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Décasyllabes (10) - Page 3

  • C’est dans les vieux pots…

    Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

    Lait miel et safran me voilà farcie
    Un soupçon de poivre et de menthe aussi
    Suis-je une outre à vin toute à ta merci ?
          Ça me cuit dedans

    Lait miel et safran penchée sur ta pine
    Je suce et je branle à pleines babines
    Tendre et ravageur ton doigt me lutine
          Le con gentiment

    Lait miel et safran au fond de mon ventre
    Mêlent leurs saveurs roulent se concentrent
    Et je sens ton œil rivé sur mon antre
          Bien clos pour l’instant

    Lait miel et safran qu’à coup de clystère
    Tu m’as introduits droit dans le cratère
    J’y mêle un chouïa d’ingrédients mystère
          Vils et enivrants

    Lait miel et safran mon anatomie
    N’est qu’un réceptacle a posteriori
    Pour tes jeux pervers et tes infamies
          Il faut être franc

    Lait miel et safran je saurai m’ouvrir
    Au moment crucial où tout près de jouir
    Ta bouche avide à ces blancs élixirs
          Ira s’empiffrant

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  • Recette facile pour deux personnes (âgées)

    Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

    C’est dans les tuyaux ardents des aïeules
    Que mijote au mieux le tendre aloyau
    C’est dans l’édenté de leurs vieilles gueules
    Que bout la sauce à mouiller les maillots
          C’est dans les tuyaux

    Hommelet au lard ces barbonnes savent
    Sans briser les œufs et l’œil rigolard
    Saisir à feu vif ton céleri-rave
    Se le rissoler l’enfance de l’art
          Hommelet au lard

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  • Sans intérêts

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Le foutre écoulait des beaux culs des travs
          Mais Xav ému dans l’aube claire
    À l’hâve heure des retours de lanlaire
          En pensée comptait ses sicavs

    Peu rares sont les amasseurs de billes
          Dont le vit gît sans appétits
    Que leur fric accouche en nombreux petits
          Voici ce qui les émoustille

    L’épargne j’ai rien contre mon minet
          Pleurnichais-je me sentant naze
    Mais tu sais pourtant qu’il y a des occases
          Où faut cracher au bassinet

    J’ai insisté tâtant jusqu’au délire
          Ses grosses bourses mais mon Xav
    Bandait pour l’écu non le cul des travs
          Encor moins mon cochon tirelire

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  • La nuit a toujours tort

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)

    Que faire d’autre il pleut le jour approche
          Viens-t’en me caresser
    Ranime-moi au cœur au cœur glacé
          Une anguille sous roche

    Nous n’avons plus connu de signes noirs
          Depuis bien des automnes
    Je voudrais qu’à nouveau ma peau se donne
          Ta main nue pour miroir

    Hier j’étais la sphinge et le feuillage
          Mort des élans anciens
    Hier nos mensonges chacun le sien
          Crachaient jusqu’aux nuages

    Pourquoi ne pas s’offrir un autre éveil
          Faute de vraie lumière
    Caresse-moi va ne fais plus la fière
          Simulons le soleil

    Dans l’effort d’ébranler nos deux fatigues
          La nuit a toujours tort
    Je t’en supplie caresse-moi plus fort
          À nous rompre les digues

    Que faire d’autre il pleut sous l’astre gris
          Il reste un peu de place
    Pour nous aimer pour que le geste efface
          Ce qui semblait écrit

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  • Le sac à l'aube

    Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

           Pétrin de tes hanches
    J’arraisonne un cul dont j’avais visé
           La raie aux nuits blanches
    Te perçant de cris pour te diviser
    À moi tes trésors si civilisés
           Je suis l’avalanche

           La raison n’est plus
    De mise en cette heure étranglée cette aube
           Où règnent les flux
    Fouille pille tue sous l’or de ta robe
    Et que tu te rendes à qui te dérobe
           Ça n’est pas exclu

           Pétrin de tes hanches
    Moiteur de nos clashs matin le dimanche

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  • Souvenir lancinant

    Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)

    D’où vient ce goût de sexe errant la nuit
    À qui ce con qui se soulève et miaule
    Est-ce ton souvenir dans cette piaule
          Qui me poursuit

    La soie me gonfle et j’implore une bite
    Pour me punir de ne pas t’oublier
    J’aimais ta gueule âpre de sanglier
          Fouissant son gîte

    Comment vivre depuis que nos deux corps
    Ne se broient plus sur ces tapis de laine
    Je ne dors plus sans m’être à perdre haleine
          Branlée d’abord

    Même parti je reste ton esclave
    Quelle loi, quel interdit ai-je enfreint
    Pour que ce cri — mon cri — monte sans frein
          De tant d’octaves

    Dormir enfin pour cesser de gémir
    Pour assécher les débords de ma fente
    Dormir, mourir — que mes failles s’inventent
          D’autres désirs

    Mon cul te rêvera avant l’aurore
    Mouillant sans honte ô profond comme un puits
    D’où vient ce goût de sexe chaque nuit
           Qui rôde encore

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  • Les vieilles

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Longtemps j’avoue avoir tâté des filles
    Au con jeunet et aux fermes tétons ;
    J’aimais leur œil lorsqu’on les déshabille,
    Leurs vrais effrois lorsqu’un doigt les étrille,
    Les tremblements de leurs petits petons.

