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Octosyllabes (8) - Page 6

  • Poussée de sève

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Son sexe prit racine un jour
    Je l’aurais bien chassé de force
    En l’interdisant de séjour
    Mais il est entré pour toujours
    Poussant des rameaux, des écorces

    La sève me monta dedans
    Me remplit jusqu’à la ceinture
    Suivant la trace ambrée d’Adam
    J’ai crié, j’ai serré les dents
    Et répudié les Écritures

    Plus tard est venu le plaisir
    Pampres, périanthes écarlates
    Ô fleurs qu’il me fallait saisir
    Pour les respirer à loisir
    Avant que quelque fruit n’éclate

    Les semaines passent, les mois
    Les années, je suis devenue
    De ce géant planté en moi
    Lourd couvert si charmé d’émois
    Le terreau et l’argile nue

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  • Deux chasseresses

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Félins pour l’autre à griffes à crocs tendus
    Rôdent farouches à cris accord perdu
          Deux chattes en proie à la béance
          Amour devenu déchirance
    Deux chasseresses à l’orée qui s’élancent

    Félins pour l’autre il nous reste l’instinct
    De survie quand la tendresse au matin
          Réclame sa livre de viande
          Poussant aux culs le jus des glandes
    Clits ô pointés sont les arcs que l’on bande

    Félins pour l’autre happant feulant toujours
    Nues sous les ongles et des lèvres l’ajour
          Que chacune lacère et lape
          Trous dans la chair vive salope
    De nos étreintes ici l’ultime étape

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  • Remonter les fleuves

    Catégories : Dizain, Octosyllabes (8)

    C’est ton drakkar flèche cruelle
    Ivre du sang de cent rameurs
    Qui fend la nuit inhabituelle
    De nos eaux calmes nos humeurs
    Proue terrible rouge clameur
    Qui nous remonte à cru les fleuves
    Pour embraser l’hubris cité
    Violer les filles hanter les veuves
    Manger nos miels l’œil excité
    Et nous ouvrir des ventrées neuves

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  • Crime passionnel

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Viens essayer ton passe-partout
    Ton pêne à mes serrures secrètes
    Entre dedans et rafle tout
    Même pas peur voyou je suis prête
    À me laisser cambrioler
    Retourner cul par-dessus tête
    Dépouiller fourgonner violer
    J’ai un faible pour les vandales
    Et les monte-en-l’air au piolet
    Qui se l’appuient puis qui détalent

    Pour toi j’en pince ô mon seigneur
    À en choper les amygdales
    Si tu passe crocheter mon cœur
    Sois pas surpris par la joncaille
    Qui traîne par-là hardi ! hacker
    Sur mes antivols pleins de failles
    Va ! j’aime pas le travail bâclé
    Tu défourailles l’œil en bataille
    Viens-t’en brigand pour me tringler
    En m’escaladant les murailles

    Bah ! te casse pas : voici la clé

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  • Un autre jour, chéri…

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il faut tuer le ver au matin,
    Se l’estourbir à coups de pogne,
    Sans quoi il flaire la putain
    Et, la retournant, la besogne.

    Dès le réveil ça veut baiser,
    Ces bêtes-là, c’est sans vergogne ;
    Avant qu’elle entre et se rencogne,
    Il convient donc de l’apaiser.

    Fuyez ses appétits gigognes,
    Surtout si vous avez un train
    À pas rater ! Branlez l’ivrogne !
    Il faut tuer le ver au matin.

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  • Te futuam

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À Victor, sans qui etc...

     

    Pourquoi te caches-tu dans l’ombre
          Chaude des draps,
    Là où ma pine sans encombre
          Te trouvera ?

    Tétons pourpres cerclés d’étoiles,
          Soyez heureux !
    Je vous rejoins sous cette toile
          En amoureux.

    Ô Léda, ton sublime ventre
          Me persuada
    De te sauter… Qu’y puis-je, diantre ?
          J’en suis fada.

