Pascal
          Avec en plus une bite de ch’val, oaah !

    C’était au temps où pucelle je rêvais
    C’était au temps de mon premier duvet
    C’était au temps où pucelle je glandais
    C’était au temps où pucelle j’ruisselais


    Sur l’air de « Bruxelles » (Jacques Brel)
    https://www.youtube.com/watch?v=mhOYSwVE3bs

     

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  • Celui

    Catégories : Vers libres

    Ô comme tu luis !
    Comme tu lui plais
    Comme ta plaie rêve, crève de lui
    Celui qu’appelaient tous les replis de ton palais secret
    Ta bouche s’ouvrait sur son passage
    Ton œil mouillait d’envie de lui
    Ta langue s’enroulait langoureuse autour de son nom
    Tes seins se fendaient en deux
    Tes bras esquissaient des étreintes interminables
    Ton ventre distillait des alcools puissants
    Tu le voulais saoulé
    Sous les caresses
    Sous les baisers brûlant le sang
    Sous l’effet fée de ton désir ardent de lui
    Et voilà que c’est là : tu luis
    Tu lui plais

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  • Les prétendants

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Que de damnés se branlent,
    Ô reine, à te vouloir,
    Nus, tapis dans le noir,
    À l’angle du chambranle !

    Prononce un nom, rien qu’un :
    L’élu, l’âme bandante,
    S’avance et tu lui plantes
    Un vit de maroquin.

    Que d’ombres désespèrent,
    Qui crèvent d’être lui !
    Plus d’une même a joui
    En te regardant faire.

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  • À tordre le cou aux aiguilles

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Montre-le-moi ton seppuku
    Ta bouche à feu ta déchirure
    Ton ventre à sang et confiture
    Ton revolver à dix-huit coups

    L’antre aveugle par où il entre
    La nymphe le diable à ressort
    L’océan pourpre aux fleuves morts
    Du ciel le long moyeu le centre

    Des loups le piège et le festin
    Des hommes le dernier rivage
    Cet enculeur des coquillages
    Ce bel étripeur d’intestins

    Ce gouffre avaleur de rapières
    Un ogre fou un animal
    Par-delà le bien et le mal
    Au nom plus ancien que les pierres

    Forge à couler l’éternité
    À tordre le cou aux aiguilles
    Nasse à écorcher les anguilles
    Grenier à moudre et débiter

    Malaxant chair foie cœur trop tendre
    Plongeant les dieux dans le chaos
    Jetant des quolibets là-haut
    Crachant d’autres enfants de cendre

    Ô montre-moi ton seppuku
    Plaie vive qui dégueule encore
    Moi qui goûte les plaisirs gore
    Je te refendrai jusqu’au cou

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  • Quelque chose d’un mec aussi

    Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)

    On a toutes quelque chose en nous d’un mec aussi
    Cette volonté de fourrer jour et nuit
    Ce désir fou d’enfiler à l’envi
    Ce rêve en nous mais sans sa queue à lui

    Ainsi vivent les mecs ici
    Le corps en fièvre et s’astiquant le vit
    Dans des Sylvie, des Berthe à l’infini
    Ce rêve en nous c’est du gâteau pour lui
    Quelque chose d’un mec aussi

    Comme une étoile s’enfonçant dans la nuit
    Il jute dans celle qui l’aime à la folie
    Puis file vers un autre vagin séduit
    Sans un seul amour, sans une seule amie
    C’est ça la vie des mecs aussi

    Traîner devant la télé sans souci
    Pour la vaisselle on verra vendredi
    Demandez-lui pas de passer l’aspi
    C’est pas son job, c’est pas son truc à lui
    Le ménage, les gosses et tout ce qui s’ensuit

    Quelque chose d’un mec aussi
    Cette force qui nous pousse à faire pipi
    Toujours plus haut en faisant plein de bruit
    Quand ça dégouline c’est tellement joli
    Quelque chose en nous d’un mec aussi

    Le week-end avec tous ses amis
    Il voit des matchs et s’envoie des demis
    Apporte encore des cacahuètes chérie
    Y a pas à dire elle a un beau châssis
    Mais quelque chose d’un mec aussi

    Puis il règle son compte à la Russie
    Au café du coin, c’est net et précis
    Envoyez les porte-avions, les fusils
    Missiles par-là, démocratie par-ci
    Tu verras qu’ils nous diront merci

    Y a des fois je vous jure où vers minuit
    Quand le gars dans mon lit s’est endormi
    J’ai comme un sentiment, comme une envie
    Ce rêve en nous d’avoir sa queue à lui
    Quelque chose d’un mec aussi
    Y a quelque chose en nous d’un mec aussi
    Oh ! quelque chose d’un mec aussi
    (ad lib.)

