Les lèvres de nos plaies s’écartent
Dès qu’on effleure le passé
On se sent vieille on se sent tarte
Nos doigts ont peur de s’immiscer
Où dorment plaisir et souffrance
Si quelque chose était cassé
Et si l’antique délivrance
D’amour mimé ne venait plus
Mais déjà nos bassins s’avancent
Déjà l’herbe mouille il a plu
L’index retrouve la mémoire
De toi l’hier pris dans ma glu
Seule avec les bleus du miroir
Je te rejoins pour jouir oh je
Tombe à genoux devant l’armoire
Demain sera moins nuageux
Le souvenir rebat les cartes
Pas moyen de perdre à ce jeu
Les lèvres de nos plaies s’écartent
Dès qu’on effleure le passé
Je ne voulais pas que tu partes
Je te rejoins
Catégories : Octosyllabes (8), Terza rima
Commentaires
Chère Bella,
Si vous passez par Avignon, allez donc au 13 rue Figuières, à côté de la place Saint-Didier. Entrez chez "Léa Meow Tatouage" ou "Kalpuli". En février, la merveille était exposée dans la salle à droite en entrant. Vous y verrez un des tableaux contemporains qui me fascinent le plus. Voici une adresse (lekalpuli.com/fr/vertigo-lea-barrier#images-1) qui devrait vous donner une petite idée de cette oeuvre d'art.
A bientôt.
Ah ! c'est vraiment beau, ce qu'elle fait. Merci !!
Je lis ce poème comme des retrouvailles avec soi-même, une guérison, un face a face avec soi salutaire. "Seule avec les bleus du miroir" ,ce vers me plaît beaucoup
A force de tomber à genoux, ça laisse des traces... :D