On les tire du sommeil
Pour les attirer à vue
Les tirant sous le soleil
Ô étreintes imprévues
Étirant leurs membres sains
Chacun cherche leur enfance
La presse pour à dessein
Lui soutirer ses silences
La civière est de brocart
Où l’on baise à l’étouffée
Aux fraises le grand écart
L’air à petites bouffées
On leur palpe à pleines dents
Le poil et les veines roses
À paresser là-dedans
On leur découvre les choses
On les force c’est certain
On devient plus mûr à force
L’inceste est ce fruit châtain
Que sans effort on écorce
Puis l’on se pare au réveil
Lentement on meurt à vue
Ô étreintes imprévues
Des tyrans sous le soleil
Heptasyllabes (7) - Page 5
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Étreintes imprévues
Catégories : Heptasyllabes (7) -
Plantée là
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)1
Ne croyez pas que les types
Tombent tout rôtis
Dans mon lit quand je les bipe
Et sortent l’outil
Certains soirs mon charme dingue
Connaît le fiasco
Et c’est pas vraiment la bringue
Dans mon abricot
Je mouillais pour Jean-Marie
Depuis plus d’un mois
N’y tenant plus je le prie
De monter chez moi
Enjôleuse et élégante
Riant aux éclats
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée là
2
Parfois durant des semaines
Bouffant du chou blanc
Je vis comme une âme en peine
En manque de gland
Armando mon beau collègue
M’a tant fait rêver
Que je croyais voir son zguègue
Même à la TV
Je lui offre une orchidée
Garnie de clins d’yeux
J’étais vraiment décidée
À l’avoir au pieu
Il me dit la belle plante
Ah c’est vous Bella
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée là
3
J’ai chié plus d’une pendule
À courir les mecs
Tombant souvent incrédule
Sur de fameux becs
J’en pinçais pour un Antoine
Doux comme Jésus
Quant à son état de moine
D’où l’aurais-je su ?
Exquise sa gentillesse
Me rendait marteau
Pour le croiser à la messe
Je me levais tôt
M’invitant dans sa soupente
Je lui fis du plat
J’espérais qu’il me la plante
Il m’a plantée làD'après "Je suis un voyou" (Georges Brassens)
https://www.youtube.com/watch?v=prdS6mw9s40
https://www.youtube.com/watch?v=a8mMqItxvHw -
Quelques mensonges contre la malédiction
Catégories : Hendécasyllabes (11), Heptasyllabes (7)De la poudre de mes os j’ai fait l’amour
Du temps qui se refermait une fenêtre
Ce jardin je l’ai bâti jour après jour
Pour qu’enfin tu y pénètres
Dans mon ventre ivre de toi plante un soleil
Dans ma bouche une langue ourlée de mensonges
Plus vrais que vrais où se rouleront vermeils
Tous les désirs qui me rongent
Quand nous ne serions que deux minables vers
Quand le ciel nous tomberait sur le visage
Jamais rien ne pourra empêcher nos chairs
D’accomplir leur mariage
Scintille le temps dans nos yeux tour à tour
La poudre de nos os durcit dans la baise
Se frottent l’un contre l’autre nos velours
Tout pétris de terre glaise -
Où la bête se couche
Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)Mange qui te culbuta
La bite emmiellée de ta mouille
Pleine encore du jus des couilles
Suce-la bien et vide-la
Fourre-toi dans le gosier
Celle qui toujours te contente
Te fait jouir au con qu’elle plante
Ô pompe à t’en égosiller
Car c’est ici que veut jaillir
Le foutre au-delà de tes lèvres
C’est ici que la bête crève
Lorsqu’elle a fini de saillir
Avale ton bienfaiteur
Ce vit si prompt à l’enfilade
Laisse aller-venir sa balade
Sur ta langue puits de moiteur
Bouffe l’amoureux merlin
Qui auparavant t’a foutue
Si bellement ah tu le tues
On croit juter sur du vélin
Oui c’est ici que doit mourir
Toujours le foutre dans ta bouche
Ici que la bête se couche
Qui vous a tous deux fait courir -
L’Ève éventuelle
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)Il se peut que parler d’elle
Suffise pour qu’étincelle
Une lueur dans le noir
De ton regard
Il se peut qu’à voir sourire
Son visage tu transpires
Sa bouche est un hameçon
À sa façon
Il se peut que ses bras bougent
Déroulant des tapis rouges
Égarant tes sentiments
Pour un moment
Nul doute que sa venue
Te donne envie d’être nue
Nichée au creux de ses seins
Comme un coussin
Il se peut que sous la douche
Tu l’aies vue la fine mouche
Et que tu vives depuis
Au bas d’un puits
Je prévois que tu tremblotes
À évoquer sa culotte
Et que tu claques des dents
À voir dedans
Il se peut qu’à son écoute
Tu sentes les eaux qui gouttent
Tel enfin un glacier fond
Là tout au fond ?
