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Octosyllabes (8) - Page 3

  • Doux enfers

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Parce que votre fouet de tresse
    Me fit connaître que l’on mord
    La vie par les dents de la mort
    Et que l’on jouit dans la détresse
    Vous serez toujours ma maîtresse

    Parce que mon sang culmina
    À l’instant fol où vous me prîtes
    Parce que votre main n’hésite
    Pas refusant tout cinéma
    Vous resterez ma domina

    Parce que bien plus que les autres
    Vous avez le don de punir
    Et de changer mes avenirs
    En doux enfers où je me vautre
    À tout jamais je serai vôtre

    Ô ma déesse mon destin
    Belle et inexorable louve
    Sous vos talons je me retrouve
    Vos crachats me sont un festin
    Joie votre règne clandestin

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  • L’ivre d’elle

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je l’ai volé dans le vestiaire
    Afin de l’inhaler la nuit
    Quand le désir me hante et fuit
    Dans le honteux de mes artères

    Je ne le lui rendrai jamais
    Ce serait confesser mon crime
    Dévoiler ma noirceur intime
    Et renoncer à ses fumets

    M’avouer l’accro l’ivre d’elle
    Junky de son cul mon héro
    Ô désespérante hétéro
    Crabe rongeant mon cœur fidèle

    Je l’ai volé faute de mieux
    Pour en déflorer les délices
    Une exquise tache de pisse
    Se mêle à la mouille au milieu

    Je l’ai volé quelle infamie
    Pour seule et vide me gorger
    De ces parfums pleins de danger
    Le slip de ma meilleure amie

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  • Tous les mecs de la terre

    Catégories : Octosyllabes (8), Trisyllabes (3)

          J’ai rencard !
    Avec un as de la pelisse
    Un virtuose (Dieu le bénisse !)
    Fourrant la belette avec art
    Et grand’liesse fornicatrice

          J’ai rencard !
    Avec un parfait prof de danse
    Par qui je tressaute en cadence
    Pour qui je fais le grand écart
    Me déboîtant sans résistance

          J’ai rencard !
    Avec un cuisto à brioche
    Qui fend et farcit ma bidoche
    À la sauce à l’ail et tartare
    Ô tourner tourner sur sa broche !

          J’ai rencard !
    Avec tous les mecs de la terre
    Des pas du tout célibataires
    ... Sauf que j’étais trop en retard
    Et mes amants en profitèrent
    Pour s’enfiler dans le placard

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  • J’ai tout inventé

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

          Y a des jours où j’me dis putain
          Des jours où j’me prétends salope
    Pourtant ces temps derniers mon triangle châtain
    Ne baise pas bézef de vits de philanthropes

          En dépit d’mon côté catin
          Au franc-parler de libertine
    Trop souvent j’me morfonds dans mes draps de satin
    Sans aucun bon sauveur pour me tendre la pine

          Y a des jours où j’me dis putain
          Des jours où je joue les traînées
    Mais ne vous fiez donc pas à mon p’tit air mutin
    J’ai tout inventé — tout ! — les orgies effrénées

          Les trips cochons jusqu’au matin
          Et le foutre à la régalade
    Faut r’connaître pourtant (ah ! j’en perds mon latin)
    Que plus grand monde au vrai ne m’saute ou m’escalade

          Y a des jours où j’me dis : Putain
          T’es plus dans l’coup ma pauv’ cocotte
    Mais j’me f’rais à mon sort en pensant : Oh zut hein !
    Si j’avais pas le feu sans cesse à la culotte...

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  • Mes ornières

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dans l’église scandalisée
    Je me touchais, l’âme rusée,
    Lorsque du chœur montaient les chants ;
    Quoiqu’ayant pas le cœur méchant,
    Je rêvais toute à des fusées.

    Dans l’église où le doux encens
    Éveillait mon ventre indécent,
    Simulant de vagues prières,
    Je retombais dans mes ornières
    Et me faisais rougir le sang.

