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Après tant et tant de saisons

Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

C’est grand’félicité d’être celle-là qu’use
Ton membre pour s’éjouir et décharger le feu,
De me savoir toujours la fille que tu veux
      Pour tes envies jamais intruses.

Chaque fois que — bonheur ! — ton désir rechoisit,
De s’y frotter l’âme et le fût jusqu’au supplice,
Chaque fois, ce con redevenant ton complice,
      Je bois le miel et l’ambroisie.

Nul ne peut nous disjoindre — ô l’orbe de tes couilles
M’est plus précieux que la voûte de l’univers !
Je suis celle qui mouille et gît, le corps ouvert,
      Arrosé, mais jamais ne rouille.

Prends ! m’écarte le slip ! je n’ai plus ma raison,
Et mon ventre à ton ventre a sa colle et s’aimante !
C’est grand’félicité qu’être encor ton amante
      Après tant et tant de saisons.

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