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Octosyllabes (8) - Page 6

  • Clouée au ciel

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Gland de velours luisant de crème
    Il m’aime il m’aime il m’aime il m’aime
    Serrant le vice à tours d’écrou
    Il me refout par tous les trous

    Mes seins se tordant dans des flammes
    Je plane oh plane plane plane
    Et de mon con monte un brasier
    À force d’être rebaisé

    C’est un dieu c’est Satan sublime
    Il lime lime lime lime
    Clouée au ciel je veux mourir
    De cet amour qui me déchire

    Ma chair à vif crie ulcéreuse
    Qu’il fore pioche évide et creuse
    Je fonds dans l’instant éternel
    Où il plante son opinel

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  • Ardent écho au fond de l’être

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Tu seras nue parmi tous ces messieurs
    Poignets liés au clou de la charpente
    Le sang battant sourd et la crainte aux yeux
          De l’eau te pleuvant par la fente

    Ils porteront habit et gants de daim
    T’évalueront de leurs lèvres ogresses
    Et dans un cri tu sentiras soudain
          Deux mains qui t’écartent les fesses

    On saisira sans douceur sans un mot
    Tes seins dressés vibrant dans leur écorce
    Et venu de nulle part un pommeau
          De canne t’ouvrira de force

    La nuit durant ils te prendront debout
    Toi lasse à bout d’orteils tu crieras grâce
    Mais eux de rire et d’aller jusqu’au bout
          D’un désir qui laisse des traces

    Tu seras nue au gré de ces messieurs
    Ces inconnus promis à disparaître
    Ne te laissant hors le cerne des yeux
          Qu’ardent écho au fond de l’être


    (Par ailleurs, le 4e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.)

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  • Lot de consolation

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Bonheur arnaque ! Alors, que nous ayons la nique,
    Qu’à la bonne heure on jouisse et pigne à cœurs perdus,
    Que soient saillis nos cons, nos blancs tétins mordus
          De chiennes pourtant peu cyniques !

    La vie si courte ? Au moins, que les vits poussent longs
    Et d’épaisseur à faire oublier le silence
    Qui nous attend tout au bout du chemin de lances
          Où gaiement nous nous empalons !

    Ô pâle Amour, saigne-nous pour pallier la sève
    Et, dans le tiède hiver, fais-nous le corps brûlant !
    Molles, nous implorons des durs nous enculant
          Pour que de trop baiser l’on crève !

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  • La loi de la mamelle

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je l’empoignais aux couscoussières
    Et Adam mordait la poussière
    En ce temps-là j’étais au top
    Il rampait, m’allumait mes clopes
          Ah ! doux hiers…

    Quelque chose foira pourtant
    Il plut des curés tempêtant
    Sur notre paradis femelle
    Fini la loi de la mamelle
          Le bon vieux temps...

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  • L’heure de l’épluchure

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Tremblez soumis
    Car vos burnes je les dégomme
          Soyez des hommes
    Sages vous me l’avez promis
    Comme des angelots en somme

          Trois petits coups
    De théâtre aux deux orphelines
          Plat de mimine
    Puis dégagement du genou
    Et d’un shoot je les assassine

          Allons du nerf
    Rien n’est cassé je vous l’assure
          Gardez l’injure
    Sous ce bâillon au goût amer
    Voici l’heure de l’épluchure

          Jouissez soumis
    Doublement de cette branlette
          Quand vos roupettes
    Tremblent encor plus qu’à demi
    Giclez à en perdre la tête

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  • Le grand virage

    Catégories : Octosyllabes (8)

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tu m’as donné le feu, le sang
    Tu m’as montré ce que ressent
    Le ventre des adolescents

          Puberté, j’écris ton nom !

    D’un trait rubis de ragnagnas
    Madone-enfant tu m’assignas
    À enfler tel un pan-bagnat

          Puberté, j’écris ton nom !

    Quittant le temps des jeux débiles
    En un éclair je fus nubile
    Dégoulinant de sex appeal

          Puberté, j’écris ton nom !

    Ma nouvelle pilosité
    Je l’adoptai sans hésiter
    La beurrant de mes jus fuités

          Puberté, j’écris ton nom !

    D’instinct je perçai le mystère
    Du timide bourgeon de chair
    Magicien sans en avoir l’air

          Puberté, j’écris ton nom !

    Je traquai l’écolier, le groom
    Hantai les bars et les surboums
    Rose et sucrée comme un loukoum

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tous mes attributs secondaires
    Explosaient, plus spectaculaires
    Qu’un nocturne au cirque Pinder

          Puberté, j’écris ton nom !

    Dans l’antre de la désirance
    J’enfouis pour pallier mes carences
    Tout être ou chose évoquant lance

          Puberté, j’écris ton nom !

