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Ton pantoum dans mon haïku - Page 18

  • Sources cachées

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Lâche les freins beauté gicle
    Les flux que ton cul recycle
    Je boirai le mousseux brut
    De ta joie de fille en rut

    Mes doigts ébranlés travaillent
    Au profond de tes entrailles
    Creusant pour aller pécho
    Le champagne et le vin chaud

    Oublie la pudeur la gêne
    D’être nue chargée de chaînes
    Telle la bête à l’étal
    Tu t’ouvriras c’est fatal

    Noie-toi dans la démesure
    De ton plaisir ô césure
    L’univers n’a plus d’avant
    Depuis que ma main te fend

    Tu geins de honte et tu pleures
    Des sources cachées affleure
    La mouille en cris torrentiels
    Saoule je t’envoie au ciel

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  • Pour une heure avec Leph

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Histoire d’amour et de sexe, de fric et de temps qui passe trop vite...

    Première publication dans Cette chose est devenue mon amie depuis quand ? (n’co éditions, 2021), un concours de nouvelles dont le présent texte remporta les doigts dans le nez la médaille en chocolat.

    En lecture libre ici : https://www.atramenta.net/lire/pour-une-heure-avec-leph/98023

     

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  • Celle avec qui (presque) tout est possible

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je veux être ta concubine
    Con, cul et bouche que tu pines
    Tétons que tu lèches et mords
    Mains qui suaves te redessinent
    Jusqu’au désir bandé à mort

    Je veux être la disponible
    Celle avec qui tout est possible
    Et qui jamais ne dira non
    À tes souhaits même indicibles
    Ébranlée chair de ton canon

    Celle soumise à tes délires
    Celle s’enthousiasmant au pire
    Souffrances, viol, humiliations
    Celle aux genoux de ton empire
    Le fruit pressé de ta passion

    Oui je me veux ta sex copine
    Mon ventre à ta queue se destine
    Je veux être tout cela mais
    Rien de plus que ta concubine
    Me demande pas de t’aimer

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  • Je mérite une enquête

    Catégories : Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)

    22 les v’là ! c’est chic
    De faire une descente
          Beaux flics
    Sur ma coupable fente

    J’ai rêvé si souvent
    D’un quarteron de cognes
          Bavant
    Et durs à la besogne

    À vos nœuds aguerris
    Messieurs de la police
          Chéris
    Je livre ma peau lisse

    Ma chatounette en pleurs
    Kiffe aussi bien les bourres
          Que leurs
    Tonfas s’ils me labourent

    Je sais que les poulets
    Ont un pilon énorme
          Sous les
    Plumes de l’uniforme

    Avant de me tanner
    Passez-moi les menottes
          J’en ai
    De l’eau plein la culotte

    Foutez le nez partout
    Condés et la quéquette
          Surtout
    Je mérite une enquête

    Dans les ébranlements
    Du panier à salade
          Gaiement
    Je cède à l’enfilade

    Traînez à la P.J.
    Ce corps qui sous les bites
          Mugit
    Les vices qui l’habitent

    Approfondissez-les
    Mes failles soyez vaches
          Zélés
    Qui sait ce qu’elles cachent

    D’ordure et de grivois
    De poésies cochonnes
          Cent fois
    Pour le trou je suis bonne

    J’aurai dans vos cachots
    Vos mitards, vos cellules
          Bien chaud
    Pour peu que l’on m’encule

    Pinez-moi le bonbon
    Sans relâche et sans haine
          Mes bons
    Agents de la Mondaine

    Je crache le morceau
    Pour qu’aussitôt m’embouche
          D’assaut
    Un brigadier farouche

    Ô gardiens de la paix
    Je veux avant qu’il caille
          Laper
    Le blanc jus de flicaille

    Ayant au cul le feu
    J’avais le diable aux trousses
          22 !
    À présent j’ai la rousse

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  • La prière

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon con gémit, mon con déconne,
    Veut subir le pal, la queue, la
    Peine ultime comme Antigone ;
    Nombreux sont ceux qui s’en étonnent,
    Mais, dès petit, mon con gueula
    Qu’on la lui mette jusque-là.

