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Octosyllabes (8) - Page 5

  • Prier Priape

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Si votre mari bande mou,
    Ma fille, il faut prier Priape
    Bien longuement, à deux genoux,
    En baisant sa petite cape,
    Tout en s’enfilant au minou
    Un gros cierge bénit du pape.

    Si le vit ne réagit pas,
    Saisissez-vous d’une badine
    Pour flageller de haut en bas
    Ce malhonnête qui s’obstine
    À vous refuser ici-bas
    Des joies pourtant tout enfantines !

    Est-il toujours sans épaisseur ?
    Empalez des vingt centimètres
    Du gode en cuir de votre sœur
    L’œillet noir de ce petit-maître,
    Ce godelureau, ce farceur
    Qui n’a rien foutu que de naître !

    Mais, croyez-en votre maman,
    Si le mal reste sans remède,
    Et que le mâle, effrontément,
    Rechigne à vous venir en aide,
    Alors trouvez-vous un amant —
    Un, surtout, à la queue bien raide.

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  • À double détente

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    On gagne à le connaître Émile
    Car outre qu’il met dans le mille
    Il se redresse encor pimpant
                Pan ! Pan !

    Deux coups d’épine à l’affilée
    Pour bien se sentir enfilée
    Il sait faire, ah ! le sacripant
                Pan ! Pan !

    Il s’introduit une première
    Fois, vous brique à fond la chaumière
    Vous y fiez pas s’il se répand
                Pan ! Pan !

    Un train peut en cacher un autre
    Un dard aussi, mes bons apôtres
    Je l’ai appris à mes dépens
                Pan ! Pan !

    On croit qu’il va piquer un somme
    Mais non ! ce diable de bout d’homme
    Se reraidit droit comme un Pan
                Pan ! Pan !

    Lasse, vous pâmez de jouissance
    Quand sans nulle résipiscence,
    Il vous remord, ah le serpent !
                Pan ! Pan !

    Il faut le baiser pour le croire
    Pour le prix d’une : deux histoires
    À la limite, hein, c’est flippant
                Pan ! Pan !

    L’Émile en tout cas s’en rengorge
    Il est fou de son sucre d’orge
    Fier de sa queue ainsi qu’un paon
                Pan ! Pan !

    Essayez de tirer vos grègues
    Il vous alpague avec son zguègue
    Au prépuce antidérapant
                Pan ! Pan !

    Cette gaule aussitôt brandie
    Serait-ce pas la maladie
    Du priapisme galopant ?
                Pan ! Pan !

    Ou carrément même il se drogue
    S’injectant seul au fond des gogues
    Un cocktail de produits dopants
                Pan ! Pan !

    Mais je me plaindrai pas quand même
    D’un garçon qui doublement m’aime
    Deux fois de mon cul l’occupant
                Pan ! Pan !

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  • Une faim de louve

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

          Ah j’ai le ventre si creux
    Je pourrais m’envoyer un type
    Entier prétextant d’une pipe
    Pour croquer son vit liquoreux
    J’ai la dalle oh c’est malheureux

          Mon boyau bâillant si vide
    Je le voudrais fourré d’Adams
    Qu’y puis-je moi si j’ai la dent
    Plus acérée qu’une sylphide
    Et la salive plus humide

          Ô connin claquant du bec
    Pauvre chatte à la faim de louve
    Farcis-toi donc si tu en trouves
    La knack charnue d’un tendre mec
    Arrosée d’un petit blanc sec

          Un conseil dans ta fringale
    Garde un bon bout pour les jours sans
    Autrement dit te nourrissant
    Joue auprès de qui te la cale
    Tant les fourmis que les cigales

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  • Plus que de pain

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Je vis des vits
    Qui me chassent les idées mortes
          Je vis des vits
    Qui loin de rester au parvis
    Me vont, me viennent, m’entrent, sortent
    Me foutant des émotions fortes
          Ces gentils vits

          Je m’ouvre entière
    À leur savoureuse invasion
          Je m’ouvre entière
    Tant la bouche tant la chattière
    Qu’aussi l’anus à l’occasion
    Comme hier soir quand nous baisions
          Je m’ouvre entière

          Ô bel ami
    Puissiez-vous revenir très vite
          Ô dur ami
    Me perforer tel un tamis
    Du bout raidi de cette bite
    Dont la tendresse encor m’habite
          Précieux ami

          Je vis de baise
    Dont j’ai besoin plus que de pain
          Je vis de baise
    Plus rien au monde ne m’apaise
    Comme un mandrin de turlupin
    Droit comme le long fût d’un pin
          Et qui me baise

