Sur mon manège enchanté
Pollux en brave toutou
Me lèche longtemps partout
Sur mon manège enchanté
Je folâtre avec Pivoine
Dans l’herbe et la folle avoine
Sur mon manège enchanté
Zébulon a le ressort
Qui bande et qui bande encor
Sur mon manège enchanté
Azalée la vache à pois
Broute gaiement mes sous-bois
Sur mon manège enchanté
Au profond de sa coquille
Ambroise et moi on godille
Sur mon manège enchanté
Flappy le lapin clopine
Et me prend pour sa lapine
Sur mon manège enchanté
Le train freine et hors d’haleine
Je l'implore oh qu’il me prenne
Sur mon manège enchanté
J’en oubliais la Margote
Il est clair qu’on se gougnotte
Tourne encor mon beau manège
Concupiscent carrousel
Du baisage universel
Reviens avec ton cortège
De fouteurs ébouriffants
J’ai gardé mon cœur d’enfant
Heptasyllabes (7) - Page 5
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Tournicoti, tournicoton !
Catégories : Heptasyllabes (7) -
Un ciel, enfin
Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)Pine pleure un firmament
Vaste et élancée coupole
Qui descende incessamment
De ses doux piliers la frôle
De ses précieux appareils
La baigne comme un soleil
Pine pleure oh pine espère
Qu’un con sacré lave enfin
Au flot pur de ses parfums
Tant de stupres solitaires
Tu es parti si longtemps
Des jours entiers sans te foutre
Pine arquetendue t’attend
Dure et pleine ainsi qu’une outre
Viens ciel ô grenier d’Isis
Ensevelir ce pénis
Du désir de toi qui tremble
Daigne lui mettre un chapeau
Et de l’obscur de ta peau
Clore l’univers ensemble -
Fleur de Cypris
Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)Entrebâillant ton vagin
Je vois nos plaisirs d’avance
Je t’entends déjà qui geins
Je sens mes doigts qui s’élancent
Ma bouche bave : elle a faim
Montent vers moi les parfums
Des sèves que tu enfantes
Oh ! j’en boirai le débord
Je sais cela dès l’abord
Rien qu’en écartant ta fente
Sublime fleur de Cypris !
Toi ma corne d’abondance
Plus béante qu’un iris
Au pouce entré en silence
Quelle soupe à l’intérieur !
Ça n’en sera que meilleur
Quand je te mettrai la langue
Lichottant jusques au fond
La rosée de ton siphon
Car ce soir je te big-bangue -
Bille en tête
Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)(Message personnel...)
Monde inhabité,
Boule de glace et de crotte,
D’une orbite idiote
Suis la vide éternité !
Du plus haut comique,
Ton goût de tourner en rond,
Astre bas du front,
Pantin de la mécanique
Jaloux des Terriens,
T’amène au ras des étoiles,
Hélas ! qui dévoilent
Ce dont tu étais fait : rien.
Roule bille en tête,
Gémis et perds tes cheveux
En frôlant mon feu
Par fidélité, comète ! -
Double sujétion
Catégories : Heptasyllabes (7)Le bâton et la carotte
Remplissent ma libido
Constituent mon seul credo
Le Pol Pot guidant ma motte
La carotte et le bâton
Je les révère et les aime
Éperdue je pourrais même
Les reconnaître à tâtons
Bâton à l’âme sévère
Ta rigueur et ta raideur
Font de toi le grand leader
De tous mes replis vulvaires
Carotte amie viens t’ancrer
Dans mes profondeurs indignes
Sonde-moi fais le forcing
Et gicle ton jus sucré
Le bâton et la carotte
Ah s’ils sont là tous les deux
Je deviens démente et de
L’autre à l’une je pivote
La carotte le bâton
Et moi sans autre personne
Du bonheur c’est le summum
Seule avec mes deux matons
Quand l’heure d’opiner sonne
Tous trois nous nous ébattons
Ô carotte et toi bâton
Votre raison m’arraisonne ! -
Première fois
Catégories : Heptasyllabes (7)Ici murmurent les eaux
Ici chantent nos oiseaux
L’un dans l’autre à pleine gorge
Ici se joignent nos mains
Maladroites de gamins
Nos respirations de forge
Nous avons tout découvert
Les secrets de l’univers
Se cachaient sous nos lainages
Ici pendaient les fruits mûrs
Que l’on prétendait trop surs
Pour nos quenottes trop sages
Tu n’as pas plus de treize ans
Et pourtant ton corps pesant
Sur le mien devient montagne
D’un âge plus tendre encor
Moi je pars dans le décor
L’âme battant la campagne
Je t’appelle mon joli
Tu me conduiras au lit
Chaque fois que le caprice
Nous retournera les sangs
Punit-on les indécents
Je resterai ta complice
Tu m’appelles petit bout
Tu m’embrasses dans le cou
Et je me sens toute nue
Nous comprenant par les yeux
Nous nous élançons à deux
Sur des sentes inconnues
Ô mon as je suis au ciel
Ta salive est comme un miel
Et ta langue un sucre d’orge
Ici murmurent les eaux
Ici chantent nos oiseaux
L’un dans l’autre à pleine gorge -
La nouvelle
Catégories : Heptasyllabes (7)J’fais que zoner au bord d’elle
Dans les rues pour la r’garder
Jusqu’au bar où ses fidèles
Lui paient parfois un godet
J’fais que zoner au bord d’elle
Mais sans oser l’aborder
D’elle oh je sais pas grand-chose
J’vois qu’son œil un peu éteint
Ses cuisses et ses lèvres roses
Sa toux rauque au p’tit matin
D’elle oh je sais pas grand-chose
C’est juste la nouvelle putain
J’me la paierais toutes les s’maines
Si seul’ment j’étais un mec
J’y dirais eh tu t’amènes ?