    Je suis l’oiseau gorgé de foutre,
          Le Jupiter
    Dont te percera d’outre en outre
          Le bec de fer.

    Que sert-il que tu te blottisses
          Contre ta sœur ?
    Tu sais bien que j’irai, ô cuisse,
          Brouter la fleur.

    Et toi, cuve, silo à spermes
          Toujours suintant,
    Tu te tiens coi et tu te fermes,
          Gagnant du temps,

    Mais en vain ! car ta gueule fière
          À l’ocre ourlet,
    J’en laperai sous la crinière
          Les petits laits.

    Écartant enfin tes pilastres
          De marbre blanc,
    Je plongerai au cœur de l’astre
          D’un coup de gland.

    J’irai compulser le volume
          De ton vécu,
    Niquer à en perdre les plumes
          Ton joli cul.

    Je suis celui que rien n’arrête,
          Celui qui fout
    Nymphes, mortelles et biquettes,
          Sans garde-fou.

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  • Un amour de bitoniau

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Chanson réaliste. Avec tendresse et pathos…


    Cousin Bruno, pourquoi qu’tu pleures ? t’as des soucis ?
    Oublie-les vite et viens qu’on joue à la docteuse
    Comme quand on était p’tits et qu’j’étais amoureuse !
    … Mais là j’ai vu qu’le truc qui nous différencie
    L’a pas forci
    Chose curieuse
    Juste un r’troussis
    De chair soyeuse

          Son bitoniau j’l’ai en amour
          J’lui fais des nœuds-nœuds, des frisettes
          J’le taille en pointe, en allumette
          Pis j’le léchouille en f’sant bien l’tour

          Mon cousin pigne : à voir sa tête
          On croirait que j’le passe au four
          Ah ! j’le tripot’rais nuit et jour
          Si mon mari était moins bête

    Cousin Bruno, cesse donc d’pleurer, viens quand tu veux
    À la maison, mais n’oublie pas ton vermicelle
    C’macaroni qui fait ricaner les pucelles
    Moi il m’attire et j’vais même te faire un aveu
    Ton brin morveux
    Il m’ensorcelle
    J’en ai les yeux
    Pleins d’étincelles

          Ton bitoniau j’en suis gaga
          J’passe un temps fou dans ta culotte
          Je l’décalotte, je l’recalotte
          C’est ma gym et c’est mon yoga

          Son p’tit museau d’poisson-pilote
          Je m’le grignote comme un nougat
          J’lui fais cracher son pastaga
          Au bon goût d’beurre et d’échalote

          Ton bitoniau j’l’ai en amour…
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  • Les serments du passé

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Aux angles des couloirs tu me prenais les joues
          Mes lèvres tu les mordillais
    Et les mains jouant dans tes boucles acajoues
          Je sentais mes genoux plier

    Pendant que tu suçais tous mes doigts ronronnante
          Pour te branler à cœur avec
    Moi mignotant tes seins je contemplais ta fente
          Ce puits de joie rarement sec

    Nous avions un studio où nous foutre des roustes
          Au martinet au ceinturon
    Et tu gueulais Moleste ah fouette oh ça me booste
          Un de ces jours nous nous tuerons

    Ce jour n’est pas venu nous nous sommes quittées
          Rouges de peine et sans espoir
    Nos fibres en lambeaux, nos peaux déshabitées
          Pour ne plus jamais nous revoir

    À tous les coins de rues tu me prenais les joues
          Mes lèvres tu les embrassais
    En buvant mes soupirs, mais l’avenir déjoue
          Chacun des serments du passé

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  • À s’en lécher les doigts

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Couplets lents et dramatiques, un trémolo de cordes ponctuant chaque alexandrin.
    Transitions (« Juste une idée ») pleines de silences espiègles et de pizzicati.
    Refrains vifs et guillerets…


