Sous sa fourrure elle a fourré
Tant des saveurs de la savane :
L’herbe chaude où le ciel courait,
Le feu, la blondeur des bananes,
Le miel sauvage et la bardane...
Comment ne pas s’enamourer ?
Sous son poil aux mille échancrures
Se cache aussi l’air de la nuit,
Percé de cris qui me procurent
Des frissons sous l’astre qui luit,
Quand l’âme et le sommeil me fuient...
Ne lit-elle pas les augures ?
Sous sa tignasse, elle, au matin,
M’entraîne aux butins, aux cueillettes,
Puis nous tuons un marcassin
Avant d’aller faire trempette
Au fleuve où nos deux corps se jettent...
Comment ne pas mater ses seins ?
Sous sa toison d’ambre et de tiques,
Ma Vénus conserve serré
Sa chair velue, ronde et magique :
Pour ceux qui veulent la fourrer...
Comment ne pas désespérer
Des amours paléolithiques ?
Octosyllabes (8) - Page 9
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La blondeur des bananes
Catégories : Octosyllabes (8) -
Je me souviens de Coralie
Catégories : Octosyllabes (8)Tant de pénis la pénétraient
Que d’aucuns l’appelaient passoire
En perce du matin au soir
Cœur de cible criblé de traits
Tant de pénis la pénétraient
Je me souviens de Coralie
Ouverte jusqu’à l’hallali
Tant on versait de foutre en elle
Qu’un nigaud la surnomma l’outre
Elle s’en foutait, passait outre
Se gorgeant de vie éternelle
Tant on versait de foutre en elle
Je me souviens de Coralie
D’autant plus femme qu’avilie
Il n’était pas jusqu’aux vieillards
Qui d’un vit mol ne l’éventrassent
Et elle de si noble race
Ne réclamait jamais un liard
Ni aux valets ni aux vieillards
Je me souviens de Coralie
Sainte icône aux ors apâlis
Tant se vautraient dessus son corps
De fats et de francs abrutis
Qu’elle en était comme engloutie
Mais malgré tout toujours d’accord
Pour leur abandonner son corps
Je me souviens de Coralie
Les aimant tous à la folie
Tant sa peau frottait de peaux d’hommes
Qu’elle en conservait les vestiges
Et moi souvent en fille lige
Je la léchais comme une ivrogne
Avant que ne vienne un autre homme
Je me souviens de Coralie
Ma soif ô ma mélancolie -
Du fade chez les fadas
Catégories : Octosyllabes (8)Âne bâté trop bien bâti
Qui ne me foutais qu’au derrière
Combien j’ai rué combien pâti
Sous tes rudes saillies guerrières
Baudet beau mais si peu futé
Fallait-il que tu m’aies conquise
Pour que tes crasses privautés
M’apparussent des joies exquises
Ton épaisse queue m’empalant
Je n’étais plus qu’un cri de rage
Mais tu savais d’un mot galant
Me faire oublier tes outrages
Ô mon ânon trop bien bâti
Quel couple fada que la fière
Amoureuse et son abruti
Qui l’enfilait par le derrière -
Bout d’ficelle et sel d’oseille
Catégories : Octosyllabes (8)Le petit bout du marabout
Bout d’un flot joli de promesses
Mescaline cire SMS
Messe à rituel sous son boubou
Boostant l’occulte et la requête
Qu’êtes-vous devenue quéquette
Après le grand coup de bambou
Boule d’argile à mettre en terre
Terminée la vie solitaire
Terrée pleurant les nerfs à bout
Boudoir vide et vide craquette
Quêtant l’improbable quéquette
Mais vil aigrefin sans tabou
Bouclant ses fins de mois malignes
L’ignoble vit sa vie en ligne
L’ignare elle eue de bout en bout
Bouffant la magie pickpockette
Hoquette au gras sur sa quéquette -
Sur la brèche
Catégories : Octosyllabes (8)Ô hyperprise en ce moment
Sachant plus où donner d’la chatte
Je cours partout à quatre pattes
Encalpinée par tant d’amants
Que j’ai plus le choix dans la date
À la folie un peu beaucoup
Dure à l’attache et sur la brèche
Je trime et turlute à la fraîche
Même en congés j’en file un coup
Faisant de tout bois de lit flèche
Overbookant cent besogneux
Tôt réveillée je me déloque
La vie va vite à notre époque
À moi dard-dard vos vits teigneux
L’agenda déchargé à bloc
Foutons la nuit, le jour niquons
Pour le dernier slow j’suis pas prête
Mon carnet d’bal a pris perpète
Pas de temps morts dans mon flacon
