Minette ô habile à m’ouvrir en deux
Minette ubiquiste, en voiture, en ville
Au creux des draps ou d’un bois hasardeux
Trompe toujours là qui suce et m’enfile
Minette ô habile !
Minette ô amante au cœur sans pitié
Dont le mufle m’éventre et me tourmente
Qui remet cent fois l’aiguille au métier
Glisse la navette, élargit la fente
Minette ô amante !
Minette ô buveuse happant les sirops
Léchant l’écume et la vague mielleuse
Hissant l’eau du puits jusqu’au désir haut
Et dévorant l’omelette baveuse
Minette ô buveuse !
Minette ô cruelle appuyant sur les
Plis de l’ineffable oraison sexuelle
Dont tu épaissis sans fin les ourlets
Avant d’errer à travers la ruelle
Minette ô cruelle !
Minette ô baliste, ô engin super
Auquel pas une excitée ne résiste
Machine fourbe à envoyer en l’air
Qui sape et affouille, ébranle et insiste
Minette ô baliste !
Minette ô remède à tes propres maux
De nos jours banals sublime intermède
Guérir inventé par les animaux
Minette dont le divin baume m’aide
Minette ô remède !
Oraison sexuelle
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