    Sur l’air de « Quelque chose de Tennessee » (Johnny Halliday)
    https://www.youtube.com/watch?v=8Sc4Pb7d1Nk

     

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  • Retiens ta jute

    Catégories : Chanson

    Retiens ta jute
    Garde au chaud la pommade féconde
    Retiens ta jute
    Que je me régale une seconde
    Prends-moi plus fort
    Perce mon corps
    Fais-moi sauter comme un cabri
    Que ton labour
    Aller-retour
    Me trombine à pousser des cri-i-is

    Retiens ta jute
    Ta biroute est si dure et si belle
    Retiens ta jute
    Je vais bientôt monter en chandelle
    Que ce gigot
    Rende dingo
    Mon insatiable berlingot
    J’veux la culbute
    Tous azimuts
    Retiens ta jute

          Quand tu t’oublies trop tôt dans mon bel orifice
          Je reste sur ma faim, me doigte en tapinois
          Fous-moi et si demain j’ai mal aux écrevisses
          Je serai la dernière à te casser les noix

    Retiens ta jute
    T’as tout l’temps pour me remplir la bonde
    Retiens ta jute
    Gicle pas ou je dis à tout l’monde
    Que t’as lâché
    Ta p’tite bordée
    Avant que j’aie grimpé au lustre
    Et que c’est pas
    La première fois
    C’t histoire-là dure depuis des lu-u-ustres oh oh

    Retiens ta jute
    Pas question cette fois que tu débandes
    Retiens ta jute
    Que je danse enfin la sarabande
    Troue mon conduit
    Toute la nuit
    Si besoin je remets de l’enduit
    J’veux la culbute
    Sans parachute
    Retiens ta jute
    Oh j’veux la culbute
    Sans parachute
    Retiens ta jute


    Sur l’air de « Retiens la nuit » (Johnny Halliday)
    https://www.youtube.com/watch?v=0paUMNed8t4

     

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  • Poussée de sève

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Son sexe prit racine un jour
    Je l’aurais bien chassé de force
    En l’interdisant de séjour
    Mais il est entré pour toujours
    Poussant des rameaux, des écorces

    La sève me monta dedans
    Me remplit jusqu’à la ceinture
    Suivant la trace ambrée d’Adam
    J’ai crié, j’ai serré les dents
    Et répudié les Écritures

    Plus tard est venu le plaisir
    Pampres, périanthes écarlates
    Ô fleurs qu’il me fallait saisir
    Pour les respirer à loisir
    Avant que quelque fruit n’éclate

    Les semaines passent, les mois
    Les années, je suis devenue
    De ce géant planté en moi
    Lourd couvert si charmé d’émois
    Le terreau et l’argile nue

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  • Ciel et toit

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Tes deux fesses, ma Nadège,
    Fraîches, blanches comme neige,
    Ont de doux frémissements
    Quand ma langue, leur amant,
    Patiemment mène le siège
    Du bout de ses arguments.

    Auparavant tu m’as prise
    Au piège des moires grises
    Et des parfums de santal
    Maraudant parmi les poils
    De ton connin — ô surprise ! —
    Humide et sentimental.

    Que tes soies soient le champagne
    Qui verse à flots sous le pagne
    Et me rend saoule à mourir !
    S’il me faut les conquérir,
    Je pars de suite en campagne,
    Suppliant sans coup férir :

    Que ce beau cul m’engloutisse !
    C’est là le sein, la bâtisse
    Où je veux avoir vécu
    En rechargeant mes accus
    Sous votre ombre prédatrice…
    Rendez-vous, baissez l’écu !

    Girondes boules de neige
    Déroulant tous les arpèges
    Du désir que j’ai de toi,
    Descendez en flamme là,
    Sur ma bouche, et que Nadège
    Me devienne ciel et toit !

