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Ton pantoum dans mon haïku - Page 10

  • De glace

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Il se fait caresser par elle
    Ne veut rien d’autre de son corps
    Et pourtant Dieu sait que la belle
          Serait d’accord

    Lorsqu’elle fouille en sa braguette
    Il lui regarde droit les yeux
    Tel un aigle affamé qui guette
          Du haut des cieux

    Trouver son sexe déjà raide
    La fait rire elle dit Ma foi
    Est-ce là l’acier de Tolède ?
          À chaque fois

    Crachant dans ses mains la petite
    Monte descend respire fort
    Elle-même il semble s’excite
          De ses efforts

    Lui cependant reste de glace
    Dévisageant la douce enfant
    Dont le ventre chaud se crevasse
          S’ouvre et se fend

    Il jouit du branle de la belle
    Qui toute aimerait se donner
    Mais qu’elle le dise il grommelle
          L’air étonné

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  • Noir sur fond satiné

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Si bref le pilori
    Cuir de mon esclavage
    Que mon cul leur fleurit
    Plus haut que mon visage
    Large offert aux amants
    Comment faire autrement ?

    Un vieux cérémonial
    M’a soulignée de rouge
    Tel un violent signal
    Pour tout mâle en ce bouge
    J’ai force d’élément
    Comment faire autrement ?

    Ceux m’entrant dans le vif
    Je ne les vois qu’à peine
    Ils m’embrochent furtifs
    Tirant peu sur ma chaîne
    Parfois même en dormant
    Comment faire autrement ?

    On cingle au martinet
    Le chiffre de ma mère
    Noir sur fond satiné
    Et je répands d’amères
    Larmes sur le ciment
    Comment faire autrement ?

    Je suis la fille en creux
    La peau barrée de croûtes
    Nue dans le ténébreux
    Cellier du restoroute
    Ça n’est pas un roman
    Comment faire autrement ?

    À mes tétons aussi
    Pendent de lourdes masses
    Pendant qu’on me farcit
    Je les vois dans la glace
    Tout bleus se déformant
    Comment faire autrement ?

    Me distendant les reins
    Des chauffeurs me possèdent
    Et leur sexe ou leur main
    Perce et jamais ne cède
    À ce muscle infâmant
    Comment faire autrement ?

    Mais les cléments ne sont
    Pas ceux que je préfère
    J’éprouve le frisson
    Lorsqu’un urinifère
    Me remplit d’orpiment
    Comment faire autrement ?

    Au matin le valet
    Me caresse d’éponges
    Et je me laisse aller
    À d’impossibles songes
    Je l’aime infiniment
    Comment faire autrement ?

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  • Toute à moi

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Odile et Élodie : jumelles mais... différentes.

    Sage et réservée, Odile n’hésite pourtant pas à voler au secours de sa délurée de sœur que son goût des frasques sexuelles a mise en mauvaise posture.

    Que découvriront-elles ?

    Vous le saurez en lisant ma dernière petite histoire cochonne :

    https://www.atramenta.net/lire/toute-a-moi/97178

     

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  • Envies profondes

    Catégories : Hendécasyllabes (11)

    Pour une voix d’homme entendue dans le noir,
    Lise ôta son slip et lui ouvrit son ventre,
    Afin que sa langue aille plus loin, qu’elle entre
    Au fond du reflet secret de ses miroirs.

    Pour ce verbe dur qui effleurait le centre
    De son désir, Lise, ivre, sentit le flux,
    La vague venir, elle n’en pouvait plus,
    Une plainte enflait dont il était le chantre.

    Frissonnée d’amour, grise en l’ambre, en la glu,
    Lise livra tout ce qu’il exigeait d’elle :
    Sa bouche de soie, ses cheveux d’hirondelle,
    Ses lourds seins de perle, leur vibrant inclus.

    Tout autour : silence emplissant la ruelle ;
    Tout autour plus rien, Lise ne voulait voir
    Ni les mots que son inconnu laissait choir,
    Ni la lame entrée tout droit au-dedans d’elle.

    Pour une voix d’homme écoutée certain soir,
    Lise donna corps à ses envies profondes,
    Envies d’être prise, envies de sang qui gronde
    Et lui monte aux joues, plus tard, dans les miroirs…

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  • Dans la fièvre

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Jambes mêlées cheveux défaits
    Doigts se creusant des trous torrides
    Toi tu regardes stupéfait
    Ma peau blanche et sa peau café
    Forcer ton sexe à la déride

    Jambes miellées cons indécents
    Collés d’amour comme des lèvres
    Et toi tout près te caressant
    Plus nos soupirs se font pressants
    Et plus tu durcis dans la fièvre