    Monsieur l’agent me surprenant qui passe au rouge
    Me menaça d’une voix dure et d’un tonfa
    J’eus la nausée, terrorisée, sans rien qui bouge
    Quand tout à coup quelque chose en moi triompha
    Juste une idée
    Une p’tite idée
    Pourtant ma foi
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Un plat à s’en lécher les doigts
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris deux fois

    Un vieux chômeur sur le trottoir criait famine
    Éperdue de pitié j’ouvris mon sac à main
    Mais là que dalle, un vrai néant, j’avais bonn’ mine
    Lorsqu’un éclair de génie me frappa soudain
    Juste une idée
    Une bête idée
    Et malgré tout
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          J’en ai toujours un peu sur moi
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris trois fois

    Mon proprio hurlait : Je vous laisse un’ semaine !
    Tout ça pour douze ou quinze loyers de retard
    J’eus beau invoquer les hautes valeurs humaines
    Amour, bonté, ce salaud n’voulait rien savoir
    Quand une idée
    Un peu chtarbée
    Naquit en moi
    Hum… pourquoi pas ?

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est pas malin, tout l’monde aime ça
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Il en a repris quatre fois

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est un mets des plus délicats
          (ad lib.)

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  • L’ombre de Sappho

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

          Ta bouche mouillée
    Du con d’une autre je la veux
    Contre ma lèvre et mes cheveux
    Oh ! fais-moi chaude, barbouillée

          Ton pubis emprunt
    De suspectes sueurs il me faut
    Y lécher l’ombre de Sappho
    Au long des berges ourlées de brun

          Je te les dispute
    Ces embruns furtifs si lesbiens
    Garde-les-moi, garde-les bien
    Les traces de tes jeux de pute !

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  • Rêveur

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)

    Voici le bout de l’aventure
    Fini pour toi vieux game over
    Il est temps qu’on te restructure
           Rêveur

    La reine néandertalienne
    Voyait en toi comme un sauveur
    Gare à ces liens qui vous aliènent
           Rêveur

    Tu sais le nom de chaque plante
    Te souviens des moindres saveurs
    Ton frère chaman se lamente
           Rêveur

    D’où vient ce vide sous ton pagne
    Parlant pourtant en ta faveur
    Pas l’ombre d’un mât de cocagne
           Rêveur

    Or dans le futur on te baise
    Te voilà K.O. game over
    À moins que tu files à l’anglaise
           Rêveur


    Un poème qui fait référence à ma dernière petite nouvelle :

    94223big.jpg

    L'histoire d'un homme préhistorique pas comme les autres
    doublée d'une réflexion sur la destinée et le libre arbitre...

    En lecture libre ici : Rêveur

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  • Pique un peu, nique beaucoup, passionnément...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Et puis les voilà qui copulent
    Sous l’œil surpris des libellules…
    Que voulez-vous ? Pique-niquer
    Coiffé d’un ciel bleu majuscule,
    Près d’un ruisseau qui affabule,
    Ça vous donne envie de niquer.

    Le blanc tété tout d’une traite
    A fort engorgé les burettes,
    Si bien que chacun, à son tour,
    S’enfile à l’autre bille en tête,
    Et tant valsent les amourettes
    Qu’on n’en voit plus que les contours.

    Ah ! dit Rémi. Ta pine dure
    Se la joue pal qui me torture !
    Mon exigu grain de café
    Sent que tu dures, dures, dures…
    Envoie ta sève en moi, ordure !
    J’ai hâte aussi de t’empaffer.

    Déjà ? fait Tom. Mmm… je me tâte…
    Tu es si chou à quatre pattes !
    Garde la pose encor, veux-tu ?
    Que je te brique la prostate ;
    Pas de risque que je l’éclate,
    Ton cul : il aime être foutu.

