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Octosyllabes (8) - Page 10

  • Au parc

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Nous sommes les mièvres drôlesses
    Déhanchant parmi les flâneurs
    Du parc pour nous pencher aux fleurs
    Et ce faisant tendre les fesses

    Bientôt pullulent les rôdeurs
    Car les autres sont à la messe
    Nos regards brillent de promesses
    Et nos joues prennent des couleurs

    Pour le moindre œillet on se baisse
    Dévoilant des seins sans pudeur
    D’où s’exhale une franche odeur
    De sueur et de légère ivresse

    Notre babil est sans saveur
    Un bruit d’oiseaux qui va sans cesse
    Traversé d’éclairs d’allégresse
    Présageant de puissants bonheurs

    Le soleil peu à peu se dresse
    À nous mater et sa chaleur
    Nous fait un manteau de vapeurs
    Une aura de jeunes déesses

    Sensible à nos traits enchanteurs
    Il n’est pas rare que s’adresse
    À nous un gars plein de tendresse
    Nous lui opposons notre honneur

    Quoi ! céder l’or et les richesses
    De nos corps nus à ce hâbleur ?
    Serait-il prince ou grand seigneur
    Nous nous moquons d’être princesses

    Le quittant nous musons ailleurs
    En échangeant force caresses
    Nos flancs collés nos mains se pressent
    Ainsi que d’affectueuses sœurs

    Nous sommes les sveltes faunesses
    Pour qui plus d’un cœur d’homme meurt
    Pour qui leur front a des pâleurs
    Sous lequel brasse la tristesse

    Mais suffit ! On se fout des fleurs !
    Nous regagnons notre deux-pièces
    Où tout en roucoulant de liesse
    Nous nous gouinons avec ardeur…

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  • Un plein d’essences

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au cœur là de ma différence
    Ontologique et nos vies rances
    Jouiront du jeu que l’on perçoit
          Sous l’existence

    Dans mon être-à-poil-sous-ta-main
    Mon vouloir-être-défoncée
    Il n’entre guère de pensée
    Ni de désir qu’être soudain
          Ta fiancée

    Baisant ton arquer-là-devant
    Je sens mouiller nos conjointures
    On réussira je t’assure
    Ce saut par-delà les étants
          Et leurs blessures

    Bouche-moi la fissuration
    Comble-moi les failles de l’être
    Quand nos daseins s’interpénètrent
    On aurait presque l’impression
          Qu’on va renaître

    Mets ta physique chose-en-soi
    Au tréfonds de ma différence
    Entrons nus dans la transcendance
    Je m’ouvre au monde et je reçois
          Ton plein d’essences

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  • Les nanas

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui

    Quand l’Ève chue en parachute
    S’étendit nue contre sa peau
    A pas fallu plus d’une minute
    Pour qu’Adam lui lève le capot

    Bien sûr c’était une autre époque
    On est devenus des égaux
    Sur le papier mais tu t’en moques
    Pour préserver ton p’tit ego

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui

    Le con velu de Pélagie
    Lui s’effoutait pas mal sans toi
    Coulant pour aucune bougie
    Mais t’aurais pu rester courtois

    Bien sûr ces années-là sont mortes
    Tu t’es un peu calmé depuis
    Mais toujours le pied dans la porte
    Quand tu veux planter ton biscuit

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui


    D’après « Les ricains » (Michel Sardou)
    https://www.youtube.com/watch?v=Qzd-IEd3d0I

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  • Solidaires

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma copine et moi on s’arrime
    Au même ténébreux dildo
    En vis-à-vis ou dos à dos
    Et que j’t’enfile et que j’te lime

    C’est grâce à ce commun époux
    Ne s’intéressant guère au foot
    Qu’on se tamponne avec ma loute
    Nuit et jour chacune à son bout

    Quand l’une pousse l’autre crie :
    Oui vas-y fous-le-moi au fond !
    La première en saute au plafond :
    Oh pompe aussi je t’en supplie !