    Jambes fesses nos muscles vont
    Chercher le plaisir aux limites
    Du salace nous en avons
    Quand toi de tes mains de savon
    Violent tu te racles la bite

    Jambes en nage et jus mousseurs
    De nos corps fourbus hors d’usage
    Regards défaits nos deux joues sœurs
    Toi te levant guerrier jouisseur
    Tu viens gicler sur nos visages

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  • Ça dure longtemps

    Catégories : Hexasyllabes (6), Poèmes lus ou chantés

    En baissant ma culotte
    En posant le fessier
    Moment tant apprécié
    J’ai le cœur en compote

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Des pressions de la masse
    Aux lèvres du conduit
    Je suis folle je suis
    Avec moi face à face

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Cependant que transite
    Mon gros cadeau fécal
    J’imagine amical
    L’élan là d’une bite

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Je ne lâche mes prises
    Qu’après des va-et-vient
    Qui me font tant de bien
    Qu’on me jurerait prise

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Le plaisir se fait double
    Non ! dix fois plus grisant
    Lorsqu’un homme est présent
    Dont l’œil saisi se trouble

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Oh ! certes je m’effleure
    La fente avec passion
    Pendant l’opération
    Peu s’en faut que j’en pleure

          Et mon ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Et ça dure longtemps

    Oui je vais à la selle
    Le visage excité
    Puits de perversité
    Je compte parmi celles

          Dont le ventre se tend
          Resserrant l’orifice
          Qui chient le cœur battant

     

    Fabrice Millot a eu la gentillesse d'en faire une chanson !
    podcast

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  • Y aura pas de parousie

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Feu nos amours feu nos baises
    C’est la fin du film porno
    T’as trop longé la falaise
    J’ai trop joué les paranos

    Feu mes miaulements de chatte
    Et l’éclat dont nous brûlions
    Quand m’ouvrant à quatre pattes
    Je faisais de toi mon lion

    Feu nos jeux et nos tringlettes
    Feu le retour du bâton
    Nous niquions à l’aveuglette
    Un avenir en carton

    Feu ta lance feu ma mouille
    Lorsque l’on se retrouvait
    Nos désirs jamais bredouilles
    Amoureux à en crever

    Feu mes aigres jalousies
    Feu tes cris ton vin tes coups
    Y aura pas de parousie
    Notre vieux drap se découd

    Feu notre amour à la fraise
    Notre histoire en porte-à-faux
    Qu’une ultime fois l’on baise
    Pour l’enterrer comme il faut

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  • L’otage

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Lit conjugal devenu mon donjon
    Tel un carcan tout hérissé de joncs
          Ceux de tes amis de passage
          Venus voir la fille pas sage
    Barboter dans le stupre où nous nageons

    Lit conjugal où figurant l’otage
    Ligotée nue j’ai le rouge au visage
          Pour l’agrément de ces messieurs
          Me caressant du bout des yeux
    Où flambe le péché qu’ils envisagent

    Lit conjugal et tu leur dis Mes vieux
    Pinez branlez giflez à qui mieux mieux
          De mon épouse humble soumise
          Livrée pour vous sans sa chemise
    Faites fête et soyez comme des dieux

    Lit conjugal où par ton entremise
    Je sens la fente de mon ventre mise
          À rude épreuve par ces joncs
          Accourus pour faire au donjon
    Les vésanies par d’autres non permises

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  • Le désir qui me ronge

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La fée Branlette est de retour
    En mon boudoir à moi Raiponce
    Que ne vient-il dans cette tour
    Un garçon me faisant sa cour
    Ô fée connais-tu la réponse ?

    Branlette me dit que le temps
    N’existe pas c’est un mensonge
    Me briquerai-je ainsi cent ans ?
    Sais-tu comme il est insistant
    Ô fée le désir qui me ronge ?

    Et elle alors m’ôtant le bas
    Me pourvoit de suaves délices
    Ses doigts mènent le branlebas
    Mais ô fée ne pourrais-tu pas
    Mettre un jeune homme entre mes cuisses ?

    Branlette par toi je reluis
    Quoique solitaire et tragique
    Puis tu te fondras dans la nuit
    Me laissant là sans toi sans lui
    Sans une baguette magique…

    La fée Branlette en cette tour
    Souventes fois m’étrille et ponce
    Pourtant de la gent mâle autour
    Aucun ne vient à mon secours
    Ô fée n’oublie pas ta Raiponce !