Pour mes envies pas de retraite -
Dans mon clandé
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Les yeux bandés
Seulement tu bandais
Ta fausse nuit m’était propice
Je me brûlais les orifices
Sur ces membres dégingandés
Que j’élimais de tous mes vices
Dans ton désert
Tu te donnais des airs
Éperdus de beau saint ermite
Sentant ramper d’affreux termites
Un million de monstres de chair
Léchant tes ultimes limites
Les yeux bandés
Tremblant tu demandais
Grâce à l’invisible démone
Succube amie de Perséphone
Dont les lèvres nues t’attendaient
Aux replis d’un vit qui frissonne
Désir et peur
Te secouaient la torpeur
Des sages amours caressantes
Tu haletais quand la descente
Vers mes abîmes de moiteur
Devenait par trop indécente
Les yeux bandés
Tendu tu entendais
Murmurer la soie ténébreuse
De nos poils et de nos muqueuses
Et nous jouissions dans mon clandé
Fleur obscure à la tige creuse -
Doux enfers
Catégories : Octosyllabes (8)Parce que votre fouet de tresse
Me fit connaître que l’on mord
La vie par les dents de la mort
Et que l’on jouit dans la détresse
Vous serez toujours ma maîtresse
Parce que mon sang culmina
À l’instant fol où vous me prîtes
Parce que votre main n’hésite
Pas refusant tout cinéma
Vous resterez ma domina
Parce que bien plus que les autres
Vous avez le don de punir
Et de changer mes avenirs
En doux enfers où je me vautre
À tout jamais je serai vôtre
Ô ma déesse mon destin
Belle et inexorable louve
Sous vos talons je me retrouve
Vos crachats me sont un festin
Joie votre règne clandestin -
L’ivre d’elle
Catégories : Octosyllabes (8)Je l’ai volé dans le vestiaire
Afin de l’inhaler la nuit
Quand le désir me hante et fuit
Dans le honteux de mes artères
Je ne le lui rendrai jamais
Ce serait confesser mon crime
Dévoiler ma noirceur intime
Et renoncer à ses fumets
M’avouer l’accro l’ivre d’elle
Junky de son cul mon héro
Ô désespérante hétéro
Crabe rongeant mon cœur fidèle
Je l’ai volé faute de mieux
Pour en déflorer les délices
Une exquise tache de pisse
Se mêle à la mouille au milieu
Je l’ai volé quelle infamie
Pour seule et vide me gorger
De ces parfums pleins de danger
Le slip de ma meilleure amie -
Tous les mecs de la terre
Catégories : Octosyllabes (8), Trisyllabes (3)J’ai rencard !
Avec un as de la pelisse
Un virtuose (Dieu le bénisse !)
Fourrant la belette avec art
Et grand’liesse fornicatrice
J’ai rencard !
Avec un parfait prof de danse
Par qui je tressaute en cadence
Pour qui je fais le grand écart
Me déboîtant sans résistance
J’ai rencard !
Avec un cuisto à brioche
Qui fend et farcit ma bidoche
À la sauce à l’ail et tartare
Ô tourner tourner sur sa broche !
J’ai rencard !
Avec tous les mecs de la terre
Des pas du tout célibataires
... Sauf que j’étais trop en retard
Et mes amants en profitèrent
Pour s’enfiler dans le placard -
J’ai tout inventé
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où j’me prétends salope
Pourtant ces temps derniers mon triangle châtain
Ne baise pas bézef de vits de philanthropes
En dépit d’mon côté catin
Au franc-parler de libertine
Trop souvent j’me morfonds dans mes draps de satin
Sans aucun bon sauveur pour me tendre la pine
Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où je joue les traînées
Mais ne vous fiez donc pas à mon p’tit air mutin
J’ai tout inventé — tout ! — les orgies effrénées
Les trips cochons jusqu’au matin
Et le foutre à la régalade
Faut r’connaître pourtant (ah ! j’en perds mon latin)
Que plus grand monde au vrai ne m’saute ou m’escalade
Y a des jours où j’me dis : Putain
T’es plus dans l’coup ma pauv’ cocotte
Mais j’me f’rais à mon sort en pensant : Oh zut hein !
Si j’avais pas le feu sans cesse à la culotte... -
Mes ornières
Catégories : Octosyllabes (8)Dans l’église scandalisée
Je me touchais, l’âme rusée,
Lorsque du chœur montaient les chants ;
Quoiqu’ayant pas le cœur méchant,
Je rêvais toute à des fusées.