    Ma déesse et moi en cadeau
    Après avoir viré nos types
    Pour s’épauler et faire équipe
    On s’est offert ce beau dildo

    Unies telles deux mousquetaires
    Par la rapière entant nos fûts
    On jute et jouit à plein raffut
    Comme qui dirait… solidaires

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  • Itinéraire d’une femme ordinaire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Jugée mettable oh je fus mise
    En d’exquises situations
    Bombardée fruit de leurs passions
    Bonbon, douceur, nègre-en-chemise

    Cotée baisable ah on me prit
    Tout en dehors de mes prothèses
    L’œillet, les roudoudous, la fraise
    Des trucs qui n’avaient pas de prix

    Cataloguée bonne on s’abonne
    À mon pétoulet réputé
    Aussi bonnard à culbuter
    Que pauvre en émissions carbone

    Jugée mettable oui je fus mise
    Puis remisée dans le placard
    En compagnie d’une ex-cougar
    À la foufoune encor plus grise

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  • Dans les cordes

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Va dans le coffre de la Ford
    Tu pourras crier dans les bois
    Jouer les pucelles aux abois

    C’est moi la führer moi la lord
    Toi la mouche et moi l’araignée
    À toi le fil et la peignée

    Tes seins nus volant dans les cordes
    Douloureux durs et violacés
    On s’tuméfie jamais assez

    Tant d’amour pour toi je déborde
    Que ta figue de barbarie
    M’invite à tous les shibaris

    Il faut que je morde et remorde
    Que je cingle ta peau de sang
    Si lisse… c’en est indécent

    Cinglés aussi mes doigts te tordent
    Des bouts de chair à profaner
    Nos chattes en pleurent à vue de nez

    Je réparerai le désordre
    Te lècherai la moindre plaie
    Avec un zèle ô décuplé

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  • Du con des connes

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Très en deçà d’être fut’-fute,
          Mais, cela dit,
    Cora méritait la culbute
          En paradis.

    Ses cuisses enserrant mes oreilles,
          Je devins sourde
    Aux bruits du monde — ô la merveille :
          Boire à la gourde !

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  • En route pour le nirvana

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Zen à lécher de longs lingams
    Éveil quand le soleil se lève
    Ni bouddhiste ni polygame
    J’aime écouter monter la sève

    Zen le yoni tel un lotus
    Éclos je touche à la suprême
    Félicité quand tant et plus
    Mes chakras se noient dans la crème

    Zen j’atteindrai le nirvana
    Un jour mais rien ne presse en somme
    Car comme a dit sœur Teresa
    On peut plus y sucer des hommes

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  • Faire la moue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    De ton con nu j’ai fait litière
    M’accroupissant, pissant dessus
    Mes dix décilitres de bière

    De moi tout ton être est issu
    Je t’ai tirée de mon derrière

    Mais ton œil pervers persévère…
    Quoi ? Te lécher ?... Si j’avais su !

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  • Coït d’un commis voyageur

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ton œil de braise et ton pied d’biche
    Ont eu raison de moi je biche

    Ton œil de braise étourdissant
    M’a mis dessus dessous les sangs
    Et ton pied d’biche inexorable
    Me sautant soudain sur le râble
    D’un coup d’un seul m’a fait sortir
    De mes gonds pour mieux m’emboutir…

    Tu vends quoi, au fait ? Des culottes ?
    Je t’en prends une pour ma petiote

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  • Un sanctuaire tout près du ciel

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Sur mon pénil rasé de près, humide,
    Poussent des langues, leurs brûlants secrets
          Vibrant longtemps dans l’air torpide
    De ce mont saint : Olympe consacré.

    Y montent des fumées d’encens, de myrrhe ;
    S’y prêchent plus d’un credo indécent,
          Et cent vestales nues se mirent
    Au gai torrent de mouille qui descend.

    Peu d’oxygène ; un chacun sue, halète :
    C’est le prix de l’ascension au piolet.
          Mais je n’y suis jamais seulette.
    Quand la nuit fond, l’horizon luit violet…

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  • Panier percé

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ton cul ! ce con presque oublié
    Je l’ai sur le bout de la langue
    Qui me revient tel un boomerang
    Tel le trésor des templiers
    J’y fourre un nez de sanglier

    Ton cul ! pourquoi tirer un trait ?
    Avais-je un trou une lacune ?
    Étais-je aux fraises ou dans la lune ?
    L’esprit malin me pénétrait
    Retour aux sources du concret

    Ton cul ! quand j’en perdis le fil
    Je courus sans réminiscence
    Vers d’épouvantables jouissances
    Et trimbalai mon bas profil
    En des orgies tout œnophiles

    Ton cul ! fétiche dispersé
    Hantait mes nuits de sa mémoire
    Brave lanterne ! Ô écumoire !
    À nouveau je veux y verser
    L’écot de mon panier percé

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  • Sublime et dérangeant

    Catégories : Octosyllabes (8), Poèmes illustrés

    Trans-ange.jpg


    Étrange et fou l’ange transcende
    Les genres et l’ordre établis
    Ses ailes s’éploient sans un pli
    Devant les ciels couleur lavande

    Si son sexe est indécidé
    Si tant de rêves le démangent
    C’est peut-être avec Michel-Ange
    Pour mieux sa vie désoxyder

    Doux séraphin bel androgyne
    Ô cible du regard des gens
    Sens-tu sublime et dérangeant
    Ton cœur autour qui s’invagine ?

