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Octosyllabes (8) - Page 6

  • Alain Cabello-Mosnier

    Poète gay et masseur à Paris, Alain Cabello-Mosnier tient depuis des années un blog où, non content de publier ses propres poèmes érotiques, il présente en outre des dizaines et des dizaines d’auteur.es LGBT, passés ou contemporains.

    Il m’avait déjà fait l’honneur de réaliser, avec talent et enthousiasme, je dirais même avec feu, une lecture de mon poème intitulé « Pantoum des abeilles ». Vous pouvez encore l’entendre ici.

    Aujourd’hui, il en a fait carrément une chanson et un vidéoclip qu’il a posté sur YouTube, avec mon accord, bien entendu. Si la voix ici est générée par l’IA, Alain est l’auteur de tout le reste : mélodie, orchestration, mixage, mise en image, etc. Et voici ce que ça donne :

    Même que c’est sans aucun doute le tube de l'été prochain !

    Chapeau bas et merci, Alain !  


    Son blog quasi encyclopédique : http://poesiesqueer.canalblog.com/
    Ses autres mises en musique (sur ses poèmes ou ceux d'autres auteur.es) : https://musiqueslgbt.bandcamp.com/

     

     

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  • Bien caché

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8), Terza rima

    J’errais parmi des foules, indécise
    S’il me fallait encore un peu rester —
          ... Vos seins vous enflaient la chemise.

    J’avais le cœur ivre et tout empesté
    D’âcres fumées dont le gris vous agresse —
          ... Votre œil facétieux insistait.

    J’étais amère, oh ! tous les nerfs en tresse,
    Et fuyais chaque apparence d’émoi —
          ... Vos mains me parlaient de caresses.

    Je me sentais malhabile aux tournois
    Amoureux, je redoutais l’heure tendre —
          ... Vos lèvres hurlaient : « Baise-moi ! »

    J’avais, au fond, de l’amour à revendre,
    Bien caché... — Mais vous saviez tout cela,
          Et votre corps se laissa prendre.

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  • S’offrir d’amour

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

          Oui, je me branle à tes genoux,
          Puisque c’est pute et sensuelle
    Que tu me veux — tu me l’as dit dans la ruelle,
          Lorsque je t’ai parlé de nous.

          Sans vergogne et d’un cœur salace,
          Je deviendrai celle dont tes
    Fantasmes voient l’image : un animal dompté,
          Et s’il faut, même, une radasse.

          Ô jouir ! je foule aux pieds l’orgueil
          Qui faisait que je me refuse
    À t’offrir d’amour ces modestes joies infuses,
          Afin d’émoustiller ton œil.

          Que tous mes plaisirs t’appartiennent,
          Puisque luxurieuse et catin
    Doit se montrer — ne l’as-tu pas dit ce matin ? —
          Celle, heureuse, qui sera tienne !

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  • Maître du monde

    Catégories : Octosyllabes (8)

    César, ô chou, viens voir maman !
    Plus de prince, ici, plus d’amant,
    Plus qu’un petit garçon fragile
    Dont je pétris, boudin d’argile,
    La bistouquette gentiment.

    Fi, César, je te découronne !
    Qu’entre mes seins ronds de matrone
    Entre ton pif de déjà vieux,
    Et laisse aller, ferme les yeux !
    Tant pis s’il branle un peu, ton trône.

    César, dis, raconte à ta femme
    Chérie combien on te diffame,
    Et si tu as appréhendé
    Des chrétiennes faisant bander
    Ce vermisseau de chair infâme.

    Tu sais, Grand César, que le fouet
    T’attend si tu oublies d’avouer ;
    Même, au besoin, je ferai mettre
    Par un verrat ton cul de maître
    Du monde aux bibelots noués.

    César, ô, te voilà tout chose,
    Tout sanglotant, et ton bout rose
    Perd sa semence sur mes paumes...
    Lèche, Claude, ce précieux baume
    En attendant l’apothéose !

