Chérie viens j’ai du liquide
Tu pourras palper mes gicleurs
Boire à mes océans turpides
Même y surfer à l’intérieur
Chérie fais-moi la vie d’ange
Roucoulons des jours et des nuits
D’ivres bonheurs qui se mélangent
On verra où ça nous conduit
Chérie fais-moi les joues roses
Vérifie mon niveau des sens
Allons partout au fond des choses
Forant creusant nos évidences
Chérie fais-moi la vie d’ange
Quand nos babas sont réunis
Il nous arrive un truc étrange
Ça part en live et en cunni
Chérie fais-moi l’œil qui tremble
Fais-moi le cœur lascif on est
Si bien toutes les deux ensemble
Sans cesse à s’entresiphonner
Octosyllabes (8) - Page 7
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La vie d’ange
Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8) -
Sevrée
Catégories : Octosyllabes (8)Tu m’as mis le foutre à la bouche
Avant de te tourner joli
Salaud vers d’autres que tu couches
Au lieu de moi dans ton grand lit
Tu m’as sevrée de ta gougoutte
Moi qui si friande ululais
Buvais et me tartinais toute
De cet or blanc éjaculé
Tu m’as fermé de tes burettes
Le robinet aux jus exquis
Aux crèmes aux liqueurs surettes
Que se bâfre je ne sais qui
Ah privée de ta tendre douche
Je n’en ai que plus soif encor
Tu m’as mis le foutre à la bouche
Et le diable au reste du corps -
Conseils aux petites filles
Catégories : Octosyllabes (8)Petites filles, branlez-vous,
Avant qu’un connard vous épingle,
Faisant coulisser sur sa tringle
Vos connins si roses, si doux.
Petites filles, sans attendre
Cajolez le corail exquis,
Le velours de vos sexes qui
Bavent déjà de mouille tendre.
Mais oui, petites, palpez l’or
De ce si jouissif héritage
Doué de pouvoirs de dérapage
Que vous ignoriez jusqu’alors.
Petites, ô, juste pubères,
N’hésitez pas à vous finir
Sans bruit, en feignant de dormir,
Sous l’œil ému de votre père.
Petites filles, branlez dru,
Avant que les gens vous surprennent
Et vous marient à quelque traîne
Semelle, ou pis : quelque Landru.
Douces petites, l’une l’autre
Tâtez-vous-la de temps en temps ;
Sucez l’amie qui, haletant,
En retour vous doigte la vôtre.
Petites filles, branlez-le
Ce joujou aux joies inédites,
Avant que le gâtent les bites
Défilant à la queue leu leu... -
C’eût été dommage
Catégories : Octosyllabes (8)Vous qui m’avez faite blonde et
Si séduisante de visage,
Je vous en défie : répondez !
Pourquoi, mon Dieu, serais-je sage ?
Puisque j’ai ce sexe à garnir
Et d’amples mamelles l’usage,
Apprenez-moi, pour en finir,
Pourquoi diable on me verrait sage !
Votre curé branle, navré,
Du chef et m’appelle volage,
Sans dire pourquoi je devrais
— Le savez-vous ? — devenir sage.
Puisque les garçons m’aiment tant
Et que ces trousseurs de corsage
Ont de la joie en me foutant,
Pourquoi, Seigneur ! serais-je sage ?
Puisqu’il n’est pas jusqu’aux nanas
Qui dans leur lit ne m’envisagent
Ou ne m’entraînent au sauna,
Je m’en voudrais que d’être sage.
Qui prétend que le feu faiblit
Quand la coquine avance en âge ?
Au contraire, j’ai pris le pli
De ne jamais me montrer sage.
Certes, j’aurais pu, moins putain,
Me marier, me mettre en ménage
Avec un affreux puritain...
Mais, dites, c’eût été dommage ! -
Une belle à Babel
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Ô déboires sans fin de la chaude Espagnole
Qui vivait à Paris et s’y plaisait beaucoup !
En vain fantasmait-elle en cul qu’on la pignole,
Ses amants les plus fins ne comprenaient pas tout.
Por favor, baisez-moi lé coul !
Lorsqu’elle en dénichait un dont l’âme érudite
Laissait augurer qu’il réussirait son coup,
Elle tendait l’œillet mais, hélas ! cette bite
Non plus ne visait pas assez bien à son goût.
Madre de Dios, j’ai dit lé coul !
