Endors-toi donc chérie tout contre
Ma chair contente aussi gardons
Éternité contre la montre
Le feu né de notre rencontre
Endors-toi donc
Endors-toi que l’on rêve ensemble
De cent étreintes sans pardon
Baisers tropicaux sous les trembles
Puisque nos désirs se ressemblent
Endors-toi donc
Endors-toi nue femelle intense
Toi qui de nos corps as le don
De tirer l’or et la substance
Le reste n’a pas d’importance
Endors-toi donc
Endors-toi donc ma vie mon centre
Seul notre amour n’est pas bidon
Endors-toi tout contre mon ventre
Et bouche ouverte comme un antre
Endors-moi donc
Octosyllabes (8) - Page 8
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Puisque nos désirs se ressemblent
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4) -
Bourrée d’Aliboron
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)Chanson gaie
Voici l’histoire d’une pauvresse
Qui tant et tant tournait pas rond
Qu’à la fin elle offrit ses fesses
À un bel âne aux yeux vairons
C’est la bourrée d’Aliboron
Ce baudet prompt à l’infamie
S’montra si déluré luron
Qu’aussitôt seul avec sa mie
Il y allait pine au giron
De la bourrée d’Aliboron
Ils vivaient dans l’nord de la France
Quéqu’part au pays des corons
Et bien qu’il la mit en souffrance
Elle hurlait va l’âne ah forons
Dans la bourrée d’Aliboron
Lui s’enfonçait à la hussarde
Au lieu d’rester sur le perron
Il enfilait sa longue écharde
Elle en avait la sueur au front
La pauv’ bourrée d’Aliboron
Pour se reposer la membrane
Elle lui tripotait les marrons
Qu’il avait lisses comme le crâne
Du r’gretté professeur Choron
Sacrée bourrée d’Aliboron
En amour avec la bourrique
Elle écrivit à son daron
Qui lui répondit d’puis l’Afrique
Tu f’ras ben comme tu préférons
Foutue bourrée d’Aliboron
Elle en avait tant la banane
Qu’elle épousa monsieur l’baron
Mais garda près d’elle son âne
Tant pis pour c’que les gens diront
C’est la bourrée d’Aliboron
Comment s’est terminée la farce ?
Notre animal à paturons
Fout-il toujours la jolie garce ?
Ceux qui veul’nt savoir écriront
À la bourrée d’Aliboron -
Délectations
Catégories : Chanson, Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantésVous vous souvenez ?
Ma langue lampe au lupanar
De ta chatte des boissons fortes
Miels blonds ou roux de toutes sortes
...Alain, poète et militant LGBT,
Alain, l’homme qui fredonne à l’oreille de l’IA et lui fait chanter des poèmes de sexe et d’amour,
Alain, le mec qui trouve les images qu’il faut pour, en plus, nous en mettre plein les yeux,
Alain a encore frappé, et frappé fort.
Ne vous fiez pas à l’intro calme : très vite ça part en live, ça devient chaud, rock, sauvage comme j’aime et totalement barré !
Bref : un pur régal.
N’hésitez pas à laisser vos impressions directement sur YouTube, où Alain se fera un plaisir de vous répondre.
♥
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Pour que débute enfin l’histoire
Catégories : Octosyllabes (8)Je mettrai ma main sur ta main
T’entraînerai dans ma mansarde
Afin qu’enfin tu me regardes
Je mettrai un nœud de satin
Noir sur la nacre de ma gorge
Et sur ma langue un sucre d’orge
Je mettrai sur la lampe un drap
Espérant que nos joues plus roses
Feront ce soir que ton cœur ose
Je mettrai bas ce qu’il faudra
Pour nous enfler d’envies soudaines
Peut-être une salsa cubaine
Je mettrai du khôl à mes yeux
Énormément comme ces putes
À qui mon amour te dispute
Et des parfums dans mes cheveux
Pour te ravir par la puissance
Envoûtante de mille essences
Je mettrai mes beaux escarpins
Ceux dont les hauts talons t’excitent
Ceux qui préviennent toute fuite
Je mettrai mes bas les plus fins
Qui me font la jambe en lumière
Et m’éblouissent la première
Je mettrai l’exigu tanga
Se glissant pile entre mes fesses
Fil à coudre nos deux ivresses
Je peindrai de pourpre muscat
Les ourlets de toutes mes bouches
Qui bâilleront pour toi farouches
Je mettrai ce joli soutif
Te projetant presque au visage
Mes seins si mûrs pour le pressage
Puis d’un geste définitif
J’ôterai tous ces accessoires
Pour que débute enfin l’histoire -
À sexe et à sang
Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)Le sang... Qui sait ce qu’il ressent
Quand il enfle nos capillaires
À bander nos envies de plaire,
Le sang ?