    Ainsi jusques au crépuscule :
    Cent mille étoiles se bousculent,
    Et, sans prêter nulle attention
    À l’œil bleu-vert des libellules,
    Le Tom et le Rémi s’enculent
    À coups de bélier dans le fion.

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  • La vitesse supérieure

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Timide ? Allons ! Prends les devants,
    L’arrière, tout ! La pine au vent,
    Grimpe à l’assaut de mes bastides !
    Sape l’enceinte ! Affouille ! Évide !

    Timide à te ronger d’espoir
    Et te branler pour moi le soir,
    Viens déverser tes énergies
    Dans ma douille et t’y réfugies !

    Timide, au taf ! T’as rêvassé
    Assez longtemps : faut bien passer
    À l’acte un jour, et voici l’heure
    De la vitesse supérieure.

    Timide ou pas, c’est le plumard
    Pour toi et moi, mon gros canard…
    Mais feins au moins la hardiesse !
    Deviens l’auteur de notre pièce !

    Timide, ô, fous sans embarras !
    Ému, mon cul te le rendra.

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  • Sans bruit au flanc de la nature

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Voleront nos frocs au soleil,
    Et, nues, nous roulerons dans l’herbe,
    Déjà mêlant nos monts imberbes
    Aux lèvres déjà de vermeil.

    Caressante, une lente brise
    Enveloppera nos deux corps,
    Faisant un seul animal tors
    Qui pleure des plaintes exquises.

    Nos seins, à leurs joutes d’enfants,
    Glisseront, doux, l’un contre l’autre,
    Tandis que — ma bouche ou la vôtre ? —
    Quelqu’une y mordra goulûment.

    Perdues aux mers des chevelures
    Ou sur des plages couleur chair,
    Nos mains promèneront leur flair
    Jusqu’à dénicher nos fêlures,

    Lesquelles plaies nous baiserons,
    Mouillées du miel d’une amour vive
    Comme le vin et de salive ;
    Et tant de jouirs s’étaleront

    Sans bruit au flanc de la nature,
    Que nos cons déjà de vermeil
    Sombreront, suivant le soleil,
    Dans le cuivre ardent des blessures.

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  • Au parc

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Nous sommes les mièvres drôlesses
    Déhanchant parmi les flâneurs
    Du parc pour nous pencher aux fleurs
    Et ce faisant tendre les fesses

    Bientôt pullulent les rôdeurs
    Car les autres sont à la messe
    Nos regards brillent de promesses
    Et nos joues prennent des couleurs

    Pour le moindre œillet on se baisse
    Dévoilant des seins sans pudeur
    D’où s’exhale une franche odeur
    De sueur et de légère ivresse

    Notre babil est sans saveur
    Un bruit d’oiseaux qui va sans cesse
    Traversé d’éclairs d’allégresse
    Présageant de puissants bonheurs

    Le soleil peu à peu se dresse
    À nous mater et sa chaleur
    Nous fait un manteau de vapeurs
    Une aura de jeunes déesses

    Sensible à nos traits enchanteurs
    Il n’est pas rare que s’adresse
    À nous un gars plein de tendresse
    Nous lui opposons notre honneur

    Quoi ! céder l’or et les richesses
    De nos corps nus à ce hâbleur ?
    Serait-il prince ou grand seigneur
    Nous nous moquons d’être princesses

    Le quittant nous musons ailleurs
    En échangeant force caresses
    Nos flancs collés nos mains se pressent
    Ainsi que d’affectueuses sœurs

    Nous sommes les sveltes faunesses
    Pour qui plus d’un cœur d’homme meurt
    Pour qui leur front a des pâleurs
    Sous lequel brasse la tristesse

    Mais suffit ! On se fout des fleurs !
    Nous regagnons notre deux-pièces
    Où tout en roucoulant de liesse
    Nous nous gouinons avec ardeur…

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  • Un plein d’essences

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au cœur là de ma différence
    Ontologique et nos vies rances
    Jouiront du jeu que l’on perçoit
          Sous l’existence

