Née d’un mystère ancien (19/09/2024)

Qui me regarde là se change en roc,
En barreau de métal incompressible,
      Rouge cuivre ou crête de coq
Pointant déjà vers le cœur de la cible.

Qui me voit là sans voile est pris soudain
Du désir fou de me vouloir percée
      À force de raideur née d’un
Mystère ancien — ô, fuis plutôt Persée !

Tes serrements de dents, ton bouclier
N’y feront rien, tu deviendras rigide,
      On ne pourra plus te plier,
Marbre à jamais figé sous mon égide.

Je suis celle qui rend les hommes durs
Comme l’airain, celle aux reins que rien n’use ;
      Tu n’auras plus d’autre futur,
Si tu regardes là : je suis Méduse.

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