    Être aux cent noms hijra bissu
    Viens interroger l’évidence
    Trans-ange étoile de la danse
    Fol animal d’amour tissu


    Inspiré par l’aquarelle ci-dessus, signée Marco, poète et peintre :
    https://lespoetes.net/cartedevisite.php?pseudomembre=Marco
    https://www.lapassiondespoemes.com/?action=SHOWPORTFOLIO&ID=4172&order=date
    Merci à lui !

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  • La pouf à Surcouf (mémoires apocryphes)

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Creuse, pioche, mon beau pirate
    Enfouis ce trésor dans ma chatte
    Tu perles de félicité
    Mon corps en est tout excité
    Je vais t’aider à quatre pattes

    Sonde profond dedans l’obscur
    Mettons le butin en lieu sûr
    Sous la mousse et sous les rivières
    Fore le trou, la folle ornière
    Et déverse tes diamants purs

    Heureux, riches de nos pillages
    Déchirons ce blond paysage
    Pousse sur le manche, oh ! hardi !
    J’en ai le con qui reverdit
    Et salive sur ton passage

    Sape, vieux forban, flibustier
    Écumeur de mon monde entier
    Corsaire au canon sans faiblesse
    Après l’assaut, à nous l’ivresse !
    Ah ! tu gicles enfin, c’est le pied

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  • Faire sauter la banque

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Jette ta jute, oh ! juste là,
    Sur mes lèvres toujours si sèches,
    Ma langue lilas qui te lèche !
    Laisse-toi jouir et gicle-la !

    Trace un arc, une voie lactée
    Au ciel ardent de mon palais !
    Onan et son manche à balai
    Foutrait — le con ! — sur des cactées…

    Bombarde-moi le fond du lac
    De ton petit-suisse nature,
    Ta soupe au lait, ma nourriture !
    Qu’implose et sauce ton éjac !

    Je sais que tu sais la manière
    De garder le fric dans les sacs :
    On vous apprend ça à la fac,
    Et plus d’une pine en est fière.

    Mais j’ai soif, moi, je suis en manque
    De quintessence, ô, d’élixir ;
    Jute, jute, ajuste le tir !
    Ce soir on fait sauter la banque.

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  • Éblouissement

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dis, mets les voiles, oh ! mets les voiles !
    Seules les plus simples appareillent
    Sans se munir d’un peu de toile.

    Dès la moiteur de nos réveils,
    Ton corps m’explose la prunelle,
    Plus blanc que la mer au soleil.

    Comme tu sens bon la femelle !
    Comme tu sais me faire baver !
    Ne te lave qu’après Noël !

    Je peux te toucher, te rêver,
    Te suçoter jusqu’à la moelle,
    Mais de la vue tu m’as privée.

    Mets les voiles, amie, mets les voiles !
    Couvre tes courbes nonpareilles !
    Tu es beaucoup trop belle à poil.

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  • Le refus

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Apercevoir, sous la chemise,
    Ton nombril malin, tel un œil
    Qui cligne, sourit, m’électrise…
    Et puis me laisse sur le seuil ?
    Apercevoir, sous la chemise,
    Ce miel et en faire mon deuil ?...

    M’en aller sans prendre ta bouche
    Entre mes dents, la retenir,
    La bercer de langues farouches
    Plus arcboutées que des menhirs ?
    M’en aller sans prendre ta bouche ?...
    Le désespérant devenir !

    Passer sans avoir vu tes cuisses
    — Nues sous la lèvre ou sous la main —
    Frémir à l’idée que je puisse
    Pousser l’avantage plus loin ?
    Passer sans avoir vu tes cuisses,
    N’est-ce pas cela, vivre en vain ?

    N’avoir jamais, contre ma joue
    Amoureuse, roulé tes seins,
    Trituré comme un chaton joue
    Les bouts que l’aréole y ceint ?
    N’avoir jamais, contre ma joue,
    Ces fruits à l’effluve assassin ?...