    Mon con supplie — c’est lamentable —,
    Sanglotant tel un tragédien :
    « Enfilez-moi là, sur la table !
    Déroulez ou je pète un câble !
    Plantez vos longs totems, Indiens,
    Pour combler ce fossé pubien ! »

    Mon con feule et rien ne l’apaise,
    Ni doigts ni bout de silicone ;
    Coupant court à sa catéchèse
    Le curé s’en vient qui le baise
    En râlant : « Marie, t’es ma bonne,
    Mais, foutre Dieu ! ton con déconne. »

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  • Le cœur trop étroit

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Pénétrez-vous de moi
    Jusqu’au noir des entrailles
    Que le champ de bataille
    Ne soit plus mon minois
    Mais le cœur trop étroit
    De votre mâlitude
    Dont je lime et j’extrude
    Les relents barbelés

    Pénétrez-vous du culte
    De la féminité
    Ours pillard entêté
    Jouissant jusqu’à l’insulte
    Des pouvoirs inadultes
    Que vous tiriez de nous
    À vous d’être à genoux
    Et passé par les armes

    Des siècles de vacarme
    Ne vous ont pas changé
    Demeurant étranger
    À ce qui nous frissonne
    Jamais (point de maldonne)
    Nous ne serons égaux
    Je fendrai votre ego
    À coups de verve occulte

    Macho vous empaler
    Participe des luttes
    De la femelle en butte
    À vos élans banals
    Issus de l’animal
    Que vous restez en somme
    Courage ô petit homme
    Pénétrez-vous de moi

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  • Nos lèvres l’ont su

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Pour la première fois nue devant l’autre nu
          Plus de secret, plus de mystère
    Fini le temps de feindre et le temps de se taire
    Pour la première fois un garçon est venu
          Au rendez-vous de mes tendresses
    L’œil rieur, la main longue, un rocher qui se dresse

    J’ai plongé dans le vaste océan de sa peau
          De ses dents portant la lumière
    Sans la moindre frayeur, la bouche la première
    J’ai plongé tout entière et mon ventre zippo
          Ruisselait l’or des incendies
    Écumes de la vague entre nous deux brandie

    Lorsqu’elle m’a fendue emportant le passé
          Crevant les souvenirs d’enfance
    Dure et cruelle ainsi que le temps qui s’élance
    Lorsqu’elle m’a fendu le cœur elle annonçait
          Des siècles de fièvres exquises
    Et nos lèvres l’ont su qui toujours le redisent

    Te souvient-il aussi, amour, sang de mon sang
          De cette aube d’ambre lointaine
    Sur la plage, ô nos corps l’un pour l’autre fontaines
    Te souvient-il de nos lèvres d’adolescents
          Et de cette presqu’inconnue
    Pour la première fois devant toi toute nue ?

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  • Bouche à niquer

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    C’est ma très grande faute
    J’ai vomi sur ta queue
    Rendu des jus visqueux
    Et foiré ton deep throat

    Mea culpa mea
    Maxima ça me pèse
    Noue ma gorge et rebaise
    Me plantant ton méat

    Jusqu’au fond du visage
    Fous ! je réussirai
    J’en ai rien à cirer
    D’être qu’un œsophage

    Va plus loin si tu veux
    Fends l’écœurée la slut
    M’enclapotant la flotte
    Tirant sur mes cheveux

    J’engloutis tout entière
    Ma bile et sans tabou
    Bavant je viens à bout
    De ta chair à gouttière

    Être bouche à niquer
    Jusqu’à la lie te boire
    Ô m’immoler victoire !
    Sans jamais paniquer

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  • Ouvre-toi !