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  • Démasquée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tu vas nue retrouver celui
    Pour qui tu plies tes sœurs le savent
    Celui du soc et de l’étrave
    Pour qui ton corps se change en pluie

    Tu vas nue te pendre implorante
    Pleurnicharde où tout ton désir
    Te rebâtit poupée de cire
    Sous l’écharde traçant ses fentes

    Tu vas nue remordre à l’aimant
    Qui t’a fait perdre la boussole
    L’étoile inenvolée du sol
    Qui t’ouvre des regards déments

    Tu vas nue rissolante et chaude
    Te jeter sous ce nouveau maître
    Mais nous tes sœurs loin de permettre
    Te jetterons l’âme en maraude

    Tu vas nue te fendre le corps
    Aux mains de nuit qui t’ont soumise
    Et mise à sac dans ta sottise
    Aux mains que tu réclames encore

    Nue tu vas nous livrer l’amande
    Coupable à défaut de l’absent
    On le baisera jusqu’au sang
    Coupable ton ventre à l’amende

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  • Destins contraires

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Oh ! cachez-le, votre asticot !
    Si je le vois, je deviens sotte,
    J’ai des fourmis dans la culotte
    Et j’abandonne mon tricot
    Tant qu’il est là qui m’asticote.

    Dissimulez ce beau bébé
    Qui me rend humide et bébête,
    M’invite à tripoter sa tête
    Et peut-être à le masturber
    Tout en vous tâtant les roupettes.

    Planquez-moi ce fol animal
    Me hantant, moi, si virginale !
    J’en ai des chaleurs vaginales...
    Mais, céder, serait-ce pas mal ?
    Dites-le-moi, ô brute mâle !

    Soustrayez cette tentation
    À mon cœur qui s’en émotionne !
    Car si, certes, mes mains actionnent,
    Ça n’est dû qu’à mon affection
    Pour vous, dont l’engin me passionne.

    Rangez-le donc ! Il fait si frais
    Ce soir, et je crains, cher beau-frère,
    Qu’on nous entende. — Ah ! que contraires
    Sont nos destins ! Mon corps navré,
    Quand parviendra-t-il à s’y faire ?

    Oh ! cachez-le ! Vous m’épuisez
    À me tendre votre épuisette !
    Ma fente, voyez ! fait risette ;
    Et si ma sœur s’en avisait ?
    Cachez-le là... sous ma nuisette !

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  • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ma meuf

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

          Chanson lesbienne, avec des grattes, à la Renaud...

    Elle est chaude à s’brûler ma meuf
    C’est pas compliqué : sur sa motte
    On pourrait s’y faire cuire un œuf
    Sitôt qu’on lui r’tire sa culotte

    Elle est bonne à s’damner ma meuf
    Tous les loulous la filent au derche
    Pour la zyeuter, y a même un veuf
    Qu’a essayé d’lui tendre la perche

    Ils l’ont pas vue à poil ma meuf
    Ses nibards c’est d’la dynamite
    Sa chagatte une vraie langue de bœuf
    Même c’est péché d’y mettre une bite

    Elle est grave épicée ma meuf
    Avec sa peau d’un noir ébène
    Quand j’l’ai cloquée au fond d’une teuf
    Je m’suis dit ça c’est une aubaine

    Des fois au plume avec ma meuf
    On s’refait l’monde à la femelle
    Tout doux, tout beau, tout rose, tout neuf
    Où on s’rait comme des sœurs jumelles

    Le seul petit blème à ma meuf
    C’est qu’elle a épousé un type
    Un CRS, un genre de keuf
    Il m’la prête en échange d’une pipe

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  • Légère

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Petite oh ma tenue te tente
    Tu flaires un dessous des dessous
    Rêves d’escalade indécente
    Et halètes cœur soudain saoul

    Légère ah ma tenue te jette
    Dans un état sombre et pensif
    On dirait que tu fais la tête
    Mais ça remue dans ton calcif

          Si j’enlève encor quelque chose
          On verra tes yeux ribouler
          Pendre soudain ta langue rose
          Peut-être une bave couler

    Petite oh ma tenue t’excite
    Qui ne cache rien d’autre au fond
    Qu’un poil de désir explicite
    Quelques replis d’amour profond

    Légère ah je me sens légère
    En minishort nanosoutif
    Sachant très bien que j’exagère
    Et mets le feu dans ton calcif...

