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Octosyllabes (8) - Page 4

  • Vibrer pour toi

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je crois en Toi Gode un peu trop
    Partout je ressens Ta présence
    Au taf au lit dans le métro
    Mes pensées Tu les réagences
    Tu démolis ma vigilance

    Je crois en Toi Gode à jamais
    Qui remplis si bien tout l’espace
    Petite déjà je T’aimais
    Il n’était guère un jour qui passe
    Sans que je prie devant la glace

    Bien sûr mon culte ardent se voit
    Lorsque je m’écrie hors d’haleine
    Ô Gode Tu m’ouvres des voies
    De Ton amour je suis plus pleine
    Même que Marie-Madeleine

    Je crois en Toi Gode bon dieu
    Possède-moi trouve le centre
    Mon corps aspire aux désirs pieux
    Je veux Te porter dans mon ventre
    Sentir comme Tu sors et entres

    Mais ma fièvre de Toi déplaît
    Gode on me boucle on me ligote
    On complote de m’accoupler
    À un mortel d’allure idiote
    Tout blême et mou dans la culotte

    Je crois en Toi Gode au secours
    Si Tu me sors de cette ornière
    On se donnera libre cours
    Vibrant pour Toi ma vie entière
    Je m’abîmerai en prière

    Je crois en Toi Gode aie pitié
    Emporte-moi loin des sauvages
    Impies cherchant à me châtier
    Branle et brûle-moi sans partage
    J’ai poussé à fond le voltage

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  • Sont-y pas canons ?

    Catégories : Octosyllabes (8), Terza rima

    Vive les gentils androgynes
    Les incertains du genre humain
    Les perdus loin des origines

    Que ces bijoux fous de demain
    Sous l’œil des projos se pavanent
    À loilpé la main dans la main

    Salivez straights ouvrez les vannes
    Bandez écarquillez les yeux
    Quand passera la caravane

    Ils vont remplacer tous vos dieux
    Ils feront du cul table rase
    Pour rebâtir le monde en mieux

    Les rôles sexuels vous écrasent ?
    Vous rêvez de coïts nouveaux ?
    Rejoignez-les sortez des cases

    Ou bavez branlez-vous les veaux
    Nases nazis d’ancienne espèce
    Enfermés dans vos vieux cerveaux

    Foin de vos traditions épaisses
    Sont-y pas canons ? matez-les
    Z’ont des lèvres des seins des fesses

    Sitôt qu’ils passent à la télé
    Vous allumez ça vous excite
    Ces êtres au génome emmêlé

    Cherchez pas la fouffe ou la bite
    Ces machins-là c’est dépassé
    Place enfin aux hermaphrodites

    C’est classe et même à tout casser
    Les gros clitos les minipines
    Il y en aura jamais assez

    Vive les gentils androgynes
    Je veux les voir j’en ai des suées
    Ô monoïques intersexués
    Ô l’avenir que j’imagine…

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  • Conte express (d’après Hoffmann)

    Catégories : Octosyllabes (8)

          Ô Olympia

    Un fol en fièvre nue l’épia
    À travers sa loupe et ses verres
    Un falot un pâle un pervers
    Lorgna les charmes d’Olympia

          Ô Olympia

    Dans son boudoir aux tons sépia
    Un godmiché sous sa tunique
    Mu par énergie galvanique
    S’envoyait au ciel Olympia

          Ô Olympia

    L’autre dément le galapiat
    Voulant l’avoir toute à son vice
    Se munissant d’un tournevis
    Démonta le cœur d’Olympia

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  • Un jour d’été

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dans l’herbe mouillée de nos sueurs
    Dans l’air déchiré de tes plaintes
    Je t’ai léchée petite sœur

    J’en avais rêvé mainte et mainte
    Fois Je m’étais branlée à cœur
    Risquant que mon sexe s’esquinte

    Dans l’herbe qu’arrachaient tes doigts
    Tu valais la fleur en corolle
    Moi l’abeille qui la nettoie