Il se peut bien que ses hanches
Te fassent devenir blanche
Qui baladent sous ton nez
La vahiné
Il se peut que son œil d’oie
À supposer qu’il te voie
Jette un miel incandescent
Dans tout ton sang
Souvent il se pourrait même
Que tu te dises je l’aime
Toi qui pourtant ne vécus
Que pour le cul
Il se peut oui c’est possible
Que ton cœur ait pris pour cible
Une mangeuse d’amants
Pauvre maman ! -
Au pif
Catégories : Heptasyllabes (7), Jocelyn WitzManu me flaire,
Me fout son blair en l’étui,
Hume le miel et la nuit,
Les tropiques, le feu, la bière,
Le temps qui fuit, la poussière
Des foutres passés, l’ennui
Qui mousse aux parois du puits,
Mes amours, mes adultères,
Mes virées en solitaire…
Oh, fou, je jouis !
Et ce long nez qui reluit,
Comme il connaît son affaire !
Tapi là, Manu me flaire
Puis sur mon ventre s’essuie.Tout ça pour dire que je (sous mon autre identité secrète) vous livre en lecture libre une courte nouvelle comicochonne inédite intitulée « Une vraie chienne » :
https://www.atramenta.net/lire/une-vraie-chienne/92196Vos retours seront les bienvenus.
Bonne lecture !
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Aux étoiles !
Catégories : Heptasyllabes (7)Serpent, serpent, doux serpent,
plante-toi là : ma blessure
en guérira, j’en suis sûre.
Serpent, serpent, blond serpent,
déploie ta gorge de voile
pour nous porter aux étoiles.
Serpent, serpent, vieux serpent,
qui connais si bien la vie,
je te veux être asservie.
Serpent, serpent, fou serpent,
tu es le dragon céleste
qui tendrement me moleste.
Serpent, serpent, gros serpent,
ton dos luisant — braise rouge ! —
m’embrase aussitôt qu’il bouge.
Serpent, serpent, lourd serpent,
tu fores entre nos deux êtres
des chemins qui me pénètrent.
Serpent, serpent, blanc serpent,
crache au terme de ta course
ton venin à la Grande Ourse
et repose, ô mon serpent
flapi, au creux de mon ventre,
où nos âmes se rencontrent. -
Jeux de friponnes
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Aux bras nus de mon désir
Si petite
Si petite
Aux bras nus de mon désir
Dort la fille que j’invite
À m’aimer quand vient le soir
Elle et moi
Moi et elle
À m’aimer quand vient le soir
Sur un grand lit de dentelles
Elle dénoue ses rubans
De soie rose
De brodeuse
Elle dénoue ses rubans
Et me regarde boudeuse
Je déverse des baisers
Sur sa joue
Ses oreilles
Je déverse des baisers
Sur ses lèvres sans pareilles
C’est elle qui me dévêt
Sans mot dire
Sans sourire
C’est elle qui me dévêt
Et mille élans me déchirent
Je la jette sur mon cœur
Impatiente
Trop ardente
Je la jette sur mon cœur
En lui caressant la fente
Nos soupirs font un buisson
Qui frissonne
Qui bourgeonne
Nos soupirs font un buisson
Cachant nos jeux de friponnes
En jouissant elle a des cris
Hystériques !
Magnifiques !
