Jamais je ne fais volte-face
Pour entre mes seins retenir
Ceux qui m’ont entendue gémir
Avant le matin je m’efface
Fuyant l’amour et les licous
Il faut me prendre d’un seul coup
Sitôt mortes les étincelles
Je fume et puis je disparais
Chevauchée d’hommes sans arrêt
Vite au retour mon cœur ficelle
Ferme la porte et se recoud
Il faut me prendre d’un seul coup
Un jour pourtant peut-être grise
D’alcool de rêve ou de serments
J’ai voulu revoir un amant
Qui jamais ne vint à l’église
Alors oui j’ai pigé beaucoup
Il m’avait baisée d’un seul coup
Octosyllabes (8) - Page 3
-
D’un seul coup
Catégories : Octosyllabes (8) -
À chaque fois que tu t’élances
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Verse en moi les blancs sentiments
Qui nous habitent
Pour qu’à la fin l’eau de ta bite
Fasse ciment
Ivres mes envies se referment
Autour du doigt
Que tu durcis et qui me doit
Plus que le sperme
Je sais nos noms prêts à perler
Dans le silence
À chaque fois que tu t’élances
Pour en parler
Au chaud des lèvres de ta pine
À l’air charmant
De ton respir ces sentiments
Je les devine -
En bons copains
Catégories : Octosyllabes (8)Trois coquins se secouent la queue
Pensant chacun à sa coquine
Nostalgiques OK mais pas que
Taquiner l’épée damasquine
Lorsqu’on a le cul qui s’asseoit
Sur un divan de moleskine
Constitue un délice en soi
Rendant la joue rose et poupine
Bien sot qui par suite y surseoit
Ainsi tant pis pour les copines
Si nos trois gars en bons copains
L’un l’autre se pognent la pine -
Le rebond
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tu me fermais la porte ô proie
Mais il fallait envisager
Qu’un jour je fusse
Pouliche à m’emparer des Troie
Et qu’à la fin ma bouche suce
Le blanc-manger
Je sus prendre ta cuisse au piège
D’un vice neuf du seul élan
De ces mystères
Qui perpétuellement assiègent
Nos cœurs de filles solitaires
Un peu branlants
Il n’est que de t’entendre rire
Pour savoir que tu ne m’en veux
Plus de mon zèle
À t’imposer ce doux délire
En embrassant la demoiselle
Sous nos cheveux
Ta fente fraîche devient chaude
Et tes eaux mortes sentent bon
Quand tu les lances
De mon désir entré en fraude
Tel un shoot avec insolence
C’est le rebond -
Trop tard, trop tôt
Catégories : Octosyllabes (8)J’ai d’autres chattes à fouetter
D’autres chauds lapins sur la planche
Dans le viseur d’autres étés
D’autres orgies d’autres nuits blanches
Il est trop tard pour m’arrêter
Il est trop tôt pour qu’on calanche
C’est pas demain même on dirait
Jour et nuit des machins s’enclenchent
Je suis charrette allons tirer
Encore un coup
Jamais je flanche -
Ces filles qu’on éreinte
Catégories : Octosyllabes (8)Qu’il me retourne sur mes gonds,
Creusant la rive insoupçonnée
Jusqu’alors, me laissa sonnée,
Foutue, dans un état second,
Telle une fille à nouveau née.
Pour lui je fis le grand écart,
M’ouvris entière et tus mes craintes
Afin qu’il mît droit son empreinte
Sans prendre de gants, sans égards,
Comme à ces filles qu’on éreinte.
Qu’importe les sangs et le bas-
Ventre brûlant, pleurant à l’aide,
Quand tant de silences là plaident ;
De rares fois je me débats,
Telle une fille un peu trop laide. -
Repenser Galatée
Catégories : Octosyllabes (8), SonnetFi, marbre froid, fi ! C’est d’airain
Que je te refondrai les membres,
Pour que chatoie quand tu te cambres
Le hâlé volcan de tes reins.
Et si ton regard tient de l’ambre
Ses fauves reflets utérins,
J’y cisèlerai du fer un
Iris et tu verras la chambre.
Ce qu’en l’humus ils ont couché
Ne fut jamais que la matrice
Du chef-d’œuvre : un rêve ébauché,
Mais ma verve blasphématrice
Plus sublimement recoudra
La morte qui hante mes draps ! -
L’âge ingrat
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Puisque mes joues sont des ravines
Et mon crâne un champ désherbé,
Fidèles mains demeurées fines,
Venez encor vous embourber :
Masturbez, masturbez !
Puisque mon œil à la vue basse
N’allèche plus que des barbons
D’âge en rapport et qui trépassent,
Il me reste au moins mes bonbons :
Masturbons, masturbons !
