Crypte femelle, obscure amphore
Suintant l'huile par tous les pores,
Je plante un fer ensalivé,
Solide assez pour te river,
Crypte femelle, obscure amphore.
Je plante un fer ensalivé
Dans ton jour pour toujours privé
De lumière, ô folle indécence,
Qui rues, bondis, lorsqu'en cadence
Je plante un fer ensalivé.
De lumière, ô folle indécence,
Tu n'en as nul besoin : tu lances
Le feu à tort et à travers,
Et tu inondes l'univers
De lumière, ô folle indécence.
Le feu à tort et à travers
Te ronge aussi : aucun hiver !
Tes extases sont éternelles ;
Jusqu'au bas des cuisses ruisselle
Le feu à tort et à travers.
Tes extases sont éternelles
Et tes foudres en sentinelle ;
Je te connais, depuis le temps,
Je sais tes griffes et tes dents ;
Tes extases sont éternelles.
Je te connais depuis le temps
Que je suis née — oh ! souviens-t'en,
Crypte femelle, obscure amphore.
Que j'approfondis, que je fore,
A jamais engluée dedans !