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  • Emballer la machine

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Graisse, mécanicienne, ô presse les burettes
    Lubriques, lubrifie et jamais ne t’arrête
    Fonce, trace, le temps file et te colle au train
          Déjà grippée le froid t’étreint
    Tu fais (qui sait ?) partie des prochaines charrettes

    N’importe ! tu t’en fous, pompe l’air et l’enduit
    Aux membres debout dans l’encor bel aujourd’hui
    Cours d’un homme au suivant, suis le vent où qu’il aille
          Tant pis si ton sexe déraille
    Dont les créneaux de tir flottant se sont réduits

    Verse les saintes blanches huiles qui te l’oignent
    Et font qu’un court instant l’horizon se réloigne
    Graisse patte et fous tige à qui t’offre l’âffre, un
          Appui à fond, lâche les freins
    Emballe la machine, ô nympho, qu’on te soigne

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  • À m’agonir

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fondre entre les bras de mon Dieu,
    Finir torche sous l’étincelle
    Et l’alcool que son œil ruisselle —
    Bientôt ! D’où je vous dis adieu,

    Car de moi vous n’aurez que cendres
    Et parfums vagues au réveil :
    Je vais plonger dans le soleil,
    Vers son cœur blanc je vais descendre.

    Chez d’autres la peur il répand ?
    Ses pieds de bouc, son regard louche,
    Les crocs de serpent dans sa bouche,
    À moi me l’ont rendu cher, Pan.

    S’il me déchire, oh ! s’il m’écrase
    De son amour qu’on dit odieux,
    Tant pis ! Qu’importe ! Il est mon Dieu,
    Celui pour qui mon corps s’embrase

    Depuis qu’une nuit s’est complu
    À m’agonir son sexe infâme.
    Il refera de moi sa femme
    Bientôt !... Vous ne me verrez plus.

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  • Entre tendrons...

    Catégories : Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)

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    À l’internat parfois le soir
    Quand on a fini nos devoirs
    On se livre à d’autres vertiges
    Pelotant de nos peaux l’ivoire
    Lapant à nos miels callipyges

    À l’internat parfois le soir
    L’amour est un luxe accessoire
    Comme on n’a pas d’automobile
    Nos cons ouverts en saints ciboires
    On s’adonne à des jeux débiles

    À l’internat parfois le soir
    Nos envies errant dans le noir
    Entre tendrons on va s’attendre
    Et des coups bas sont à prévoir
    Tant on a du sexe à refendre

    À l’internat parfois le soir
    Nulle pionne ne peut nous voir
    Quand frottant nos lampions occultes
    Passant nos fesses au polissoir
    Nos ventres on se les entr’ausculte

    À l’internat parfois le soir
    Dans les eaux troubles des couloirs
    Quelque assoiffée rôde en nuisette
    Tendez l’oreille à cette histoire
    De nos partouzes à la sauvette...

    C'est ma dernière bluette en lecture libre :
    https://www.atramenta.net/lire/jeux-pervers-a-saint-clarisses-college/98801

     



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  • En m’émoussant l’escarpolette

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Percée à jour c’est ma journée
    Enfoutrée fourrée par fournées
    Dans mon gang bang mon cinq-à-sept
    J’ai dû paumer le dernier set

    Qui sont ces ramasseurs de balles
    Dont le revers nerveux m’empale
    Je jouis ça je pourrais pas nier
    D’avoir des œufs plein mon panier

    Me voilà joujou femme ultime
    Un con damné qu’on pousse aux cimes
    Trou fion que ses persécuteurs
    Taillent au vif de leur cutter

    Vingt colibris divins volètent
    En m’émoussant l’escarpolette
    Ça fait boum boum et boomerang
    Tout me revient dans mon gang bang

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  • L’arroseur arrosé

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Bob un pilier des bobinards
    Claque un pacson de fric au claque
    Arrosant pour prix du panard
    Les p’tits tapins au cul mignard
    Et surtout les mecs qui les maquent

    V’là qu’il tombe un soir sur Mimi
    Gagneuse à la Villa Goguette
    Or la pauvre a tell’ment gémi
    Sous la pine à tell’ment d’amis
    Qu’elle en pèle au plan d’la moquette

    Bob pour la sauver de c’gourbi
    Se paie le sérail à suceuses
    Les harengs il t’les estourbit
    Et fait dire urbi et orbi
    Qu’sa Mimi s’ra la régisseuse

    La taulière à vie du boxon
    Sans avoir à s’gratter l’oreille
    Et Bob lui fait : Bébé taxons
    Aux beaux michtons tout leur pacson
    À eux d’cracher l’foutre et l’oseille !