Puisque mes dents nacrées sont fausses
Et mes prestiges tous tombés,
Avant de sauter dans la fosse
Avec moi, doigts prompts à zober,
Masturbez, masturbez !
Puisque mes seins pendent à terre
Comme aux grands-mamans du Gabon,
Que faire d’autre, ô solitaire,
Sinon ce geste ? C’est si bon...
Masturbons, masturbons !
Que nul surtout ne me perturbe,
Car rien ne vaut pour l’ex-beauté
Qu’hélas ! je suis, ces privautés,
Lorsque, dans l’appart’ à côté,
Voire au sein même de la turbe,
J’avoue, je, hiver comme été,
Me masturbe et masturbe... -
Sous la loi mâle
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Plus tendre qu’un galet, polie par le remous
De cent trop brefs regards sur sa chair trop ancienne,
Ceux des hommes indifférents qui vont et viennent,
Une femme s’offre à genoux.
Si l’aube la voit là, sans qu’aucun ne la veuille,
Sans que nul ne désire encore aimer ce corps,
Elle connaît le sort qui l’attend — c’est la mort —
Et en tremble comme une feuille.
Ô loi mâle, cruel oukase des miroirs !
Après avoir servi le vit bien des années,
Sentant combien ses pauvres beautés sont fanées,
Une femme nue perd espoir.
Mais voici qu’on lui passe autour du cou la chaîne
Et l’entraîne — elle renaît ! son cœur fait des bonds :
Elle vivra peut-être, aux pieds de ce barbon,
Jusqu’à la semaine prochaine... -
Le plan B
Catégories : Octosyllabes (8)S’il coule une règle abondante
Du genre affreux enfer de Dante
Chéri keep cool j’ai un plan B
S’agirait d’unir plante à plante
Mes arpions pour les entuber
Pine mes ripatons ô suave
Est leur mitan gavé de bave
Prends ton pied taraudant les miens
Et dis-toi que c’est pas bien grave
Si mon maintien vire au simien
Te branlant là où je trottine
Tu t’en mettras plein la rétine
Car je barbouillerai pour toi
Mes seins mon ventre et mes babines
Du flux rubis de mes dix doigts -
À l’étouffée
Catégories : Octosyllabes (8)La bouche, non, n’est jamais sûre
D’encore pouvoir happer l’air,
Fût-ce le temps du tendre éclair
Qu’essuie le fruit de la morsure ;
Car lorsque s’exalte et s’étend
Sur maints cris d’amour qu’elle étouffe
La charnelle et splendide touffe,
Sonne à celui la fin des temps
Qui, naïf, consentit au face
Sitting en offrant le corail
D’une lèvre ivre où, poil et skaï,
Elle éploya toutes ses fesses. -
Plein les yeux
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Quand soudain mon Léandre
Me désapant en coup de vent
Me retourne sur le divan
Il me vient un tas d’idées tendres
Quand il darde son pieu
Sans s’inquiéter de si je mouille
Et me l’introduit jusqu’aux couilles
J’en ai de l’amour plein les yeux
Quand il force ma grotte
De son arc-boutant sans douceur
Aussi long que d’ample épaisseur
Saisie d’émoi moi je sanglote
Quand il me troue le fion
Ou me fourre sa pine en bouche
Pour s’y branler d’élans farouches
Je me sens grisée d’émotion
Quand le foutre s’étale
Sur mon ventre encor haletant
Mon cœur bat fort il est content
Ah ! quelle vie sentimentale -
Mon con ton époux
Catégories : Octosyllabes (8)Ne me laisse pas Pamela
Si chaude oh je t’en prie mets-la
Moi toute et pine que je sente
Mieux cette amour envahissante
Qui fait de mon con ton époux
Où pour toi sourd où pour toi bout
La mouille émue de mes entrailles
Mais tu t’en fous toi tu me railles
Et soudain me tournes le dos...
J’ai plus qu’à baiser nos dildos -
Audace humide
Catégories : Octosyllabes (8)Coup pour coup et comme par jeu
Mademoiselle vous voulûtes
Tailler le bosquet nuageux
Où le vieil homme avait sa flûte
Un autre jour j’aurais fessé
Votre audace humide et peu sage
Au lieu de quoi je caressai
D’envieux regards vos deux visages
Et vous laissant siffler l’ancien
Du doigt je cherchai les limites
D’un souffle court plus que le sien
Quand vos faveurs le désorbitent
Après l’avalée votre clair
Rire d’enfant Mademoiselle
S’enfuit en déchirant dans l’air
Nos sexes flétris d’un coup d’aile -
En souvenir des aubes...
