Extérieur jour (24/06/2022)

M'enfoncer dans tes méandres
Te prendre encor, te reprendre
Voir chavirer dans tes yeux
      L'immense bleu

J'ai toujours su que le vivre
Et les fièvres des corps ivres
N'étaient pas faits pour le soir
      Et les boudoirs

Sentir ta peau qui flageole
Au vent couchant l'herbe folle
Et mettre la langue au fond
      De ton doux con

Quand la bête en nous s'éveille
Il faut chercher la merveille
D'un désert, d'un petit coin
      D'un lit de foin

Ce buisson où tu me suces
Ces papillons tant et plus
Voilà le jour tamisé
      Propre aux baisers

Quelque bois sans nulle adresse
Un fossé dessous tes fesses
Ou l'antre moussu d'un chien
      Suffiront bien

O bruyère, ô feuilles mortes
Soyez tendres et accortes !
Aux laits perlés de mon dard
      Vous aurez part

Nous fondre dans la lumière
Jetés nus comme les pierres
Chassant tous deux sous le ciel
      Le naturel

 

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