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Comme c’était Halloween, la Fête des Morts, la Toussaint, tout ça

    je vous ai concocté une histoire un peu macabre

    ... et beaucoup porno.

    https://www.atramenta.net/lire/ouvre-toi/98132

     

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  • Fainéants s’abstenir

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Cherche lécheur sachant lécher
    Ainsi que se nettoient les chattes
    Ronronnant sans se dépêcher
    Cherche lécheur à quatre pattes

    Cherche lécheur sachant lécher
    Toute une nuit si nécessaire
    Le désir jamais asséché
    Qui me ronge au creux des viscères

    Cherche lécheur sachant lécher
    Fort d’excellentes références
    Prompt d’une conque à s’enticher
    Tout douceur, tout obéissance

    Cherche lécheur sachant lécher
    Dans mes moments de vague à l’âme
    Au fjord de mes cuisses niché
    Sillonnant à longs coups de rame

    Cherche lécheur sachant lécher
    Se mouiller pour me satisfaire
    Creuser le puits, piocher, bêcher
    Soigner la motte mellifère

    Cherche lécheur sachant lécher
    Et dénicher où qu’il se cache
    Le bulbe propre à déclencher
    Les cris que le plaisir m’arrache

    Cherche lécheur sachant lécher
    M’envoyer planer dans les sphères
    Et me tordre, l’œil éméché
    Râlant de le regarder faire

    Cherche lécheur sachant lécher
    Quasi nu au bout de sa laisse
    Cherche lécheur très attaché
    Aux voluptés de sa maîtresse

    Cherche lécheur sachant lécher
    Engoncé d’un slip en latex
    Je jouis de le voir empêché
    De jouir de son énorme sexe

    Cherche lécheur sachant lécher
    Foutant même un doigt dans ma fente
    Pour mieux sucer et branlocher
    D’une ferveur un rien méchante

    Cherche lécheur sachant lécher
    Tandis que mon époux bavarde
    Puis tout soudain sort sa mèche et
    Me l’embouche jusqu’à la garde

    Cherche lécheur sachant lécher
    Sans que jamais il ne se fâche
    Si l’ouvrage n’est pas mâché
    Chercheur lécheur dur à la tâche

    Cherche lécheur sachant lécher
    Plonger au cœur de mes ténèbres
    Laper le sang et le péché
    Tel un ver noir qui me térèbre

    Cherche lécheur sachant lécher
    D’une langue ample et ravageuse
    Des heures durant sans tricher
    Cherche lécheur... ou bien lécheuse

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  • La chienne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Vois de quel bois je me chauffe
    Avant de m’ouvrir à lui
    De quel phallus je m’endauffe
    Qui glisse lisse et reluit
    Ô l’admirable matraque
    D’acajou sombre et de laque

    Empoignant ses beaux couillons
    Sculptés dans la masse rousse
    Ô chérie nous en mouillons
    L’une et l’autre allons je pousse
    Et mon con vertigineux
    Se referme sur ce nœud

    Vois combien je me besogne
    L’amour au ventre à deux mains
    Je dois en faire une trogne
    Frayant raclant le chemin
    Que foulera la vraie bite
    Dans une minute oh vite

    Sont-ce pas au loin ses pas ?
    Va convie-le va ma chienne
    Et en vertu n’est-ce pas
    D’une connivence ancienne
    À lécher tel un bel os
    Tu auras mon olisbos

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  • Dernières volontés

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Avant de descendre au tombeau
    J’irai m’offrir un jeune et beau,
    Claquant le restant de mon pèze
    Pour que, mentant avec bagout,
    Il avoue trouver à son goût
    Ma fleur ancestrale et la baise.

    Il s’enverra mon corps perclus
    De rhumatismes tant et plus,
    Jusqu’à me coucher quasi morte,
    Rincée de foutre, et son œil vert
    Me soufflera — plaisir pervers ! —
    Que le diable déjà m’emporte.

    Prière, onctions et crucifix
    Ne valent pas l’opulent vit
    Qui plante et troue, ruine et ramone
    Vos puits une dernière fois,
    Vous fait crier à pleine voix
    Ce que jamais ne crient les nonnes.

