Tu seras nue parmi tous ces messieurs
Poignets liés au clou de la charpente
Le sang battant sourd et la crainte aux yeux
De l’eau te pleuvant par la fente
Ils porteront habit et gants de daim
T’évalueront de leurs lèvres ogresses
Et dans un cri tu sentiras soudain
Deux mains qui t’écartent les fesses
On saisira sans douceur sans un mot
Tes seins dressés vibrant dans leur écorce
Et venu de nulle part un pommeau
De canne t’ouvrira de force
La nuit durant ils te prendront debout
Toi lasse à bout d’orteils tu crieras grâce
Mais eux de rire et d’aller jusqu’au bout
D’un désir qui laisse des traces
Tu seras nue au gré de ces messieurs
Ces inconnus promis à disparaître
Ne te laissant hors le cerne des yeux
Qu’ardent écho au fond de l’être
(Par ailleurs, le 4e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.)
Décasyllabes (10) - Page 2
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Ardent écho au fond de l’être
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8) -
Des Ooh… et des Mmm…
Catégories : Décasyllabes (10)Nos cunnis sont de lentes épopées
Dont l’une à l’autre aiguise le piquant —
Et le moyen de nous arrêter quand
Au jus d’amour nous nous sommes dopées ?
Nos cunnis voient le soleil s’éblouir,
Monter, descendre, arpenter nos fenêtres.
Nous l’ignorons : il s’en retourne paître,
Boudeur, au ciel, en nous regardant jouir.
Nos cunnis font une rumeur ténue
De clappements de langue et de soupirs,
De Ooh…, de Mmm… qui s’écoutent gémir,
Vagues roulant sans fin sur nos peaux nues.
Nos cunnis crient parfois, trouant la nuit
Qui s’éclabousse en échos d’or intense,
Puis à nouveau s’engloutit le silence
Dans l’affairée ferveur de nos cunnis. -
Magicienne en herbe
Catégories : Décasyllabes (10)Jeune Circé ton con pâte de fruit
Me rendra pis que la chèvre qui broute
Déjà je fuis l’animal à biroute
Déjà je grogne et j’ai le cœur détruit
Enchanteresse ô ta vulve sécrète
Un élixir de miels et de tanins
Ouvrant en moi des désirs tout canins
De te lécher l’entrejambe en levrette
Ado charmeuse un seul regard de toi
Rien qu’un baiser à tes lèvres de fiole
Et je suis chatte amoureuse je miaule
Nue chaque nuit ton prénom sur les toits
Vois Circé vois je régresse je rampe
Vers tes fumets ton con pâte de fruit
Comme un appel qui s’exhale sans bruit
Et me tient phalène à ce cul de lampe -
Deux fois creuse
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Pêcheur d’étrons, tu pris au pied levé
Ce chemin sombre aux heures matinales
Avec un entrain qui signale
Combien ce vœu te fit longtemps baver.
Pêcheur d’étrons, plus tu fends et patauges,
Et plus je mouille au droit de l’autre puits !
Faudra-t-il attendre la nuit
Pour qu’à son tour tu y plantes la jauge ?
Pêcheur d’étrons, résignée je me fous
Les doigts dedans, me sachant deux fois creuse,
Ahanant telle chienne ou gueuse —
Oh ! va plus fort, mon chéri, mon grand fou !
Pêcheur d’étrons, fana de l’étroitesse,
De quel harpon épais tu me remplis !
Mon boyau ne fait plus un pli,
Et j’ai bien peur que tu jutes en vitesse.
Pêcheur d’étrons, je sens à ces lancers
Dont les élans t’envoient battre les couilles
Que tu ne seras pas bredouille :
Le colombin nouveau est annoncé… -
Retour de bâton ?
Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)J’ai prêté la main à tant de branlettes
Que le souvenir
M’en poursuit, farouche, et, pour me punir,
Me monte à la tête.
Trop souvent je vois des doigts caressant
Mon rivage intime,
Qui frôlent, qui vont, qui viennent, qui liment,
Me brûlant les sangs.