    Vivre sans sucer à ton ventre
    La fleur de sel et le pistil,
    Sans en avoir fouillé le centre,
    À t’en chiffonner le coutil ?
    Vivre sans sucer à ton ventre,
    À quoi cela servirait-il ?

    Ô cruelle qui me refuses
    La joie de te goûter un peu,
    Sans raison, sans la moindre excuse
    Qu’un vague « non » tout orgueilleux !...
    Ô cruelle qui me refuses,
    Je te baise du bout des yeux.

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  • Quand la morue rue

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Chanson odieuse (mais réaliste)

    Maquereau, si ta morue rue
    Boude le miché, fuit la rue
    Pour qu’elle se tienne à carreau
    Brandis le gourdin, le barreau
    Car sitôt la chose apparue
    Baguette magique au sirop
    La grognonne redevient grue

          Refrain :
          C’est pour ton grand boutoir
          Qu’elle bat le trottoir
          Pour ton fût de colonne
          Que brave elle michtonne

    Homme libre ô si ton tapin
    Fainéante en posant des lapins
    Veille à lui redresser la fibre
    À coups de canne, à coups de chibre
    Lui récurant le gagne-pain
    Fais que pour toi seul elle vibre
    Sans qu’un autre envoie le grappin

          C’est pour ton porte-plume
          Qu’elle use le bitume
          C’est pour ton chérubin
          Qu’elle file au turbin

    Gai souteneur, de ta roulure
    Tire au besoin la chevelure
    Puis d’un viril vit tamponneur
    Remis pour l’occase à l’honneur
    Chasse le mou dans ses moulures
    Lui réapprenant le bonheur
    Et le respect à toute allure

          C’est pour ton nerf chafouin
          Qu’elle racole au coin
          C’est pour ta longue épine
          Qu’elle arpente et tapine

    Si ta morue rue maquereau
    Et prend soudain son air faraud
    Rêvasse à des coquecigrues
    Refuse qu’on la dézobstrue
    Reprends la main, pistolero
    Afin qu’à nouveau soit férue
    L’abeille de ton dard — haro !

          C’est pour ta rude verge
          Qu’elle va aux asperges
          Pour ton daufe ô damné
          Que la mignonne en est

          C’est pour ton porte-plume...
          ad lib.

     

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  • Fruits de tentation

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tes nymphes, là, sous la frisure,
    Attendent, tendres, palpitant,
    S’entrebâillant de temps en temps,
    Le doux baiser ou la morsure.

    Tes nymphes jouent de l’émotion
    Qu’étalées là elles procurent
    À mon sang qui n’en avait cure…
    Elles devraient faire attention.

    Si tu ne couvres pas très vite
    Ces chairs, ces fruits de tentation,
    J’y plongerai avec passion
    Les doigts ou le pif en visite.

    Les garces n’attendaient que ça :
    Que ne l’ai-je compris de suite !

    Ma langue en danse la salsa,
    Rouge, rongée de fièvre, enduite
    Des sucs que ton désir pressa
    Et que, ravies, tes nymphes fuitent.

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  • Par procuration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’aimais les regarder se mettre
    Des jouets aussi gros que le poing
    Il fallait pas leur en promettre
    À ces deux jolis petits êtres
    Moi derrière une autre fenêtre
    Je peaufinais la mise au point
    J’aimais les regarder se mettre
    Des jouets aussi gros que le poing

    Au vu des ébats des voisines
    Je baisais par procuration
    Me sentant l’âme d’une gouine
    Me rêvant chaude et libertine
    Et je m’étalais la cyprine
    Par d’insolentes rotations
    Au vu des ébats des voisines
    Je baisais par procuration

    L’une était brune et l’autre rousse
    Deux diablotines sans défaut
    Je ne les ai jamais vues douces
    Lorsque se farcissant la gousse
    Ou l’anus à fortes secousses
    Elles braillaient mes deux nymphos
    L’une était brune et l’autre rousse
    Deux diablotines sans défaut

    J’ai gémi quand elles quittèrent
    La tour pour aller vivre ailleurs
    Me laissant sombre et solitaire
    Faire et refaire l’inventaire
    Des clichés répandus par terre
    Me branlant assise en tailleur
    J’ai gémi quand elles quittèrent
    La tour pour aller vivre ailleurs

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