    Levez, ô temples, vos barrières
    Aux folles férues du derrière !
    Laissez-les s’éjouir au combat
    Contre le brûlant ici-bas !
    (Combien, plus tard, se marièrent...)

    Dans l’église où errent mes pas,
    M’aimant le pivot du compas,
    J’ose de mes doigts d’eau bénite
    Geindre plus fort que sous la bite,
    Et si l’on vient... n’arrêter pas !

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  • La mer n’y peut rien

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Viens te balancer dans ma fucking chair
          Un coup devant, un coup derrière
    Tout le reste on s’en branle, on s’en balance
    C’est pas le bon jour pour rompre une lance

    Viens, je t’ai servi un poisseux cocktail
          Ton cock m’en dira des nouvelles
    Fait trop chaud pour les tempos assassins
    Mais viens me tremper ta tige au bassin

    La mer ne peut rien au sea, sex and sun
          Quand ce cagnard-là nous assomme
    Y a plus qu’à gémir sur nos plages roses
    Lécher nos sorbets jusqu’à l’ankylose

    Cet hiver on sortira les sextoys
          Je ferai de toi mon bitch boy
    Mais en attendant, viens qu’on se balance
    L’un dans l’autre, c’est un peu les vacances

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  • La désirance

    Catégories : Octosyllabes (8)

          À Marceline

    Je suis la prière je passe
    La main et m’en remets à toi
    Seule suspendue dans l’espace
    À la merci des autres doigts
    Effleurant mes mammes si rondes
    Glanant mes baves en tous lieux
    Qui pleuvent pleuvent sur le monde
    Ange planant parmi les dieux

    Tout encordée je me redresse
    L’âme mieux que ce corps rétif
    Dont le chant n’est que pure ivresse
    Coulant des flancs du primitif
    Si je m’envole avant l’aurore
    Et que ta main vient me punir
    Je sais que je louerai encore
    Ces cris longtemps à l’avenir

    Car les gestes dont tu me prives
    Car le feu des regards moqueurs
    Clouant mes ailes là captives
    Pour qu’enfin tu m’aimes vainqueur
    Ne bannissent guère à la frange
    La faim de te sentir en moi
    La faim s’enfle oh oui je te mange
    Des yeux du sexe en tapinois

    Laissez passer je suis l’ardente
    Requête à qui mua mon sort
    Brûla mon cœur m’ouvrit la fente
    Et démonta tous mes ressorts
    Je suis la prière et les larmes
    Un shibari en suspension
    La désirance nue sans armes
    Mûr est le fruit de ma passion

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  • Pour toi

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Vois comme j’ouvre bien les cuisses
    À l’inconnu que tu m’envoies
    Vois ma honte et mon jouir oh vois
    Afin qu’après tu m’en punisses

    J’ai perdu toute inhibition
    Pour n’être plus qu’obéissance
    Un grand trouble me fout les sens
    Au-delà de nos prévisions

    Vois je l’engloutis son pénis
    Puisqu’aussi bien tu l’as voulu
    Mais n’oublie pas pour mon salut
    Qu’ensuite il faut que tu sévisses

    Cet homme écœurant me fait mal
    Pourtant que les choses soient claires
    Si je fais ça pour te complaire
    J’y prends un plaisir animal

    Vois je me prête à tous ses vices
    M’ouvrant le cul avec les doigts
    Buvant sa jute oui mais pour toi
    Pour qu’à la fin tu me punisses

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  • Mon locataire

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Il avait d’immenses yeux verts
    Un sourire joliment pervers
    Et des tas d’amis de passage
    Aux bras musclés pleins de tatouages
    Qu’au début j’ai pas bien compris
    Genre « Du valseur je suis épris »
    « Viens faire un tour dans mon trou d’homme »
    Ou « Aller simple pour Sodome »…

          Je savais pas grand-chose de lui
          On l’visitait souvent la nuit
          Mon locataire

          Je l’entendais faire la putain
          Qu’on enfilait jusqu’au matin
          Pourquoi le taire ?