En jouissant elle a des cris
Pleins de syllabes magiques
Rouges nous nous endormons
En duplex
Sans complexe
Rouges nous nous endormons
Dans la chaleur de nos sexes
Et blottie contre mes seins
Si petite
Si petite
Et blottie contre mes seins
Vit ma joie, mon eau bénite -
Doigts de pute
Catégories : Heptasyllabes (7)Dans le noir au cinéma
S’assied près de moi un homme
Incontinent je tâtonne
Jusqu’à dénicher le mât
Qu’à chaque fois je soupçonne
Tout doucement sans un bruit
Je le pelote et l’agace
Mon mâle apprécie les garces
Il attend et son œil luit
Sur l’écran des ombres passent
Vive je glisse bientôt
Dans le trou de sa braguette
M’empare des coucougnettes
Referme autour un étau
Mon homme déjà halète
Sans plus de brutalité
Je me fais tendre et lui flatte
Le gros nœud de la cravate
Que voici décalotté
Presque aussi gros qu’une batte
Avant la fin de mélo
Je trairai toute sa jute
Il jouira sur son calbute
Puis je lui ferai hello
En suçant mes doigts de pute -
Un poil d'Adjani
Catégories : Heptasyllabes (7)Ma poupée c’est que d’l’étoupe
Ell’ s’embrase au quart de tour
Te répand des litr’s de soupe
Genr’ la rivièr’ sans retour
Pour qu’ell’ se mette à hennir
Suffit d’y palper la croupe
Ma poupée c’est que d’l’étoupe
J’ai un mal fou à la t’nir
Elle et moi c’est pas un scoop
On s’adore on s’aime à mort
Voguant sur la mêm’ chaloupe
On bourlingue au bord à bord
Ç’ui qui voudrait m’la gauler
J’y tranch’ le dard au coup’-coupe
Elle et moi c’est pas un scoop
On est carrément collés
Physiqu’ment c’est Betty Boop
Si tu connais l’animal
À peu près tout dans la poupe
Pis le bulbe au minimal
D’ailleurs elle a pas d’amis
À part moi et tout’ la troupe
Physiqu’ment c’est Betty Boop
Avec un poil d’Adjani
Ma poupée si tu la loupes
Tu resteras qu’un crétin
Pour qu’ell’ te pass’ sous l’nez zoup !
Faut vraiment y mett’ du tien
Rapplique à la maison c’soir
Ell’ kiff’ les thérapies d’groupe
Ma poupée si tu la loupes
Elle en f’ra toute une histoire -
Fumer tue… mais enfin ça dépend
Catégories : Heptasyllabes (7)Je fume comme un pompierDes cigares à moustacheQui parfois laissent des tachesBlanches sur mon chemisierC'est là la cendre que crachentCes havanes par milliersQuand ma lèvre à les mouillerLes rend fermes et bravachesUne meuf qui clope autantEt surtout de tels calibresOn voit pas ça tout le tempsOn se pâme ah qu'elle est libreLibre de téter des chibresÀ s'en foutre plein les dents -
Margot, génie rural
Catégories : Heptasyllabes (7)Quand l'Eugène y m'envahit(Ou bien son cousin Maurice)D'un seul coup l'sac à malicesC'est comm' si que j'm'évanouisJ'm'écrie oh c'te catastrophe !Et pis j'ponds une ou deux strophesAlors mes deux zigotosPour sûr Margot t'as le génieQu'y m'font (avec ironie)J'leur dis bah t'es pas marteau ?Moi j'retourne à mes corvéesFaisiez gaff' chuis énervéeLe gini ? Y f'rait beau voir !Pourquoi pas la varicelle ?J'crache un coup dans l'eau d'vaisselleChuis point Madame d'BeauvoirC'est seul'ment que quand qu'on m'aimeY m'vient des genr's de pouèmes... -
Vers l'inconnue
Catégories : Heptasyllabes (7)Dans le rêve de VivienUne très belle inconnueApparaît et lui dit Viens !Puis aussitôt se met nueLui-même n'a plus d'habitMais il s'en étonne à peinePuisqu'elle lèche son vitAvec une ardeur soudaineElle revient chaque nuitL'aimer d'un amour sans phraseEt peu à peu l'introduitDans les cercles de l'extaseOù les gestes les plus fousSont aussitôt légitimesOù au fil des rendez-vousVivien plonge dans l'abîmeEt sa vie se raccourcitComme ses sommeils s'étirentLe soleil rampe obscurciTout est flou tout se déchireDans sa démence VivienBaise une belle inconnueTerminé les va-et-vientLe songe se continue... -
Nuit et jour
Catégories : Heptasyllabes (7)Nuit derrière et jour devantQuand mon cul cède le glandS'engouffre comme le ventJour devant et nuit derrièreCertes c'est pas la premièreFois qu'on fout ma boutonnièreNuit s'avance et jour faiblitLe rythme étant établiÇa coulisse sans un pliJour trop tard la nuit s'élanceAu climax de notre danseIl faudra bouffer sa lance -
Tout