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  • Après enquête

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ton membre là je l’ai voulu
    C’est toi toi seul oui que j’aspire
    À m’enfiler tu es l’élu
    Pour le meilleur et pour le pire

    Cet oiseau-là je l’ai cherché
    Dans tant de nids sur tant de branches
    Où je me voyais nue percher
    Chatte éplorée qui miaule et penche

    Ne sachant plus par quel chemin
    L’on redescend buvant la voie
    Lactée là de ce rêve humain
    Pourvu qu’enfin son œil me voie

    Car ta verge je le savais
    Suivait aussi sa propre quête
    D’un vagin la faisant baver
    Chacun de nous menait l’enquête
    À présent mets là ta quéquette
    Le jour de foutre est arrivé

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  • D’un seul coup

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Jamais je ne fais volte-face
    Pour entre mes seins retenir
    Ceux qui m’ont entendue gémir
    Avant le matin je m’efface
    Fuyant l’amour et les licous
    Il faut me prendre d’un seul coup

    Sitôt mortes les étincelles
    Je fume et puis je disparais
    Chevauchée d’hommes sans arrêt
    Vite au retour mon cœur ficelle
    Ferme la porte et se recoud
    Il faut me prendre d’un seul coup

    Un jour pourtant peut-être grise
    D’alcool de rêve ou de serments
    J’ai voulu revoir un amant
    Qui jamais ne vint à l’église
    Alors oui j’ai pigé beaucoup
    Il m’avait baisée d’un seul coup

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  • À chaque fois que tu t’élances

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Verse en moi les blancs sentiments
          Qui nous habitent
    Pour qu’à la fin l’eau de ta bite
          Fasse ciment

    Ivres mes envies se referment
          Autour du doigt
    Que tu durcis et qui me doit
          Plus que le sperme

    Je sais nos noms prêts à perler
          Dans le silence
    À chaque fois que tu t’élances
          Pour en parler

    Au chaud des lèvres de ta pine
          À l’air charmant
    De ton respir ces sentiments
          Je les devine

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  • En bons copains

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Trois coquins se secouent la queue
    Pensant chacun à sa coquine
    Nostalgiques OK mais pas que

    Taquiner l’épée damasquine
    Lorsqu’on a le cul qui s’asseoit
    Sur un divan de moleskine
    Constitue un délice en soi
    Rendant la joue rose et poupine
    Bien sot qui par suite y surseoit

    Ainsi tant pis pour les copines
    Si nos trois gars en bons copains
    L’un l’autre se pognent la pine

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  • Le rebond

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Tu me fermais la porte ô proie
    Mais il fallait envisager
          Qu’un jour je fusse
    Pouliche à m’emparer des Troie
    Et qu’à la fin ma bouche suce
          Le blanc-manger

    Je sus prendre ta cuisse au piège
    D’un vice neuf du seul élan
          De ces mystères
    Qui perpétuellement assiègent
    Nos cœurs de filles solitaires
          Un peu branlants

    Il n’est que de t’entendre rire
    Pour savoir que tu ne m’en veux
          Plus de mon zèle
    À t’imposer ce doux délire
    En embrassant la demoiselle
          Sous nos cheveux

    Ta fente fraîche devient chaude
    Et tes eaux mortes sentent bon
          Quand tu les lances
    De mon désir entré en fraude
    Tel un shoot avec insolence
          C’est le rebond

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  • Trop tard, trop tôt

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’ai d’autres chattes à fouetter
    D’autres chauds lapins sur la planche
    Dans le viseur d’autres étés
    D’autres orgies d’autres nuits blanches
    Il est trop tard pour m’arrêter

    Il est trop tôt pour qu’on calanche
    C’est pas demain même on dirait
    Jour et nuit des machins s’enclenchent
    Je suis charrette allons tirer
    Encore un coup
                                      Jamais je flanche

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  • Ces filles qu’on éreinte

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Qu’il me retourne sur mes gonds,
    Creusant la rive insoupçonnée
    Jusqu’alors, me laissa sonnée,
    Foutue, dans un état second,
    Telle une fille à nouveau née.