J’y fourr’rais ma langue dans l’bec
J’me la paierais toutes les s’maines
Sauf qu’en c’moment j’suis à sec
Je vis comme une hirondelle
Depuis qu’elle est dans l’quartier
Pourtant c’est pas la plus belle
De toutes les filles du métier
J’vais dev’nir folle à moitié
À trop zoner au bord d’elle -
Broder des arcs-en-ciel
Catégories : Heptasyllabes (7)À mains nues je creuse un lit
Pour ta rivière de miel
Qui sent bon le patchouli
En lapant l’interstitiel
Au mépris du vent coulis
Nous brodons des arcs-en-ciel -
L’œil ami
Catégories : Heptasyllabes (7)Il rôde dans ce miroir
Un œil secret qui m’alpague
Tel le brillant d’une bague
Qui luirait seul dans le noir
Moment tendu chaque soir
Cette présence inconnue
M’attire et m’effraie pourtant
M’enfle un cœur tout palpitant
Elle guette ma venue
Elle attend que je sois nue
Cherchant à la débusquer
Mes mains palpent mon image
Tendre épure oh sans dommage
Car il ne faut rien brusquer
L’œil pourrait s’en offusquer
Preste il joue et se faufile
Vif argent frôlant mes seins
Préparant quelque larcin
Toute fuite est inutile
L’œil ami met dans le mille -
Au trou !
Catégories : Heptasyllabes (7)Je voudrais être traînée
— Ah ! pas de mais, pas de cris !
Du reste, c’était écrit —
En justice et condamnée.
Oui, car je me dis : Putain,
Que de luxurieux délits
J’ai commis dans tant de lits !
... Et le feu n’est pas éteint.
Je vécus à ma décharge
(Ou est-ce aggraver mon cas ?)
Sous la loi d’un avocat
Au barreau mielleux et large.
Ses solides arguments,
Ses profonds effets de manche
Furent de ceux qui déclenchent
Le remords éperdument.
Tant j’entends prêter le flanc
Aux plaintes, aux blâmes comme
Aux bâtons si droits de l’homme
Et à leurs fermes élans,
Que je me verrais fourrée
Par tout juge ou procureur
Rempli de juste fureur
Au trou (et dans la durée).