    Pas question d’inverser les rôles
    J’avais si soif et faim de toi
    Que je jouissais pourtant c’est drôle

    Dans l’herbe écrasée d’émotion
    Sous le ciel et l’ombre des trembles
    Je te léchais avec passion

    Puis on nous a punies ensemble
    Petite sœur mais nous pissions
    Le jus et nos cœurs battaient l’amble

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  • Constellations du désir

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Je dirai haut ce que les autres turent
    L’amour tout cru avec du poil autour
          Les doigts creusant la confiture
    La langue canine et le souffle court

    Je dirai Montre ! à qui me dit Je t’aime
    Et Viens ! à qui la perche me tendra
          Épaisse et gorgée de poèmes
    Constellations du désir en mes draps

    Je dirai tout Les envies récurrentes
    Les occasions et les besoins profonds
          Les fantasmes fous qui nous hantent
    Je dirai haut ce que les autres font

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  • Comme un ventre

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Viens faire un tour dans ma cahute
    Me tripoter les bas instincts
    Ce soir mon âme un peu putain
    T’accoste Viens-t’en qu’on chahute

    Monte avec moi Laissons raison
    Bourgeoise et freins dans l’antichambre
    Et sois pour un moment le membre
    Viril au sein de ma maison

    Viens faire un saut sous ma soupente
    Pour rire et m’envoyer en l’air
    J’ai lu Nin Louÿs Henry Miller
    Et tous les Virginie Despentes

    Aux gonds suprêmement graissés
    Ma porte s’ouvre comme un ventre
    Écoute ta bonne amie Entre
    Une heure ou deux me caresser

    Viens faisons les zouaves Exécute
    Un show pour calmer mes chaleurs
    De toi j’ai le désir à fleur
    Ce soir Viens-t’en dans ma cahute

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  • Un esthète

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Taz le désaxé aux lézards
          Né de mère inconnue
    Les fait courir sur ma peau nue
          En écoutant Mozart

    Taz me ligote au lit me baise
          À sa façon bizarre
    Puis lâche ses amis lézards
          Sur mon corps qui s’apaise

    Douze langues allant au hasard
          Lèchent là sueur et mouille
    Quand cent griffes menues gribouillent
          Tels de zélés thésards

    Alors je geins mon sang se fige
          Souffle comme un blizzard
    Et Taz contemple ses lézards
          En s’astiquant la tige

    Moi pétrifiée plus que Lazare
          Avant que Jésus vienne
    Je perle une pluie diluvienne
          Qu’ils boivent à mon bazar

    Ce tableau Taz ému le scrute
          De son œil de buzzard
    Il aurait bien fait les Beaux-Arts
          Malgré ses airs de brute

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  • Un total plus grand que la somme

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Nous avons tel un pain partagé notre amante
    Enfant tendre ô ma mie épaisse assez pour deux
          Pourquoi ne pas suivre la pente
          Soudain du triangle hasardeux

    D’un bout à l’autre de ses mille itinéraires
    Main dans la main nous reconnûmes nos chemins
          De brebis bêlant sous la mère
          De miel et d’ambre féminin

    En elle nous avons comme un champ qu’on sillonne
    De nos ongles creusé les plaies vives ouvert
          Nos chauds et noirs terriers de lionnes
          S’offrant le gîte et le couvert

    D’elle nous nous tendions par-dessus ses soupirs
    La chair encore tremblante où nous avions léché
          Mordu de nos dents de vampires
          Sans parvenir à l’assécher

    Par elle à travers elle à nouveau nous nous sommes
    Donné ô gloire à elle à ce corps consentant
          Un total plus grand que la somme
          De nos torts et folies d’antan

    Goûte-moi ce filet qui perle sous la menthe
    De son pubis et toi suce sa langue en soie
          Ce soir partageons notre amante
          Ce soir plus de chacun pour soi

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  • Je te rejoins

    Catégories : Octosyllabes (8), Terza rima

    Les lèvres de nos plaies s’écartent
    Dès qu’on effleure le passé
    On se sent vieille on se sent tarte