Le jour qu’elle connut un beau compatriote,
Elle roula des yeux, chanta Couroucoucou
À ce Pedro qui, au surplus, paraissait fiotte...
Par malheur, il était plus con qu’un caribou.
Hijo de puta, par lé coul !
Abandonnant le stupre et désormais fort vieille,
Elle erra, chaste et triste, au bras d’un vieux grigou
Galant auquel, un soir, elle dit à l’oreille :
Querido amigo, prénez-moi par lé cou !
Sur quoi il l’encula debout. -
Pour Agrippine
Catégories : Octosyllabes (8)La première fois qu’Agrippine
M’apparut vêtue d’un corset
Je sentis qu’une douce épine
En mon cœur battant s’enfonçait
La première fois qu’Agrippine
Glissa ma main sous son tricot
Pour m’inviter à la rapine
J’en eus de l’eau plein l’abricot
La première fois qu’Agrippine
Fourra sa langue entre mes dents
Tant j’aimais ma bonne copine
Que je bichai c’est évident
La première fois qu’Agrippine
Pour moi dévoila ses beaux seins
Je crus ces fruits qu’on épépine
Et mordis d’élan assassin
La première fois qu’Agrippine
Me prenant la soif en pitié
M’offrit de boire à sa chopine
Je m’en gavai des jours entiers
La première fois qu’Agrippine
Me pria : viens et m’emboutis !
Il a bien fallu que j’opine
Elle avait acheté l’outil
La première fois qu’Agrippine
Tout soudain me tourna le dos
En m’ouvrant ses fesses poupines
Je dus inventer la sodo
La première fois qu’Agrippine
Me montra de quelle façon
On s’entrelèche entre lapines
Je renonçai net aux garçons
Même quand plus tard Agrippine
Saisie de désirs licencieux
Me voulut voir sucer des pines
Je courus quérir les messieurs
La dernière fois qu’Agrippine
Me baisa c’était jour de l’an
Ce souvenir me turlupine
Et j’y repense en me branlant -
Prier Priape
Catégories : Octosyllabes (8)Si votre mari bande mou,
Ma fille, il faut prier Priape
Bien longuement, à deux genoux,
En baisant sa petite cape,
Tout en s’enfilant au minou
Un gros cierge bénit du pape.
Si le vit ne réagit pas,
Saisissez-vous d’une badine
Pour flageller de haut en bas
Ce malhonnête qui s’obstine
À vous refuser ici-bas
Des joies pourtant tout enfantines !
Est-il toujours sans épaisseur ?
Empalez des vingt centimètres
Du gode en cuir de votre sœur
L’œillet noir de ce petit-maître,
Ce godelureau, ce farceur
Qui n’a rien foutu que de naître !
Mais, croyez-en votre maman,
Si le mal reste sans remède,
Et que le mâle, effrontément,
Rechigne à vous venir en aide,
Alors trouvez-vous un amant —
Un, surtout, à la queue bien raide. -
À double détente
Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)On gagne à le connaître Émile
Car outre qu’il met dans le mille
Il se redresse encor pimpant
Pan ! Pan !
Deux coups d’épine à l’affilée
Pour bien se sentir enfilée
Il sait faire, ah ! le sacripant
Pan ! Pan !
Il s’introduit une première
Fois, vous brique à fond la chaumière
Vous y fiez pas s’il se répand
Pan ! Pan !
Un train peut en cacher un autre
Un dard aussi, mes bons apôtres
Je l’ai appris à mes dépens
Pan ! Pan !
On croit qu’il va piquer un somme
Mais non ! ce diable de bout d’homme
Se reraidit droit comme un Pan
Pan ! Pan !
Lasse, vous pâmez de jouissance
Quand sans nulle résipiscence,
Il vous remord, ah le serpent !
Pan ! Pan !
Il faut le baiser pour le croire
Pour le prix d’une : deux histoires
À la limite, hein, c’est flippant
Pan ! Pan !
L’Émile en tout cas s’en rengorge
Il est fou de son sucre d’orge
Fier de sa queue ainsi qu’un paon
Pan ! Pan !
Essayez de tirer vos grègues
Il vous alpague avec son zguègue
Au prépuce antidérapant
Pan ! Pan !
Cette gaule aussitôt brandie
Serait-ce pas la maladie
Du priapisme galopant ?
Pan ! Pan !
Ou carrément même il se drogue
S’injectant seul au fond des gogues
Un cocktail de produits dopants
Pan ! Pan !