Tout plutôt qu’être traînée,
Menottée devant les flics,
Vendue par arrêt public
Au bagne de l’hyménée. -
Le vide
Catégories : Heptasyllabes (7)Si je me mets à genoux
Entendrez-vous ma prière
Comme en juin l’année dernière
Et si je baise vos mains
Saisirez-vous le message
Reprendez-vous le dressage
Je me suis soumise à tous
Mais aucun ne fut mon maître
Leurs yeux ne font que promettre
Leurs gifles — maigres secousses
Si je me jette à vos pieds
Léchant le cuir de vos bottes
Sortirez-vous les menottes
Je pourrais ramper ici
Plus ouverte que la pute
Plus nue que la chienne en rut
Par pitié recommençons
Je serai bien à l’écoute
Et si vos amis me foutent
Douce sera la leçon
Si je me mets à genoux
Entendrez-vous ma prière
Mon vide a besoin de vous -
Étreintes imprévues
Catégories : Heptasyllabes (7)On les tire du sommeil
Pour les attirer à vue
Les tirant sous le soleil
Ô étreintes imprévues
Étirant leurs membres sains
Chacun cherche leur enfance
La presse pour à dessein
Lui soutirer ses silences
La civière est de brocart
Où l’on baise à l’étouffée
Aux fraises le grand écart
L’air à petites bouffées
On leur palpe à pleines dents
Le poil et les veines roses
À paresser là-dedans
On leur découvre les choses
On les force c’est certain
On devient plus mûr à force
L’inceste est ce fruit châtain
Que sans effort on écorce
Puis l’on se pare au réveil
Lentement on meurt à vue
Ô étreintes imprévues
Des tyrans sous le soleil -
Plantée là
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)1
Ne croyez pas que les types
Tombent tout rôtis
Dans mon lit quand je les bipe
Et sortent l’outil
Certains soirs mon charme dingue
Connaît le fiasco
Et c’est pas vraiment la bringue
Dans mon abricot
Je mouillais pour Jean-Marie
Depuis plus d’un mois
N’y tenant plus je le prie
De monter chez moi
Enjôleuse et élégante
Riant aux éclats
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée là
2
Parfois durant des semaines
Bouffant du chou blanc
Je vis comme une âme en peine
En manque de gland
Armando mon beau collègue
M’a tant fait rêver
Que je croyais voir son zguègue
Même à la TV
Je lui offre une orchidée
Garnie de clins d’yeux
J’étais vraiment décidée
À l’avoir au pieu
Il me dit la belle plante
Ah c’est vous Bella
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée là
3
J’ai chié plus d’une pendule
À courir les mecs
Tombant souvent incrédule
Sur de fameux becs
J’en pinçais pour un Antoine
Doux comme Jésus
Quant à son état de moine
D’où l’aurais-je su ?
Exquise sa gentillesse
Me rendait marteau
Pour le croiser à la messe
Je me levais tôt
M’invitant dans sa soupente
Je lui fis du plat
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée làD'après "Je suis un voyou" (Georges Brassens)
https://www.youtube.com/watch?v=prdS6mw9s40
https://www.youtube.com/watch?v=a8mMqItxvHw -
Quelques mensonges contre la malédiction
Catégories : Hendécasyllabes (11), Heptasyllabes (7)De la poudre de mes os j’ai fait l’amour
Du temps qui se refermait une fenêtre
Ce jardin je l’ai bâti jour après jour
Pour qu’enfin tu y pénètres
Dans mon ventre ivre de toi plante un soleil
Dans ma bouche une langue ourlée de mensonges
Plus vrais que vrais où se rouleront vermeils
Tous les désirs qui me rongent
Quand nous ne serions que deux minables vers
Quand le ciel nous tomberait sur le visage
Jamais rien ne pourra empêcher nos chairs
D’accomplir leur mariage
Scintille le temps dans nos yeux tour à tour
La poudre de nos os durcit dans la baise
Se frottent l’un contre l’autre nos velours
Tout pétris de terre glaise -
Où la bête se couche
Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)Mange qui te culbuta
La bite emmiellée de ta mouille
Pleine encore du jus des couilles
Suce-la bien et vide-la
Fourre-toi dans le gosier
Celle qui toujours te contente
Te fait jouir au con qu’elle plante
Ô pompe à t’en égosiller
Car c’est ici que veut jaillir
Le foutre au-delà de tes lèvres
C’est ici que la bête crève
Lorsqu’elle a fini de saillir
Avale ton bienfaiteur
Ce vit si prompt à l’enfilade
Laisse aller-venir sa balade
Sur ta langue puits de moiteur
Bouffe l’amoureux merlin
Qui auparavant t’a foutue
Si bellement ah tu le tues
On croit juter sur du vélin
Oui c’est ici que doit mourir
Toujours le foutre dans ta bouche
Ici que la bête se couche
Qui vous a tous deux fait courir -
L’Ève éventuelle
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)Il se peut que parler d’elle
Suffise pour qu’étincelle
Une lueur dans le noir
De ton regard
Il se peut qu’à voir sourire
Son visage tu transpires
Sa bouche est un hameçon
À sa façon
Il se peut que ses bras bougent
Déroulant des tapis rouges
Égarant tes sentiments
Pour un moment
Nul doute que sa venue
Te donne envie d’être nue
Nichée au creux de ses seins
Comme un coussin
Il se peut que sous la douche
Tu l’aies vue la fine mouche
Et que tu vives depuis
Au bas d’un puits
Je prévois que tu tremblotes
À évoquer sa culotte
Et que tu claques des dents
À voir dedans
Il se peut qu’à son écoute
Tu sentes les eaux qui gouttent
Tel enfin un glacier fond
Là tout au fond ?