Dans l’église où le doux encens
Éveillait mon ventre indécent,
Simulant de vagues prières,
Je retombais dans mes ornières
Et me faisais rougir le sang.
Levez, ô temples, vos barrières
Aux folles férues du derrière !
Laissez-les s’éjouir au combat
Contre le brûlant ici-bas !
(Combien, plus tard, se marièrent...)
Dans l’église où errent mes pas,
M’aimant le pivot du compas,
J’ose de mes doigts d’eau bénite
Geindre plus fort que sous la bite,
Et si l’on vient... n’arrêter pas ! -
La mer n’y peut rien
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Viens te balancer dans ma fucking chair
Un coup devant, un coup derrière
Tout le reste on s’en branle, on s’en balance
C’est pas le bon jour pour rompre une lance
Viens, je t’ai servi un poisseux cocktail
Ton cock m’en dira des nouvelles
Fait trop chaud pour les tempos assassins
Mais viens me tremper ta tige au bassin
La mer ne peut rien au sea, sex and sun
Quand ce cagnard-là nous assomme
Y a plus qu’à gémir sur nos plages roses
Lécher nos sorbets jusqu’à l’ankylose
Cet hiver on sortira les sextoys
Je ferai de toi mon bitch boy
Mais en attendant, viens qu’on se balance
L’un dans l’autre, c’est un peu les vacances -
La désirance
Catégories : Octosyllabes (8)À Marceline
Je suis la prière je passe
La main et m’en remets à toi
Seule suspendue dans l’espace
À la merci des autres doigts
Effleurant mes mammes si rondes
Glanant mes baves en tous lieux
Qui pleuvent pleuvent sur le monde
Ange planant parmi les dieux
Tout encordée je me redresse
L’âme mieux que ce corps rétif
Dont le chant n’est que pure ivresse
Coulant des flancs du primitif
Si je m’envole avant l’aurore
Et que ta main vient me punir
Je sais que je louerai encore
Ces cris longtemps à l’avenir
Car les gestes dont tu me prives
Car le feu des regards moqueurs
Clouant mes ailes là captives
Pour qu’enfin tu m’aimes vainqueur
Ne bannissent guère à la frange
La faim de te sentir en moi
La faim s’enfle oh oui je te mange
Des yeux du sexe en tapinois
Laissez passer je suis l’ardente
Requête à qui mua mon sort
Brûla mon cœur m’ouvrit la fente
Et démonta tous mes ressorts
Je suis la prière et les larmes
Un shibari en suspension
La désirance nue sans armes
Mûr est le fruit de ma passion -
Pour toi
Catégories : Octosyllabes (8)Vois comme j’ouvre bien les cuisses
À l’inconnu que tu m’envoies
Vois ma honte et mon jouir oh vois
Afin qu’après tu m’en punisses
J’ai perdu toute inhibition
Pour n’être plus qu’obéissance
Un grand trouble me fout les sens
Au-delà de nos prévisions
Vois je l’engloutis son pénis
Puisqu’aussi bien tu l’as voulu
Mais n’oublie pas pour mon salut
Qu’ensuite il faut que tu sévisses
Cet homme écœurant me fait mal
Pourtant que les choses soient claires
Si je fais ça pour te complaire
J’y prends un plaisir animal
Vois je me prête à tous ses vices
M’ouvrant le cul avec les doigts
Buvant sa jute oui mais pour toi
Pour qu’à la fin tu me punisses -
Mon locataire
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il avait d’immenses yeux verts
Un sourire joliment pervers
Et des tas d’amis de passage
Aux bras musclés pleins de tatouages
Qu’au début j’ai pas bien compris
Genre « Du valseur je suis épris »
« Viens faire un tour dans mon trou d’homme »
Ou « Aller simple pour Sodome »…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand j’le croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Bonheur perdu, bonheur enfui
À les écouter toutes les nuits
Se donner ces plaisirs étranges
J’avais des envies qui m’démangent
D’être assise au bord de son lit
Pour voir son p’tit cul démoli
Mais j’ai jamais osé lui dire
Des fois faut pas approfondir…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand je l’croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Quand il m’a quittée cet hiver
J’ai lu dans ses yeux grand ouverts
Qu’il avait du cœur à l’ouvrage
Il s’était fait faire un tatouage
« Ici le plus beau trou d’Paris »
C’était à la suite d’un pari
Avec ceux qu’il app’lait ses hommes
Ces types échappés d’un péplum…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Chaque fois qu’j’arpente ce vieux couloir
Ma mouille dégouline sans l’vouloir
Jusque par terre
Sur l’air de « Mon légionnaire » (Edith Piaf)
https://www.youtube.com/watch?v=7ShrxDgnU3E -
De glace
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il se fait caresser par elle
Ne veut rien d’autre de son corps
Et pourtant Dieu sait que la belle
Serait d’accord
Lorsqu’elle fouille en sa braguette
Il lui regarde droit les yeux
Tel un aigle affamé qui guette
Du haut des cieux
Trouver son sexe déjà raide
La fait rire elle dit Ma foi
Est-ce là l’acier de Tolède ?