          Il était mince, il était beau
          Il sentait bon le foutre chaud
          Mon locataire

          Quand j’le croisais dans mon couloir
          La mouille me coulait sans l’vouloir
          Jusque par terre

    Bonheur perdu, bonheur enfui
    À les écouter toutes les nuits
    Se donner ces plaisirs étranges
    J’avais des envies qui m’démangent
    D’être assise au bord de son lit
    Pour voir son p’tit cul démoli
    Mais j’ai jamais osé lui dire
    Des fois faut pas approfondir…

          Je savais pas grand-chose de lui
          On l’visitait souvent la nuit
          Mon locataire

          Je l’entendais faire la putain
          Qu’on enfilait jusqu’au matin
          Pourquoi le taire ?

          Il était mince, il était beau
          Il sentait bon le foutre chaud
          Mon locataire

          Quand je l’croisais dans mon couloir
          La mouille me coulait sans l’vouloir
          Jusque par terre

    Quand il m’a quittée cet hiver
    J’ai lu dans ses yeux grand ouverts
    Qu’il avait du cœur à l’ouvrage
    Il s’était fait faire un tatouage
    « Ici le plus beau trou d’Paris »
    C’était à la suite d’un pari
    Avec ceux qu’il app’lait ses hommes
    Ces types échappés d’un péplum…

          Je savais pas grand-chose de lui
          On l’visitait souvent la nuit
          Mon locataire

          Je l’entendais faire la putain
          Qu’on enfilait jusqu’au matin
          Pourquoi le taire ?

          Il était mince, il était beau
          Il sentait bon le foutre chaud
          Mon locataire

          Chaque fois qu’j’arpente ce vieux couloir
          Ma mouille dégouline sans l’vouloir
          Jusque par terre


    Sur l’air de « Mon légionnaire » (Edith Piaf)
    https://www.youtube.com/watch?v=7ShrxDgnU3E

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  • De glace

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Il se fait caresser par elle
    Ne veut rien d’autre de son corps
    Et pourtant Dieu sait que la belle
          Serait d’accord

    Lorsqu’elle fouille en sa braguette
    Il lui regarde droit les yeux
    Tel un aigle affamé qui guette
          Du haut des cieux

    Trouver son sexe déjà raide
    La fait rire elle dit Ma foi
    Est-ce là l’acier de Tolède ?
          À chaque fois

    Crachant dans ses mains la petite
    Monte descend respire fort
    Elle-même il semble s’excite
          De ses efforts

    Lui cependant reste de glace
    Dévisageant la douce enfant
    Dont le ventre chaud se crevasse
          S’ouvre et se fend

    Il jouit du branle de la belle
    Qui toute aimerait se donner
    Mais qu’elle le dise il grommelle
          L’air étonné

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  • Dans la fièvre

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Jambes mêlées cheveux défaits
    Doigts se creusant des trous torrides
    Toi tu regardes stupéfait
    Ma peau blanche et sa peau café
    Forcer ton sexe à la déride

    Jambes miellées cons indécents
    Collés d’amour comme des lèvres
    Et toi tout près te caressant
    Plus nos soupirs se font pressants
    Et plus tu durcis dans la fièvre

    Jambes fesses nos muscles vont
    Chercher le plaisir aux limites
    Du salace nous en avons
    Quand toi de tes mains de savon
    Violent tu te racles la bite

    Jambes en nage et jus mousseurs
    De nos corps fourbus hors d’usage
    Regards défaits nos deux joues sœurs
    Toi te levant guerrier jouisseur
    Tu viens gicler sur nos visages

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  • L’otage

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Lit conjugal devenu mon donjon
    Tel un carcan tout hérissé de joncs
          Ceux de tes amis de passage
          Venus voir la fille pas sage
    Barboter dans le stupre où nous nageons

    Lit conjugal où figurant l’otage
    Ligotée nue j’ai le rouge au visage
          Pour l’agrément de ces messieurs
          Me caressant du bout des yeux
    Où flambe le péché qu’ils envisagent