    Dans mon être-à-poil-sous-ta-main
    Mon vouloir-être-défoncée
    Il n’entre guère de pensée
    Ni de désir qu’être soudain
          Ta fiancée

    Baisant ton arquer-là-devant
    Je sens mouiller nos conjointures
    On réussira je t’assure
    Ce saut par-delà les étants
          Et leurs blessures

    Bouche-moi la fissuration
    Comble-moi les failles de l’être
    Quand nos daseins s’interpénètrent
    On aurait presque l’impression
          Qu’on va renaître

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au tréfonds de ma différence
    Entrons nus dans la transcendance
    Je m’ouvre au monde et je reçois
          Ton plein d’essences

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  • Les nanas

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui

    Quand l’Ève chue en parachute
    S’étendit nue contre sa peau
    A pas fallu plus d’une minute
    Pour qu’Adam lui lève le capot

    Bien sûr c’était une autre époque
    On est devenus des égaux
    Sur le papier mais tu t’en moques
    Pour préserver ton p’tit ego

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui

    Le con velu de Pélagie
    Lui s’effoutait pas mal sans toi
    Coulant pour aucune bougie
    Mais t’aurais pu rester courtois

    Bien sûr ces années-là sont mortes
    Tu t’es un peu calmé depuis
    Mais toujours le pied dans la porte
    Quand tu veux planter ton biscuit

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui


    D’après « Les ricains » (Michel Sardou)
    https://www.youtube.com/watch?v=Qzd-IEd3d0I

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  • Solidaires

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma copine et moi on s’arrime
    Au même ténébreux dildo
    En vis-à-vis ou dos à dos
    Et que j’t’enfile et que j’te lime

    C’est grâce à ce commun époux
    Ne s’intéressant guère au foot
    Qu’on se tamponne avec ma loute
    Nuit et jour chacune à son bout

    Quand l’une pousse l’autre crie :
    Oui vas-y fous-le-moi au fond !
    La première en saute au plafond :
    Oh pompe aussi je t’en supplie !

    Ma déesse et moi en cadeau
    Après avoir viré nos types
    Pour s’épauler et faire équipe
    On s’est offert ce beau dildo

    Unies telles deux mousquetaires
    Par la rapière entant nos fûts
    On jute et jouit à plein raffut
    Comme qui dirait… solidaires

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  • Itinéraire d’une femme ordinaire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Jugée mettable oh je fus mise
    En d’exquises situations
    Bombardée fruit de leurs passions
    Bonbon, douceur, nègre-en-chemise

    Cotée baisable ah on me prit
    Tout en dehors de mes prothèses
    L’œillet, les roudoudous, la fraise
    Des trucs qui n’avaient pas de prix

    Cataloguée bonne on s’abonne
    À mon pétoulet réputé
    Aussi bonnard à culbuter
    Que pauvre en émissions carbone

    Jugée mettable oui je fus mise
    Puis remisée dans le placard
    En compagnie d’une ex-cougar
    À la foufoune encor plus grise

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  • Dans les cordes

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Va dans le coffre de la Ford
    Tu pourras crier dans les bois
    Jouer les pucelles aux abois

    C’est moi la führer moi la lord
    Toi la mouche et moi l’araignée
    À toi le fil et la peignée

    Tes seins nus volant dans les cordes
    Douloureux durs et violacés
    On s’tuméfie jamais assez

    Tant d’amour pour toi je déborde
    Que ta figue de barbarie
    M’invite à tous les shibaris

    Il faut que je morde et remorde
    Que je cingle ta peau de sang
    Si lisse… c’en est indécent

    Cinglés aussi mes doigts te tordent
    Des bouts de chair à profaner
    Nos chattes en pleurent à vue de nez

    Je réparerai le désordre
    Te lècherai la moindre plaie
    Avec un zèle ô décuplé

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