Ah ! l’heureux jour que celui-là
Quand surgi de la grise église
Alléluia ! Alléluia !
Dans l’ombre que les vitraux brisent
Son vit m’a prise
J’avais le cœur froid le corps las
Mais voilà qu’il paraît la verge
Alléluia ! Alléluia !
Longue et plus raide qu’une asperge
Ou qu’un gros cierge
Sans crier gare il m’encula
Décrassant mes langueurs têtues
Alléluia ! Alléluia !
Et je criais sous les statues
Pine et me tue !
Quoique craignant que le prélat
Vînt attiré par le vacarme
Alléluia ! Alléluia !
Je me voyais léchant des Carmes
La figue parme
Si bien et tant il m’enfila
Que prosternée selon l’usage
Alléluia ! Alléluia !
Sans chercher à voir son visage
Je restai sage
Puis depuis ce jour béni-là
Soudain dévote ô régulière
Alléluia ! Alléluia !
J’offre nu pendant la prière
Mon pieux derrière
Alléluia !
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)
Commentaires
Merci, divine Bella, de rappeler aux sots ensoutanés, aux bigotes rances et aux autres bondieusards la fonction première d'une église.
Mes hommages fervents.
P. S. Lorsque je proposai à une mienne amie de nous adonner avec ferveur à l'acte de chair dans un même lieu, elle me traita de "pervers", ce que je suis, je l'avoue. Et pourtant, forniquer sur le maître-autel doit décupler la jouissance, bordel de dieu !