Catégories : Octosyllabes (8)Plus loin ta bouche ensevelit
Mille occidents nés de nos lits
Qui feignant de baiser embrase
D’un amour dépouillé de phrases
La peau tendre et dont elle écrase
Au fer un à un les replis
Qui dolemment joue la morsure
La ripaille qui réassure
Et ressuscite en les blessures
De souples feux inabolis
Qui du fané de vieilles roses
Tricote un philtre antinécrose
Vibrant comme un soleil explose
Pour les tirer nues de l’oubli
Qui rougit la candeur de cierge
D’un sein échoué d’où émerge
Lenteur trouble l’écume aux berges
Charnelles que ta bouche élit -
Tel un goret
Catégories : Octosyllabes (8)Chaque nuit je lape à vos raies,
Ma soif en renaissant sans cesse ;
Plus je descends dans la bassesse
Et plus je sais que j’oserai.
Chaque nuit je vous la nettoie,
Cette issue sombre et si poivrée,
Si fondamentale, ô, si vraie
Que j’en chanterais sur les toits
Le dur anneau qui vous étreint
La langue et plaisamment palpite,
Rêvant d’un gode ou d’une bite
Qui viendrait pour prendre le train.
Chaque nuit je bave et macule,
Le mufle enfoui, lapant vos raies,
Heureuse et nue, tel un goret,
En attendant qu’il vous encule. -
Qu’en ferais-tu ?
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Je goûterai le suc pleuré par cette drupe
Et mordrai le charnu de tes pulpes lilas
Pillant l’arbre fruitier qui dore et mûrit là
Sous le lourd azur de ta jupe
Tu n’auras rien à faire outre t’ouvrir à temps
Mon larcin aura lieu pendant que tu t’occupes
Et si tu m’aperçois ou si tu n’es pas dupe
Tu ne piperas mot pourtant
Ce sirop ce nectar qu’en ferais-tu du reste
Qui à mes yeux seuls est un médoc entêtant
Laisse-le m’abreuver ne me dis pas va-t’en
J’ai tant besoin de nos incestes
Il se peut qu’un plaisir te vienne sur la fin
De ce forfait que ton cœur trop vierge déteste
Alors tu me battras mais ma sœur ô ma peste
Ne me laisse pas sur ma faim -
Ogre de l’univers
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Corolle écumant d’amour rose
Fais ce que doit sans frein
T’enracinant de fûts d’airain
Bois aussi profond que tu l’oses
Corolle au front bouclé de crin
Bon sang brûle et jamais ne caille
Même aux ventres fanés
Les dragons vont se pavaner
Puis le soir lèchent leurs écailles
Bon sang rêvant tel un damné
Tu restes l’ivre, la nubile
Ogre de l’univers
Que les humains gorgent de vers
Et de promesses inutiles
Tu restes verte en plein hiver
Corolle et nuit de l’orchidée
Fonds aux doigts de l’amant
Même si la saison dément
Tes vénustés dilapidées
Corolle ô baise obstinément -
Rêver un printemps
Catégories : Octosyllabes (8)Tant je voudrais mon vierge hiver
T’entendre mordre à nos silences,
Tant j’aimerais que tu balances
Tes vertus pour t’élancer vers
Ces ciels où se rompent les lances,
Que sans trêve je te fournis
D’amants doux aux lames expertes
Auxquels tu t’ouvres, zélée, certes
Mais sans attraper le tournis —
Et l’on te baise en pure perte,
L’on te fout d’amour quotidien
Sans qu’aucun râle déverrouille
Les eaux de ce ventre d’embrouille,
Quoique mes doigts, tribu d’Indiens
Émus, jouant de moi, se mouillent,
Car, à voir ces vits s’éreintant
Pour qu’un frémis à la surface
De ton œil sec enfin se trace,
Brûlante je rêve un printemps
Où se débâcleraient tes glaces… -
Pute et papillon
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Bandés les yeux ventre abondé
D’amour par les gars de la bande
C’est un peu tard pour les gronder
J’ai trop de goûts infécondés
Qui se répandent
Scotchée nue désir agrandi
Leurs besoins brûlant sans s’éteindre
M’allumant toute ô mes bandits
Mon mari m’avait pas tout dit
J’irai me plaindre
Vous pouvez fendre le bâillon
Je crierai pas j’ai plus envie
Envoyez l’autre bataillon
Devenue pute et papillon
Je reste en vie
Épinglez-moi dévergondés !
Blindez de semence inondez
Mes pruderies d’hier encore
Lumière et feu ventre bondé
Que d’espoirs fous je vais fonder
Sur le hardcore