Une caresse intérieure (13/06/2025)
En délire utérin
j’ai voulu t’avaler nu
renaître l’enfant qui me pénètre
digérer la raideur infinie de cet instant
m’en repaître
avant que ton cœur sec vomisse un autre adieu
peut-être le dernier
Rêveuse j’ai voulu me refermer
sur ce qui nous ouvrait de grands yeux incendiés
lardés de poils au soleil
engloutir tous les demains dans la rosée
la chaleur d’un matin
mes lèvres autour
et nos ventres qui se touchent
enfin remplis d’affinités
Tu ne savais pas grand-chose de mes failles
mon sang visait à te coaguler
te mutiler
te fermenter pour mieux mourir avec toi
dans la splendeur d’une blessure maternelle et douce
une caresse intérieure
au sein de l’ogresse que tes forces rassurent
En délire utérin
j’ai voulu couper court au geste
pourtant d’amour
portant souffrance
partant d’amour pourtant
rognant le sabot qui m’avait tant piétinée
je t’ai voulu à moi pour jamais
06:02 | Lien permanent | Commentaires (0)