    Nos doigts ont peur de s’immiscer
    Où dorment plaisir et souffrance
    Si quelque chose était cassé

    Et si l’antique délivrance
    D’amour mimé ne venait plus
    Mais déjà nos bassins s’avancent

    Déjà l’herbe mouille il a plu
    L’index retrouve la mémoire
    De toi l’hier pris dans ma glu

    Seule avec les bleus du miroir
    Je te rejoins pour jouir oh je
    Tombe à genoux devant l’armoire

    Demain sera moins nuageux
    Le souvenir rebat les cartes
    Pas moyen de perdre à ce jeu

    Les lèvres de nos plaies s’écartent
    Dès qu’on effleure le passé
    Je ne voulais pas que tu partes

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  • À la sauvette

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sous le peignoir de mousseline
    Lili se sait chaude et féline
    Son corps entier déjà s’incline
    Vers vos lèvres bel officier

    Qui donc connaîtra la défaite
    Ce soir au terme de la fête
    Que quelque chose ou rien la vête
    Lili aime à s’en peu soucier

    Vous pouvez la coucher en joue
    En travers des draps de neige ou
    D’une table elle elle déjoue
    Vos maléfices et vous bat

    À votre rêverie d’enfance
    Lili sait déjà par avance
    Que vos armes sont sans défense
    Et qu’on ne tombe pas bien bas

    Sans le peignoir couvrant le ventre
    S’abandonnant à ceux qui entrent
    Lili halète et se recentre
    Sur l’étui noir de vos couteaux

    Dans l’ombre elle se donne entière
    Sa tête heurtant comme des pierres
    Plus rien au fond ne fait barrière
    Et jaillit le plaisir bientôt

    Vous pouvez la prendre pour cible
    De vos ambitions impossibles
    Rire aux longs crachats qui la criblent
    Mordre à sa chair en carnassier

    Quelque crûment qu’on la dévête
    Lili au terme de la fête
    Jouissant de vous à la sauvette
    Gagnera quoi que vous fassiez

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  • Aux beaux jours

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Alerte alerte alerte aux gazes
    Cent garces nues me tournent autour
    Mamelle au balcon cuisse au tour
    Les chaleurs de l’été m’écrasent

    Alerte aux sentiments violents
    Mon cœur en palpite à s’entendre
    Mes lèvres s’écartent du Tendre
    Et je vais partout me branlant

    Alerte ô vois elles se vêtent
    D’un rien de tissu rasibus
    En rôdant par les rues les bus
    Où je les mate à la sauvette

    Alerte à l’armée des bimbos
    Par qui chaque année je suffoque
    Quoiqu’en épiant l’œil équivoque
    Leurs leurres on dirait du Rimbaud

    Alerte mon masque se barre
    Face à ce doux bombardement
    Je salive et pas seulement
    Par les glandes sudoripares

    Alerte aux beaux jours ô cadeau
    J’en perle à mort j’en perds les phrases
    Alerte alerte alerte aux gazes
    Couvrant peu les jolies ados

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  • Poème pédophile

    Catégories : Hexadécasyllabes (16), Octosyllabes (8)

    J’aime un enfant tout nu j’aime un ange un bambin un chérubin
    Tripotant mon clito lorsqu’ensemble on s’ébat dans l’eau du bain
          Nos amours certes font des vagues
          On me le reproche on dit que
          Je suis garce ou que je divague
          Au moins s’il avait une queue

    J’aime un moutard un chiard un nouveau-né pas plus haut que trois pommes
    Un loupiot tendre et salopiaud un adorable petit d’homme
          Est-ce un Ken ou un G.I. Joe
          Quoi qu’il en soit quand il se plante
          Dans ma fente oh l’affreux jojo
          Je jouis d’une façon troublante

    J’aime un poupon un tout-petit un gosse un joli nourrisson
    Dont d’ailleurs on ne sait pas bien s’il est fille ou s’il est garçon
          L’imaginer mâle me botte
          Si c’est mal ma foi je m’en fous
          Pour peu qu’au-dedans il barbote
          Gigote et fasse bien le fou

