Ô triste enfant, renommée pécheresse
Dont on courait pour attraper la fesse,
Qu’est devenu ce céruséen cul
Dont tu rendais les plus braves vaincus ?
Où as-tu mis le corail et la crête
D’or blond pour quoi chacun perdait la tête ?
Où sont les seins lascifs et orgueilleux
Que tu jetais au front des moins curieux ?
Où est l’épée de latex si vorace
Dont tu trouais, taquine, leur culasse ?
Est-ce cet œil rougeâtre et larmoyant
Qui te valait jadis un flot d’amants ?
Voici que, nue, languissant sur ta couche,
Tu ne jouis plus que si ton doigt te touche.
Ah ! Cupidon, que n’es-tu sur le coup
Afin que pût regodiller beaucoup
Celle qui, comme en sa vive jeunesse,
Appelle Amour et se branle sans cesse !
Certes, son con tardif et déplumé
N’exhale plus qu’un trop âcre fumet,
Et l’on hésite à aiguiser les armes
Dont s’armaient tant de messieurs pleins de charme
Qui, ahanant, s’en venaient l’assaillir,
Y emmancher leur désir de jaillir
En gouttelettes de jus effusées…
Ô pauvre vieille aujourd’hui imbaisée,
Triste enfant aux ardeurs inapaisées !
Tardif et déplumé
Catégories : Décasyllabes (10)
Commentaires
Que nenni, gente Bella ! Si la "vieille" est luxurieuse, voire une bacchante en furie, elle trouvera pines, cons, culs, doigts, mains, bras, bouches, etc., pour satisfaire sa légitime lubricité.
Ouf ! Merci de me rassurer, Parrain. :D
"Voici que, nue, languissant sur ta couche,
Tu ne jouis plus que si ton doigt te touche"
On a connu plus gai... aller que diable, il y en a pour tout les âges.
Enfin, l'âge faisant... c'est un espoir qui habite chacun de nous ;)
Disons que c'était le coup de blues du vendredi.
On passe à autre chose ! :D