À chaque fois
Crachant dans ses mains la petite
Monte descend respire fort
Elle-même il semble s’excite
De ses efforts
Lui cependant reste de glace
Dévisageant la douce enfant
Dont le ventre chaud se crevasse
S’ouvre et se fend
Il jouit du branle de la belle
Qui toute aimerait se donner
Mais qu’elle le dise il grommelle
L’air étonné -
Dans la fièvre
Catégories : Octosyllabes (8)Jambes mêlées cheveux défaits
Doigts se creusant des trous torrides
Toi tu regardes stupéfait
Ma peau blanche et sa peau café
Forcer ton sexe à la déride
Jambes miellées cons indécents
Collés d’amour comme des lèvres
Et toi tout près te caressant
Plus nos soupirs se font pressants
Et plus tu durcis dans la fièvre
Jambes fesses nos muscles vont
Chercher le plaisir aux limites
Du salace nous en avons
Quand toi de tes mains de savon
Violent tu te racles la bite
Jambes en nage et jus mousseurs
De nos corps fourbus hors d’usage
Regards défaits nos deux joues sœurs
Toi te levant guerrier jouisseur
Tu viens gicler sur nos visages -
L’otage
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Lit conjugal devenu mon donjon
Tel un carcan tout hérissé de joncs
Ceux de tes amis de passage
Venus voir la fille pas sage
Barboter dans le stupre où nous nageons
Lit conjugal où figurant l’otage
Ligotée nue j’ai le rouge au visage
Pour l’agrément de ces messieurs
Me caressant du bout des yeux
Où flambe le péché qu’ils envisagent
Lit conjugal et tu leur dis Mes vieux
Pinez branlez giflez à qui mieux mieux
De mon épouse humble soumise
Livrée pour vous sans sa chemise
Faites fête et soyez comme des dieux
Lit conjugal où par ton entremise
Je sens la fente de mon ventre mise
À rude épreuve par ces joncs
Accourus pour faire au donjon
Les vésanies par d’autres non permises -
Le désir qui me ronge
Catégories : Octosyllabes (8)La fée Branlette est de retour
En mon boudoir à moi Raiponce
Que ne vient-il dans cette tour
Un garçon me faisant sa cour
Ô fée connais-tu la réponse ?
Branlette me dit que le temps
N’existe pas c’est un mensonge
Me briquerai-je ainsi cent ans ?
Sais-tu comme il est insistant
Ô fée le désir qui me ronge ?
Et elle alors m’ôtant le bas
Me pourvoit de suaves délices
Ses doigts mènent le branlebas
Mais ô fée ne pourrais-tu pas
Mettre un jeune homme entre mes cuisses ?
Branlette par toi je reluis
Quoique solitaire et tragique
Puis tu te fondras dans la nuit
Me laissant là sans toi sans lui
Sans une baguette magique…
La fée Branlette en cette tour
Souventes fois m’étrille et ponce
Pourtant de la gent mâle autour
Aucun ne vient à mon secours
Ô fée n’oublie pas ta Raiponce ! -
Où je m’immole
Catégories : Octosyllabes (8)C’est eux c’est eux c’est encore eux
Qui me font le cœur amoureux
Les cons charnus et liquoreux
C’est là l’autel où je m’immole
Grigri fétiche ô sombre idole
Où mes jambes deviennent molles
C’est la source c’est le sillon
Le filet de mon papillon
Puits et piège où nous godillons
C’est le ru chantant sous la mousse
C’est l’éclair blanc c’est la secousse
Le diable velu qui me trousse
C’est mon tout mes quatre horizons
Mon alcool à l’herbe aux bisons
Ma délivrance et ma prison
C’est le mamelon pour adulte
Gorgé de lait de miel occulte
Que ma langue souvent consulte
C’est eux c’est eux oui toujours eux
Par qui s’embue et vibre heureux
Mon con charnu et liquoreux