Il se peut bien que ses hanches
Te fassent devenir blanche
Qui baladent sous ton nez
La vahiné
Il se peut que son œil d’oie
À supposer qu’il te voie
Jette un miel incandescent
Dans tout ton sang
Souvent il se pourrait même
Que tu te dises je l’aime
Toi qui pourtant ne vécus
Que pour le cul
Il se peut oui c’est possible
Que ton cœur ait pris pour cible
Une mangeuse d’amants
Pauvre maman ! -
Au pif
Catégories : Heptasyllabes (7), Jocelyn WitzManu me flaire,
Me fout son blair en l’étui,
Hume le miel et la nuit,
Les tropiques, le feu, la bière,
Le temps qui fuit, la poussière
Des foutres passés, l’ennui
Qui mousse aux parois du puits,
Mes amours, mes adultères,
Mes virées en solitaire…
Oh, fou, je jouis !
Et ce long nez qui reluit,
Comme il connaît son affaire !
Tapi là, Manu me flaire
Puis sur mon ventre s’essuie.Tout ça pour dire que je (sous mon autre identité secrète) vous livre en lecture libre une courte nouvelle comicochonne inédite intitulée « Une vraie chienne » :
https://www.atramenta.net/lire/une-vraie-chienne/92196Vos retours seront les bienvenus.
Bonne lecture !
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Aux étoiles !
Catégories : Heptasyllabes (7)Serpent, serpent, doux serpent,
plante-toi là : ma blessure
en guérira, j’en suis sûre.
Serpent, serpent, blond serpent,
déploie ta gorge de voile
pour nous porter aux étoiles.
Serpent, serpent, vieux serpent,
qui connais si bien la vie,
je te veux être asservie.
Serpent, serpent, fou serpent,
tu es le dragon céleste
qui tendrement me moleste.
Serpent, serpent, gros serpent,
ton dos luisant — braise rouge ! —
m’embrase aussitôt qu’il bouge.
Serpent, serpent, lourd serpent,
tu fores entre nos deux êtres
des chemins qui me pénètrent.
Serpent, serpent, blanc serpent,
crache au terme de ta course
ton venin à la Grande Ourse
et repose, ô mon serpent
flapi, au creux de mon ventre,
où nos âmes se rencontrent. -
Jeux de friponnes
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Aux bras nus de mon désir
Si petite
Si petite
Aux bras nus de mon désir
Dort la fille que j’invite
À m’aimer quand vient le soir
Elle et moi
Moi et elle
À m’aimer quand vient le soir
Sur un grand lit de dentelles
Elle dénoue ses rubans
De soie rose
De brodeuse
Elle dénoue ses rubans
Et me regarde boudeuse
Je déverse des baisers
Sur sa joue
Ses oreilles
Je déverse des baisers
Sur ses lèvres sans pareilles
C’est elle qui me dévêt
Sans mot dire
Sans sourire
C’est elle qui me dévêt
Et mille élans me déchirent
Je la jette sur mon cœur
Impatiente
Trop ardente
Je la jette sur mon cœur
En lui caressant la fente
Nos soupirs font un buisson
Qui frissonne
Qui bourgeonne
Nos soupirs font un buisson
Cachant nos jeux de friponnes
En jouissant elle a des cris
Hystériques !
Magnifiques !
En jouissant elle a des cris
Pleins de syllabes magiques
Rouges nous nous endormons
En duplex
Sans complexe
Rouges nous nous endormons
Dans la chaleur de nos sexes
Et blottie contre mes seins
Si petite
Si petite
Et blottie contre mes seins
Vit ma joie, mon eau bénite -
Doigts de pute
Catégories : Heptasyllabes (7)Dans le noir au cinéma
S’assied près de moi un homme
Incontinent je tâtonne
Jusqu’à dénicher le mât
Qu’à chaque fois je soupçonne
Tout doucement sans un bruit
Je le pelote et l’agace
Mon mâle apprécie les garces
Il attend et son œil luit
Sur l’écran des ombres passent
Vive je glisse bientôt
Dans le trou de sa braguette
M’empare des coucougnettes
Referme autour un étau
Mon homme déjà halète
Sans plus de brutalité
Je me fais tendre et lui flatte
Le gros nœud de la cravate
Que voici décalotté
Presque aussi gros qu’une batte
Avant la fin de mélo
Je trairai toute sa jute
Il jouira sur son calbute
Puis je lui ferai hello
En suçant mes doigts de pute