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  • Une autre femme

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Un ange est entré dans ma vie
    Alors que j’errais au hasard
    Parmi la brume et les blizzards
    Et cet ange entré dans ma vie
    Avoua m’avoir longtemps suivie

    Un ange m’a brûlé les yeux
    En me découvrant sa peau d’ambre
    Il fit soleil en plein décembre
    Car l’ange me baisait les yeux
    Et j’épousais son corps radieux

    Un ange m’a percée d’une aile
    Dure et m’a déchiré le flanc
    Moi la brebis moi l’agneau blanc
    Fol ange il m’a percée d’une aile
    Sans le vouloir un peu cruelle

    Un ange a lacéré mon cœur
    Du rubis d’une lame épaisse
    Et il fallut que je me baisse
    Pour que cet ange entant mon cœur
    M’en fasse aimer l’âpre liqueur

    Un ange a léché de mon âme
    Les plis godant et les ourlets
    Pas une larme n’a roulé
    Quand l’ange qui léchait mon âme
    Faisait de moi une autre femme

    Puis l’ange en mon ventre oublia
    Avant de fuir être immature
    Une si frêle créature
    Que depuis lors je souris à
    L’ange qu’en moi l’ange oublia

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  • Reste en baisant

    Catégories : Octosyllabes (8)

    M’arrache des cris, m’arrache la gueule
    À coups d’amour, me laisse pas seule
    M’arrache à ce triste présent
    Mais t’arrache pas, reste en baisant

    Tords-moi la vie dans tous les sens
    Fais-moi mal en toute innocence
    Mords à mes seins qu’ont plus seize ans
    N’en démords pas, reste en baisant

    Me claque, me flaque, me tue, me gifle
    Tes flots d’ordure, bafoue, persifle
    M’éclate, me plaque à la cloison
    Mais me plaque pas, reste en baisant

    M’étouffe de jouir et d’érection
    M’assène tes poings d’exclamation
    Me tire la jungle à la Tarzan
    Mais te tire pas, reste en baisant

    M’imprime tes envies, tes déprimes
    Ton panard de vivre et tes frimes
    M’estampille tes rimes sans raison
    Ton beat à donf, reste en baisant
          Ma gueule en prime

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  • Sex machine

    Catégories : Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    Depuis ce désaccord mec nos
          Corps sont plus phase
    Désormais mon ventre s’extase
    Sur des tempos d’amour technos

    Le beat à fond m’entre dans l’âme
          Quand je fous la sex
    Machine au max mes pauvres ex
    Jamais ce cul ne les réclame

    Qui veut du latex dur épais
          Brut infatigable
    Suffit de dérouler son câble
    Pour lui je suis prête à ramper

    Z’aviez pas l’art mec il cadence
          Cuir chrome oh c’est beau
    D’être baisée par un robot
    Me parlez pas de décadence

    Depuis notre clash j’ai l’outil
          Idéal à mettre
    Mec j’ai enfin trouvé le maître
    Perçant mon cœur tout embouti

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  • La gredine

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma chatte a pris le mors aux dents
    Cherchant partout l’outil d’Adam
    Qui comblera sa démesure
    Ma chatte a pris le mors aux dents
    Mais moi je l’aurai à l’usure

    Ma chatte a pris le mauvais pli
    De renverser l’ordre établi
    D’être continûment pinée
    Ma chatte a pris le mauvais pli
    Mais je lui rendrai la monnaie

    Allant de frasque en jeu de con
    Ma chatte est sortie de ses gonds
    Et se fout de moi la gredine
    Qui va de frasque en jeu de con
    Quand je veux dormir ou je dîne

    Pleine de vits de sacripants
    Ma chatte en rupture de ban
    Jette sa gourme et fait des siennes
    Pleine de vits de sacripants
    Au fond c’est une histoire ancienne

    Je fais ses quatre volontés
    Ses quatre cents coups excités
    Bien obligée : elle m’harcèle
    Pour que j’alpague une bite et
    Qu’elle me la redépucelle

    Un jour j’entrerai au couvent
    Fini minou le mors aux dents
    Et les fredaines interlopes
    Un jour j’entrerai au couvent
    S’ils veulent bien d’une salope

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  • Sous vos yeux de lampe

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

          Bijoux mathématiques
    Nos un plus un font toujours un
    Mari frangin papa cousin
    Je suis le sexe nu je rampe
    Et brille sous vos yeux de lampe

          Bijoux innourriciers
    Voleurs de chair bandée d’eaux douces
    Aux épidermes qu’on repousse
    Cousin mari frangin papa
    Bandits blêmes ne traînez pas

          Bijoux feulant des filles
    Papa cousin mari frangin
    Chacun de vous fourbit l’engin
    Dont plus de cent fois m’acculèrent
    Les beaux éclats tentaculaires