    Je bossai mon kamasutra
    Seule ou avec trois fiers-à-bras
    Jusque tard le soir sous les draps

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tu m’as formée de large en long
    M’as modelée comme un violon
    J’ai renoncé aux pantalons

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tu m’as donné le sang, le feu
    Au cul, de l’acné jusqu’aux yeux
    Mais des panards vertigineux


    (Par ailleurs, le 3e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.)

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  • Gémir vaut mieux qu’un long discours

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mulets muets propres ou sales
    N’importe quoi des moustachus
    Du foutre ou le jour est fichu

    Qu’aux obscénités abyssales
    Soit un gourmand silence échu
    Dont mes envies s’avouent vassales

    Faites la roue faites la cour
    À mes pulsions de cannibale
    Avec vos stances à deux balles

    Je saurai vite y couper court
    Désormais peu de mots m’emballent
    Gémir vaut mieux qu’un long discours

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  • Impensablement thon

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Pas vue pas prise
    C’est moi l’ignorée la sans nom
          La moins canon
    Présence absente ô tache grise

          Dans l’œilleton
    De leur cœur froid comme une église
          Jamais surprise
    La fille impensablement thon

          Pas vue pas prise
    Pas foutue de les accrocher
          Vague rocher
    Qu’à la limite on me méprise

          Ou que je meurs
    À force d’être trop éprise
          Quand m’électrise
    Le lourd éclat de leurs humeurs

          Pas vue pas prise
    Pas une fois je n’ai dit non
          Ni mon prénom
    Hors ces murs où je temporise

    (Heureusement, le second épisode des Zobahisseurs est en ligne.)

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  • La sieste au jardin

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je grimpe à tous les monts d’Olympe
    Direction le temple perdu
    Je grimpe à tous les monts d’Olympe
    Dont le parfum d’or épandu
    Recèle un bonheur qui m’est dû

    Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
    Et visite les lieux sacrés
    Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
    Jaillis du rose-gris des grès
    Sous les racines d’un cyprès

    Aux grottes je grattouille Olympe
    De mes membres de corde à nœuds
    Aux grottes je grattouille Olympe
    Faufilant dans le numineux
    Mon corps griffu et chitineux

    Je baise les braises d’Olympe
    Y brûlant de les ranimer
    Je baise les braises d’Olympe
    Tâtant d’une antenne affamée
    Mes désirs prêts de s’abîmer

    Je m’élève aux lèvres d’Olympe
    Altitude où tout est permis
    Je m’élève aux lèvres d’Olympe
    Et touche enfin humble fourmi
    Aux miels que l’air m’avait promis

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  • Shéol

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je rêve qu’on me repucelle
    Me recachette absconsement
    Mais je n’ai pas trouvé l’amant
          Assez ficelle
    Et de membre assez opulent

    Car ma faille est un précipice
    Un shéol un gouffre sans fin
    Abyssal espace aux parfums
          Mêlés de pisse
    Et de vieux ovules défunts

    Je ne sens plus l’amour des hommes
    Me toucher ainsi qu’au début
    Quand chaque flèche allait au but
          Fendait la pomme
    J’ai commis depuis trop d’abus

    Par pitié qu’on me repucelle
    Qu’on me recouse les parois
    Que je goûte à nouveau l’effroi
          De l’escarcelle
    Qu’écartèle un morceau de roi

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  • Deux fois creuse

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Pêcheur d’étrons, tu pris au pied levé
    Ce chemin sombre aux heures matinales
          Avec un entrain qui signale
    Combien ce vœu te fit longtemps baver.

    Pêcheur d’étrons, plus tu fends et patauges,
    Et plus je mouille au droit de l’autre puits !
          Faudra-t-il attendre la nuit
    Pour qu’à son tour tu y plantes la jauge ?

    Pêcheur d’étrons, résignée je me fous
    Les doigts dedans, me sachant deux fois creuse,
          Ahanant telle chienne ou gueuse —
    Oh ! va plus fort, mon chéri, mon grand fou !

    Pêcheur d’étrons, fana de l’étroitesse,
    De quel harpon épais tu me remplis !
          Mon boyau ne fait plus un pli,
    Et j’ai bien peur que tu jutes en vitesse.