    Lit conjugal et tu leur dis Mes vieux
    Pinez branlez giflez à qui mieux mieux
          De mon épouse humble soumise
          Livrée pour vous sans sa chemise
    Faites fête et soyez comme des dieux

    Lit conjugal où par ton entremise
    Je sens la fente de mon ventre mise
          À rude épreuve par ces joncs
          Accourus pour faire au donjon
    Les vésanies par d’autres non permises

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  • Le désir qui me ronge

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La fée Branlette est de retour
    En mon boudoir à moi Raiponce
    Que ne vient-il dans cette tour
    Un garçon me faisant sa cour
    Ô fée connais-tu la réponse ?

    Branlette me dit que le temps
    N’existe pas c’est un mensonge
    Me briquerai-je ainsi cent ans ?
    Sais-tu comme il est insistant
    Ô fée le désir qui me ronge ?

    Et elle alors m’ôtant le bas
    Me pourvoit de suaves délices
    Ses doigts mènent le branlebas
    Mais ô fée ne pourrais-tu pas
    Mettre un jeune homme entre mes cuisses ?

    Branlette par toi je reluis
    Quoique solitaire et tragique
    Puis tu te fondras dans la nuit
    Me laissant là sans toi sans lui
    Sans une baguette magique…

    La fée Branlette en cette tour
    Souventes fois m’étrille et ponce
    Pourtant de la gent mâle autour
    Aucun ne vient à mon secours
    Ô fée n’oublie pas ta Raiponce !

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  • Où je m’immole

    Catégories : Octosyllabes (8)

    C’est eux c’est eux c’est encore eux
    Qui me font le cœur amoureux
    Les cons charnus et liquoreux

    C’est là l’autel où je m’immole
    Grigri fétiche ô sombre idole
    Où mes jambes deviennent molles

    C’est la source c’est le sillon
    Le filet de mon papillon
    Puits et piège où nous godillons

    C’est le ru chantant sous la mousse
    C’est l’éclair blanc c’est la secousse
    Le diable velu qui me trousse

    C’est mon tout mes quatre horizons
    Mon alcool à l’herbe aux bisons
    Ma délivrance et ma prison

    C’est le mamelon pour adulte
    Gorgé de lait de miel occulte
    Que ma langue souvent consulte

    C’est eux c’est eux oui toujours eux
    Par qui s’embue et vibre heureux
    Mon con charnu et liquoreux

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  • Noëls secrets

    Catégories : Octosyllabes (8)

    À la clinique on s’entrenique
    Quand nos matons tournent le dos
    Un doigt par-ci, la langue là
    Un rien fout le feu aux rideaux

    Façon de s’agripper au monde
    D’inoublier nos êtres chair
    Qu’un soir plus un cul ne réponde
    Restera qu’à se foutre en l’air

    Sans ces noëls secrets l’hospice
    C’est la mort sûre et le trip bad
    Car autrement ça pue la pisse
    Et le chagrin dans nos ehpads

    D’acharnement thérapeutique
    Branlant suçant les vieux débris
    De nos vécus on diagnostique
    Un bout du bout moins assombri

    Les infirmiers nous en empêchent
    Mais nous bien sûr on sait ruser
    On s’enfile à l’aube à la fraîche
    Sur nos pieux médicalisés

    À la clinique on s’entrenique
    Quand tournent le dos les soignants
    La mort, les soucis organiques
    On les baise en se besognant

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  • Semaine après semaine

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon ventre est un manoir hanté
    Le spectre de toi s’y promène
    Et mes doigts en vain se démènent
    À m’en altérer la santé
    Seule semaine après semaine
    Mon ventre nu désenchanté

    Ça n’est qu’un épiphénomène
    Vestige en creux de ton format
    Preuve qu’autrefois tu m’aimas
    Déversant la chaleur humaine
    Du bout tendu de ton karma
    Mon ventre est resté ton domaine