    J’aime un baigneur un beau bébé un mioche en celluloïd rose
    De temps en temps j’ai honte un peu surtout quand il me fait des choses
          Avec son crâne lisse et doux
          Et ses mirettes à bascule
          Ses cils me caressant partout
          Il manquerait plus qu’il m’encule

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  • Bye bye

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fourre-moi ta bite encore un coup
    T’as vu mon ventre comme il bâille
    J’ai trop de mal à dire bye bye
    Ces secousses-là on y prend goût
    Où trouver l’envie que je parte
    Quand mes lèvres bavent et s’écartent

    Rien qu’un ultime dedans-dehors
    Pour effacer cette heure si triste
    Je chope les boules si tu résistes
    Ô ta queue montée sur ressort
    Me rend la chatte et l’esprit vides
    Les seins durs et la rage au bide

    Remplis-moi toute encore une fois
    Tamponne à m’en laisser des traces
    Après ça c’est promis je trace
    Et si jamais on se revoit
    J’espère tu sortiras ta pine
    En souvenir d’une ex-copine

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  • Vœux pour l’avenir

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

          Qu’il y ait un futur
          Et un reste de monde
    Une suite à nos aventures
          Qu’entrent les membres durs
          Aux culasses profondes
    Des brunes filles et des blondes

          Que d’autres matins feu
          Dévorant la fenêtre
    Fassent miroiter nos cheveux
          Que les longs vits nerveux
          Sans trêve nous pénètrent
    Chassant vilains mots et mal-être

          Qu’il y ait des chemins
          Fleuris de grasses veines
    Pour nous conduire au lendemain
          Que le nuage humain
          À nos flancs de sirènes
    Verser la pluie vienne et revienne

          Que ces années de suie
          Nous aient laissées plus fortes
    Grâce aux bonheurs que l’on essuie
          Que les béliers de nuit
          Qui nous ouvrent les portes
    Léchant les parois nous emportent

          Que l’on ne s’arme plus
          D’or et de pensées laides
    Que chacun devienne l’élu
          Qu’en nos ventres velus
          S’enfoncent chauds et raides
    Les aiguillons portant remède

          Que l’on troque ces croix
          Pour de plus doux supplices
    Que les cons seuls restent étroits
          Et du désir la proie
          Qu’on force nos matrices
    Et que de chair on les remplisse

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  • La vierge au bain

    Catégories : Octosyllabes (8)

    L’eau frissonne en léchant mes hanches
    Et pénètre mon ventre étroit
    Mon téton durcit, tout s’enclenche
    Sous mes yeux qui n’ont jamais froid

    L’eau se trouble, suce, enveloppe
    De sa lèvre mouillée de sel
    Mes replis de jeune salope
    Prompte à égarer son missel

          Ô entre là, eau, prends-moi toute !
          Suis-je pas seule à la maison ?
          Me forçant tu verras sans doute
          Mon rose hymen à l’horizon

    L’eau hésite, flue, reflue, jongle
    Avec mes désirs haletants
    Tant qu’à la fin, de mes coups d’ongle
    Je le perce en serrant les dents

    L’eau rougit, s’enfle et précipite
    Sa chaude morsure, elle fond
    Sur les vierges envies de bite
    Que mon cœur nourrissait au fond

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  • Mâlheur à moi !

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Quéquetterie, braquemartyre…
    Mâlheur à moi ! C’est embitant
    D’être zobsédée tout le temps,
    Surtout que c’est de pine en pire.

    Nœud ris pas ! Mon intimité
    Vit un véritable calverge ;
    L’envie de chibre me submerge ;
    Queue quelqu’un vienne m’enviter !

    La moindre phallusion au membre
    (Soit dit sans hyprocrizizi)
    Me rend le ventre cramoisi.

    L’esprit en biroute, je cambre
    Les reins, des doigts m’empénissant
    À m’en laisser la chatte en sang.