          Bijoux éclaboussant
    Du crime de sang des lents vices
    Je suis le sexe de service
    Soif ô vos soifs je les taris
    Frangin papa cousin mari

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  • Puisque nos désirs se ressemblent (remix)

    Posté jeudi, mis en musique et en images dimanche : mon compère poète Alain a visiblement flashé sur ce texte, et bien entendu je l’en remercie une fois de plus. De surcroît, si pour moi il s’agissait d’un poème parmi le flot que je diffuse quotidiennement, sa réactivité et son travail étonnant ont attiré mon attention et m’ont poussée à revenir un instant sur ces quelques vers. C’est pourquoi j’aimerais ici, contrairement à mes habitudes, vous livrer un certain nombre d’éléments qui ont présidé à son écriture.

    Au plan formel, il est formé de quatre strophes identiques composées chacune de quatre octosyllabes et d’un quadrisyllabe final qui constitue le refrain.

    Mon point de départ était précisément ce refrain : « Endors-toi donc ». Par conséquent, j’ai cherché des rimes en « don » : gardons, pardon, don, bidon. Au passage, signalons que j’essaie toujours de varier la catégorie lexicale de mes rimes. Rimer deux adjectifs entre eux (ex. : navré, délivré) me semble trop facile. Ici, nous avons un verbe, deux noms et un adjectif.

    Pour alterner avec cette rime sourde et masculine en « don », j’ai choisi des rimes féminines tout aussi nasales (cette nasalité crée une sorte de ronflement qui s’accorde bien avec le sujet) mais plus amples et sonores : -ontre, -emble, -ense, -entre. Par ailleurs, partout dans le poème, les sons « ronflants » prédominent : chérie, chair, éternité, notre rencontre, rêve, étreinte, tirer l’or, etc., etc.

    Comme souvent, j’ai éliminé au maximum les « e » muets à l’intérieur du vers, ce qui à mon avis améliore la fluidité des poèmes.

    Voilà pour la sonorité. Sur le plan du sens, rien de compliqué à saisir. Au contraire, les termes employés sont des mots de tous les jours. De plus, chaque strophe est semée de notions fortes, cardinales, essentielles : vie, éternité, or, substance, amour, ensemble, baisers, désir, etc., qui soulignent de façon diffuse le caractère authentique de cet amour. Baudelaire, entre autres, utilisait beaucoup cette combinaison de notions essentielles et de musicalité.

    La chute, avec ce « moi » au lieu du « toi » des refrains précédents, signifie bien sûr la réciprocité de l’amour. Quant à l’antre du vers précédent, il est à la fois un refuge contre tout le reste (ce qui est bidon, le monde extérieur) et le symbole de la passion dévorante unissant ces deux femmes.

     

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  • Puisque nos désirs se ressemblent

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Endors-toi donc chérie tout contre
    Ma chair contente aussi gardons
    Éternité contre la montre
    Le feu né de notre rencontre
          Endors-toi donc

    Endors-toi que l’on rêve ensemble
    De cent étreintes sans pardon
    Baisers tropicaux sous les trembles
    Puisque nos désirs se ressemblent
           Endors-toi donc

    Endors-toi nue femelle intense
    Toi qui de nos corps as le don
    De tirer l’or et la substance
    Le reste n’a pas d’importance
           Endors-toi donc

    Endors-toi donc ma vie mon centre
    Seul notre amour n’est pas bidon
    Endors-toi tout contre mon ventre
    Et bouche ouverte comme un antre
           Endors-moi donc


    podcast

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  • Bourrée d’Aliboron

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

           Chanson gaie

    Voici l’histoire d’une pauvresse
    Qui tant et tant tournait pas rond
    Qu’à la fin elle offrit ses fesses
    À un bel âne aux yeux vairons
    C’est la bourrée d’Aliboron

    Ce baudet prompt à l’infamie
    S’montra si déluré luron
    Qu’aussitôt seul avec sa mie
    Il y allait pine au giron
    De la bourrée d’Aliboron

    Ils vivaient dans l’nord de la France
    Quéqu’part au pays des corons
    Et bien qu’il la mit en souffrance
    Elle hurlait va l’âne ah forons
    Dans la bourrée d’Aliboron

    Lui s’enfonçait à la hussarde
    Au lieu d’rester sur le perron
    Il enfilait sa longue écharde
    Elle en avait la sueur au front
    La pauv’ bourrée d’Aliboron

    Pour se reposer la membrane
    Elle lui tripotait les marrons
    Qu’il avait lisses comme le crâne
    Du r’gretté professeur Choron
    Sacrée bourrée d’Aliboron