    J’y cherche avec fébrilité
    D’un doigt creuseur énergumène
    Seule semaine après semaine
    Ton souvenir ta vérité
    Tout mon ventre à toi me ramène
    Ce ventre que tu as quitté

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  • Sans merci

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Qui usait d’elle abusait d’elle
    Il en allait ainsi d’Odile
    Fille soumise enfant docile
    À son devoir toujours fidèle
    Kiffant les défis difficiles

    Sans cesse il fallait la forcer
    Se montrer sévère et précis
    Lui dire ouvre-toi lèche ici
    Elle avait le corps empressé
    Et tant pis pour les indécis

    Rien n’était suffisamment sale
    Pour que le refusât Odile
    Aucun trop fou trop imbécile
    Dont elle ne se vît vassale
    Bête aimante et chienne docile

    Elle mourut d’avoir poussé
    Beaucoup trop loin ce jeu sexy
    À s’offrir ainsi sans merci
    Sans en avoir jamais assez
    Mais le banquet fut réussi

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  • Ô bacchanale !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Mouillez naïades !
    Nymphes aux cons bien emperlés
    Il n’est plus temps pour les œillades
    Le désir vient à déferler
    Voici du cul les olympiades

          Divins tendrons !
    Filles de Zeus ou de Neptune
    Visez les vits tendus et ronds
    Qu’importe et la gloire et la thune
    Vos amours tendres attendront

          Et vous satyres !
    Quittez vos bois et vos fourrés
    La queue brandie en cran de mire
    L’heure est venu de tout fourrer
    De tirer ce qui vous attire

          Fols salivez !
    Mordez les seins de ces génisses
    Gonflez clitos ! plantez rivets !
    Que gorges et ventres gémissent
    Le jour de baise est arrivé

          Ô bacchanale !
    Orgie sans frein de Dionysos
    Oubli du gris d’ères banales
    Niques paniques jusqu’à l’os
    Jouirs aux fièvres phénoménales

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  • No fur !

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La peau d’lapin c’est doux c’est frais
    Mais bientôt les poils se débinent
    C’est plus bon à que dalle après
    Même astiquer les carabines
    La peau d’lapin c’est chou c’est vrai
    Mais j’aime mieux la peau d’la pine

    Aussi tendre qu’un cul d’bébé
    Sensible à mort et extensible
    Sa muqueuse me fait tomber
    À g’noux d’amour irrémissible
    Plus polie qu’un caillou d’abbé
    Ô peau d’la pine c’est toi qu’je cible

    J’la déshabille à l’apéro
    J’la flatte et frôle au gras du pouce
    J’y fais tout doux monter l’sirop
    Tant pis si la mousse éclabousse
    À siffler c’est pas bien chérot
    Deux-trois peaux d’la pine sur le pouce

    J’la laisse aussi (mais ça va d’soi)
    À l’occasion m’fourrer où j’pense
    Panse honnie où nul mâle y soit
    Pis faut bien qu’un homme i s’dépense
    Aussi j’l’invite ô soie sur soie
    À m’peau-d’la-piner sans défense

    OK la peau d’lapin c’est doux
    Mais un détail me turlupine
    Il faut tuer la bébête et tout
    Et qu’essque d’vient la pauv’ lapine ?
    Moi la fourrure au fond j’m’en fous
    Vraiment rien n’vaut la peau d’la pine

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  • Les gars de la Navy

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Le canon s’est tu dans les plaines
    Et la fille à soldats se plaint
    Dès que son ventre n’est plus plein
           La pauvre a de la peine

    Que reviennent ces galopins
    Ces régiments de blanche épine
    Elle aimait leurs façons lapines
           Qui lui valaient son pain

    La guerre a fui c’est pas de veine
    Fini les fouteries le vin
    La belle se caresse en vain
           Et s’envoie des verveines

    Où sont les gars de la Navy
    Les kalachs les shakos l’évitent
    La fille à soldats ô maudite
           Se lustre le parvis

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