    Puis cet enfant, ce dépravé,
    Me branlera à en crever :
    Je ne voudrai revoir le monde
    Et sa misère en aucun cas,
    Ni ne laisser un reliquat
    De jouir à la Guedouze immonde.

    Brûlante et nue je veux périr
    D’être niquée à l’avenir,
    Et pour cela j’économise,
    Non pour mes fils ou les impôts,
    Mais pour ne descendre au tombeau
    Qu’encore en rut et sans chemise !

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  • La cité m’excitait

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Soyez sympas les keums
    Suck it and make me cum
    Mon glory hole en bave
    Et se tord fou à lier
    Aux tuyaux de la cave
    Le laissez pas rouiller

    Foutez ! vos maladresses
    À tous les coups s’adressent
    À ma féminité
    Je dirai rien je kiffe
    La cité m’excitait
    Paysage affectif

    J’ai resserré l’anneaux
    Des muscles vaginaux
    Forez brisez la glace
    Tapez dans le bacon
    Soyez pas dégueulasses
    Fuck it and make me cum

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  • Passer les vitesses

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma princesse ô ma lady Di
    Enfonce un cri dans mon tunnel
    Pendant que je cherche la faille
    Qui cache le crash éternel

    Ma presque reine en bubble gum
    Cette fois c’est moi le chauffeur
    Et tout à la fois le bel homme
    Léchant ton sang couvert de fleurs

    Décollons passons les vitesses
    Je bois ta mouille à l’ecstasy
    Grille en beauté la politesse
    À ces cons de paparazzi

    J’entends d’ici gémir le choc
    S’enchatonner nos os brisés
    Fonce chérie que le temps croque
    Flashons à s’en électriser

    Ma princesse à tes funérailles
    Je suis repassée en manuel
    Pour m’astiquer ma lady Di
    Jusqu’au bord du crash éternel

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  • Ange ou démon

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Je suis la vierge pute
    Celle aux mille clients
    L’ingénue se pliant
    Aux lois de la culbute
    Sautée sans parachute

          Ange ou démon
          Bout de limon

    Pourvu que l’on préserve
    La peau de mon hymen
    À tout je dis amen
    Couchée soumise serve
    Sous vos vits qui m’innervent

          Ange ou démon
          Pas de sermon

    Menue je m’ouvre grande
    Pour qui veut fourrager
    Ces reins à peine âgés
    Dont je porte l’offrande
    Que tant de vous pourfendent

          Ange ou démon
          Chair à canon

    Qu’on me branle la butte
    Glabre de bleue Vénus
    En bouche ou dans l’anus
    Vos queues m’électrocutent
    Je suis la vierge pute

          Anges ? démons ?
          Qu’importe : aimons !

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  • Le miel et l’ambroisie (4ᵉ et dernier épisode)

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Résumons-nous :

    Le foutre humain est bon.

    Le foutre est même excellent pour la santé.

    Le foutre sera la vin de messe de la prochaine religion mondiale.

    D’ailleurs, le foutre engendre de nouveaux êtres, c’est prouvé scientifiquement.

    Mais le foutre (à tout le moins celui de Michel, notre héros) confère de surcroît sagesse, intelligence, savoir suprême, créativité, génie… et en ces temps d’Octobre Rose, quoi de plus utile ?

    La fin tant attendue ici.

    À moins que vous ne préfériez (re)lire ma petite histoire depuis le début.