Je les sens entrer, fendre mes muqueuses
Et me les violer ;
Mes miaulements ne font qu’accélérer
Leur gigue moqueuse.
Ô doigts de fantôme, à me masturber
Vous me rendez folle !
J’en perds appétit, sommeil et boussole :
Vous me perturbez !
Si jamais je me tapis sous la couette,
C’est bien pis encor,
Dix spectrales mains m’arrachant du corps
De longs cris de mouette.
J’ai prêté la main jadis, à tâtons,
À tant de caresses
Qu’aujourd’hui je jouis sans cesse et je stresse…
Retour de bâton ? -
Buzz-moi encore !
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Sitôt entré il me fout ventre à terre
Sans nul hello ni s’être dévêtu
Il m’aime à couillons rabattus
Trou dans son agenda totalitaire
Baisée coup sur coup, prise à fond de train
Crépitant comme une traînée de poudre
En un éclair gicle la foudre
Buzz n’a jamais le temps quand il m’étreint
Moi coulante je mets les bouchées doubles
Et me donne à lui à tombeau ouvert
Monte en flèche dans l’univers
Si haut que mes sens, mes pensées se troublent
Buzz me travaille à vitesse grand V
Crépitant comme une traînée de poudre
En un éclair gicle la foudre
Puis revient la nuit : ciao, je m’en vais…
Un jour je bondis, m’accroche et m’écrie
RESTE ! il me répond, blanc comme un martyr
Je faisais qu’entrer et sortir
Tu sais bien, je suis surbooké, chérie -
Un monde d’Èves
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Le tarin plongé dans sa moule
Je la grignote à vif
Et des grandes eaux qui s’écoulent
M’en tartine le pif
Tendre est son ventre et sa nymphe amollie
J’aime une fille à la folie
J’aime une fille à peine éclose
Fraîche comme un torrent
Pâle comme un bouton de rose
Au pétale odorant
Dont je fais miel en butinant fontaine
Son petit con à perdre haleine
Son petit con plus nu que paume
Qu’elle épile avec soin
Son con de satin qui embaume
Le musc et le benjoin
Je le boulotte et m’y plongerais toute
Tant je la kiffe ma louloute
Tant je la kiffe et la soulève
Par ma lécheuse ardeur
Que nous fondons un monde d’Èves
Sans le moindre emmerdeur
Contre sa blanche cuisse elle a ma joue
Buvant à sa chair acajoue -
À pleines dents
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)Suce, ma sœur, la tête du poisson
Tète afin d’en aspirer la laitance
Là sue le suc et la noble pitance
Dont nous nous nourrissons
Terrier femelle aux joues braisées de pompe
Ne laisse pas s’épandre le bon grain
Creuse et t’évase et façonne un écrin
À la fertile trompe
Saigne, ma sœur, l’écorce à pleines dents
Déploie la sève et la redistribue
Pine exhibée aussitôt se veut bue
Ô sans-frein de l’Adam -
Ripaille
Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)Le soir on dîne à fleuves épandus
À gibier d’eau à langues baladines
Par l’ocre crevé de nos gabardines
S’écarquillant nos ventres bien fendus
Peuplés de fleurs et de fruits défendus
Le soir on dîne
Le soir on mord de trop tendres amorces
Sans éprouver le début d’un remords
Si affamées que l’on en perd le nord
Qu’à pleines dents on mâche les écorces
Faisant le joint de nos colonnes torses
Le soir on mord
Le soir on bave un cri un miaulement
De gorge sourd devenues deux épaves
Démontées par la mer qui nous déprave
En nous léchant l’étrave ô mollement
À flots d’orage et sombres frôlements
Le soir on bave
Le soir on gît dans l’âpre après-ripaille
Tout étonnées de ce qui a surgi
On n’ose plus bouger on réagit
À peine on referme nos flancs qui bâillent
Où le plaisir demeure écrit en braille
Le soir on gît -
Oraison sexuelle
Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)Minette ô habile à m’ouvrir en deux
Minette ubiquiste, en voiture, en ville
Au creux des draps ou d’un bois hasardeux
Trompe toujours là qui suce et m’enfile
Minette ô habile !