    Pêcheur d’étrons, je sens à ces lancers
    Dont les élans t’envoient battre les couilles
          Que tu ne seras pas bredouille :
    Le colombin nouveau est annoncé…

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  • Taille grand garçon

    Catégories : Octosyllabes (8)

    L’amour est un cheval d’arçon
    Greffé d’une simili-bite
    Pas vraiment de pointure hobbite
    Plutôt la taille grand garçon
    Et que l’on chevauche très vite

    L’amour est ce coursier de cuir
    Qui vous fait voir des étincelles
    Vous emporte et vous dépucelle
    Loin des hommes bêtes à fuir
    Lorsqu’on le chevauche sans selle

    L’amour est un noir destrier
    Silhouette vague oh simple ébauche
    Dont pourtant le galop vous fauche
    Les jambes et nue vous fait crier
    Si trop longtemps on le chevauche

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  • Sous la table

    Catégories : Hendécasyllabes (11), Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)

    Je suis le vin, le buveur et l’échanson
    Je suis la vie dans le ventre des chansons
          Touchez, palpez l’inéluctable
          Avant de rouler sous la table

    J’ai nom Manon, la servante aux joues rubis
    De vous j’ai soif et veux ôter mes habits
          Mon sein s’ouvrira délectable
          À vos baisers dessous la table

    Demeuré droit quand vos amis gisent saouls
    Qui ne voient pas mon séant sur vos genoux
          Cherchez le porche de l’étable
          Dans les ténèbres sous la table

    J’ai nom Manon, au cœur certes déluré
    Mais au con chaud qu’il est bon d’ébavurer
          Fût-ce ici à même le sable
          Et le paillon dessous la table

    Je suis le vin, le buveur et l’échanson
    Je suis la joie dans le ventre des chansons
          L’amour sans loi, le foutre aimable
          Qu’on se donne à deux sous la table


    Je suis le buveur, le vin et l'échanson est aussi le titre d'une de mes nouvelles
    fantasticochonne en lecture libre.

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  • Leur parlez pas d’autrui (poème cochon)

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Tout le fruit l’usufruit
    Ce que les autres veulent
    C’est rien que pour la gueule
    Des gras enfants des truies

    Vieux nourrains pourris par l’oseille
    Se gargarisant au Nikkei

    Polis roses instruits
    Tout bardés de culture
    Ils vous crient No future
    Dans le monde des truies

    Ils bâfrent tous au CAC 40
    C’est là qu’est l’auge avec la rente

    Ils dévorent sans bruit
    Ce qu’au reste ils possèdent
    Rongeant de A à Z
    Cet univers des truies

    Ils vont s’empiffrer à Wall Street
    De champ’, de junk bonds et de frites

    Leur parlez pas d’autrui
    Ce mot les met en rogne
    Craignez-les quand ils grognent
    Les gras enfants des truies

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  • Remembrance

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Remembrez-moi je vis si seule
    Si creuse et oubliée des mecs
    Que je pourrais crever la gueule
    Ouverte et le machin tout sec
    Pur zéro je suis devenue
    De vos équations l’inconnue

    Remembrez-moi ayez du cœur
    Et du plaisir à me remettre
    Afin d’effacer les rigueurs
    De cette absence tout votre être
    Est là qui rôde et se souvient
    Vaguement qu’il baisa le mien

    Remembrez-moi qu’on se rappelle
    Combien nos corps allaient de pair
    Combien l’âme nid d’hirondelle
    Me pleurait sous vos coups de fer
    Remembrez-vous de moi le membre
    Je vous attends nue dans ma chambre

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  • Le grand nettoyage

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Les Muses m’ont remise à neuf
    Débarbouillé les orifices
    Comme ô hasard ils étaient neuf
    Chacune offrit ses bons offices
    À l’un de mes accès mondains
    Ces défilés par où se glisse
    Plus d’un phénomène plus d’un
    Aspect des choses en coulisse

    D’abord me savonner les yeux
    De quelques nus à la peau fraîche
    À l’ouïr le soupir merveilleux
    De deux amants qui s’entrelèchent
    Pour mes naseaux bien encrassés
    Parfum de foutre et de livèche
    Le reste il fallut le passer
    À l’étrille et paluche rêche

    Les Muses d’un fort lavement
    M’ont baigné l’âme et le viscère
    Ainsi que de tendres mamans
    De leur jus de filles sincères
    Je me sens belle à l’intérieur
    Depuis que leurs mignonnes serres
    M’ont écouvillé l’œil rieur
    J’ai plus le cœur qui se resserre

    Les Muses m’ont rincé lustré
    Retendu poils et satinette
    Effaçant ce qui me frustrait
    Brossant longuement ma minette
    Les neuf Muses sont très sympas
    Je repars poésie en tête
    Et feu partout ailleurs d’un pas
    Leste et serein de midinette

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  • Un jour pas comme les autres

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À la jolie Gitane qui m’a donné l’idée…


    Chic alors c’est le jour de l’an
    De l’an de l’an de l’enfilade
    Vas-y mon chou prends ton élan
    C’est l’jour rêvé pour les plans crades
           Ce jour de l’an !

    Darling oui c’est le jour de l’an
    De l’an de l’an de l’emboîture
    Fais gicler ta turbine à flan
    Qu’on mixe avec ma confiture
           À fond là vlan !