    Lapant la poisse aux fronces de leurs fesses
    Je me gavais de pure éternité ;
    Il reste que j’ai perdu ma jeunesse
    À force d’exercer ce droit d’aînesse,
    Et me voici le corps déshabité.

    C’est la raison qui fait que je me tape
    Dorénavant d’aussi chenues que moi,
    Aux nichons longs comme des fleurs en grappe,
    Et nous rions — disons plutôt l’on jappe —
    De réveiller ensemble nos émois.

    Ô larges bouches sans dents qui clapotent !
    Cons décousus fleurant bon le tilleul !
    Nous nous vautrons dans la chaude ribote
    En évoquant nos passés de cocottes
    Et le vit mou de quelque pauvre aïeul.

    Quand l’une jouit on s’en tape les cuisses,
    Et il arrive aussi qu’en se gouinant
    Il nous échappe un ou deux jets de pisse
    Qu’incontinent, au droit de l’orifice,
    L’autre se boit avec des bruits gourmands.

    C’est désormais là le bain de jouvence
    Qui nous vaudra peut-être mille étés ;
    Sorcières nues en pleine déchéance,
    Quand nos varices dansent en cadence
    Nous nous gavons de pure éternité.

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  • Bleu pour bleu

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Bouche à bouche, corps à corps, en apnée
    nous glisserons le long des astres morts
    et nuit pour nuit, année après année
    sur ta lèvre une douceur patinée
    nous tiendra bouche à bouche, bord à bord

    Ô, nuit pour nuit, ivresse après silence
    le monde autour tournera pour nous deux
    tandis qu’heureux, sur une autre cadence
    nous aurons l’œil rivé au fond des yeux
    silence après ivresse, bleu pour bleu

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  • Tu marchais au bout de mon visage

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)

    Dans le mol abandon où je me livre
    Il y a le secret de l’eau qui dort
    L’ivre sérénité du caillou mort
          Étrange joie de vivre

    Tu peux blesser les arbres silencieux
    Au vent qui te poursuit tu peux tout dire
    La femme, le soleil et le plaisir
          Sont nés pour tes beaux yeux

    J’ai rêvé d’être tout ton paysage
    J’ai aspiré l’air que tu recrachais
    Une nuit j’ai senti que tu marchais
          Au bout de mon visage

    En plein délaissement je m’offre à toi
    En pleine volonté et connaissance
    Que ta folle vigueur, que ta puissance
          Prennent ce qu’on leur doit

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  • Dans la jungle

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Fauve déchaîné je lui mords la chair
    Nue dans la touffeur de nos jeux d'alcôve
    Certes ça n'est guère un menu casher
    Juste ma façon d'aimer l'être cher
    Tout en le parant de beaux cercles mauves
     
    Je lui mords le nez je lui mords le bras
    Je lui mords la joue et les deux épaules
    Je croque son ventre exquisément gras
    Puis félin furieux je file plus bas
    Et le sens frémir quand mes dents le frôlent
     
    Preste je bondis et happe le cuir
    Au bon goût de sel d'une frêle couille
    Je tire je gronde il ne peut s'enfuir
    Voici la curée oh je vais en jouir
    Et ne laisserai rien que la dépouille
     
    Or que vois-je une autre proie apparaît
    Bien plus belle encore et plus savoureuse
    Pour un bref instant je reste en arrêt
    Puis saute dessus pour m'en emparer
    Et la gober de ma gueule baveuse
     
    Mon homme glapit quand je mords à cœur
    Son morceau de choix mais je le rassure
    Notre jungle exhale un parfum de peur
    De faim assouvie... et le prédateur
    Ronronnant et doux lèche les blessures
     

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  • Prière à la salope

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Catin revendiquée ô reste encor
    Pour toi j'irai draguer des types louches
    Leur drainerai la sève au fond du corps
    Te la recracherai droit dans la bouche
     
    Pour toi, pour tes caresses de putain
    Je beurrerai la queue aux petits Sade
    Qui assaillent ton lit dès le matin
    Toujours prompts à te donner l'enculade
     