Minette ô amante au cœur sans pitié
Dont le mufle m’éventre et me tourmente
Qui remet cent fois l’aiguille au métier
Glisse la navette, élargit la fente
Minette ô amante !
Minette ô buveuse happant les sirops
Léchant l’écume et la vague mielleuse
Hissant l’eau du puits jusqu’au désir haut
Et dévorant l’omelette baveuse
Minette ô buveuse !
Minette ô cruelle appuyant sur les
Plis de l’ineffable oraison sexuelle
Dont tu épaissis sans fin les ourlets
Avant d’errer à travers la ruelle
Minette ô cruelle !
Minette ô baliste, ô engin super
Auquel pas une excitée ne résiste
Machine fourbe à envoyer en l’air
Qui sape et affouille, ébranle et insiste
Minette ô baliste !
Minette ô remède à tes propres maux
De nos jours banals sublime intermède
Guérir inventé par les animaux
Minette dont le divin baume m’aide
Minette ô remède ! -
Ni tombe ni mal
Catégories : Décasyllabes (10), SonnetTant que mes seins frétilleront contents
Sous le baiser de ceux qui les cajolent
Tant qu’ondoiera mon giron si frivole
Quand l’homme est dur et lui entre dedans
Tant que mes sens garderont pour idole
Le bon coït qui procure bon temps
Tant que mon autre bouche et ses étangs
S’ouvrira muette aux mandrins qu’elle affole
Ni de l’or ou aucuns biens matériels
Je n’aurai cure et nue dessous le ciel
Je m’éjouirai des averses qui tombent
Tant que viendront frotter contre ma peau
D’autres humains je ne craindrai ni tombe
Ni mal ayant l’âme toute en repos -
Lors du bain
Catégories : Décasyllabes (10), SonnetJe baiserai la bouche que tu tiens
Emmitouflée entre tes cuisses pâles
À quoi bon fuir et la prétendre sale
Tu baiseras mon con et moi le tien
Étant cadette ô j’attends et ravale
Ce désir fou qui pourtant me soutient
Qu’ensorcelés tous nos replis pubiens
Mêlent leurs jus à briser leurs pétales
Mais à te voir toujours nue lors du bain
Que nous prenons à deux chaque dimanche
Il se pourrait qu’un de ces jours je flanche
Lors me coulant dans l’eau où nos eaux sourdent
J’écarterai tes jambes mie de pain
Et baiserai ta sublime palourde -
Jamais bien loin enfoui
Catégories : Décasyllabes (10)Tu es, tout seul, le feu qui me contient
Mon cauchemar et toutes mes pensées
Tu es la nuit et l’aube qui revient
Me trouvant nue, brûlante et délaissée
Les doigts froissant mes pétales pubiens
Tu es celui qui me tiens enlacée
Même aujourd’hui que tu t’es évanoui
Et mes baises toujours recommencées
N’ont d’autre but que retrouver le oui
D’avant ton non — utopie insensée
Chaque fois que sous un autre je jouis
C’est ton épieu qui de nouveau se plante
Et que l’amant s’appelle Pierre ou Louis
C’est ton prénom que je geins, délirante
Ton cher prénom jamais bien loin enfoui
Tu es le chaud fantôme qui me hante
Nuit après nuit et personne ni rien
Ne te supplée — ô mémoire méchante
Tu es, tout seul, tout mon mal et mon bien
Les doigts rageurs dont je me fous la fente -
Tardif et déplumé
Catégories : Décasyllabes (10)Ô triste enfant, renommée pécheresse
Dont on courait pour attraper la fesse,
Qu’est devenu ce céruséen cul
Dont tu rendais les plus braves vaincus ?
Où as-tu mis le corail et la crête
D’or blond pour quoi chacun perdait la tête ?
Où sont les seins lascifs et orgueilleux
Que tu jetais au front des moins curieux ?
Où est l’épée de latex si vorace
Dont tu trouais, taquine, leur culasse ?
Est-ce cet œil rougeâtre et larmoyant
Qui te valait jadis un flot d’amants ?