    Pour lui je fis le grand écart,
    M’ouvris entière et tus mes craintes
    Afin qu’il mît droit son empreinte
    Sans prendre de gants, sans égards,
    Comme à ces filles qu’on éreinte.

    Qu’importe les sangs et le bas-
    Ventre brûlant, pleurant à l’aide,
    Quand tant de silences là plaident ;
    De rares fois je me débats,
    Telle une fille un peu trop laide.

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  • Repenser Galatée

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Fi, marbre froid, fi ! C’est d’airain
    Que je te refondrai les membres,
    Pour que chatoie quand tu te cambres
    Le hâlé volcan de tes reins.

    Et si ton regard tient de l’ambre
    Ses fauves reflets utérins,
    J’y cisèlerai du fer un
    Iris et tu verras la chambre.

    Ce qu’en l’humus ils ont couché
    Ne fut jamais que la matrice
    Du chef-d’œuvre : un rêve ébauché,

    Mais ma verve blasphématrice
    Plus sublimement recoudra
    La morte qui hante mes draps !

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  • L’âge ingrat

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Puisque mes joues sont des ravines
    Et mon crâne un champ désherbé,
    Fidèles mains demeurées fines,
    Venez encor vous embourber :
          Masturbez, masturbez !

    Puisque mon œil à la vue basse
    N’allèche plus que des barbons
    D’âge en rapport et qui trépassent,
    Il me reste au moins mes bonbons :
          Masturbons, masturbons !

    Puisque mes dents nacrées sont fausses
    Et mes prestiges tous tombés,
    Avant de sauter dans la fosse
    Avec moi, doigts prompts à zober,
          Masturbez, masturbez !

    Puisque mes seins pendent à terre
    Comme aux grands-mamans du Gabon,
    Que faire d’autre, ô solitaire,
    Sinon ce geste ? C’est si bon...
          Masturbons, masturbons !

    Que nul surtout ne me perturbe,
    Car rien ne vaut pour l’ex-beauté
    Qu’hélas ! je suis, ces privautés,
    Lorsque, dans l’appart’ à côté,
    Voire au sein même de la turbe,
    J’avoue, je, hiver comme été,
          Me masturbe et masturbe...

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  • Sous la loi mâle

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Plus tendre qu’un galet, polie par le remous
    De cent trop brefs regards sur sa chair trop ancienne,
    Ceux des hommes indifférents qui vont et viennent,
          Une femme s’offre à genoux.

    Si l’aube la voit là, sans qu’aucun ne la veuille,
    Sans que nul ne désire encore aimer ce corps,
    Elle connaît le sort qui l’attend — c’est la mort —
          Et en tremble comme une feuille.

    Ô loi mâle, cruel oukase des miroirs !
    Après avoir servi le vit bien des années,
    Sentant combien ses pauvres beautés sont fanées,
          Une femme nue perd espoir.

    Mais voici qu’on lui passe autour du cou la chaîne
    Et l’entraîne — elle renaît ! son cœur fait des bonds :
    Elle vivra peut-être, aux pieds de ce barbon,
          Jusqu’à la semaine prochaine...

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  • Le plan B

    Catégories : Octosyllabes (8)

    S’il coule une règle abondante
    Du genre affreux enfer de Dante
    Chéri keep cool j’ai un plan B
    S’agirait d’unir plante à plante
    Mes arpions pour les entuber

    Pine mes ripatons ô suave
    Est leur mitan gavé de bave
    Prends ton pied taraudant les miens
    Et dis-toi que c’est pas bien grave
    Si mon maintien vire au simien

    Te branlant là où je trottine
    Tu t’en mettras plein la rétine
    Car je barbouillerai pour toi
    Mes seins mon ventre et mes babines
    Du flux rubis de mes dix doigts

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