    En amour avec la bourrique
    Elle écrivit à son daron
    Qui lui répondit d’puis l’Afrique
    Tu f’ras ben comme tu préférons
    Foutue bourrée d’Aliboron

    Elle en avait tant la banane
    Qu’elle épousa monsieur l’baron
    Mais garda près d’elle son âne
    Tant pis pour c’que les gens diront
    C’est la bourrée d’Aliboron

    Comment s’est terminée la farce ?
    Notre animal à paturons
    Fout-il toujours la jolie garce ?
    Ceux qui veul’nt savoir écriront
    À la bourrée d’Aliboron

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  • Délectations

    Vous vous souvenez ?

    Ma langue lampe au lupanar
    De ta chatte des boissons fortes
    Miels blonds ou roux de toutes sortes
    ...

    Alain, poète et militant LGBT,

    Alain, l’homme qui fredonne à l’oreille de l’IA et lui fait chanter des poèmes de sexe et d’amour,

    Alain, le mec qui trouve les images qu’il faut pour, en plus, nous en mettre plein les yeux,

    Alain a encore frappé, et frappé fort.

    Ne vous fiez pas à l’intro calme : très vite ça part en live, ça devient chaud, rock, sauvage comme j’aime et totalement barré !

    Bref : un pur régal.

    N’hésitez pas à laisser vos impressions directement sur YouTube, où Alain se fera un plaisir de vous répondre.

     

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  • Pour que débute enfin l’histoire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je mettrai ma main sur ta main
    T’entraînerai dans ma mansarde
    Afin qu’enfin tu me regardes

    Je mettrai un nœud de satin
    Noir sur la nacre de ma gorge
    Et sur ma langue un sucre d’orge

    Je mettrai sur la lampe un drap
    Espérant que nos joues plus roses
    Feront ce soir que ton cœur ose

    Je mettrai bas ce qu’il faudra
    Pour nous enfler d’envies soudaines
    Peut-être une salsa cubaine

    Je mettrai du khôl à mes yeux
    Énormément comme ces putes
    À qui mon amour te dispute

    Et des parfums dans mes cheveux
    Pour te ravir par la puissance
    Envoûtante de mille essences

    Je mettrai mes beaux escarpins
    Ceux dont les hauts talons t’excitent
    Ceux qui préviennent toute fuite

    Je mettrai mes bas les plus fins
    Qui me font la jambe en lumière
    Et m’éblouissent la première

    Je mettrai l’exigu tanga
    Se glissant pile entre mes fesses
    Fil à coudre nos deux ivresses

    Je peindrai de pourpre muscat
    Les ourlets de toutes mes bouches
    Qui bâilleront pour toi farouches

    Je mettrai ce joli soutif
    Te projetant presque au visage
    Mes seins si mûrs pour le pressage

    Puis d’un geste définitif
    J’ôterai tous ces accessoires
    Pour que débute enfin l’histoire

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  • À sexe et à sang

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Le sang... Qui sait ce qu’il ressent
    Quand il enfle nos capillaires
    À bander nos envies de plaire,
          Le sang ?

    Pour sexe il pousse un long réflexe,
    Si vieux qu’il ne vaut pas cent sous,
    Si excitant qu’il nous rend saouls
          De sexe...

    Au sang ! Les besoins indécents
    Lancent des fusées impossibles
    Illuminant l’œil de nos cibles
          À sang.

    Du sexe, enfin, nos cœurs indexent
    Exquisément la sensation
    Afin qu’onc nous ne nous passions
          De sexe.

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  • Ô ma faim

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Ta bouche de café, un noir
    Dragon s’y blottit, ô boudoir
          De nos corps sur la grève,
    Baisers sucrés à recevoir
    Et vouloir, même si j’en crève !
          T’aimer rêve que rêve !

    Longue, ta gorge m’est le puits,
    Le grenier, le verger aux fruits,
          La table où je défaille
    Et, d’appétit, me meurs depuis
    Que de toi le cœur me travaille :
          T’aimer vaille que vaille !

    Ton sein de neige ivre : sorbet
    Où je plonge à m’y résorber,
          Afin que tu m’aies toute
    Et j’y remplace le bébé
    Que nous n’aurons pas, tu t’en doutes...
          T’aime coûte que coûte !

    Les pluies de ton ventre, ô, ma faim
    Ne trouva jamais leurs parfums
          Dans d’autres confitures ;
    J’y baigne toute nue, afin
    De te croquer d’après nature,
          T’aimer dure que dure !

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