    Pas d’erreur c’est le jour de l’an
    Papa de l’empapaoutage
    Prends-moi sur tes gros genoux blancs
    Pour me montrer d’jolies images
           Des trucs troublants !

    Trop chouette hein c’est le jour de l’an
    De l’enlèvement des Sabines
    Ça nous fout le cœur tout tremblant
    Quand vous chargez avec vos pines
           Dieu quel talent !

    À nouveau c’est le jour de l’an
    De l’envie de cul tyrannique
    Dis-moi qu’t’as toujours ton beau gland
    Sans ça je cède à la panique
           J’suis sur le flanc !

    Ô ma sœur c’est le jour de l’an
    De l’an de l’entrée en matière
    Au lieu d’rester les bras ballants
    Branlons-nous dans les pissotières
           Tout l’bataclan !
     

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  • Patriarcat 2.0

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Jutez pour moi !

    Je vous promets monts et merveilles
    Des pétasses à tu et à toi
    Belles et fendues jusqu’aux oreilles

          Jutez pour moi !

    Partout des meufs superbandantes
    Aux trois quarts nues selon la loi
    Et malheur aux contrevenantes

          Jutez pour moi !

    Des vierges comme s’il en pleuvait
    Dont la chatte ondule et chatoie
    Fleurant l’ambre et le sénevé

          Jutez pour moi !

    De gros nichons pour oreiller
    Des foufs trempées pour rince-doigts
    Ah ! c’est sûr on va s’en payer

          Jutez pour moi !

    Fini les mâles malheureux
    Aux filles de porter la croix
    Livrant pour nous leur corps moelleux

          Jutez pour moi !

    À chacun son grouillant harem
    Mille fois mieux qu’au Walhalla
    On ne compte pas quand on aime

          Jutez pour moi !

    Tout homme aura rang de héros
    De sultan de führer de roi
    Patriarcat 2.0

          Jutez pour moi !

    Elles vous nommeront Monsieur
    Jamais n’élèveront la voix
    Filant doux et baissant les yeux

          Jutez pour moi !

    Le matin pipe obligatoire
    Un p’tit effort mesdames on boit
    Et glou et glou là pas d’histoires

          Jutez pour moi !

    Vaisselle aspi torcher les gosses ?
    Citoyen dis ça va de soi
    C’est toi le patron toi le boss

          Jutez pour moi !

    Pas de Chéri j’ai la migraine
    Ordonnez Salope ouvre-toi !
    Alis Babas montés en graine

          Jutez pour moi !

    Chasse aux femelles le dimanche
    Vous les verrez toutes aux abois
    Nibards au vent culotte blanche

          Jutez pour moi !

    Ces enculées de féministes
    Sur la grand’place un jour par mois
    Subiront le pal et le fist

          Jutez pour moi !

    Pour vous de juteux cons velus
    Offerts à l’embarras du choix
    Pour moi le pouvoir absolu

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  • Le prof

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Pour additionner un et un
    Faut vraiment pas compter sur Matt
    Mais lorsqu’on vient à quatre pattes
    Se dénombrer les poils pubiens
    Il a soudain la bosse des maths
    Allez savoir à quoi ça tient

    En toute matière Matt est nul
    Pour l’orthographe une vraie bite
    En langues OK à la limite
    Mais suffit que j’ôte mon pull
    Le génie tout à coup l’habite
    Et sa science fait des émules

    Ainsi ce mec pour qui l’école
    Ne fut jamais qu’un mauvais rêve
    Mériterait sitôt qu’il lève
    Sa férule le prix Nobel
    Il est le prof et moi l’élève
    Trois heures par jour de gaudriole

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  • Dans l’antre clive

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Arrière ô ces masses énormes
    Qui font le cœur concupiscent !
    Ton cul fourbe, ton boule hors normes
    Pèse sur ma bouche et mon sang,
    Quand toujours plus bas je descends
    Dans mon amour profond des formes.

    Je suis devenue ton fauteuil,
    Bidet que tu califourchonnes,
    Qui te nettoie l’étroit à l’œil,
    Et moi, vaincue, je m’abandonne
    À tes envies les plus cochonnes
    En me chiffonnant l’écureuil.

    Popotin somptueux ! Derrière
    Formant mon unique horizon !
    Sens-tu s’envriller la tarière
    Et se couler le doux vison
    De ma langue dans la prison
    De ce puits privé de lumière ?

    Viens-t’en plus près, viens m’étouffer,
    Me pomper l’air et la salive
    À force de désir loufé !
    Ne retiens pas la brune olive !
    Je m’engloutis dans l’antre clive
    De tes fesses pour tout bouffer…

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