Sorcier (27/06/2022)

Tes yeux sont la tempête et jusqu'au fond me percent


Il suffit par hasard qu'ils effleurent ma peau
Pour qu'éclate en silence une secrète averse


Que serait-ce si je t'aimais ? Tu n'es pas beau
Tu as le front étroit et les lèvres qui gercent
Ne viens pas me toucher ou je crie aussitôt !


Un seul geste et je fuis, oh ! je dresse la herse
Me replie apeurée au sein de mon château
Quel est ce charme affreux que sur moi tu exerces
Qui lève l'océan, fait bouillonner les flots ?


Certainement tu peux, lointain comme la Perse
Voir sous mes vêtements, fendre le calicot
Et cela sans bouger — Des vents fous me traversent
Tremblant sous ton regard, je tire les rideaux
Tes yeux sont la tempête et jusqu'au fond me percent

 

 

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