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  • Dans l’œil du cyclone

    Catégories : Jocelyn Witz

    94276big.jpg

     

    Ma dernière histoire cochonne

    Spécial vacances, tourisme, canicule etc.

    https://www.atramenta.net/lire/dans-lil-du-cyclone/94276

     

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  • Deux chasseresses

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Félins pour l’autre à griffes à crocs tendus
    Rôdent farouches à cris accord perdu
          Deux chattes en proie à la béance
          Amour devenu déchirance
    Deux chasseresses à l’orée qui s’élancent

    Félins pour l’autre il nous reste l’instinct
    De survie quand la tendresse au matin
          Réclame sa livre de viande
          Poussant aux culs le jus des glandes
    Clits ô pointés sont les arcs que l’on bande

    Félins pour l’autre happant feulant toujours
    Nues sous les ongles et des lèvres l’ajour
          Que chacune lacère et lape
          Trous dans la chair vive salope
    De nos étreintes ici l’ultime étape

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  • J'ai planté ma graine

    Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)

    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Oh ! la belle aubaine, perdrerai-je ma peine ?
    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Avec un peu d’veine, y aura un enfant
    Dès l’année prochaine, perdrerai-je ma peine ?
    Avec un peu d’veine, y aura un enfant
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Jeanjean c’est ma reine, moi j’suis qu’un manant
    Mais l’amour m’enchaîne, perdrerai-je ma peine ?
    Jeanjean c’est ma reine, moi j’suis qu’un manant
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    S’il vient une Carmen, que d’emmerdements
    Vont entrer en scène ! perdrerai-je ma peine ?
    S’il vient une Carmen, que d’emmerdements
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Mais not’ capitaine dit T’inquiète, mon grand
    Les chiens font pas d’chiennes, perdrerai-je ma peine ?
    Mais not’ capitaine dit T’inquiète, mon grand
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    En attendant, zen, hein, pas d’affol’ment
    J’couds des trucs en laine, perdrerai-je ma peine ?
    En attendant, zen, hein, pas d’affol’ment
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    On l’appell’ra Ben ou p’t-être bien Bertrand
    Pourquoi pas Eugène ? perdrerai-je ma peine ?
    On l’appell’ra Ben ou p’t-être bien Bertrand
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Il aura mon zen et les yeux d’Jeanjean
    Ses doux yeux de daine, perdrerai-je ma peine ?
    Il aura mon zen et les yeux d’Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Bien sûr il s’f’ra ken par tout l’régiment
    Un fion ça s’entraîne, perdrerai-je ma peine ?
    Bien sûr il s’f’ra ken par tout l’régiment
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    S’ra fort comme un chêne et presque aussi grand
    Que not’ brave pitaine, perdrerai-je ma peine ?
    S’ra fort comme un chêne et presque aussi grand
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    Mais c’t affaire-là traîne depuis bien deux ans
    Qu’est-ce qu’il fout ? il freine ? perdrerai-je ma peine ?
    Mais c’t affaire-là traîne depuis bien deux ans
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    C’est qu’il faut qu’ça prenne, comme il dit Jeanjean
    Recharge-moi la benne ! perdrerai-je ma peine ?
    C’est qu’il faut qu’ça prenne, comme il dit Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?

    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Oh ! la belle aubaine, perdrerai-je ma peine ?
    J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
    Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?


    Sur l’air de « J’ai planté un chêne » (Gilles Vigneault)
    https://www.youtube.com/watch?v=We1-cagx7TI
     

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  • Sans la pomme

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4), Sonnet

    Car là couchées sous un homme
    Ouverture et reddition
    Se jouait la réédition
          Mais sans la pomme

    Là follettes nous laissions
    Voir vraiment ce que nous sommes
    Par les porches de Sodome
          Nous nous glissions

    Et s’il arrivait que l’ombre
    D’un rêve morde à nos cœurs
          Le doux shaker

    Nous ramenait dans le nombre
    Des vivants à l’œil moqueur
          Que rien n’encombre

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  • Une pluie de fessée

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Fus-tu sage aujourd’hui ?
    Ne t’es-tu caressée ?
    Seule ou pas as-tu joui ?
    Dis-moi non dis-moi oui
    Tu auras ta fessée

    Femelle trop catin
    Aux vits trop empressée
    Nue du soir au matin
    Tends ce rond buffletin
    Implorant sa fessée

    Nous foutrons mais plus tard !
    La culotte baissée
    Offre-moi ce pétard
    Cet astre trop blafard
    Que rougit la fessée

    À travers mes genoux
    Tes mains dûment lacées
    Sens que coule entre nous
    Perlant de ton minou
    Une pluie de fessée

    La paume me fait mal
    Notre haleine oppressée
    Et tes cris d’animal
    Disent que c’est normal
    Là ! tu l’as ta fessée