    Pour prendre part à tes désirs fangeux
    Ma gorge boira l'eau de tous tes vices
    Fais de mes nichons ton terrain de jeu
    De mon ventre ton jardin des supplices
     
    Pour une langue à ton con sans pudeur
    Je me couche où tu veux je deviens sale
    Rampe à même le foutre des branleurs
    Inventons la salope bicéphale
     
    Pour un mot pour une insulte un regard
    De toi je m'ouvre entière à la bassesse
    En tout j'obéirai belle cougar
    Tant pis si ce faisant je me rabaisse
     
    Mais ne pars pas ma garce ô par pitié
    Sans toi je suis bête à mourir et prude
    Disloque-moi couds-moi le bénitier
    Mais reste ou je crève de solitude
     

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  • Bis repetita

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Après l'amour nous deux on recoïte
    On remet le couvert et on reprend
    Tout au début le rébus d'Aphrodite
    Ô besoin tyrannique et térébrant
     
    Après l'amour souvent on réitère
    Des fois qu'on aurait raté l'introït
    Nullement pour des questions sanitaires
    Juste un remake à deux du just do it
     

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  • Contrepoison

    Catégories : Décasyllabes (10), Dizain

    Baisez-moi les sillons je serai sage
    Me soucierai peu du monde méchant
    Et comprendrai d'autant mieux le message
    Que baiserez mon con en le léchant
          Si en outre il se trouve ici des gens
    Pour me donner à suçoter des bites
    Oh approchez baillez-les-moi bien vite
    Avant que me remonte le poison
    L'anti-éros qui toujours ressuscite
    Quand me laissez livrée à la raison
     

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  • Odelette galante

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Prêtez, mon cœur, la rose pinelette
    Qui niche là ainsi qu'un serpenteau ;
    Je la veux voir et saisir aussitôt
    Au creux de mes menottes doucelettes.
     
    Lui en ferai un aimable coussin,
    La borderai des plis de ses couillettes,
    Et, si l'ampleur en reste maigrelette,
    L'étrillerai au vermeil de mes seins.
     
    Voyez, amour, comme branle sa tête !
    Ne dirait-on que son œil me sourit ?
    La voilà qui jette les draps du lit,
    Lâche le frein — morbleu ! l'enfant s'entête.
     
    Mais j'aime tant sa nouvelle épaisseur
    Que la reçois dans ma bouche douillette,
    Et, m'en faisant, gourmande, une sucette,
    Mordille à cœur cette petite sœur...
     
    Las ! qu'avez-vous ? Quelle fièvre vous guette ?
    Soudain tremblez ainsi qu'herbette au vent ;
    Ne craignez point : ma langue salivant,
    Vous guérirez bientôt sous ma houlette.
     
    Ô le beau sabre à présent que devient
    Celle qui oncques fut molle andouillette !
    Pour ce m'emplir ainsi, moi je vous tète
    D'autant plus fort qu'on sent le jus qui vient.
     
    Prêtez-moi votre rose pinelette
    Sans en garder la clairette liqueur ;
    Les nymphes ne boivent rien de meilleur
    Lors de leurs jeux taquins et de leurs fêtes.
     

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  • Aux filles furieuses

    Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)

    Ode à toi ô ouvreuse et découvreuse
          De nos trous noirs
    Perceuse en force de nos entonnoirs
    Bénie entre toutes les enculeuses
     
    En baisant tes genoux j'ai bon espoir
          Pour mon derrière
    Déesse godée entends ma prière
    Viens-t'en me le saillir en grand douloir
     
    Ceinte du cuir de la sous-ventrière
          Portant jacquot
    Fends et laboure en ahans radicaux
    Mon aspirante et humble soufrière
     
    Je n'expose le cul désormais qu'aux
          Filles furieuses
    Telles que toi ouvreuse et découvreuse
    De ce besoin au fond de moi éclos
     

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  • Cueillez la fleur

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Hissez haut les rouleurs de mécaniques
          La blanche humeur
    Au mat télescopique
    Fier étendard aux couleurs de la nique
     
    À jamais je suivrai votre panache
          Pauvre de cœur
    J'ai le con qui s'attache
    Il convient qu'on se le dise et le sache
     
    Hardi petits sur ma raison de vivre
          Cueillez la fleur
    Avant qu'entre le givre
    Et l'entraîne où vous ne pourrez la suivre
     
    Mâles béliers n'attendez pas décembre
          En douce sœur
    Je vous ouvre la chambre
    Secrète à vous d'y étirer vos membres
     