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  • Sans jamais plus le revoir

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Je garde la bouche ouverte
    Sur son ultime baiser
    Pour lui elle se taisait
    Je la lui avais offerte

          Et toujours me souvenir
          De sa voix pour me punir

    Je garde au feu de mon ventre
    Le timbre de ses assauts
    Tout est chaud mouillé lisse oh
    Mais que personne autre n’entre

          Et toujours me souvenir
          De sa queue pour me punir

    Je garde au sein la blessure
    De ses doigts qui l’ont pincé
    Je le fais sans y penser
    D’un besoin qui me rassure

          Et toujours me souvenir
          De ses mains pour me punir

    Je garde en moi je prolonge
    L’orgasme d’un certain soir
    Sans jamais plus le revoir
    Je garde au cœur ce mensonge

          Et toujours du souvenir
          Jouir à n’en jamais finir

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  • Où je m’immole

    Catégories : Octosyllabes (8)

    C’est eux c’est eux c’est encore eux
    Qui me font le cœur amoureux
    Les cons charnus et liquoreux

    C’est là l’autel où je m’immole
    Grigri fétiche ô sombre idole
    Où mes jambes deviennent molles

    C’est la source c’est le sillon
    Le filet de mon papillon
    Puits et piège où nous godillons

    C’est le ru chantant sous la mousse
    C’est l’éclair blanc c’est la secousse
    Le diable velu qui me trousse

    C’est mon tout mes quatre horizons
    Mon alcool à l’herbe aux bisons
    Ma délivrance et ma prison

    C’est le mamelon pour adulte
    Gorgé de lait de miel occulte
    Que ma langue souvent consulte

    C’est eux c’est eux oui toujours eux
    Par qui s’embue et vibre heureux
    Mon con charnu et liquoreux

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  • Le sentir encor

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Je t’arrache ta robe et bois à tes besoins
          Abreuve-moi vilaine
    Reverse un peu de ce dont ils te rendent pleine
    En plantant la baguette où ton corps se rejoint

    Jalouse moi ? ça non ! mais qu’au moins je profite
          De cette immense faim
    Qui te fait galoper pour le moindre parfum
    D’un mâle passant même si tu reviens vite

    Ô te baisser culotte et le sentir encor
          Lui qui à peine une heure
    Plus tôt te fendait là tiens ma langue l’effleure
    Léchant de lui la trace oubliée sur ton corps

    Repars ! retourne pour que cent autres te pinent
          Je les effacerai
    Je t’arrache ta robe et brûle à tes forêts
    Si volage et putain tu restes ma copine

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  • Le Toutou d'Or

    Catégories : Jocelyn Witz

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    « Titi cuisinait comme un dieu et se laissait posséder comme une vraie lope : le mec idéal, n’eût été ses angoisses, sa jalousie maladive et divers autres travers... »

    Au poil, ma dernière histoire !

    À s’en lécher les babines !

    À en tomber à quatre pattes !

    À en remuer la queue (la vôtre ou celle du copain) !

    À en hurler à la lune !

    À se lever de bon mâtin !

    À en mordre le facteur !

    À fêter ça par une bonne fricassée de museaux !

    À en pisser sur la moquette !

    À en flairer l’anus des levrettes !

    À en croquer des croquettes !

    À se faire fourrer à la fourrière !

    À en remercier saint Bernard (en lui léchant les doigts de pieds) !

    À mettre Joe Cocker en fond sonore !

    Bref, c’est en lecture libre ici.

     

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  • Noëls secrets

    Catégories : Octosyllabes (8)

    À la clinique on s’entrenique
    Quand nos matons tournent le dos
    Un doigt par-ci, la langue là
    Un rien fout le feu aux rideaux

    Façon de s’agripper au monde
    D’inoublier nos êtres chair
    Qu’un soir plus un cul ne réponde
    Restera qu’à se foutre en l’air

    Sans ces noëls secrets l’hospice
    C’est la mort sûre et le trip bad
    Car autrement ça pue la pisse
    Et le chagrin dans nos ehpads

    D’acharnement thérapeutique
    Branlant suçant les vieux débris
    De nos vécus on diagnostique
    Un bout du bout moins assombri

    Les infirmiers nous en empêchent
    Mais nous bien sûr on sait ruser
    On s’enfile à l’aube à la fraîche
    Sur nos pieux médicalisés

    À la clinique on s’entrenique
    Quand tournent le dos les soignants
    La mort, les soucis organiques
    On les baise en se besognant

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  • Poupée de chiffon

    Catégories : Hendécasyllabes (11)

    Je veux être un nœud de cordes, l’impuissante
    Que froissent vos doigts ainsi que du papier,
    Je veux être la femelle obéissante
    Qui ouvre le bec pour vous sucer les pieds,

    Je veux servir nue vos amis, vos maîtresses,
    Me donner à eux si vous me l’ordonnez,
    Je veux être objet, enfant, chien que l’on dresse,
    Poupée de chiffon qui se laisse enconner,

    Je veux acquiescer à vos jeux les plus sales,
    Vous bénir pour chaque insulte, chaque coup,
    Je veux frissonner d’une amour abyssale
    Quand vous resserrez vos deux mains sur mon cou,