     

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  • Des hommes à boire

    Catégories : Heptasyllabes (7), Poèmes lus ou chantés

    Pas une nuit sans purée
    Suc giclant du bout du vit
    Ce jus-là me garde en vie
    Pour en avoir je tuerais

    Pas un jour sans une pipe
    Je pourrais pas supporter
    Qu’un mec passe à ma portée
    Sans que je le braque au slip

    Pas un matin sans mon beurre
    Ma crème de bukkake
    Une journée attaquée
    D’un pompier me fait pas peur

    Je tourne à sept ou huit jutes
    Quotidiennes parfois dix
    Les épouses me maudissent
    Mais tant pis je leur dis zut

    Picolez hommes à boire !
    Et consommez du fenouil
    Afin qu’abonde à vos nouilles
    Le foutre de mes espoirs

    Que jamais la pénurie
    Ne frappe vos appareils
    Ces géni(t)ales bouteilles
    Où le bon lolo mûrit

    Pas une nuit sans purée
    Sans que jaillisse le brut
    Dedans ma gueule à turlute
    D’appétits démesurés

    Version chantée par Fabrice Millot, mon interprète officiel :
    podcast

     

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  • Dernier sabbat

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sept sorcières se sont pendues
    À ton cou pour faire avec toi
    Les choses viles défendues
    Par tous les docteurs de la foi

    L’une te prenant la main gauche
    Quand vous fûtes déshabillés
    La plongea droit dans la débauche
    De son ventre déjà mouillé

    Une autre à la lèvre vermeille
    Caressante te chuchota
    Mille obscénités à l’oreille
    Dont en sus elle s’excita

    Une troisième happant tes couilles
    Qu’elle roulait entre ses dents
    Avait la gorge qui gargouille
    Et gémissait en se tordant

    Sept sorcières se sont pendues
    À ton vit de puissant démon
    Ô délices tant attendues
    Ô stupre ô luxure sans nom

    La quatrième ouvrit les cuisses
    Sur ta bouche et te laissa choir
    Ses jus mêlés de jets de pisse
    En te tenant haut le crachoir

    Une autre encor lécha gourmande
    D’entre tes fesses l’œillet nain
    Puis devançant toute demande
    T’encula du gras de la main

    On vit alors les deux dernières
    Se battre à qui va s’empaler
    Sur ton nœud dur comme une pierre
    Plus raide qu’un manche à balai

    Sept sorcières se sont pendues
    D’amour pour toi bel effronté
    Leurs langues aux vierges vendues
    Continuent de tout raconter

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  • Comme avec une femme

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je mordrai la poussière
    De notre été de baise
    Rallumant les hiers
    Dont dans ma carnassière
    Je t’ai ravi les braises

    Tu peux foutre le camp
    Je garde entre mes joues
    Ton regard provocant
    Tes seins de miel fringant
    Le goût de tes bijoux

    Longtemps je rongerai
    Nos souvenirs de flamme
    Et m’y consumerai
    Par friction sans arrêt
    Comme avec une femme

    Tu peux me laisser choir
    Au seuil de ton automne
    J’ai planté les mâchoires
    Quand tu venais t’asseoir
    Et j’ai raflé la donne

    Tout au fond des ornières
    De feu tracées ensemble
    Je traîne nos hiers
    À mordre la poussière
    Elle au moins te ressemble

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  • Le ciel pour amant

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ô Everest, K2, Mont Blanc !
    Quel grimpeur mâle et sans cervelle
    Nia que vous fûtes demoiselles
    En dépit de vos amples flancs ?

    Quel idiot, quelle aveugle poire,
    Dans les charmes tout de nana
    De l’orgueilleuse Annapurna
    Vit un birbe casqué d’ivoire ?

    Parlez-moi de la Jungfrau,
    Pucelle à la gorge de givre !
    Un jour je me roulerai ivre
    Et toute nue, seule là-haut.

    Froides, Alpes et Pyrénées,
    Frappant les humains de stupeur,
    Dressent haut le pic sans pudeur
    De leurs mamelles satinées.

    Ailleurs, la Kilimandjaro
    Offre des rondeurs si lubriques
    Qu’à la voir les messieurs d’Afrique
    Ont le sang qui monte au barreau.

    Il n’est pas la moindre montagne
    Qui ne soit femme, évidemment ;
    Elles ont le ciel pour amant
    Et les étoiles pour compagnes.

    Quant au minuscule piolet
    Viril que plante un mammifère,
    Elles en rient, le laissent faire
    Qui s’imagine les violer…

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