Mais je me plaindrai pas quand même
D’un garçon qui doublement m’aime
Deux fois de mon cul l’occupant
Pan ! Pan ! -
Une faim de louve
Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)Ah j’ai le ventre si creux
Je pourrais m’envoyer un type
Entier prétextant d’une pipe
Pour croquer son vit liquoreux
J’ai la dalle oh c’est malheureux
Mon boyau bâillant si vide
Je le voudrais fourré d’Adams
Qu’y puis-je moi si j’ai la dent
Plus acérée qu’une sylphide
Et la salive plus humide
Ô connin claquant du bec
Pauvre chatte à la faim de louve
Farcis-toi donc si tu en trouves
La knack charnue d’un tendre mec
Arrosée d’un petit blanc sec
Un conseil dans ta fringale
Garde un bon bout pour les jours sans
Autrement dit te nourrissant
Joue auprès de qui te la cale
Tant les fourmis que les cigales -
Plus que de pain
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je vis des vits
Qui me chassent les idées mortes
Je vis des vits
Qui loin de rester au parvis
Me vont, me viennent, m’entrent, sortent
Me foutant des émotions fortes
Ces gentils vits
Je m’ouvre entière
À leur savoureuse invasion
Je m’ouvre entière
Tant la bouche tant la chattière
Qu’aussi l’anus à l’occasion
Comme hier soir quand nous baisions
Je m’ouvre entière
Ô bel ami
Puissiez-vous revenir très vite
Ô dur ami
Me perforer tel un tamis
Du bout raidi de cette bite
Dont la tendresse encor m’habite
Précieux ami
Je vis de baise
Dont j’ai besoin plus que de pain
Je vis de baise
Plus rien au monde ne m’apaise
Comme un mandrin de turlupin
Droit comme le long fût d’un pin
Et qui me baise -
Démasquée
Catégories : Octosyllabes (8)Tu vas nue retrouver celui
Pour qui tu plies tes sœurs le savent
Celui du soc et de l’étrave
Pour qui ton corps se change en pluie
Tu vas nue te pendre implorante
Pleurnicharde où tout ton désir
Te rebâtit poupée de cire
Sous l’écharde traçant ses fentes
Tu vas nue remordre à l’aimant
Qui t’a fait perdre la boussole
L’étoile inenvolée du sol
Qui t’ouvre des regards déments
Tu vas nue rissolante et chaude
Te jeter sous ce nouveau maître
Mais nous tes sœurs loin de permettre
Te jetterons l’âme en maraude
Tu vas nue te fendre le corps
Aux mains de nuit qui t’ont soumise
Et mise à sac dans ta sottise
Aux mains que tu réclames encore
Nue tu vas nous livrer l’amande
Coupable à défaut de l’absent
On le baisera jusqu’au sang
Coupable ton ventre à l’amende -
Destins contraires
Catégories : Octosyllabes (8)Oh ! cachez-le, votre asticot !
Si je le vois, je deviens sotte,
J’ai des fourmis dans la culotte
Et j’abandonne mon tricot
Tant qu’il est là qui m’asticote.
Dissimulez ce beau bébé
Qui me rend humide et bébête,
M’invite à tripoter sa tête
Et peut-être à le masturber
Tout en vous tâtant les roupettes.
Planquez-moi ce fol animal
Me hantant, moi, si virginale !
J’en ai des chaleurs vaginales...
Mais, céder, serait-ce pas mal ?
Dites-le-moi, ô brute mâle !
Soustrayez cette tentation
À mon cœur qui s’en émotionne !
Car si, certes, mes mains actionnent,
Ça n’est dû qu’à mon affection
Pour vous, dont l’engin me passionne.
Rangez-le donc ! Il fait si frais
Ce soir, et je crains, cher beau-frère,
Qu’on nous entende. — Ah ! que contraires
Sont nos destins ! Mon corps navré,
Quand parviendra-t-il à s’y faire ?
Oh ! cachez-le ! Vous m’épuisez
À me tendre votre épuisette !
Ma fente, voyez ! fait risette ;
Et si ma sœur s’en avisait ?
Cachez-le là... sous ma nuisette ! -
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ma meuf
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)Chanson lesbienne, avec des grattes, à la Renaud...