    Je veux être vôtre entièrement, des cuisses
    À la bouche, heureuse quand vous me montez,
    Je veux… mais que dis-je ? oh ! que l’on me punisse
    Pour avoir osé — folle ! — ces volontés…

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  • Semaine après semaine

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon ventre est un manoir hanté
    Le spectre de toi s’y promène
    Et mes doigts en vain se démènent
    À m’en altérer la santé
    Seule semaine après semaine
    Mon ventre nu désenchanté

    Ça n’est qu’un épiphénomène
    Vestige en creux de ton format
    Preuve qu’autrefois tu m’aimas
    Déversant la chaleur humaine
    Du bout tendu de ton karma
    Mon ventre est resté ton domaine

    J’y cherche avec fébrilité
    D’un doigt creuseur énergumène
    Seule semaine après semaine
    Ton souvenir ta vérité
    Tout mon ventre à toi me ramène
    Ce ventre que tu as quitté

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  • Et de bonne humeur !

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Se lever de bonheur
    Au torse d’un pineur
    Lourd de rêve et qui force
    Vos moindres conteneurs
    Éclatant les écorces

    Se coucher de bonheur
    Près d’un presque mineur
    Éperdu qui vous cherche
    Le bouton actionneur
    En vous tendant la perche

    Se lever de bonheur
    Contre un collectionneur
    Vous embrochant de face
    À la place d’honneur
    De son tableau de chasse

    Se coucher de bonheur
    Pour un foutu fouineur
    Furet de mœurs légères
    Ou petit ramoneur
    Venu sans sa bergère

    Se lever de bonheur
    Auprès d’un poinçonneur
    Des lilas et des roses
    Un effeuilleur de fleurs
    Qui vous flaire le chose

    Se coucher de bonheur
    Sous un beau suborneur
    Faisant de vous sa chienne
    Seigneur et grand veneur
    Être tout à fait sienne

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  • Sans merci

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Qui usait d’elle abusait d’elle
    Il en allait ainsi d’Odile
    Fille soumise enfant docile
    À son devoir toujours fidèle
    Kiffant les défis difficiles

    Sans cesse il fallait la forcer
    Se montrer sévère et précis
    Lui dire ouvre-toi lèche ici
    Elle avait le corps empressé
    Et tant pis pour les indécis

    Rien n’était suffisamment sale
    Pour que le refusât Odile
    Aucun trop fou trop imbécile
    Dont elle ne se vît vassale
    Bête aimante et chienne docile

    Elle mourut d’avoir poussé
    Beaucoup trop loin ce jeu sexy
    À s’offrir ainsi sans merci
    Sans en avoir jamais assez
    Mais le banquet fut réussi

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  • Ô bacchanale !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Mouillez naïades !
    Nymphes aux cons bien emperlés
    Il n’est plus temps pour les œillades
    Le désir vient à déferler
    Voici du cul les olympiades

          Divins tendrons !
    Filles de Zeus ou de Neptune
    Visez les vits tendus et ronds
    Qu’importe et la gloire et la thune
    Vos amours tendres attendront

          Et vous satyres !
    Quittez vos bois et vos fourrés
    La queue brandie en cran de mire
    L’heure est venu de tout fourrer
    De tirer ce qui vous attire

          Fols salivez !
    Mordez les seins de ces génisses
    Gonflez clitos ! plantez rivets !
    Que gorges et ventres gémissent
    Le jour de baise est arrivé

          Ô bacchanale !
    Orgie sans frein de Dionysos
    Oubli du gris d’ères banales
    Niques paniques jusqu’à l’os
    Jouirs aux fièvres phénoménales

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  • Jekyll ou Hyde

    Catégories : Quadrisyllabes (4)

    Une main bat
    Et l’autre pas
    L’une est la brute
    Qui punissant
    Brûlant mon sang
    Me persécute

    Comment savoir
    Qui vient ce soir
    Jekyll ou Hyde
    Ange ou dément
    C’est mon amant
    Go for a ride !

    Au ceinturon
    Sur mon cul rond
    La main qui fesse
    J’ai beau prier
    J’ai beau crier
    Jamais ne cesse

    Puis l’autre main
    Le lendemain
    Panse et dorlote
    D’un doigt pensif
    La chair à vif
    Sous ma culotte

    Certains jours chics
    Des coups de stick
    Blessent mes cuisses
    Mon oppidum
    Vit le summum
    De son supplice

    Puis vient le temps
    Ma peau l’attend
    Lente sa paume
    Sur mes erreurs
    Tout en douceur
    Passe le baume

    Une main bat
    Et l’autre pas
    Doux ou sévère
    Importe peu
    Car tous les deux
    Je les révère

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