    Ah ! que j’aime ce corps
    Aux moues d’enfant blessée
    Tu es plus chaude encore
    Quand d’un élan hardcore
    Je t’ai longtemps fessée

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  • Vagina dentata

    Catégories : Chanson

    Les hommes de ma vie s’en vont
    En gémissant, tout piteux, le dos rond
    Je sais qu’ils ont laissé là — oh là là, quel problème !
    Un petit peu d’eux-mêmes

    J’ai beau les sucer beaucoup
    Ils finissent par prendre leurs jambes à leur cou
    Je me demande pourquoi elle est tell’ment vorace
    Ma fente, ma chagasse

    Mon mari est à l’hosto
    Pour dire s’il s’en sortira c’est trop tôt
    Ça m’angoisse mais faut qu’je baise, elle a l’dessus sur moi
    Vagina dentata

          Pourtant c’est doux dehors
          Doux doux doux dehors
          Et fou dedans
          Tout bardé de dents

          Gaffe aux doigts d’abord !
          C’est doux doux doux dehors
          Mais si, bout dehors, vous entrez dedans
          Jamais vous n’en sortez comme avant

    J’ai tant besoin d’être aimée
    Que j’drague des types toute la journée
    Même si j’les préviens à temps, ils ricanent et m’enfilent
    Là où c’est embêtant

    Quand ça leur croque le bâton
    Moi je m’affole et j’tourne en rond
    Je sais que leur vie s’en va à cause de cette hostile
    Vagina dentata

          Pourtant c’est doux dehors
          Doux doux doux dehors
          Et fou dedans
          Hérissé de dents

          Gaffe aux doigts d’abord !
          C’est doux doux doux dehors
          Sauf que là-d’dans ça mord
          Éternellement

          Pourtant c’est doux dehors...
          (ad lib)


    Sur l’air de « Doux dehors, fou dedans » (Véronique Sanson)
    https://www.youtube.com/watch?v=ordtF292IXw

     

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  • Remonter les fleuves

    Catégories : Dizain, Octosyllabes (8)

    C’est ton drakkar flèche cruelle
    Ivre du sang de cent rameurs
    Qui fend la nuit inhabituelle
    De nos eaux calmes nos humeurs
    Proue terrible rouge clameur
    Qui nous remonte à cru les fleuves
    Pour embraser l’hubris cité
    Violer les filles hanter les veuves
    Manger nos miels l’œil excité
    Et nous ouvrir des ventrées neuves

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  • Crime passionnel

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Viens essayer ton passe-partout
    Ton pêne à mes serrures secrètes
    Entre dedans et rafle tout
    Même pas peur voyou je suis prête
    À me laisser cambrioler
    Retourner cul par-dessus tête
    Dépouiller fourgonner violer
    J’ai un faible pour les vandales
    Et les monte-en-l’air au piolet
    Qui se l’appuient puis qui détalent

    Pour toi j’en pince ô mon seigneur
    À en choper les amygdales
    Si tu passe crocheter mon cœur
    Sois pas surpris par la joncaille
    Qui traîne par-là hardi ! hacker
    Sur mes antivols pleins de failles
    Va ! j’aime pas le travail bâclé
    Tu défourailles l’œil en bataille
    Viens-t’en brigand pour me tringler
    En m’escaladant les murailles

    Bah ! te casse pas : voici la clé

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  • Des filles à la pelle

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    J’ai le souvenir de Lou
    Aux mamelles amarante
    Celle qui d’un œil jaloux
    Veillait qu’au cul ses amantes
    Reçussent de profonds clous

    Je garde en mémoire Andrée
    Lubrique semi-garçon
    À la tignasse cendrée
    Dont les amples caleçons
    Fendus bâillaient aux entrées

    D’Aïcha il me souvient
    Comme elle vibrait de jouir
    Nous annonçant quand ça vient
    S’écriant Je vais mourir !
    Prenant le ciel à témoin

    J’ai en tête cette Aymone
    Au con vaste comme un puits
    Qui priait Qu’on me ramone !
    Je n’ai pas connu depuis
    De plus luxurieuse nonne

    Lise, Victoire, Fanchon
    Erika, blonde Babette
    Où sont donc vos doux nichons
    Vos doigts, vos bouches qui tètent
    Les sirops du turluchon ?

    Toutes je me les rappelle
    Et en souvenir du temps
    De ces filles à la pelle
    Je sanglote en tripotant
    Ma fente restée fidèle

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