Elle est chaude à s’brûler ma meuf
C’est pas compliqué : sur sa motte
On pourrait s’y faire cuire un œuf
Sitôt qu’on lui r’tire sa culotte
Elle est bonne à s’damner ma meuf
Tous les loulous la filent au derche
Pour la zyeuter, y a même un veuf
Qu’a essayé d’lui tendre la perche
Ils l’ont pas vue à poil ma meuf
Ses nibards c’est d’la dynamite
Sa chagatte une vraie langue de bœuf
Même c’est péché d’y mettre une bite
Elle est grave épicée ma meuf
Avec sa peau d’un noir ébène
Quand j’l’ai cloquée au fond d’une teuf
Je m’suis dit ça c’est une aubaine
Des fois au plume avec ma meuf
On s’refait l’monde à la femelle
Tout doux, tout beau, tout rose, tout neuf
Où on s’rait comme des sœurs jumelles
Le seul petit blème à ma meuf
C’est qu’elle a épousé un type
Un CRS, un genre de keuf
Il m’la prête en échange d’une pipe -
Légère
Catégories : Octosyllabes (8)Petite oh ma tenue te tente
Tu flaires un dessous des dessous
Rêves d’escalade indécente
Et halètes cœur soudain saoul
Légère ah ma tenue te jette
Dans un état sombre et pensif
On dirait que tu fais la tête
Mais ça remue dans ton calcif
Si j’enlève encor quelque chose
On verra tes yeux ribouler
Pendre soudain ta langue rose
Peut-être une bave couler
Petite oh ma tenue t’excite
Qui ne cache rien d’autre au fond
Qu’un poil de désir explicite
Quelques replis d’amour profond
Légère ah je me sens légère
En minishort nanosoutif
Sachant très bien que j’exagère
Et mets le feu dans ton calcif... -
Une autre femme
Catégories : Octosyllabes (8)Un ange est entré dans ma vie
Alors que j’errais au hasard
Parmi la brume et les blizzards
Et cet ange entré dans ma vie
Avoua m’avoir longtemps suivie
Un ange m’a brûlé les yeux
En me découvrant sa peau d’ambre
Il fit soleil en plein décembre
Car l’ange me baisait les yeux
Et j’épousais son corps radieux
Un ange m’a percée d’une aile
Dure et m’a déchiré le flanc
Moi la brebis moi l’agneau blanc
Fol ange il m’a percée d’une aile
Sans le vouloir un peu cruelle
Un ange a lacéré mon cœur
Du rubis d’une lame épaisse
Et il fallut que je me baisse
Pour que cet ange entant mon cœur
M’en fasse aimer l’âpre liqueur
Un ange a léché de mon âme
Les plis godant et les ourlets
Pas une larme n’a roulé
Quand l’ange qui léchait mon âme
Faisait de moi une autre femme
Puis l’ange en mon ventre oublia
Avant de fuir être immature
Une si frêle créature
Que depuis lors je souris à
L’ange qu’en moi l’ange oublia -
Reste en baisant
Catégories : Octosyllabes (8)M’arrache des cris, m’arrache la gueule
À coups d’amour, me laisse pas seule
M’arrache à ce triste présent
Mais t’arrache pas, reste en baisant
Tords-moi la vie dans tous les sens
Fais-moi mal en toute innocence
Mords à mes seins qu’ont plus seize ans
N’en démords pas, reste en baisant
Me claque, me flaque, me tue, me gifle
Tes flots d’ordure, bafoue, persifle
M’éclate, me plaque à la cloison
Mais me plaque pas, reste en baisant
M’étouffe de jouir et d’érection
M’assène tes poings d’exclamation
Me tire la jungle à la Tarzan
Mais te tire pas, reste en baisant
M’imprime tes envies, tes déprimes
Ton panard de vivre et tes frimes
M’estampille tes rimes sans raison
Ton beat à donf, reste en baisant
Ma gueule en prime -
Sex machine
Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)Depuis ce désaccord mec nos
Corps sont plus phase
Désormais mon ventre s’extase
Sur des tempos d’amour technos
Le beat à fond m’entre dans l’âme
Quand je fous la sex
Machine au max mes pauvres ex
Jamais ce cul ne les réclame
Qui veut du latex dur épais
Brut infatigable
Suffit de dérouler son câble
Pour lui je suis prête à ramper
Z’aviez pas l’art mec il cadence
Cuir chrome oh c’est beau
D’être baisée par un robot
Me parlez pas de décadence
Depuis notre clash j’ai l’outil
Idéal à mettre
Mec j’ai enfin trouvé le maître
Perçant mon cœur tout embouti -
La gredine
Catégories : Octosyllabes (8)Ma chatte a pris le mors aux dents
Cherchant partout l’outil d’Adam
Qui comblera sa démesure
Ma chatte a pris le mors aux dents