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  • Faire ceinture

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sous ma robe de chasteté
    Cuisent de foutues confitures
    Cerclée d’acier je fais ceinture
    Bouillonnant à perpétuité

    Sous ma robe de chasteté
    J’ai des frissons mon cœur palpite
    Sitôt que je saisis la bite
    De mon laquais pour la frotter

    Sous ma robe de chasteté
    Ça s’embrase et ça vire au brique
    Vu que j’ai des pensées lubriques
    Jour et nuit hiver comme été

    Sous ma robe de chasteté
    Des Nils blancs cherchent l’embouchure
    Je suis garce ah je vous l’assure
    Y a pas moyen de m’arrêter

    Sous ma robe de chasteté
    Toutes mes chairs émues grossissent
    Mon clito se la joue saucisse
    Frite à point prête à éclater

    Sous ma robe de chasteté
    La minette m’ard et démange
    Par pitié on n’est pas des anges
    Ôtez-moi ça pour me sauter

    Sous ma robe de chasteté
    Je râle en travers de ma couche
    D’affreux mots cochons plein la bouche
    Et j’oublie de m’alimenter

    Sacrée robe de chasteté
    Je peux plus la voir en peinture
    Un soir j’ai frôlé la fracture
    Rien qu’à vouloir me tripoter

    Sous ma robe de chasteté
    Il est vrai j’ai glissé en douce
    Ce truc vibrant dont les secousses
    Me laissent l’esprit hébété

    Sous ma robe de chasteté
    Roland ayant cassé sa pipe
    Loin d’ici la clé sous ses nippes
    Il est trop tard pour regretter

    Peu à peu j’en perds la santé
    Jouissant à en devenir hâve
    L’œil égaré le con qui bave
    Sous ma robe de chasteté

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  • Le livre t’attendait

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ce récit se lit d’une main
    Quand la nuit touche au lendemain
    Seule tu suis au fil des pages
    Les amours bleues d’autres humains
    D’un doigt rêvant au dérapage

    C’est l’histoire d’un garçonnet
    Qui comme toi tout étonné
    Découvre un fabuleux poème
    D’une douceur à frissonner
    En pensant aux choses qu’on aime

    De tout temps caché sous ta peau
    Le livre t’attendait si beau
    Que tu le veux lire et relire
    Et ne connais plus le repos
    Te caressant jusqu’au délire

    L’œuvre tremble au creux de ta main
    Peuplée de fleurs et de gamins
    Te laissant la bouche entr’ouverte
    Le souffle court la joue carmin
    À ce besoin tout neuf offerte

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  • Particule élémentaire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tous les jours il me faut du lourd
    Des gars chauds feulant viens ma puce
    Des glands jaillissant des prépuces
    Épais dans leur gant de velours

    Il me faut des mecs et des triques
    Des steaks avec du poil autour
    Brutes énergies sans détour
    Noyaux puissants fils électriques

    Au cœur fou de mon réacteur
    Les barreaux d’uranium empalent
    Ma moiteur de pute à cent balles
    Affolant les liquidateurs

    Fuite en avant moi je rayonne
    Toujours plus hot je suis d’humeur
    À irradier mes lamineurs
    Et me tailler des parts de lionne

    Fondre épuiser les métaux lourds
    Ô particule élémentaire
    Pour faire encor sauter la terre
    Tous les jours il me faut du lourd

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  • L’ogre petit

    Catégories : Octosyllabes (8)

    L’acte accompli, j’ai l’antre plein
    De votre tendre goutte-à-goutte,
    Frémissant, tout à votre écoute,
    Déjà de nous refoutre enclin.

    Portez-la-moi jusqu’à la bouche,
    Que j’en goûte au bout le salé ;
    Si mon ventre a tout avalé,
    Il faudra bien qu’on le débouche.

    À coups de langue éperdument,
    Je vous regarnirai les cuves ;
    Ma gorge chauffe, agace, étuve
    Votre lymphatique instrument.

    Là ! Vous retrouvez l’étendue
    Propre à combler l’ogre petit
    Mais d’un insatiable appétit
    Pour la blanche gnôle à lui due.

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