Pour sexe il pousse un long réflexe,
Si vieux qu’il ne vaut pas cent sous,
Si excitant qu’il nous rend saouls
De sexe...
Au sang ! Les besoins indécents
Lancent des fusées impossibles
Illuminant l’œil de nos cibles
À sang.
Du sexe, enfin, nos cœurs indexent
Exquisément la sensation
Afin qu’onc nous ne nous passions
De sexe. -
Ô ma faim
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Ta bouche de café, un noir
Dragon s’y blottit, ô boudoir
De nos corps sur la grève,
Baisers sucrés à recevoir
Et vouloir, même si j’en crève !
T’aimer rêve que rêve !
Longue, ta gorge m’est le puits,
Le grenier, le verger aux fruits,
La table où je défaille
Et, d’appétit, me meurs depuis
Que de toi le cœur me travaille :
T’aimer vaille que vaille !
Ton sein de neige ivre : sorbet
Où je plonge à m’y résorber,
Afin que tu m’aies toute
Et j’y remplace le bébé
Que nous n’aurons pas, tu t’en doutes...
T’aime coûte que coûte !
Les pluies de ton ventre, ô, ma faim
Ne trouva jamais leurs parfums
Dans d’autres confitures ;
J’y baigne toute nue, afin
De te croquer d’après nature,
T’aimer dure que dure ! -
Alain Cabello-Mosnier
Catégories : Chanson, Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Pantoum, Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantésPoète gay et masseur à Paris, Alain Cabello-Mosnier tient depuis des années un blog où, non content de publier ses propres poèmes érotiques, il présente en outre des dizaines et des dizaines d’auteur.es LGBT, passés ou contemporains.
Il m’avait déjà fait l’honneur de réaliser, avec talent et enthousiasme, je dirais même avec feu, une lecture de mon poème intitulé « Pantoum des abeilles ». Vous pouvez encore l’entendre ici.
Aujourd’hui, il en a fait carrément une chanson et un vidéoclip qu’il a posté sur YouTube, avec mon accord, bien entendu. Si la voix ici est générée par l’IA, Alain est l’auteur de tout le reste : mélodie, orchestration, mixage, mise en image, etc. Et voici ce que ça donne :
Même que c’est sans aucun doute le tube de l'été prochain !
Chapeau bas et merci, Alain ! ♥♥
Son blog quasi encyclopédique : http://poesiesqueer.canalblog.com/
Ses autres mises en musique (sur ses poèmes ou ceux d'autres auteur.es) : https://musiqueslgbt.bandcamp.com/ -
Bien caché
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8), Terza rimaJ’errais parmi des foules, indécise
S’il me fallait encore un peu rester —
... Vos seins vous enflaient la chemise.
J’avais le cœur ivre et tout empesté
D’âcres fumées dont le gris vous agresse —
... Votre œil facétieux insistait.
J’étais amère, oh ! tous les nerfs en tresse,
Et fuyais chaque apparence d’émoi —
... Vos mains me parlaient de caresses.
Je me sentais malhabile aux tournois
Amoureux, je redoutais l’heure tendre —
... Vos lèvres hurlaient : « Baise-moi ! »
J’avais, au fond, de l’amour à revendre,
Bien caché... — Mais vous saviez tout cela,
Et votre corps se laissa prendre. -
S’offrir d’amour
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Oui, je me branle à tes genoux,
Puisque c’est pute et sensuelle
Que tu me veux — tu me l’as dit dans la ruelle,
Lorsque je t’ai parlé de nous.
Sans vergogne et d’un cœur salace,
Je deviendrai celle dont tes
Fantasmes voient l’image : un animal dompté,
Et s’il faut, même, une radasse.
Ô jouir ! je foule aux pieds l’orgueil
Qui faisait que je me refuse
À t’offrir d’amour ces modestes joies infuses,
Afin d’émoustiller ton œil.