Voici que, nue, languissant sur ta couche,
Tu ne jouis plus que si ton doigt te touche.
Ah ! Cupidon, que n’es-tu sur le coup
Afin que pût regodiller beaucoup
Celle qui, comme en sa vive jeunesse,
Appelle Amour et se branle sans cesse !
Certes, son con tardif et déplumé
N’exhale plus qu’un trop âcre fumet,
Et l’on hésite à aiguiser les armes
Dont s’armaient tant de messieurs pleins de charme
Qui, ahanant, s’en venaient l’assaillir,
Y emmancher leur désir de jaillir
En gouttelettes de jus effusées…
Ô pauvre vieille aujourd’hui imbaisée,
Triste enfant aux ardeurs inapaisées ! -
Quelque chose d’un mec aussi
Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)On a toutes quelque chose en nous d’un mec aussi
Cette volonté de fourrer jour et nuit
Ce désir fou d’enfiler à l’envi
Ce rêve en nous mais sans sa queue à lui
Ainsi vivent les mecs ici
Le corps en fièvre et s’astiquant le vit
Dans des Sylvie, des Berthe à l’infini
Ce rêve en nous c’est du gâteau pour lui
Quelque chose d’un mec aussi
Comme une étoile s’enfonçant dans la nuit
Il jute dans celle qui l’aime à la folie
Puis file vers un autre vagin séduit
Sans un seul amour, sans une seule amie
C’est ça la vie des mecs aussi
Traîner devant la télé sans souci
Pour la vaisselle on verra vendredi
Demandez-lui pas de passer l’aspi
C’est pas son job, c’est pas son truc à lui
Le ménage, les gosses et tout ce qui s’ensuit
Quelque chose d’un mec aussi
Cette force qui nous pousse à faire pipi
Toujours plus haut en faisant plein de bruit
Quand ça dégouline c’est tellement joli
Quelque chose en nous d’un mec aussi
Le week-end avec tous ses amis
Il voit des matchs et s’envoie des demis
Apporte encore des cacahuètes chérie
Y a pas à dire elle a un beau châssis
Mais quelque chose d’un mec aussi
Puis il règle son compte à la Russie
Au café du coin, c’est net et précis
Envoyez les porte-avions, les fusils
Missiles par-là, démocratie par-ci
Tu verras qu’ils nous diront merci
Y a des fois je vous jure où vers minuit
Quand le gars dans mon lit s’est endormi
J’ai comme un sentiment, comme une envie
Ce rêve en nous d’avoir sa queue à lui
Quelque chose d’un mec aussi
Y a quelque chose en nous d’un mec aussi
Oh ! quelque chose d’un mec aussi
(ad lib.)
Sur l’air de « Quelque chose de Tennessee » (Johnny Halliday)
https://www.youtube.com/watch?v=8Sc4Pb7d1Nk -
Deux chasseresses
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Félins pour l’autre à griffes à crocs tendus
Rôdent farouches à cris accord perdu
Deux chattes en proie à la béance
Amour devenu déchirance
Deux chasseresses à l’orée qui s’élancent
Félins pour l’autre il nous reste l’instinct
De survie quand la tendresse au matin
Réclame sa livre de viande
Poussant aux culs le jus des glandes
Clits ô pointés sont les arcs que l’on bande
Félins pour l’autre happant feulant toujours
Nues sous les ongles et des lèvres l’ajour
Que chacune lacère et lape
Trous dans la chair vive salope
De nos étreintes ici l’ultime étape -
J'ai planté ma graine
Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
Oh ! la belle aubaine, perdrerai-je ma peine ?
J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
Avec un peu d’veine, y aura un enfant
Dès l’année prochaine, perdrerai-je ma peine ?
Avec un peu d’veine, y aura un enfant
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
Jeanjean c’est ma reine, moi j’suis qu’un manant
Mais l’amour m’enchaîne, perdrerai-je ma peine ?
Jeanjean c’est ma reine, moi j’suis qu’un manant
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
S’il vient une Carmen, que d’emmerdements
Vont entrer en scène ! perdrerai-je ma peine ?