Mais moi je l’aurai à l’usure
Ma chatte a pris le mauvais pli
De renverser l’ordre établi
D’être continûment pinée
Ma chatte a pris le mauvais pli
Mais je lui rendrai la monnaie
Allant de frasque en jeu de con
Ma chatte est sortie de ses gonds
Et se fout de moi la gredine
Qui va de frasque en jeu de con
Quand je veux dormir ou je dîne
Pleine de vits de sacripants
Ma chatte en rupture de ban
Jette sa gourme et fait des siennes
Pleine de vits de sacripants
Au fond c’est une histoire ancienne
Je fais ses quatre volontés
Ses quatre cents coups excités
Bien obligée : elle m’harcèle
Pour que j’alpague une bite et
Qu’elle me la redépucelle
Un jour j’entrerai au couvent
Fini minou le mors aux dents
Et les fredaines interlopes
Un jour j’entrerai au couvent
S’ils veulent bien d’une salope -
Sous vos yeux de lampe
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Bijoux mathématiques
Nos un plus un font toujours un
Mari frangin papa cousin
Je suis le sexe nu je rampe
Et brille sous vos yeux de lampe
Bijoux innourriciers
Voleurs de chair bandée d’eaux douces
Aux épidermes qu’on repousse
Cousin mari frangin papa
Bandits blêmes ne traînez pas
Bijoux feulant des filles
Papa cousin mari frangin
Chacun de vous fourbit l’engin
Dont plus de cent fois m’acculèrent
Les beaux éclats tentaculaires
Bijoux éclaboussant
Du crime de sang des lents vices
Je suis le sexe de service
Soif ô vos soifs je les taris
Frangin papa cousin mari -
Puisque nos désirs se ressemblent (remix)
Catégories : Chanson, Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantés, Quadrisyllabes (4)Posté jeudi, mis en musique et en images dimanche : mon compère poète Alain a visiblement flashé sur ce texte, et bien entendu je l’en remercie une fois de plus. De surcroît, si pour moi il s’agissait d’un poème parmi le flot que je diffuse quotidiennement, sa réactivité et son travail étonnant ont attiré mon attention et m’ont poussée à revenir un instant sur ces quelques vers. C’est pourquoi j’aimerais ici, contrairement à mes habitudes, vous livrer un certain nombre d’éléments qui ont présidé à son écriture.
Au plan formel, il est formé de quatre strophes identiques composées chacune de quatre octosyllabes et d’un quadrisyllabe final qui constitue le refrain.
Mon point de départ était précisément ce refrain : « Endors-toi donc ». Par conséquent, j’ai cherché des rimes en « don » : gardons, pardon, don, bidon. Au passage, signalons que j’essaie toujours de varier la catégorie lexicale de mes rimes. Rimer deux adjectifs entre eux (ex. : navré, délivré) me semble trop facile. Ici, nous avons un verbe, deux noms et un adjectif.
Pour alterner avec cette rime sourde et masculine en « don », j’ai choisi des rimes féminines tout aussi nasales (cette nasalité crée une sorte de ronflement qui s’accorde bien avec le sujet) mais plus amples et sonores : -ontre, -emble, -ense, -entre. Par ailleurs, partout dans le poème, les sons « ronflants » prédominent : chérie, chair, éternité, notre rencontre, rêve, étreinte, tirer l’or, etc., etc.
Comme souvent, j’ai éliminé au maximum les « e » muets à l’intérieur du vers, ce qui à mon avis améliore la fluidité des poèmes.
Voilà pour la sonorité. Sur le plan du sens, rien de compliqué à saisir. Au contraire, les termes employés sont des mots de tous les jours. De plus, chaque strophe est semée de notions fortes, cardinales, essentielles : vie, éternité, or, substance, amour, ensemble, baisers, désir, etc., qui soulignent de façon diffuse le caractère authentique de cet amour. Baudelaire, entre autres, utilisait beaucoup cette combinaison de notions essentielles et de musicalité.
La chute, avec ce « moi » au lieu du « toi » des refrains précédents, signifie bien sûr la réciprocité de l’amour. Quant à l’antre du vers précédent, il est à la fois un refuge contre tout le reste (ce qui est bidon, le monde extérieur) et le symbole de la passion dévorante unissant ces deux femmes.
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