Que tous mes plaisirs t’appartiennent,
Puisque luxurieuse et catin
Doit se montrer — ne l’as-tu pas dit ce matin ? —
Celle, heureuse, qui sera tienne ! -
Maître du monde
Catégories : Octosyllabes (8)César, ô chou, viens voir maman !
Plus de prince, ici, plus d’amant,
Plus qu’un petit garçon fragile
Dont je pétris, boudin d’argile,
La bistouquette gentiment.
Fi, César, je te découronne !
Qu’entre mes seins ronds de matrone
Entre ton pif de déjà vieux,
Et laisse aller, ferme les yeux !
Tant pis s’il branle un peu, ton trône.
César, dis, raconte à ta femme
Chérie combien on te diffame,
Et si tu as appréhendé
Des chrétiennes faisant bander
Ce vermisseau de chair infâme.
Tu sais, Grand César, que le fouet
T’attend si tu oublies d’avouer ;
Même, au besoin, je ferai mettre
Par un verrat ton cul de maître
Du monde aux bibelots noués.
César, ô, te voilà tout chose,
Tout sanglotant, et ton bout rose
Perd sa semence sur mes paumes...
Lèche, Claude, ce précieux baume
En attendant l’apothéose ! -
Emballer la machine
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Graisse, mécanicienne, ô presse les burettes
Lubriques, lubrifie et jamais ne t’arrête
Fonce, trace, le temps file et te colle au train
Déjà grippée le froid t’étreint
Tu fais (qui sait ?) partie des prochaines charrettes
N’importe ! tu t’en fous, pompe l’air et l’enduit
Aux membres debout dans l’encor bel aujourd’hui
Cours d’un homme au suivant, suis le vent où qu’il aille
Tant pis si ton sexe déraille
Dont les créneaux de tir flottant se sont réduits
Verse les saintes blanches huiles qui te l’oignent
Et font qu’un court instant l’horizon se réloigne
Graisse patte et fous tige à qui t’offre l’âffre, un
Appui à fond, lâche les freins
Emballe la machine, ô nympho, qu’on te soigne -
À m’agonir
Catégories : Octosyllabes (8)Fondre entre les bras de mon Dieu,
Finir torche sous l’étincelle
Et l’alcool que son œil ruisselle —
Bientôt ! D’où je vous dis adieu,
Car de moi vous n’aurez que cendres
Et parfums vagues au réveil :
Je vais plonger dans le soleil,
Vers son cœur blanc je vais descendre.
Chez d’autres la peur il répand ?
Ses pieds de bouc, son regard louche,
Les crocs de serpent dans sa bouche,
À moi me l’ont rendu cher, Pan.
S’il me déchire, oh ! s’il m’écrase
De son amour qu’on dit odieux,
Tant pis ! Qu’importe ! Il est mon Dieu,
Celui pour qui mon corps s’embrase
Depuis qu’une nuit s’est complu
À m’agonir son sexe infâme.
Il refera de moi sa femme
Bientôt !... Vous ne me verrez plus. -
Entre tendrons...
Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)
À l’internat parfois le soir
Quand on a fini nos devoirs
On se livre à d’autres vertiges
Pelotant de nos peaux l’ivoire
Lapant à nos miels callipyges
À l’internat parfois le soir
L’amour est un luxe accessoire
Comme on n’a pas d’automobile
Nos cons ouverts en saints ciboires
On s’adonne à des jeux débiles
À l’internat parfois le soir
Nos envies errant dans le noir
Entre tendrons on va s’attendre
Et des coups bas sont à prévoir
Tant on a du sexe à refendre
À l’internat parfois le soir
Nulle pionne ne peut nous voir
Quand frottant nos lampions occultes
Passant nos fesses au polissoir
Nos ventres on se les entr’ausculte
À l’internat parfois le soir
Dans les eaux troubles des couloirs
Quelque assoiffée rôde en nuisette
Tendez l’oreille à cette histoire
De nos partouzes à la sauvette...C'est ma dernière bluette en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/jeux-pervers-a-saint-clarisses-college/98801
♥ -
En m’émoussant l’escarpolette
Catégories : Octosyllabes (8)Percée à jour c’est ma journée
Enfoutrée fourrée par fournées
Dans mon gang bang mon cinq-à-sept
J’ai dû paumer le dernier set
Qui sont ces ramasseurs de balles
Dont le revers nerveux m’empale