    Puisse y fuser le remède alchimique
          Votre liqueur
    Ô les jus de la trique
    Hissez-les haut rouleurs de mécaniques
     

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  • Pour du beurre

    Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Sur le mont d'Isabeau coulait le sperme
          Et nos amours
    Tant de choses en germe
    Rudes loquets au cœur qui se referment
     
          Viennent l'ennui les chaleurs
          Moi je comptais pour du beurre
     
    Tes seins dans les miens tu restais de glace
          Sachant qu'au cul
    D'autres mains me remplacent
    Viriles pour te brosser la chagasse
     
          Viennent l'ennui les chaleurs
          Moi je comptais pour du beurre
     
    À ta santé à tes amours fuyantes
          À la santé
    De ceux qui te la plantent
    Je resterai ta meilleure cliente
     
          Viennent l'ennui les chaleurs
          Moi je comptais pour du beurre
     
    Après soudards ivres nigauds en perme
          Lécher sa peau
    Folle amie à long terme
    Sur le mont d'Isabeau coulait le sperme
     
          Viennent l'ennui les chaleurs
          Moi je comptais pour du beurre
     

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  • Aftercare

    Catégories : Décasyllabes (10)

    À travers les frissons de l'aftercare
    On voit les meufs s'ouvrir encore un peu
    Avides de se confier aux vieux
    Sadiques qui sans pitié les niquèrent
     
    L'écoute c'est important il vaut mieux
    Tout dire au sortir des moments précaires
    Où l'on s'est retrouvée jambes à l'équerre
    Avec ici et là d'énormes pieux
     
    Et celui qui ravagea la moukère
    À coups de fouet et de gestes odieux
    Jette à présent des sourires mielleux
    De pape en prière ou d'apothicaire
     
    Tant pis pour les apôtres du bon dieu
    Qui à ces mots feront de l'urticaire
    À travers les frissons de l'aftercare
    On voit les meufs s'ouvrir encore un peu

     

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  • Icare est-ce moi ?

    Catégories : Décasyllabes (10), Quadrisyllabes (4)

    Fondue d'Icare au ciel j'm'y carapate
    Avec ou sans elle en toute saison
    J'm'y carbonise au soleil la raison
          A quatre pattes

    Icare ôté que reste-t-il au fond ?
    Armstrong n'est qu'un cancrelat imbitable
    Qui n'foulera jamais mon délectable
          P'tit carafon

    Dix caravelles ont bien moins de mérite
    Que le tricard qui s'envola tout seul
    Au risque oui de se casser la gueule
          Et les durites

    Oh cela dit carburer pour ce gus
    C'est grand'folie car sa jolie carrière
    Tomba à l'eau le long des golfes clairs
          Et terminus

    Fondue d'Icare au ciel pourtant j'aspire
    J'y caracole et fais mon fly-man-show
    J'm'y carambole et c'est vrai qu'il fait chaud
          Mais j'ai vu pire

     

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  • Chihuahua blues

    Catégories : Chanson, Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

    Voix chaude à la Nina Simone
    En mode mineur, nonchalamment
    Entre les couplets, quelques mesures d'impro au piano, au sax, etc.

    Il ne la croquait que du bout des lèvres
          La pomme d'api
    Etique intello tout bardé de livres
          Poète maudit
    Il cherchait le mou d'une fille mièvre
          Pour chauffer son lit
    Pas une gloutonne assidûment ivre
          Avide de lui

    Il votait à droite et portait à gauche
          Ça n'est pas courant
    Sans être Adonis, il n'était pas moche
          La plupart du temps
    Ses lunettes rondes, ses gilets bancroches
          Me plaisaient pourtant
    Mais pour l'éplucher, fallait patte blanche
          Et des arguments

    Il m'enseigna tout : l'Art, le Sacrifice
          La Grâce, la Foi
    Je lui montrai où doucement l'on glisse
          Le dard ou le doigt
    Il toléra même un soupçon de vice
          Je vous dis pas quoi
    J'étais le chienchien sautant sur ses cuisses
          Genre un chihuahua

    J'assurais la bouffe et tout le ménage
          Sans faire de bruit
    Car Monsieur voulait pas qu'on le dérange
          Monsieur pense ! écrit !
    Moi, pauvre amoureuse, adorable, un ange
          Pleurant chaque nuit
    Branleuse rêvant de baises sauvages
          Blottie contre lui

    Sans cesse il jactait des Progrès de l'Homme
          Même en me pinant
    Il ne put jamais me brouter en somme
          Le sous-continent
    Il ne la croquait, cette foutue pomme
          Que du bout des dents
    J'ai fini par fuir avec une nonne
          C'était plus marrant
    J'ai fini par fuir avec une nonne
          C'était plus marrant !

     

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