S’il vient une Carmen, que d’emmerdements
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
Mais not’ capitaine dit T’inquiète, mon grand
Les chiens font pas d’chiennes, perdrerai-je ma peine ?
Mais not’ capitaine dit T’inquiète, mon grand
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
En attendant, zen, hein, pas d’affol’ment
J’couds des trucs en laine, perdrerai-je ma peine ?
En attendant, zen, hein, pas d’affol’ment
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
On l’appell’ra Ben ou p’t-être bien Bertrand
Pourquoi pas Eugène ? perdrerai-je ma peine ?
On l’appell’ra Ben ou p’t-être bien Bertrand
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
Il aura mon zen et les yeux d’Jeanjean
Ses doux yeux de daine, perdrerai-je ma peine ?
Il aura mon zen et les yeux d’Jeanjean
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
Bien sûr il s’f’ra ken par tout l’régiment
Un fion ça s’entraîne, perdrerai-je ma peine ?
Bien sûr il s’f’ra ken par tout l’régiment
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
S’ra fort comme un chêne et presque aussi grand
Que not’ brave pitaine, perdrerai-je ma peine ?
S’ra fort comme un chêne et presque aussi grand
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
Mais c’t affaire-là traîne depuis bien deux ans
Qu’est-ce qu’il fout ? il freine ? perdrerai-je ma peine ?
Mais c’t affaire-là traîne depuis bien deux ans
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
C’est qu’il faut qu’ça prenne, comme il dit Jeanjean
Recharge-moi la benne ! perdrerai-je ma peine ?
C’est qu’il faut qu’ça prenne, comme il dit Jeanjean
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
Oh ! la belle aubaine, perdrerai-je ma peine ?
J’ai planté ma graine dans l’cul de Jeanjean
Perdrerai-je ma peine, perdrerai-je mon temps ?
Sur l’air de « J’ai planté un chêne » (Gilles Vigneault)
https://www.youtube.com/watch?v=We1-cagx7TI
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Deux cœurs siamois
Catégories : Décasyllabes (10)Prenez ma vie chérie prenez mon corps
J’en suis d’accord je vous l’offre ravie
Prenez ma vie vous vous verrez suivie
Où vos envies vous mèneront à cor
À cri encore une heure un jour sans cesse
Jolie princesse oublions cet amant
Infiniment moins suave qui nous ment
Et dont l’ardeur est à l’emporte-pièce
Vous m’aurez toute à vous et vous à moi
Et nos émois sèmeront sous la voûte
Du ciel sans doute ô d’inédites routes
Que ne redoutent pas nos cœurs siamois
Du bel arc or des visions poursuivies
Qu’on ne dévie ramenons le décor
Amour encor sur nos brûlants raccords
Prenez mon corps et mon âme et ma vie -
Au milieu de l’arène
Catégories : Décasyllabes (10)Ton corps est un paysage infini
Dont je parcours les eaux vives, les sentes,
Et une sourde émotion nous unit
Quand mon pas erre aux criques indécentes,
Aux replis nus où la mer entre et sort
En soulevant ton ventre de sirène,
Tel le désir dressé comme un ressort
Qui me propulse au milieu de l’arène :
Plage de sable, rose éternuement
De chair frémie, ample d’amours futures,
S’étendant là — peut-être infiniment —
Et dont j’ai fait mon rêve, ma pâture. -
À dada
Catégories : Décasyllabes (10)Au galop mon mustang à robe écrue
Mords aux mors de ta maîtresse cougar
Ton pauvre désir sans aucun égard
Se voit réduit à la portion congrue
Je les capture aux abords de la gare
Les attelle aussitôt, les monte à cru
Et de peur que s’égarent mes recrues
Je les marque à l’igné de mon cigare
Monter le mâle humain c’est mon dada
J’en ai dressé plus d’un à la badine
De temps à autre avec quelques copines
On se fait des ferias, des corridas
Celui qui bronche il se prend une avoine
On le cingle à le rendre flagada
Comptez pas sur nous pour le marida
Avec nos mecs en bride on se pavane