Catégories : Heptasyllabes (7)Tout baisers parfums yeux brasTout ouverte aux bons endroitsJ'attends celui qui viendraS'enraciner sous mes drapsTout cuir et musc intrépidesIl saura me rendre humideMe déchiffonner les ridesCombler chacun de mes videsTout au bout de sa tendresseAu plus tabou de mes fessesIl accomplira prouesseSur prouesse ô sans rudesseTout con cul lèvres et seinsToute à lui tel un blanc-seingTout chatte clito bassinJe mordrai dans les coussinsTout beau nous fournilleronsJe ne saurai pas son nomQu'importe nous cueilleronsTous deux des gerbes de joncsTout ça n'est bien sûr qu'un rêveToute seule au lit je crèveD'un affreux défaut de sèveTiens déjà le jour se lèveEt doigtent mes doigts sans trêve -
Des clics et des claques
Catégories : Heptasyllabes (7)Je me connecte et je cliqueSur un site un peu chelouPeuplé de grands méchants loupsMe fous pas mal qu'on me fliqueAu vu de ces beaux voyousDistribuant pines et claquesÀ quelque fille un peu braqueQui jouit avec des youyousSecouée de frissons je mateÀ m'en faire éclater l'œilÀ m'en froisser l'écureuilÀ m'en écorcher la chatteMon ventre devient brasierCes images explicitesCes clameurs me surexcitentSans jamais me rassasierBarbares nuits névrotiquesL'Internet me rend marteauMais jusqu'au matin très tôtTout en m'étrillant je clique -
En vue de la suite du programme
Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)Chemise et jupon troussésNous aimons la disciplineSentir nos croupions fessésNous ouvre grand à la pineÀ quoi d'autre se destinentCes mollesses en chaleur ?À quoi serviraient nos pleursSi demeuraient infoutuesAu terme du doux malheurCes peaux de tambour battues ? -
La plus vache
Catégories : Heptasyllabes (7)Gland qui pour moi décalotteJe lui file des calottesLui moleste les glaouisCe pantin dit encore ouiPour mes beaux yeux con qui mouilleJe le mords, je le dérouilleJe l'embroche — et un chapon !Et elle : ah putain c'est bonDes dominas la plus vacheC'est mézigue car j'arracheDes hurlements aux toutous... Qui reviennent malgré toutJ'ai beau fouetter les derrièresOn m'adore et me vénèreOn vient me lécher les piedsNul ne veut de ma pitiéAh ! parfois j'en ai ma claqueCravacher me rend patraqueJ'ai envie de faire un breakAvec un dur, un vrai mecFini les lopes soumisesJe me ferai douce, exquiseDans les bras d'un fier-à-brasQui vicieux s'amuseraÀ me faire ce qu'aux autresJ'ai fait longtemps, à m'en foutrePlein la gueule et le baisoirÔ songe fou ! Ô espoir !En attendant ces vacancesConsciencieuse je balanceLes torgnoles qu'on attendDe moi... et qu'on aime tant -
Des fontaines la princesse
Catégories : Heptasyllabes (7)L'été dehors se reposeCependant que je disposeMon frétillant petit verJuste en travers de la sourceD'où viennent les univers ;Le Temps même rompt sa courseEt nous sourit, l'œil pervers.L'ardeur de ton conniculeVolcanique me bousculeLe sang : je bous à mon tour,Nos cris se démultiplient —Ô cris affreux de vautoursDont notre chambre est remplieEn ce point de non-retour !Femme, tu seras sans cesseDes fontaines la princesse ;Te siphonnant le conduitD'un vit peu pressé, je dardeDu regard ton œil qui luit ;Tu jouis presque par mégardeEt mon orgasme s'ensuit... -
À nos amours postérieures
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Dans le repli de ton cul,Je vécusHier l'ivresse inéditeDe ficher enfin — ô choc ! —Mon estocDans la caverne interdite.Tu te débattis en vain,Mais je vinsÀ bout de tes résistancesPar des baisers, des mots douxDans le cou,Et un doigt graissé de rance.Tu crias : « Arrête ! Non ! »,Puis mon nom,Mais, pour une fois, ma belle,Je n'eus pas de compassion ;La passionSe montre souvent cruelle.Tu avais beau câlinerTon minet,Une indicible souffranceT'arrachait des geignementsAlarmantsQui décuplaient ma jouissance.Cependant, nulle rancœurDans ton cœurNe s'ancra, et tu exigesQue je malmène à nouveauTon cuveauEn y replongeant ma tige.Dans le repli de ton cul,J'ai vaincuLa souillure qui t'écœure ;Ouvre encore, ouvre l'anusUn peu plusÀ nos amours postérieures !