Je jouis ça je pourrais pas nier
D’avoir des œufs plein mon panier
Me voilà joujou femme ultime
Un con damné qu’on pousse aux cimes
Trou fion que ses persécuteurs
Taillent au vif de leur cutter
Vingt colibris divins volètent
En m’émoussant l’escarpolette
Ça fait boum boum et boomerang
Tout me revient dans mon gang bang -
L’arroseur arrosé
Catégories : Octosyllabes (8)Bob un pilier des bobinards
Claque un pacson de fric au claque
Arrosant pour prix du panard
Les p’tits tapins au cul mignard
Et surtout les mecs qui les maquent
V’là qu’il tombe un soir sur Mimi
Gagneuse à la Villa Goguette
Or la pauvre a tell’ment gémi
Sous la pine à tell’ment d’amis
Qu’elle en pèle au plan d’la moquette
Bob pour la sauver de c’gourbi
Se paie le sérail à suceuses
Les harengs il t’les estourbit
Et fait dire urbi et orbi
Qu’sa Mimi s’ra la régisseuse
La taulière à vie du boxon
Sans avoir à s’gratter l’oreille
Et Bob lui fait : Bébé taxons
Aux beaux michtons tout leur pacson
À eux d’cracher l’foutre et l’oseille ! -
Après enquête
Catégories : Octosyllabes (8)Ton membre là je l’ai voulu
C’est toi toi seul oui que j’aspire
À m’enfiler tu es l’élu
Pour le meilleur et pour le pire
Cet oiseau-là je l’ai cherché
Dans tant de nids sur tant de branches
Où je me voyais nue percher
Chatte éplorée qui miaule et penche
Ne sachant plus par quel chemin
L’on redescend buvant la voie
Lactée là de ce rêve humain
Pourvu qu’enfin son œil me voie
Car ta verge je le savais
Suivait aussi sa propre quête
D’un vagin la faisant baver
Chacun de nous menait l’enquête
À présent mets là ta quéquette
Le jour de foutre est arrivé -
D’un seul coup
Catégories : Octosyllabes (8)Jamais je ne fais volte-face
Pour entre mes seins retenir
Ceux qui m’ont entendue gémir
Avant le matin je m’efface
Fuyant l’amour et les licous
Il faut me prendre d’un seul coup
Sitôt mortes les étincelles
Je fume et puis je disparais
Chevauchée d’hommes sans arrêt
Vite au retour mon cœur ficelle
Ferme la porte et se recoud
Il faut me prendre d’un seul coup
Un jour pourtant peut-être grise
D’alcool de rêve ou de serments
J’ai voulu revoir un amant
Qui jamais ne vint à l’église
Alors oui j’ai pigé beaucoup
Il m’avait baisée d’un seul coup -
À chaque fois que tu t’élances
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Verse en moi les blancs sentiments
Qui nous habitent
Pour qu’à la fin l’eau de ta bite
Fasse ciment
Ivres mes envies se referment
Autour du doigt
Que tu durcis et qui me doit
Plus que le sperme
Je sais nos noms prêts à perler
Dans le silence
À chaque fois que tu t’élances
Pour en parler
Au chaud des lèvres de ta pine
À l’air charmant
De ton respir ces sentiments
Je les devine -
En bons copains
Catégories : Octosyllabes (8)Trois coquins se secouent la queue
Pensant chacun à sa coquine
Nostalgiques OK mais pas que
Taquiner l’épée damasquine
Lorsqu’on a le cul qui s’asseoit
Sur un divan de moleskine
Constitue un délice en soi
Rendant la joue rose et poupine
Bien sot qui par suite y surseoit
Ainsi tant pis pour les copines
Si nos trois gars en bons copains
L’un l’autre se pognent la pine -
Le rebond
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tu me fermais la porte ô proie
Mais il fallait envisager
Qu’un jour je fusse
Pouliche à m’emparer des Troie
Et qu’à la fin ma bouche suce
Le blanc-manger
Je sus prendre ta cuisse au piège
D’un vice neuf du seul élan
De ces mystères
Qui perpétuellement assiègent
Nos cœurs de filles solitaires
Un peu branlants
Il n’est que de t’entendre rire
Pour savoir que tu ne m’en veux
Plus de mon zèle
À t’imposer ce doux délire
En embrassant la demoiselle
Sous nos cheveux
Ta fente fraîche devient chaude
Et tes eaux mortes sentent bon
Quand tu les lances
De mon désir entré en fraude
Tel un shoot avec insolence
C’est le rebond
